Et si nous parlions de notre démocratie ?

Il est incontestable qu’aujourd’hui, notre démocratie est en crise. Parlement bafoué, méthodes de gouvernement autoritaires, citoyens et syndicats maintenus à l'écart des grandes décisions nationales, projets de loi liberticides… N’ayons pas peur des mots. La démocratie est dans un état de crise qui est dramatique !

La perte de confiance des Français envers leurs gouvernants, le recul de l'engagement politique et syndical, l'abstention, la montée de l'extrême droite sont autant de symptômes de cette crise politique grave. Parce que nous considérons, tous autant que nous sommes, que la démocratie est notre bien le plus précieux, nous ne pouvons rester silencieux sur ce malaise, sur cette crise.

Parce que nous sommes jeunes, à l’UDF, nous devons rappeler haut et fort notre attachement à notre démocratie. Il faut, dès aujourd’hui, ouvrir un grand chantier de réflexion sur l'avenir de nos institutions et de notre modèle démocratique.

Nul ne peut nier que la République française a besoin d'une refonte complète de ses institutions, dans laquelle les pouvoirs du Parlement seraient renforcés, et dans laquelle le président de la République (élu au suffrage universel) serait responsable devant les représentants de la nation. Faut il, pour cela, une XIème République ? Les Jeunes peuvent et doivent s'exprimer sur ce sujet, car ils sont directement concernés !

Nous souhaitons engager le débat pour replacer l'apprentissage de la citoyenneté au cœur de la mission éducative de notre système scolaire. Pour cela, nous pensons qu'il faut renforcer l'éducation civique, en enseignant de manière approfondie aux élèves l'histoire de notre modèle républicain, le fonctionnement des institutions françaises et européennes.

Nous pensons qu'il faut un renouvellement du personnel politique : pour cela, nous soutiendrons et assisterons les candidats jeunes aux législatives de 2007 dans leur communication et dans l’organisation de leur campagne. A ce titre, nous devrons ouvrir un débat sur la possibilité d’une loi pour limiter le cumul des mandats.

Nous pensons que l’information des citoyens doit être une préoccupation constante des services publics. Nous pensons que tous les moyens de communication doivent être mis à contribution, en particulier la télévision et Internet, pour informer les français de leurs droits et devoirs, mais aussi pour les sensibiliser aux grands débats nationaux et européens.

Le récent examen à l'Assemblée Nationale autour du projet de loi sur les droits d'auteur et droits voisins dans la société d'informations (DADVSI) l'ont bien montré : plus de deux millions d'internautes ont suivi régulièrement les débats. Cet attrait des français sur un projet de loi de société démontre qu'ils s'intéressent, qu'ils souhaitent savoir, connaître l'actualité politique. C’est aux jeunes d’ouvrir cette démarche civique en créant le dialogue nécessaire avec les élus et les responsables de médias.

Et parce que nous estimons que le citoyen doit avoir la possibilité d’intervenir plus facilement dans le processus législatif, nous sensibiliserons nos élus sur la reconnaissance d’un droit de pétition sur Internet, et la possibilité, pour un nombre significatif de citoyens, de saisir le Conseil Constitutionnel.

Enfin, parce que les français ne se reconnaissent plus dans le clivage sempiternel Droite/Gauche, nous défendrons l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les scrutins législatifs, pour une meilleure représentativité des français dans les tribunes de l’Assemblée Nationale.