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14 décembre 2009

Wikipédia libre : c'est notre affaire à tous !

Combien d'entre nous se servent de wikipédia chaque jour, pour notre travail, pour notre culture, pour notre plaisir ?

Il est une richesse, nous transformons ces informations en informations, compréhension, c'est une plus value pour chacun d'entre nous, que nous monétisons souvent d'ailleurs, dans nos savoirs faire. C'est un modèle exemplaire qui se passe de publicité, et qui doit continuer pour être "libre". Sommes-nous redevable du service que nous utilisons chaque jour ?

A chacun de se poser la question en conscience.

Plus qu'un don, c'est une vision de société qu'on promeut et qu'on soutient !

Wikipédia est un formidable outil quotidien et une magnifique histoire humaine qui démontre que l'intelligence et l'organisation collective peuvent construire des outils libres grâce à des contributeurs et être au service de tous.

Wikipédia est un exemple à suivre.

Il nous appartient à tous de continuer à faire vivre cette merveilleuse histoire du 21ème siècle :

 

13 novembre 2009

Une lecture pour le week-end : le supplément Alternatives économiques sur la RSE

Dans la même veine que No Low Cost, afin de mieux choisir les entreprises à qui nous donnons une partie de nos salaires, un hors série Alternatives économiques est en vente depuis quelques jours dans vos kiosques.

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Au sommaire :

"Le chemin est encore long...

Depuis une dizaine d'années, les grandes entreprises françaises ont progressivement accepté l'idée qu'elles n'avaient pas seulement des comptes à rendre à leurs actionnaires. Sous la pression des organisations non gouvernementales (ONG), elles se sont mises en effet à publier des rapports sociaux et environnementaux et, en France comme ailleurs, colloques et brochures sur papier glacé se sont multipliés à propos de la responsabilité sociale des entreprises. Mais la réalité des pratiques n'a pas encore fondamentalement changé.

S'il en était besoin, la tempête économique récente l'a rappelé : BNP Paribas avait ouvert la crise à l'été 2007 en avouant avoir trempé les doigts dans le pot de confiture des subprime, tandis que la Société générale montrait à travers l'incroyable affaire Kerviel combien l'appât du gain à court terme avait perverti l'ensemble de son fonctionnement. Sans oublier bien sûr les déboires de Natixis, pourtant filiale de banques coopératives... Mais les dérives des institutions financières ne doivent pas faire oublier la responsabilité des autres multinationales : les banques sont très loin d'être les seules entreprises françaises à utiliser massivement les paradis fiscaux pour éviter de s'acquitter de leur contribution au bien-être collectif... Et la façon dont les multinationales profitent de la crise pour accélérer encore les délocalisations montre que les belles paroles sur leur attachement aux territoires où elles sont implantées ne sont toujours que des discours.

Enfin, même si les revenus des patrons ont globalement baissé l'an dernier, un Bernard Arnault, le patron de LVMH, s'octroie 17 millions d'euros et 19 % d'augmentation par rapport à 2007 ou encore un Franck Riboud, le patron de Danone, 8 millions d'euros, alors qu'il s'affiche au côté de Muhammad Yunus, le prix Nobel de la paix 2006, pour les bonnes oeuvres de son groupe au Bangladesh. Nombreux sont encore les patrons qui n'ont décidément rien compris à ce que signifie une entreprise socialement responsable. Sans oublier la très faible place toujours laissée aux femmes dans les instances de direction, où elles sont encore plus maltraitées que dans la sphère politique.

Bref, la route est encore très longue pour les entreprises françaises. Et on ne peut guère continuer à compter sur leur bonne volonté pour avancer : il faut renforcer les contraintes légales qui s'imposent à elles. Ne serait-ce d'ailleurs que pour ne pas pénaliser celles qui sont prêtes à faire des efforts significatifs."

Lire la suite

10 novembre 2009

No low cost : apprendre à mieux consommer

Un livre de Bruno Fay et Stéphane Reynaud sur l'imposture du low cost. Le blog du livre.

"Le low cost se traduit le plus souvent par une logique folle de réduction des coûts à tout prix au détriment de la qualité des produits, des conditions de travail des salariés, des emplois et de la sécurité des consommateurs."

Nous avons le choix.

Pour changer le monde, je change ma consommation (et mes lectures).

Bravo Messieurs, je fonce acheter votre livre.

L'acheter en ligne ici.

02 décembre 2008

Des petits actes concrets provoquent de grandes joies : nous avons installé Ubuntu sur l'ordi de la maison et je kiffe ! ;-)

Lors de l'Ubuntu Party de ce week-end à la cité des sciences, était vendu pour 1 euro un CD d'installation d'Ubuntu. Depuis déjà longtemps j'utilise Mozilla Firefox, à la maison, nous avions Open office, mais il nous manquait quelque chose...

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Et bien, Ubuntu c'est trop bien ! Graphiquement c'est sobre, classe, j'ai eu l'impression de redécouvrir mon ordinateur, même ma façon d'écrire sur mon blog. Les polices sont trop jolies. Je n'ai aucune compétence technique, c'était trop facile de l'installer. Vous allez me dire que j'ai découvert l'eau chaude ? C'est vrai, mais mieux vaut tard que jamais ;-)!

Et puis, la cerise sur le gateau, l'impression de participer à son petit niveau de consommateur, de citoyen, à une grande aventure humaine, un projet de société, une autre logique : coopérative, entraide, solidarité, création de richesses sur du service et donc des humains plutôt que sur des lignes de codes.

Voilà, j'avais juste envie de partager ce moment de grâce dans ce monde de brûtes.

Ps : rien à voir : vous avez vu, la Chanson du dimanche a posté une nouvelle chanson, l'histoire de Luc et Louise. Ca fait du bien de les entendre à nouveau.

10 octobre 2008

Crise mondiale, crise de repères : changement de comportement immédiat

Plus de repères ? C'est le moment d'en trouver d'autres et de les promouvoir. Devenir consom'acteur ce n'est plus un luxe, une lubie mais une nécessité.

Encourager d'autres filières, d'autres manières de travailler, d'autres consommations, d'autres répartitions des richesses, d'autres productions : l'économie sociale et solidaire, le commerce équitable, l'agriculture biologique, la consommation raisonnée, la mutualisation, l'esprit coopératif...

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Je vous recommande ce week-end, samedi et dimanche pour le grand public le salon Ethical Fashion show au Carrousel du Louvre. Vous y retrouverez entre autre : Alter Mundi (les boutiques), Reversible (les sacs en toile publicitaire recyclées), Monsieur Poulet, (les tee-shirt) Ginger sister (street wear femmes), l'Atelier des Dames (bijoux), Veja (célèbres basquettes), Les Fées de Bengale (fringues femmes), Fuzion, Cruzelita, Nu (les jeans), ...

Nous voulons changer le monde ? Alors OK, nous pouvons aujourd'hui être cohérent. Ca fait longtemps que ça ne veut plus dire de s'habiller en pull poil de lama. Consommer moins, mais consommer mieux. Garder son style, mais faire attention à chaque détail de production. Quels producteurs, quelles conditions de travail, quelles matières, quelles origines, quels fournisseurs, quels soutraitants des fournisseurs, quels circuits de distrib, quelles formes d'entreprises, etc...

Je vous invite à vous y rendre, j'ai beaucoup aimé, tant pour la qualité des produits que les extraordinaires talents de jeunes entrepreuneurs qui sont vis à vis d'eux même d'une grande exigence.

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Pour info, je serai demain à Nantes, au forum Parole d'européens.

"A l'occasion de la Présidence française de l'Union européenne, vous pourrez décider collectivement avec 500 Européens des 12 projets principaux que vous souhaitez voir mis en œuvre par l'Union européenne à l'horizon 2020.

Le samedi 11 octobre

Réunis en assemblée plénière, vous voterez les 12 propositions concrètes, les plus importantes à vos yeux, que vous souhaitez que l’Europe adopte. Vous désignerez des représentants qui les défendront devant les membres du Comité des Sages, présidé par l’ancien premier ministre espagnol Felipe González et l’ancienne présidente lettonne Vaira Vike Freiberga qui ont la mission de réfléchir à l’avenir du projet européen ainsi que devant Bernard Kouchner, Ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes.

Rencontrez les acteurs de l'Europe, assistez à des dédicaces ainsi qu'à d'autres animations lors du village associatif qui suivra le débat autour d'un buffet convivial.

Ce rendez-vous de la présidence française de l’Union européenne est organisé avec le Ministère des Affaires étrangères et européennes, la Ville de Nantes et l'Université de Nantes, en partenariat avec Atlanpole, la Maison de l'Europe de Nantes, Nantes Métropole, le Parlement européen des Jeunes, le Réseau Universitaire Ouest Atlantique

Plus d'infos: http://europeens.touteleurope.fr"

01 octobre 2008

Etude "Comment choisir ma banque" des Amis de la Terre. Les winners : La NEF et le Crédit Coopératif

Passionnante étude des Amis de la Terre sur le comportement des banques françaises. Voici la version 2008 tant attendue.

Vu le contexte financier, environnemental, social, il est temps de se poser les bonnes questions et de choisir sa banque sur des critères  et des indicateurs et pas par habitude.

Je laisse la parole à Anne Sophie d'Ecolo Info pour introduire le sujet.

"En ces temps de crise, voilà une étude qui tombe à propos… Les Amis de la Terre publient aujourd’hui la version 2008-2009 de leur guide éco-citoyen “Environnement: comment choisir ma banque ?”, en partenariat avec l’association de consommation éco-citoyenne CLCV. Basé entre autres sur l’expertise de BankTrack, le réseau international d’ONG travaillant sur la finance dont les Amis de la Terre sont membres, le guide 2008-2009 confirme ce que son prédecesseur révélait déjà : de trop nombreuses banques françaises sont impliquées dans des projets controversés aux impacts sociaux et environnementaux lourds. Afin d’en savoir plus sur l’étude, nous avons interrogé il y a peu Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre."

La suite de l'article sur son site.

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J'ai ouvert un compte dans à la NEF et donc au Crédit Coopératif il y a quelques mois, lors de notre dernière discussion à ce sujet (lors de l'affaire Kerviel). Je suis encore dans une banque classée dans "Risques sociaux et environnementaux maximum". Plus j'y pense, plus je me dis qu'il faut être cohérent. J'essaie de mettre mes paroles en actes. Ce n'est pas toujours facile. A plusieurs, nous pourrions nous entraider ;-)... En attendant que les lois changent le monde... Politiquement, je rêve d'un modèle de société durable et que ce sont ces acteurs qui ont réussi ce pari. Et vous, qu'en pensez-vous ?

Billet précédent sur le sujet : "Choose your bank" du 29 janvier 2008.

Ils parlent aussi de cette étude :

Christophe Magdelaine dans notre-planete.info, Actu-environnement, Metro, Challenge...

27 septembre 2008

Réduire de 30% ses GES ? A voir et à revoir !

"GES"... Kezako ? Gaz à effet de serre, enfin !

En attendant désespérement que le gouvernement français veuille bien mettre les conclusions du Grenelle en oeuvre, nous avons à prendre, nous les citoyens, les devants. Allons-nous attendre que des lois passent pour changer nos modes de consommation ?

Voici une webserie lancée par le WWF. En une minute trente, sur un ton décontracté, les astuces pour faire diminuer la facture que nous laisserons aux générations futures, et à notre banquier ! A voir et à revoir.




Et tant qu'on est dans la Greenwebserie, je ne peux imaginer que vous ne connaissiez pas encore les Apprentis Z'Ecolo, un dessin animé qui vous fait découvrir le cycle de vie des objets de votre vie quotidienne. Cette fois-ci, le papier toilette : quelle empreinte écologique ?
By Terra Economica, le magazine du développement durable : www.terra-economica.info  dont le dernier numéro "le 1er choc écologique" est absolument passionnant.

Nous nous endormirons moins bêtes ce soir et nous réveillerons un peu plus consomm'acteurs demain matin.

19 septembre 2008

Avis aux consom' acteurs, éco-responsables : le classement "Pour un high tech responsable" de Greenpeace est paru

Parce que nous utilisons tous des high tech, que nous sommes des leaders d'opinion dans nos cercles familiaux, amicaux, associatifs, professionnels, je tenais à vous faire part de la parution de la 9ème étude de Greenpeace "pour un high tech responsable". Je salue Nokia qui arrive en premier et qui a réalisé une belle progression. Voilà, vous n'acheterez plus telle ou telle marque par hasard ;-).

Je compte sur chacun d'entre vous pour en parler avec le service achat de votre entreprise.

Voici le début du communiqué de Greenpeace :

France — La neuvième édition du classement « Pour une high-tech responsable » de Greenpeace révèle que cinq marques ont fait des progrès significatifs : Nokia, avec une belle longueur d’avance, puis, dans un mouchoir de poche, Samsung, Fujitsu Siemens, Sony Ericsson et Sony (1). « La plupart des grandes marques font désormais des efforts pour se conformer aux critères de plus en plus stricts de notre classement, commente Zeina Al Hajj, responsable de la campagne Toxiques. Apple, Nokia, Sony Ericsson et Samsung enregistrent en particulier les meilleures performances sur le volet "économies d’énergie". » Lire la suite ici.

Vous trouverez la version téléchargeable en anglais ici. En cliquant sur les chiffres 1, 2, ... en bas à gauche du widget, vous trouverez les précédentes éditions et pourrez admirer les progressions et les flops.

04 juillet 2008

Belle action festive Jeudi noir sur le 1% logement : pour une commission parlementaire et un transfert des fonds collectés au Ministère du logement

Une bien jolie action festive a été organisée hier après midi par Jeudi Noir, avant le grand rassemblement à l'hôtel de Ville de Paris pour Ingrid Betancourt. Comme à leur habitude, cotillons, mousseux, et surtout des propositions audibles et concrètes (voir ci-dessous).

Voici le résumé réalisé par l'AFP :

Une quarantaine de militants du collectif Jeudi Noir, qui dénonce la crise du logement, a brièvement occupé jeudi le siège social parisien d'Aliance, quatrième collecteur du "1% logement", mis en cause dans un document de la Cour des Comptes, aux cris de "rendez-nous notre 1%".

Ils ont fait irruption peu avant 16H00 au 20 rue de l'amiral Hamelin (XVIe), comme à leur habitude de manière festive, avec une sono, débouchant des bouteilles de champagne et lançant des confettis, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont jeté en l'air des billets de Monopoly, en criant : "Bravo au 1% logement qui jette par les fenêtres l'argent des salariés!", sous les yeux de la police et des employés.

Dans un document, le collectif dénonce "une mainmise patronale" sur le 1% logement, "censé être paritaire" entre Medef et syndicats, et "soutient la proposition 296 du rapport Attali prévoyant de +rebudgétiser+" ces 4 milliards d'euros annuels.

Un des animateurs de Jeudi Noir, Manuel Domergue, a précisé qu'il souhaitait le transfert de ces fonds à la mission "Ville et Logement" du ministère du Logement.

Jeudi Noir réclame en outre "une commission d'enquête parlementaire qui tire les conclusions des dérives du 1% logement", a indiqué un autre militant, Julien Bayou, citant un document de la Cour des Comptes rapporté par la presse, qui met en cause la gestion d'Aliance, notamment sur le coût de son siège social, dans un quartier huppé, et le choix de ses prestataires.

De négociations sont en cours entre les partenaires sociaux et la ministre du Logement Christine Boutin sur l'utilisation des fonds du 1% logement.

Les manifestants sont repartis moins d'une heure plus tard sans incident après avoir obtenu que trois d'entre eux soient reçus par la directrice générale d'Aliance, Françoise Pionneau.

"Je leur ai donné de la documentation concernant toutes les aides auxquelles ils avaient droit et dont ils n'étaient pas informés", a déclaré à l'AFP Mme Pionneau, assurant que la discussion avait porté exclusivement sur le logement des jeunes.

Article et vidéo sur le site de ledéclic.net

24 juin 2008

Campagne de pub du gouvernement : un bon cas pratique sur la communication au 21ème siècle, l'exemple des huiles de tournesol

Drôle d'époque que la nôtre. Drôle de métier que la communication. Je peux en parler un petit peu avec vous. C'est mon métier, ma formation.

A part l'économie substantielle, en pleine "rigueur" que le gouvernement aurait pu faire en évitant cette campagne de pub, je ne conteste pas cette idée, puisque le gouvernement se sert des moyens que notre société a mis à sa disposition. C'est bien là le problème.

Qu'avons nous induit comme effet pervers ? Que ce soit pour le gouvernement, ou pour les entreprises qui font défiler leurs messages sur nos écrans de pub, dans nos journaux, toutes ces personnes pour qui nous travaillons. Un seul son de cloche, un seul message qui voudrait nous apprendre une vérité : un espace acheté. Le consommateur, l'utilisateur lui peut toujours en penser quelque chose, on ne le saura pas. Le produit est nocif pour notre santé, il détruit les énergies fossiles, il fait crever de faim la moitié de la planète, il ne reflète pas la réalité ? Qu'importe, ce n'est pas dit dans le message. Le BVP ? Je préfère me taire et passer à l'aspect positif.

Et là arrive internet. Des millions de blogs, de forums où chaque jour des consommateurs peuvent enfin dire ce qu'ils en pensent. Bien sûr, ce n'est pas sur TF1, mais c'est tant mieux. Le bouche à oreille fonctionne à plein. Des petits produits sont recommandés par les uns, par les autres. C'est la fin de la main mise des communicants, de Thierry Saussez par exemple sur nos espaces de cerveaux disponibles (comme Sarko on en a plusieurs, au moins 2;-). Le gouvernement pourra acheter tous les spots qu'il voudra (comme si les temps de paroles CSA+Elysée ne lui suffisaient pas), il ne nous empêchera pas de nous exprimer, de confronter nos points de vue sur son action. C'est terriblement triste pour eux, tellement, qu'ils ont une trouille bleue d'internet. Verrouillage du web, riposte graduée, ça vous dit quelque chose ?

Allez, tant qu'on y est on va faire un petit exercice pratique. Dans le domaine de la grande distribution et des huiles de tournesol.

Voilà. Moi, je trouve ça chouette internet, en 2008, il y a un réinstauration du rapport de force. De la collusion, il y en a, oui, mais de tous les côtés. Des réseaux. Certains ont de grands moyens financiers, d'autres moins, mais le rapport de visibilité et de détention de la vérité a changé (cf ma note sur Euro RSCG et Wikipédia du 10 juin dernier par exemple). C'est une bonne et grande nouvelle ! Et vous savez grâce à qui ? A vous ! Merci donc aux acteurs de la Toile !

Donc l'exercice pratique de ce soir, voilà de la VRAIE pub web 2.0 ! Ici, un article que j'avais lu dans le Canard, repris par Raffa et plein d'autres blogs. Comme Raffa, je précise que selon la selon la DGCCRF, la santé des consommateurs n'est pas en danger.

"Achetées en Ukraine, 40000 tonnes d'huile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur ont été distribuées en Europe. Et les produits concernés n'ont pas du tous disparu des rayons français.

Depuis le 5 mai, de mayonnaise, des plats cuisinés, de la vinaigrette industrielle, des conserves à l'huile, etc… préparées avec de l'huile de moteur sont en vente dans les grandes surfaces. Et ce avec la bénédiction des pouvoirs publics et de la Commission européenne. Bien sur, le consommateur n'a pas été informé…

Officiellement, tout commence le 21 avril dernier, quand le groupe Saipol, numéro un français de la transformation des oléagineux et accessoirement propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des Fraudes que son usine de Sète, où est raffinée de l'huile de tournesol brute, il y a un sérieux pépin. Une grosse rasade d'huile achetée en Ukraine est farcie à l'"huile de moteur", huile minérale dérivée d'hydrocarbure. Et pas qu'un peu : d'après nos informations, sur 2800 tonnes d'huile apparemment irréprochable, livrées en France, 19 tonnes auraient mieux fait d'aller graisser des rouages et des pistons que des gosiers. Deux jours plus tard, la France informe officiellement ses voisins européens : cette cargaison fait partie d'un énorme lot de 40000 tonnes, qui a atterri non seulement en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Et c'est tout le lot qui a été trafiqué ! De quoi, pour les escrocs, se faire du beurre : sachant que la tonne d'huile de tournesol brute est vendue 1800 euros et que d'après les confidences d'un fonctionnaire de la Commission européenne, ce sont en tout pas moins de 280 tonnes d'huile de moteur qui ont été introduites en douce dans les containers, les margoulins d'Ukraine ont empoché un bénéfice de 504000 dollars (moins ce qu'ils ont déboursé pour l'huile bidon, certes, mais celle ci coûte des clopinettes).

A partir du 26 avril, la Commission européenne et la répression des fraudes rendent publique l'alerte. Officiellement, l'huile de tournesol frelatée mise en bouteilles et les plats préparés à partir de cette mixture ont tous été retirés des rayons et "n'ont pas atteint le consommateur". Fort bien, mais, au fait combien de lots ont été retirés en tout ? Questionnée par "Le Canard", la DGGCRF, autrement dit, la Répression des fraudes, explique que "compte tenu du nombre d'entreprises concernées, il est impossible d'en connaître le nombre exact". Chez Carrefour Promodès, enseigne qui possède la moité des grandes surfaces alimentaires en France, on admet du bout des lèvres avoir retiré pas moins de… 200 produits concernés !

Bref, tout baigne. Sauf qu'il reste un léger problème : Saipol, la maison mère de Lesieur (laquelle marque a fait répondre au Canard par son agence de com' qu'elle n'était "en rien concernée"), a reçu sa cargaison d'huile frelatée fin février. Et n'y a vu que du feu. Jusqu'à ce qu'un mois plus tard un industriel du nord de l'Europe, destinataire du même lot, l'informe après analyse que quelque chose clochait dans l'huile de tournesol ukrainienne . Et ce n'est qu'un mois plus tard que Lesieur a enfin sonné l'alerte auprès de la Répression de fraudes. La question qui se pose est cruciale : combien de produits assaisonnés à l'huile frelatée ont été conditionnés et commercialisés entre-temps ? Saipol reconnait avoir raffiné l'huile en question pour la vendre ensuite à "une trentaine de clients de l'industrie agroalimentaire" Parmi lesquels on trouve Saupiquet, Unilever (propriétaire de Knorr, Magnum, Fruit d'Or, Miko, Planta Fin, Amora…) mais également Carrefour Promodès et Auchan. Ainsi, on peut trouver cette huile de moteur dans des batonnets de Surimi, du cèleri rémoulade, de la soupe de poisson en conserve, du poisson pané, des paupiettes de veau, du thon et des sardines à l'huile, mais aussi dans la pâte à tartiner chocolatée, le blé pour petit déj', les gauffrettes à la confiture, les barres céréalières et sucrées pour les enfants, les cookies et bien sur la mayonnaise, le tarama, la sauce béarnaise et enfin de la sauce vinaigrette">1 , dont il refuse de citer les noms. Mystère et salade verte. […]

Mais il y a plus sérieux : contrairement à ce qu'ont d'abord assuré la Commission européenne et les pouvoirs publiques français, tous les produits additionnés d'huile contaminés n'ont pas été retirés des rayons. En effet, le 2 mai, la Commission européenne s'est fendue en catimini d'une recommandation autorisant la vente de tous les aliments contenant moins de 10% d'huile de tournesol frelatée. […]

Comme l'admet la DGCCRF dans une note adressée au Canard, le 7 mai, "en l'absence de toxicité aiguë", tant pis pour les mayonnaises et autres petits plats déjà vendus. "Aucun rappel" n'a été effectué .[…]"

Des infos chez Raffa. Et chez Tann Skaya qui fait une belle revue de web.

Et parce qu'ici, on aime le pluralisme de l'information, les explications de Lesieur, himself, qui manifestement a bien du mal à ne pas effacer les commentaires déplaisants. Amis du web 2.0, allez-y faire un p'tit tour !

Voilà cet exercice terminé, j'en conclus que, petit à petit, on entre dans la communication du 21ème siècle, le siècle de la recommandation, de la longue traine, des nouveaux rapports de force, des nouveaux métiers, des nouveaux rapports à la consommation. It's time. Et vous savez quoi ? On va le faire et le vivre ensemble.

J'en profite pour rappeler à celles et ceux qui ont oublié de signer la pétition contre la riposte graduée de SVM.