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14 décembre 2009

Wikipédia libre : c'est notre affaire à tous !

Combien d'entre nous se servent de wikipédia chaque jour, pour notre travail, pour notre culture, pour notre plaisir ?

Il est une richesse, nous transformons ces informations en informations, compréhension, c'est une plus value pour chacun d'entre nous, que nous monétisons souvent d'ailleurs, dans nos savoirs faire. C'est un modèle exemplaire qui se passe de publicité, et qui doit continuer pour être "libre". Sommes-nous redevable du service que nous utilisons chaque jour ?

A chacun de se poser la question en conscience.

Plus qu'un don, c'est une vision de société qu'on promeut et qu'on soutient !

Wikipédia est un formidable outil quotidien et une magnifique histoire humaine qui démontre que l'intelligence et l'organisation collective peuvent construire des outils libres grâce à des contributeurs et être au service de tous.

Wikipédia est un exemple à suivre.

Il nous appartient à tous de continuer à faire vivre cette merveilleuse histoire du 21ème siècle :

 

13 novembre 2009

Une lecture pour le week-end : le supplément Alternatives économiques sur la RSE

Dans la même veine que No Low Cost, afin de mieux choisir les entreprises à qui nous donnons une partie de nos salaires, un hors série Alternatives économiques est en vente depuis quelques jours dans vos kiosques.

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Au sommaire :

"Le chemin est encore long...

Depuis une dizaine d'années, les grandes entreprises françaises ont progressivement accepté l'idée qu'elles n'avaient pas seulement des comptes à rendre à leurs actionnaires. Sous la pression des organisations non gouvernementales (ONG), elles se sont mises en effet à publier des rapports sociaux et environnementaux et, en France comme ailleurs, colloques et brochures sur papier glacé se sont multipliés à propos de la responsabilité sociale des entreprises. Mais la réalité des pratiques n'a pas encore fondamentalement changé.

S'il en était besoin, la tempête économique récente l'a rappelé : BNP Paribas avait ouvert la crise à l'été 2007 en avouant avoir trempé les doigts dans le pot de confiture des subprime, tandis que la Société générale montrait à travers l'incroyable affaire Kerviel combien l'appât du gain à court terme avait perverti l'ensemble de son fonctionnement. Sans oublier bien sûr les déboires de Natixis, pourtant filiale de banques coopératives... Mais les dérives des institutions financières ne doivent pas faire oublier la responsabilité des autres multinationales : les banques sont très loin d'être les seules entreprises françaises à utiliser massivement les paradis fiscaux pour éviter de s'acquitter de leur contribution au bien-être collectif... Et la façon dont les multinationales profitent de la crise pour accélérer encore les délocalisations montre que les belles paroles sur leur attachement aux territoires où elles sont implantées ne sont toujours que des discours.

Enfin, même si les revenus des patrons ont globalement baissé l'an dernier, un Bernard Arnault, le patron de LVMH, s'octroie 17 millions d'euros et 19 % d'augmentation par rapport à 2007 ou encore un Franck Riboud, le patron de Danone, 8 millions d'euros, alors qu'il s'affiche au côté de Muhammad Yunus, le prix Nobel de la paix 2006, pour les bonnes oeuvres de son groupe au Bangladesh. Nombreux sont encore les patrons qui n'ont décidément rien compris à ce que signifie une entreprise socialement responsable. Sans oublier la très faible place toujours laissée aux femmes dans les instances de direction, où elles sont encore plus maltraitées que dans la sphère politique.

Bref, la route est encore très longue pour les entreprises françaises. Et on ne peut guère continuer à compter sur leur bonne volonté pour avancer : il faut renforcer les contraintes légales qui s'imposent à elles. Ne serait-ce d'ailleurs que pour ne pas pénaliser celles qui sont prêtes à faire des efforts significatifs."

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10 novembre 2009

No low cost : apprendre à mieux consommer

Un livre de Bruno Fay et Stéphane Reynaud sur l'imposture du low cost. Le blog du livre.

"Le low cost se traduit le plus souvent par une logique folle de réduction des coûts à tout prix au détriment de la qualité des produits, des conditions de travail des salariés, des emplois et de la sécurité des consommateurs."

Nous avons le choix.

Pour changer le monde, je change ma consommation (et mes lectures).

Bravo Messieurs, je fonce acheter votre livre.

L'acheter en ligne ici.

09 avril 2009

Plouf dans l'eau Hadopi : on danse sur le monde en morceaux !

Une loi archaïque, anachronique et dangereuse. Des stratégies politiques défaillantes. Des moyens médiatiques colossaux pour vendre cette loi, pour se prendre les pieds dans le tapis à l'arrivée.C'en est drôle et pathétique à la fois. On se dit du coup qu'une autre politique est possible. L'ancienne montre chaque jour un peu plus ses limites.

Je retiens un très beau combat citoyen et populaire : vive la Quadrature du net qui se bat jour et nuit depuis des mois, bravo à tous les pirates ! Bravo à tous d'avoir su interpeller l'opinion publique sur cette thématique complexe. TOUT RESTE A INVENTER CEPENDANT !

J'ai bien aimé le billet du site : "Pour le cinéma"

Pour la deuxième fois dans l'histoire de la Ve république, un projet de loi a été rejeté après son passage en Commission Mixte Paritaire.

Nous nous réjouissons de cet événement quasi sans précédents qui fait honneur à la France et qui représente à la fois une victoire du cinéma dans sa diversité et des libertés.

Cinéastes, acteurs, producteurs, nous avions signé il y a quelques jours une tribune dénonçant les dangers de cette loi et appelant à un changement de mentalités. L'Assemblée nationale vient de nous donner la formidable opportunité de le faire. Commençons à réfléchir, dès aujourd'hui, aux nouvelles perspectives que nous offre internet et aux nouvelles formes de diffusion des oeuvres qui doivent être trouvées.

La diversité de la création doit dès aujourd'hui revenir au centre de la réflexion sur les enjeux de la révolution numérique, au même titre que la protection des libertés individuelles et des auteurs. Complétement oubliées dans ce projet de loi, elles sont pourtant les poumons de la création.

Espérons que le cinéma d'auteur, le cinéma que nous défendons, et qui fait l'honneur de la France dans les festivals et les salles du monde entier, reprenne la place qui lui est due dans ces débats.

Réjouissons-nous de cette victoire pour les libertés, pour le cinéma et pour la culture !

06 avril 2009

Info /Petite annonce : débat de Générations engagées

Je vous fais suivre l'information sur le débat organisé par "Générations engagées" :

Familles : de nouveaux shémas de parentalité ?

Mardi 7 avril à partir de 20h
L’ i nst i t ut
1bd St Germain - 75005 Paris

Avec la participation de :

Monique Vézinet, Présidente de l’Union des Familles Laïques
Alain Cazenave, Président de l’association SOS Papa
Odile Roy, maitre de conférence, spécialiste du droit de la famille
Jonathan Denis, Président de Aujourd’hui Autrement
Frédérick Getton, Président de l’association Centr’égaux
et Franck Tanguy, Co-Président et Porte-Parole de l‘association des Parents Gais et Lesbiens

Invitation débat 7 avril

Petite annonce : l'invitation du Social Media Club, demain, mardi 7 avril à la Cantine, faîtes passer !

Le mardi 7 avril à 19h00 à La Cantine : conférence publique "droits et devoirs dans les social medias", à laquelle vous pouvez venir accompagné, et que vous pouvez d'ores et déjà relayer : http://www.facebook.com/home.php#/event.php?eid=74990544571

Après l’affaire de Filippis, c’est maintenant au tour de Nadine Morano d’attaquer Dailymotion. La loi HADOPI mobilise le web, mais semble mal comprise du public. Entre projets de lois et vide juridique, le web semble porteur tant de nouvelles interrogations que de développements concrets pour le droit français.
Nos intervenants vous proposeront un état des lieux pratique des responsabilités et droits inhérents à la pratique du web 2.0 :
1-Qu’est ce que l’identité numérique ? Evolue-t-on vers un pseudonymat ? Comment gérer sa web réputation ? Quelles solutions face au cybersquatting ?
2-A quelles obligations juridiques est tenue la création sur internet ? Comment doit-on gérer des logiciels libres ? Quelles valeurs pour les droits d’auteurs ?
3- La modération, devient-elle l’outil le plus essentiel sur un média social ? Nous reviendrons ensemble sur l’affaire Filippis ou l’actuelle affaire Dailymotion/Morano, en évoquant le délit de diffamation, mais nous étudierons aussi dans ce chapitre, la problématique de la protection des sources.
4- Une approche juridique de la portabilité des données : états des lieux et best practices.

Pour débattre de ces sujets, en partenariat avec Stratégies, nous vous proposons, le 7 avril à 19h à La Cantine, un plateau composé de :

- Benjamin Jean (FNILL, Framasoft, Veni, Vidi, Libri http://venividilibri.org/index.php?title=Accueil )
- Jérôme Giusti, avocat au Barreau de Paris, spécialiste de la Propriété Intellectuelle (http://11-100-34.com/+-Jerome-Giusti-+.html )
- Franz Vasseur, avocat au Barreau de Paris (www.vasseur.eu )
- Guillaume Desgens-Pasanau, Chef du Service des affaires juridiques de la CNIL

18 mars 2009

Face à la stupidité d'HADOPI, enfin une proposition crédible. Le mécénat global à expérimenter de toute urgence !

Merci, merci, merci à Richard Stallman et Francis Muguet de proposer une alternative crédible, une solution positive de rechange à HADOPI, qui provoque un débat stéril, anachronique et dangereux, une proposition sous forme d'expérimentation, ce qui me paraît sage, dotée d'une vraie VISION politique et de société (notamment dans les notes). Est-ce que ce ne sont pas eux les politiques au sens noble du terme ? Moi, parfois, je me demande !

Donc en résumé, parlementaires français ne votez pas la loi HADOPI, des propositions innovantes arrivent, étudiez les, elles vous font honneur, elles vous éviteront bien des déconvenues, au regard de l'histoire qui s'accélère et du monde qui change, que vous le vouliez ou non, chaque jour un peu plus. Faites votre job.

Amis artistes, internautes, FAI, qu'en pensez-vous ? Seriez-vous prêts à vous mettre autour d'une table en partant de ces principes ?

Version publiée par Zdnet.

Schéma de principe du mécénat global :

1- Chaque internaute est libre de diffuser à titre non commercial des copies conformes d'oeuvres déjà publiées d'un auteur ou artiste membre d'une société de gestion collective ou Société de Perception et de Répartition des Droits d'auteur (SPRD)

2 - Chaque internaute doit payer une contribution fixe périodique à son fournisseur d'accès internet, pour financer les oeuvres

3- Chaque internaute peut attribuer librement des fractions de sa contribution fixe à des oeuvres qu'il/elle choisit, dans des limites fixées de pourcentage

4- Les contributions non explicitement attribuées sont réparties selon une fonction visant à diminuer les écarts entre les montants financiers versés finalement aux artistes et auteurs, de façon à favoriser la diversité et l'éclosion de nouveaux talents.

5- Chaque FAI publie les montants des contributions attribuées à chaque oeuvre, et à chaque auteur ou artiste, et les montants de contributions non-attribuées destinées à chacun, et transmet les montants aux SPRD qui les distribuent aux auteurs et artistes avec des frais de gestion dont la limite est fixée par la loi.

Les SPRD seront obligées de mettre en oeuvre le mécénat global, par contre les auteurs et artistes qui ne sont pas membres d'une SPRD ne seront pas obligés de participer au mécénat global.

Notes :

1- Sur un plan éthique, dans l'article 1 du schéma de principe , la liberté de diffuser devrait s'étendre à toute oeuvre publiée. Cependant le mécénat global, qui est un processus qui permet une adhésion progressive de toutes les parties prenantes, pourrait à terme avoir une portée universelle.

2- Il n'est pas conseillé d'utiliser le terme « créateur » pour un auteur et un artiste, parce que cet usage suggère sémantiquement que les auteurs et artistes auraient des caractères divins, et mériteraient donc un statut de privilégiés.

3- Il n'est pas conseillé d'utiliser le terme « contenu » pour une oeuvre parce que cet usage déprécie les oeuvres comme des marchandises n'ayant que la fonction de remplir des contenants.

4- Il n'est pas conseillé d'utiliser les termes « compenser » ou « rémunérer » les auteurs et artistes, parce que ces mots laisseraient entendre que le fait pour quelqu'un d'apprécier une oeuvre rendrait cette personne débitrice envers l'artiste. Nous rejetons cette présupposition et adoptons le point de vue que le but est de financer les oeuvres.

5- Concernant les contributions non explicitement attribuées, afin de réduire les écarts dans le financement effectif des auteurs et artistes, d'atténuer les écarts excessifs de financement dûs à des effets de notoriété et de publicité commerciale, il sera procédé à une phase expérimentale, ouverte et multi-partenariale, afin de déterminer les méthodes et fonctions non-linéaires les mieux adaptées.

6- Le présent texte constitue une déclaration de principes. La mise en oeuvre dans chaque pays doit être soigneusement élaborée en tenant compte du contexte juridique et technique local. La mise en oeuvre fera l'objet, d'un mode d'emploi élaboré par toutes les parties prenantes et qui devra être approuvé par les auteurs de la déclaration, si cette mise en oeuvre désire se revendiquer de la présente déclaration de principes.

7- La présente version de cette déclaration de principes est susceptible d'amélioration et ne constitue pas une version finale.

8- La présente version a été écrite conjointement par Francis Muguet et Richard Stallman.

Voir aussi le site Mecenat Global

15 mars 2009

Julien Coupat - détenu politique - France - 121 jours

N° d'écrou : 290173

A qui le tour ?

 

Bon dimanche au soleil

11 mars 2009

Moi, Quitterie Delmas déclare que je suis l'une d'entre-eux. Je déclare avoir consommé, remixé, ou diffusé des oeuvres culturelles. Alors, pour eux, je suis une pirate.

Internet et les technologies numériques ouvrent un extraordinaire espace de libertés : libertés de s’exprimer, de créer, d’accéder à l’information et aux œuvres, mais aussi d’innover et d’entreprendre.

Jamais autant d’informations, de connaissances et de créations n’ont été accessibles à un aussi grand nombre d’individus.
Jamais autant de citoyens et de créateurs n’ont été en mesure d’exprimer leurs opinions sur les affaires du monde, mais aussi de rendre leurs productions accessibles et réutilisables et permettre ainsi d’en créer de nouvelles.

D’influents groupes d’intérêt, dans les industries de la culture, des médias et du divertissement, et certaines forces au sein des appareils d’état, supportent mal ces libertés et ces capacités nouvelles. Ils n’ont de cesse, depuis 20 ans, de les brider, de revenir sur elles.

Verrouillage technique des œuvres et criminalisation de leur contournement, obligations de filtrage des contenus présumés illicites, procédures d’exception sans respect des droits de la défense comme le projet de “riposte graduée”, invention régulière de nouvelles infractions comme le « défaut de sécurisation de sa connexion » ou la responsabilisation des développeurs pour les usages potentiels de leurs logiciels, projets de labellisation des sites, listes blanches sur le WiFi, remise en cause du dispositif de responsabilité aménagée des prestataires techniques, régime spécifique à l’Internet pour les délits de presse…

Il faut cesser de considérer l’Internet comme un espace où règne le non-droit, comme une zone de risques.
Internet est le laboratoire où la jeunesse invente de nouvelles manières de faire.
Le chantier où l’État et des collectivités publiques expérimentent de nouvelles relations avec les citoyens.
L’espace ou s’invente peut-être la société de demain, fondée sur la coopération et l’échange : celle de “l’après-crise”.

Il est grand temps de reconnaître ces pratiques. De cesser cette guerre contre le public et la jeunesse.

En attendant ce jour, je prends le parti des pirates.

Je déclare que je suis l’une d’entre-eux.
Je déclare avoir consommé, remixé ou diffusé des œuvres culturelles.
Alors, pour eux je suis une pirate…

Quitterie-Mary Read

> Le Réseau des Pirates

Les responsables politiques doivent reconnaître le présent et prendre le parti des possibles.

Une action du réseau est à destination des partis politiques et de leurs parlementaires. Plus d'infos en cliquant sur les liens.

> le Pacte pour les Libertés Numériques
> signer le manifeste.

06 mars 2009

Vendredi dans vos kiosques : les "femmes engagées" l'ont fait !

Les femmes engagées m'épatent ! Défi gagné en réponse à la demande formulée par la rédaction de Vendredi de monter un 16 pages. Je suis très admirative de la qualité du travail qu'elles ont fourni et de leur capacité à bosser comme des folles par mail, skype, etc, en plus de leurs boulots, de leurs vies de familles, de leurs multiples engagements, etc... Si vous aviez suivi les discussions tard le soir via internet, vous pourriez comprendre de quoi je parle. Je mesure d'autant plus l'énergie qu'elles y ont consacré, que j'ai été incapable de leur filer un coup de main comme j'aurai voulu car je suis sous l'eau, c'est la vie, heureusement qu'elles étaient là. J'ai adoré l'après midi en leur compagnie à Paris il y a deux semaines, c'était extra de rencontrer ces femmes que je lis, et mettre des visages sur des pseudo, et de "jouer" à l'équipe de rédaction.

J'ai évidemment foncé acheter le numéro, je le lirai tranquillement ce week-end en long en large et en travers, et je crois que je vais accrocher à mon mur les pages des blogs féminins, parce que... quand même ça fait du bien ;-) !

Enfin, je ne doute pas que la rédaction de Vendredi ouvrira de manière continue et plus large ses colonnes à des femmes, (la Journée de la femme terminée ;-)),  ce qui jusqu'alors n'était pas franchement le cas. Je salue aussi leur démarche d'ouvrir les portes de la rédaction, j'imagine que l'effort a aussi dû être intense car il fallait découvrir un "autre monde", enfin ! ;-). Bravo à touTEs !

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02 mars 2009

A Daniel, constructeur d'Europe des peuples

Daniel Riot est parti samedi. Daniel Riot nous a tant donné, tant transmis. De ses connaissances sur l'Europe, son rêve pour elle, pour nous, de ses combats contre les médias parisiens et leur rôle dans le désamour de l'Europe, ses colères contre l'establishment, de son énergie incommensurable. Il ne lâchait rien.

Je n'oublierai pas ta grosse voix si impressionnante qui contrastait avec ton immense gentillesse. Tu sentais et traduisais si bien avec tes mots, nos aspirations, nos quêtes de citoyens, nos désespoirs vis à vis de la politique traditionnelle, parce que tu l'as vécue comme nous, avec autant de rage que nous, tu étais un Homme Libre, tu ne voulais pas rentrer dans des cases. Entier, tu nous montrais le chemin, le sens du combat. Tu te battais comme un lion pour faire vivre l'Europe à Strasbourg, l'Europe des peuples, de toutes tes forces, comme contre la maladie. Tu as réussi à rendre l'Europe tellement vivante pour beaucoup d'entre nous, en tous les cas pour moi. Peu de personnes réussissent à lui donner une âme. Toi oui. Parce que tu lui parlais comme quelqu'un de vivant, avec ses qualités, ses défauts. Comme on parle à quelqu'un de sa famille. Personne n'ose faire ça. Les autres lui parlent comme à un mur, un batiment, une institution, un grand truc froid. Toi, tu lui disais ses quatre vérités, et puis après, tu lui confiais tes rêves pour les peuples.

Toute mon affection à tes proches, tes innombrables amis de Strasbourg, et à toute l'équipe de Relatio.

Je suis sûre que tu demandes à tous ceux qui ont eu l'honneur et la chance de te croiser de continuer de combattre pour nos idéaux. Avec toi.

Nelly t'a écrit cet hommage bouleversant.

Merci Daniel, merci papa europe.

26 février 2009

Contre la loi HADOPI : black-out du net français : nous ne cèderons pas.

HADOPI - Le Net en France : black-out

25 février 2009

"Alors on danse sur le monde en morceaux"

A ce soir à la République des blogs ;-) !

Sur un ton léger et en musique, "La crise", les crises, par l'Homme parle.

Il manque juste quelques pistes et solutions dans cette chanson, hors de question de se définir comme des victimes. Non, nous avons toutes les cartes en main. Arrêtons de déléguer. Tous responsables, tous acteurs.

L'Homme parle - La Crise


Chanson à mettre en perspective avec l'analyse de Frédéric Lordon dans le Monde diplo.(J'aime le contraste des styles). Il resitue dans le contexte les déclarations de nos brillants analystes, tant sur le fond que dan le temps.

"Elie Cohen, Nicolas Baverez, Jacques Attali

Les disqualifiés

Après le krach boursier, la faillite intellectuelle : au nombre des victimes collatérales du naufrage financier figurent la poignée d’économistes qui dispensent la bonne parole dans les médias. Libéralisation, déréglementation, privatisation : leur credo tenait en trois mots. Quand bien même une pendule arrêtée donne l’heure juste deux fois par jour, ces « spécialistes » ont étalé leur constance dans l’erreur. En détailler le menu évite que leur ardoise se trouve subitement effacée, à l’instar de celle des banquiers.

Par Frédéric Lordon

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17 février 2009

Pourquoi ces femmes se sont engagées

Les "femmes engagées" ont dévoilé hier les raisons de leur engagement. Je suis heureuse de vous inviter à découvrir ces billets qui perso m'ont touchés. Bonne journée à touTEs, sous le signe de l'engagement au service de l'intérêt général.

Nous avons choisi cette semaine de répondre à la question : Pourquoi nous sommes-nous engagées?

A lire :

- L'engagement un don de soi, gratuit par M, Le Rocrocodile kinépeuthe

- Engagez-vous, rengagez-vous qu’ils disaient… par Laure Leforestier

- S'engager, par Annnie Day

- Une promesse, un devoir par Hypos

- Pourquoi je me suis engagée par Alluvions

- De l'étincelle au coeur embrasé par Nelly Margotton

- Engagement, par CC

- Et si on jouait collectif ? par femme de George(s)

- Les sources de l'engagement ? par Trublyonne

10 février 2009

Nous y sommes - 3ème Révolution

Il y a des textes qui réveillent notre conscience, et nous obligent à l'action. Celui de Fred Vargas entre autres.

Bonne journée à toutes et à tous, qu'importe le bruit, restons concentré-e-s.

par Fred Vargas

Nous y voilà, nous y sommes.

Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire
avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
Nous avons chanté, dansé.

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09 février 2009

Le cours du Capitaine

Et soudain, ils ont tous marché au pas.

"Tout cela avait pour but d'illustrer le péril du conformisme et la difficulté de préserver VOS convictions, quoiqu'en pensent les autres.

Certains d'entre vous, je le lis dans leurs yeux se disent : "moi, j'aurai marché différemment" alors pourquoi ont-ils applaudi en mesure ?

Nous avons tous besoin d'être accepté. Mais soyez persuadés que vos convictions sont uniques, les vôtres ! Même si on les trouve anormales ou impopulaires. Même si le troupeau dit "c'est mââââl".

Robert Frost a dit  : "deux routes s'offraient à moi, j'ai suivi celle où on n'allait pas. Et j'ai compris toute la différence".

Je veux que vous trouviez votre propre cadence.

Votre façon de marcher personnelle."

Je vous remercie du fond du coeur de vos messages, je le devinais hier, mais désormais, je sais que les chemins sont infinis.

Restons connectés. A l'écoute, les uns des autres. Nous nous verrons bientôt. Quitterie Libre.

Le lundi c'est...

... blog de "Femme Engagées". Femmes engagées de différentes sensibilités, qui décrivent à leur façon le monde tel qu'il est et ce qu'elles aimeraient lui apporter.

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07 février 2009

"Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer de jeu" André Breton

 

Avant hier, j'allais à un rendez-vous avec un de mes vieux amis. Je me suis perdue dans le quartier. J'arrive "Place André Breton, écrivain, poète, théoricien du surréalisme".

Quelques jours auparavant, un autre ami m'offrait la fameuse citation d'André Breton "Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer de jeu."

C'était un signe. Cette phrase que j'avais faite mienne quelques jours plutôt, celle qui décrivait le mieux les choix que je m'étais imposés, se rappelait à mes yeux alors que j'avais l'impression de m'égarer.

 

 

 

Vous m'avez tant manqué. C'est dur de rester silencieuse, de se bâillonner, de ne pas partager ces moments de doutes Mais c'était nécessaire. Remettre en perspective le sens de mon engagement, ses diverses formes et l'état de notre société, du monde. Prendre des forces, se ressourcer, choisir un nouveau chemin.

Cent fois je vous ai écrit, cent fois je n'ai pas posté mes notes.

Je devais être candidate aux européennes, me soumettre aux procédures d'investiture, et, si les adhérents m'avaient accordé leur confiance, il est probable que j'aurais été élue. Et d'ailleurs, je souhaite que le Modem fasse un excellent score car je connais son attachement sincère à l'Europe.

Et... je n'ai pas candidaté. Pour mille et une raisons que je ne développerai pas ici.

Une seule compte à mes yeux : je ne veux pas passer de l'autre côté. Pourquoi une jeune femme, passionnée de l'action citoyenne et politique refuse-t'elle d'être élue, d'exercer un mandat, des responsabilités ?

Parce qu'elle a peur. Oui. De se perdre. De perdre l'essence même de son engagement. J'ai vu tellement d'élus changer, se perdre.

Peur de mentir aussi. A moi d'abord, aux autres. Peur de demander à d'autres citoyens de voter pour moi alors que je sais que je n'avais pas les leviers d'actions nécessaires pour accomplir ma mission. Personne ne les a en vrai. Notre élite n'a rien vu venir, n'a pas anticipé, ils sont tous en train de courir derrière un monde devenu fou.

Je refuse de faire des promesses que je ne pourrai tenir.

Je refuse de porter sur mes épaules l'image d'une classe politique dont je n’attends plus rien moi-même. Pas tous évidemment, mais ce que le système en a fait.

Je ne veux pas devenir comme eux. Je ne veux pas cautionner leur système, je ne veux pas être un alibi jeune dans un milieu qui méprise, depuis 30 ans, notre génération et celles qui arrivent. Eux qui décident à notre place, à qui nous avons délégué bien trop, et qui fatalement nous déçoivent tellement.

Je ne veux pas faire perdurer un système qui ne peut, ni ne veut se réformer.

Seule, je serai broyée. Comme les autres (les chantres du non cumul, les amoureux de la 6ème République, tous vaincus, terrassés par le système). Changer le système de l'intérieur, je n'y crois pas. Je n'y crois plus. Plus on se débat à l'intérieur, plus on le renforce. C'est l'histoire de l'opposition d'aujourd'hui. C'est fou.

Donc changer de voie. Décrocher. Penser différemment, sortir du cadre.

Se donner les moyens de faire de la politique comme nous le voulons. Se donner les moyens de construire l'alternative. Se donner les moyens de la transition que seuls nous pouvons prendre en charge. Ca n'existe pas ? Très bien, inventons !

Je salue le combat de François Bayrou et des adhérents courageux du Mouvement démocrate qui luttent sans merci pour offrir à la France le pluralisme et la diversité nécessaires à une autre vision pour la France. Ils sont mes compagnons de route, mais je ne peux plus longtemps être séparée par des querelles d'étiquettes des forces libres d'autres sphères. Les cartes des partis ne représentent rien pour moi, je n'en veux plus, seuls les gens comptent. Nous sommes tellement nombreux à la base de ces mouvements à vouloir travailler ensemble. Pourquoi accepter d'être instrumentalisés, envoyés sur les marchés comme dans les lignes de front  des batailles moyenâgeuses ? Parce que la politique partisane d'aujourd'hui est un entonnoir à l'envers, une pyramide qui broie tout sur son passage, les gens, leurs convictions, leur idéaux, leur amour des autres.

 

Les partis. Les chantres de la démocratie, ses représentants, son incarnation, les champions de la fraude démocratique interne. Rappelez vous les motions du PS. On nage en plein cauchemard. Quel crédit aujourd'hui, quel crédit demain ? C'est à eux que nous donnons les clés ? Ce prime time l'autre soir, un immense malaise m'a envahit : dans quelle République sommes-nous ?

 


Je reste plus que jamais à vos, à leurs côtés, femmes et hommes libres de tous horizons, en premier lieu les "Jeunes libres, les "Adhérents sont notre force", ce fut un honneur de faire de la politique avec vous, pour vous. C'est pour rester en cohérence avec nos combats que je ne peux aujourd'hui passer de l'autre côté de la barrière.

Je ne suis pas une femme d'appareil, et je ne veux pas cautionner notre système politique actuel, notre démocratie malade  Certains choisissent ce chemin et je le respecte plus que tout, il n'est plus le mien. Je souhaite garder ma liberté de ton et d'action. Les luttes électorales ne font que diviser les bonnes volontés et les forces qui sont, elles seules, capables d'inverser le cycle inéluctable que nous avons entamé il y a des dizaines d'années.

Ces forces, c'est vous, c'est nous.

Ces forces sont des femmes et des hommes libres, dans la société civile, dans des entreprises, dans des partis, dans des syndicats...

Ces femmes et ces hommes libres sont connectés, il faut accélérer ces connexions, ces synergies, ces créations de richesses, ces échanges culturels, ces mutualisations, ces nouveaux mondes, ces nouvelles règles du jeu, économiques, financières, sociales, médiatiques, environnementales.

Nous sommes les seuls à pourvoir prendre en main la phase de transition, ce passage à une nouvelle société. Et nous avons besoin de certains de nos aînés, prêts à nous accompagner et à nous transmettre leurs valeurs.

 

Je n'ai plus le temps de régler mes comptes avec la génération politique au dessus de la notre. Plus le temps de quémander des places pour des gens porteurs d'idées nouvelles. Trop de gens biens en bas des partis. Trop de nazes à l'Assemblée qui squattent depuis 30 ans. Ils n'ont pas voulu de nous. Quelques soient notre âge, notre couleur de peau, nos origines culturelles, notre sexe. Ils se protègent. Aujourd'hui c'est trop tard. Nous sommes ailleurs, partout, dans la rue, dans le métro, dans les bars, dans leurs maisons, dans des bureaux, dans des facs, à l'étranger.

J'éteins ma télé. J'arrête le fil AFP. J'arrête de hurler, d'être choquée, de dénoncer, d'être divisée. Ils vont plus vite. Avec leurs armes, ils ont déjà gagné. Des moyens médiatiques surpuissants. Pour nous endormir. Pour nous disperser. Pour décider à notre place.

Ne plus rien déléguer. Agir, faire, nous même. Ne plus compter sur eux, ils font ce qu'ils peuvent avec leur compréhension du monde. Compter sur nous. Moi, je compte sur vous.

Se concentrer. Sur ce qui est possible. Là où nous avons la main. Sans compromis. En commençant par remettre tout en cause. A peser à chacun de nos actes. Se souvenir qu'au delà du bulletin, nous avons mille façons d'exercer le pouvoir : notre consommation, nos médias aussi, et notre temps libre, que nous passons à nous connecter. A sortir du cadre. A inventer ce qui n'existe pas.

A ne plus faire de compromis. A ramer dans chacun de nos actes dans le même sens. A être le plus cohérent avec ce que nous voulons de meilleur pour nous et pour le monde.

Je suis aux côtés des millions de femmes et d’hommes qui sont en train de construire la transition, en inventant de nouvelles entreprises, de nouvelles banques, de nouveaux lieux d’échange. Dans nos immeubles, dans nos quartiers, dans notre pays, dans le monde.

Je ne veux pas du grand soir. Je veux des petits matins qui changent, concrètement. A trois, à 10, à 20, à 100, à mille, à dix mille, à 500 000, à des millions.

Nous sommes le changement. Personne ne peut accepter de le voir, d’en prendre conscience, de prendre ses responsabilités, à part nous.

Nous allons conduire ce changement. Toi, vous, nous.

Sous des formes complètement différentes, mais cohérentes, dans la plus grande diversité.

Nous ne cèderons pas puisque nous n'avons rien. Nous ne cèderons pas puisque leurs médailles en chocolat, leurs décorations sont issues d'un système dont nous ne voulons plus.

Nos énergies, nos neurones, nos forces, qui mutualisées, font reculer l'inertie, ce qui nous semblait hier encore immuable.

Nous sommes les héritiers des femmes et des hommes libres des millénaires passés, qui nous ont tout enseigné.

Soyons en digne.

Soyons digne des enfants que nous mettons au monde. Soyons digne des générations futures.


Résister c'est créer, créer c'est résister.

 

 

 

 

Un petit mot à Patrick Roger

Quelle tristesse. Un article pour tacler le Modem, que je découvre, et qui a, du coup, anticipé la publication de la note que j'avais préparée pour mes amis. La veille de son Conseil National. Bravo. Vous pouvez être fier de vous. Cet article est à l'image des médias aujourd'hui : superficiel et pathétique. On ne s'interroge pas sur les raisons profondes, le malaise d'une génération vis à vis du monde qu'on lui laisse, des règles du jeu archaïques qu'on aimerait de force lui faire adopter, vis à vis des appareils dans leur ensemble : partis, syndicats, instituitons. Vous ne vous demandez pas pourquoi une jeune femme refuse de rentrer dans la cour des grands ? C'était le seul point intéressant de ma décision. Sociologiquement.

Vous saviez que ma décision n'avait rien à voir avec les européennes, vous avez pourtant fait un amalgame d'antologie. Dans la forme, dans le temps, sur le fond.

Voilà Patrick, sans m'étendre plus, ça n'en vaut pas la peine, je suis déçue, une fois de plus par un journaliste, mais confortée par le fait qu'aucun chemin politique nouveau se construira avec des médias anciens. Ce n'est pas François Bayrou que vous avez taclé, lui continuera de toutes ses forces son chemin, quelques soient les papiers qui sortiront et quelques soient les résultats, ce n'est pas moi que vous avez taclé, mes amis savent  la sincérité du chemin que je fais, c'est vous. Vous. Votre incompréhension de ce qu'il se passe dans le coeur et la raison de beaucoup de citoyens de ma génération éclate au grand jour.

Il existe une génération de journalistes, la même que celle de politiques qui refusent de voir que tout a changé. Que certains refusent votre micro monde de cancans parisiens, de jeux d'appareils, vos mondes consanguins. Ces gens là, soit disant les plus éclairés, je les appelle les dinosaures. Ceux qui mangent tout ce qu'ils ne comprennent pas. Qui écrasent avec leurs moyens puissants médiatiques et politiques toutes les autres façons d'agir et de penser.

Je ne pensais pas que vous en étiez. Dommage.

Les médias libres que nous sommes, nos blogs, font et feront résistance à votre logique archaïque. Votre façon de travestir la vérité pour les besoins d'un article, de dévoyer les convictions des femmes et des hommes pour faire votre travail.

Mon blog me donne ce droit de réponse. J'en suis heureuse. C'est récupérer un peu le pouvoir d'exprimer une vision de la vérité, les médias traditionnels se sont arrogés pendant trop longtemps ce pouvoir là. Ils sont co-responsables du marasme dans lequel nous nous trouvons. Mais comme la classe politique, ils sont en perte de vitesse, de crédibilité. C'est bien. Tout change.

09 décembre 2008

Tarnac, Villiers Le Bel : mêmes dérives politico-médiatiques sur le traitement de la vie des gens

Si je ne sais pas qui a fait quoi dans les personnes qui ont été arrêtées, je dénonce comme lui, Benjamin Rosoux, et  à maintes reprises sur ce blog à plusieurs reprises le traitement politico-médiatique des deux évènements. Mass média, arrestations presque devant les caméras, informations issues du Ministère de l'Intérieur sans d'autres sources, et enfin, dans le cas de Villiers le Bel, utilisation de la dénonciation sous X, lois Perben...

Un extrait de l'interview de Benjamin Rosoux dans le Nouvel Obs :

"Il évoque également son placement en détention provisoire à Fresnes, dans le quartier des "isolés médiatiques", aux côtés d'un jeune de Villiers-le-Bel, avec lequel il a sympathisé, ou de l'un des pirates somalien du Ponant.
"Le parallèle entre l'affaire de Villiers-le-Bel et celle de Tarnac est assez pertinent sur la façon dont la communication a été orchestrée sur une opération coup de poing", dit-il. "Démonstration de force démesurée et présence des médias dès les premières heures. Même volonté de la police de diaboliser, de construire du coupable", renchérit-il. Puis il revient sur sa sortie de prison, un événement qui lui a donné "l'impression de débarquer de Mars".

Sur Villiers le Bel : note du 27/11/ 07, note du 6/12/07

Sur Tarnac : note du 11/11/2008, note du 27/11/08.

Pour rappel la note d'André Gunthert : le cros du diable sur la traitement médiatique.

Je vous remercie de suivre de près aussi les évènements en Grèce et leur traduction médiatique. Une journaliste du Monde, Elise Vincent a pris la peine de passer du temps avec les manifestants et de traduire la réalité de l'interieur. Les journalistes pourraient-ils à l'avenir passer du temps aussi à l'intérieur des manif anti-CPE, etc en France ?

04 décembre 2008

Réforme de l'audiovisuel. [Vote de l'article sur la nomination/révocation du PDt de France télévision et Radio France par Elysée] A quoi sert l'opposition ? Où étaient-ils ? (modification du titre vendredi matin)

Réforme de l'audiovisuel. Vous savez là, mais oui, ce truc dont toute l'opposition parle. La nomination par l'Elysée du patron de France télévisions et Radio France. Mais oui, ce (vrai) danger pour notre démocratie, le retour à l'ORTF !  On nous a promis un combat sans merci, une obstruction parlementaire des grands combats, une stratégie de fou pour ralentir le texte, épuiser le gouvernement, à tel point que Madame Albanel se demandait s'il ne fallait pas passer par un décret, Karoutchi menaçait lui un passage en force, on était [est] à deux doigts de la faute du 49.3 !!

Bon bah,... voilà... il a été voté à 41 voix de la majorité contre 22, 2 absentions.

Sur 577 députés.

Non, franchement la classe.

Edit après quelques heures de sommeil, et la lecture du commentaire d'Aurélien (merci, et oui, tu as raison de souligner sur le fond :

".... J'ai lu les comptes-rendus de la scéance, l'opposition s'est bien battue et l'attitude de l'UMP et des ministres est une honte. Aucun argument, aucune réponse.

La vraie question, le vrai scandale ce sont ses députés de la majorité qui sont contre ce texte mais se défilent et laissent leur groupe se transformer en machine à composter les décisions de l'Elysée, et la démocratie en pantalonnade."

Oui, bien sûr, tu as raison quelques députés de l'opposition au sein de l'hémicycle se battent comme des lions avec les outils qui sont les leurs. Je respecte leur travail. Je réitère que je ne vois pas en quoi appeler 20 députés, les faire revenir, était compliqué. Ca aurait fait un coup. Un peu comme sur les OGM. Une victoire de courte durée, puisqu'il y aurait eu une 2ème lecture, ou un passage en force, donc une faute, mais une victoire quand même. Ca se prépare.

Nos députés ne se rendent même plus compte comme ces scores de participation, annoncés sur le vote d'articles important, donnent une image déplorable, les citoyens se demandant à juste titre, mais où sont-ils ?

Il n'y a pas d'excuse. Ni le jour. Ni l'heure. Ni leur circo. Ils auraient du être là. En tous les cas, ils sont élus pour cela.

J'ai cru lire que Marianne préparait un nouvel appel avec des personnalités pour dénoncer ce projet de loi. Soit. Cela veut dire quoi ? Qu'on peut se passer de l'Assemblée, de la chambre des représentants, que finalement la politique se passe plus dans les médias que sur les bancs de l'Assemblée, que ça ne sert à rien de prendre part au vote ?

Si ça ne sert à rien d'être là pour des votes importants, et si les médias sont plus "rentables" que l'hémicycle, ce que semble nous indiquer cette situation, si c'était le cas, il faudrait faire une révolution pour changer de République. Ou sinon temporairement fermer l'assemblée jusqu'à 2012, chomâge technique, on ferait des économies. ;-).

J'ai bien vu cette histoire de motion de censure, voilà, si ça prenait et si ça marchait, je ne vois pas en quoi ça aurait été plus compliqué d'être 20 de plus hier. A suivre

Vive le comité de la Jupe : plainte déposée contre le cardinal André 23 / Rébellion des "frangines". La (r)évolution viendrait-elle des femmes ?

La révolte des femmes gronde dans l'"appareil" catholique (je fais un peu de provoc en utilisant ce terme, mais je le pense, mêmes symptômes de hierarchie, verticalité, dogmatisme, sentiment d'injustice dans l'application du dogme, décalage 21ème siècle, etc... vous me connaissez maintenant ;-) ! Ci dessous, un autre exemple de révolte de leurs membres sur la question des femmes au Grand Orient.

Extraits de la dépêche AFP sur Yahoo.fr :

Une quinzaine de femmes catholiques, réunies au sein du "comité de la jupe", ont porté plainte contre le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France (CEF), pour propos sexistes.

L'affaire remonte au 6 novembre : Mgr Vingt-Trois, interviewé à Lourdes par Radio Notre-Dame en marge de l'assemblée plénière de la CEF sur le rôle des femmes dans la célébration des offices, avait répondu : "Le plus difficile, c'est d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête".

Le propos avait été relevé par Le Canard enchaîné et avait suscité des réactions outrées sur le site de la radio.

Le cardinal Vingt-Trois a répondu directement, dans un courrier dont copie a été transmise à l'AFP, à plusieurs personnes qui lui avaient fait part de leur indignation. Il a regretté "la maladresse de (son) expression" et assuré que "dans l'exercice de (sa) responsabilité", il "n'hésite jamais à appeler des femmes à des responsabilités quand elles sont en situation de les exercer".

Le "comité de la jupe" a porté plainte devant l'Officialité en se référant à deux points précis du droit canonique : l'égale dignité des baptisés et la poursuite des fauteurs de scandale, a précisé à l'AFP Christine Pedotti, porte-parole du comité. ...

Il y a quelques jours, la fédération des "Réseaux du parvis" avait envoyé une lettre ouverte au cardinal Vingt-Trois, disant sa "stupéfaction" et son "indignation" : "Même sous couvert d'humour, tout mépris à l'encontre des femmes met en péril l'équilibre de la société tout entière". Le "comité de la jupe" souligne qu'il ne s'attend pas à un traitement rapide de sa plainte, ni à une condamnation sévère du cardinal. "On a bien conscience qu'on veut traduire le roi devant la justice du roi", plaisante Mme Pedotti.

Mariage des prêtres, femmes prêtres ? La femme est-elle l'ennemie de l'Eglise catholique ? Si elle est bonne pour aider, préparer, servir, passer le balai, elle ne semble pas être capable d'exercer un ministère sacré.

2ème exemple d'une bataille chez les francs-maçons : vous souvenez-vous aussi il y a quelques mois une guerre ouverte sur la question de la mixité homme-femme au sein d'une grande loge maçonnique interdisant l'accès aux femmes ? Cette bataille se règlera manifestement en justice. Lire l'article de libé, par Renaud Lecadre.

"Les «frangines» sont en train de faire imploser le Grand Orient de France. Incapable de trancher en interne la question de la mixité, la première obédience maçonnique française (44 000 membres exclusivement masculins) risque de se faire prochainement condamner par les tribunaux de la République pour discrimination sexuelle. Un comble pour les prétendus héritiers des Lumières."

Elles en parlent : Olympe et le plafond de verre

Angel Cake chez Tellou

Elle va sûrement en parler ;-) Emelire : Le féminin l'emporte

03 décembre 2008

Regardons nous. Regardons la France. Voilà, maintenant vous savez,... encore un peu plus.

Message reçu par mail. Faits datant du 25 novembre, article chez Olivier B, article du 2 dans le nouvel Obs, :

resf.jpgBonsoir,
> >  Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à  Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux  scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est  venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour  "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on  apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon.
> Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les  joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention  (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les  centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre,  les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille  était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.
> Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin.
> Leurs chaises d'école resteront vides. C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les  écoles.  Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à  l'école.  Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".
> Merci
> Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontières 38.

Pour rappel : ma note sur RESF du 23 juin dernier.

Elles/Ils ont relayé les mails de RESF 38, envoyés comme des bouteilles à la mer, chacun la transmettant à son réseau, pour qu'on ne ferme pas les yeux, et VOUS ??? : La note de Fanchon. L'article de Florence Lamarque. La lettre de Jaurès. Brigitte Maçon. Le canard du coin. Arlequin . jimetdalva. Le blog de dom. Le monde de Philippe . Jacques Bouleseix . Mariiram . Regards. il y en a tant d'autres... Maître Eolas aussi : des képis dans le préau

02 décembre 2008

Des petits actes concrets provoquent de grandes joies : nous avons installé Ubuntu sur l'ordi de la maison et je kiffe ! ;-)

Lors de l'Ubuntu Party de ce week-end à la cité des sciences, était vendu pour 1 euro un CD d'installation d'Ubuntu. Depuis déjà longtemps j'utilise Mozilla Firefox, à la maison, nous avions Open office, mais il nous manquait quelque chose...

ubuntu.jpg

Et bien, Ubuntu c'est trop bien ! Graphiquement c'est sobre, classe, j'ai eu l'impression de redécouvrir mon ordinateur, même ma façon d'écrire sur mon blog. Les polices sont trop jolies. Je n'ai aucune compétence technique, c'était trop facile de l'installer. Vous allez me dire que j'ai découvert l'eau chaude ? C'est vrai, mais mieux vaut tard que jamais ;-)!

Et puis, la cerise sur le gateau, l'impression de participer à son petit niveau de consommateur, de citoyen, à une grande aventure humaine, un projet de société, une autre logique : coopérative, entraide, solidarité, création de richesses sur du service et donc des humains plutôt que sur des lignes de codes.

Voilà, j'avais juste envie de partager ce moment de grâce dans ce monde de brûtes.

Ps : rien à voir : vous avez vu, la Chanson du dimanche a posté une nouvelle chanson, l'histoire de Luc et Louise. Ca fait du bien de les entendre à nouveau.

Jean-Hugues Bourgeois quitte sa ferme

C'est une bien triste nouvelle. Que cette décision a du être difficile à prendre. Mais vu son projet, exemplaire et global, je sais qu'il rebondira. Il doit aussi savoir que nous sommes très nombreux à nous sentir solidaire de son Histoire. De son combat aussi pour faire exister l'agriculture biologique.

Jean-Hugues Bourgeois, (vous vous souvenez, j'espère) agriculteur bio, chevrier, a enduré des pressions inacceptables d'un ou plusieurs délinquants : lettres de menaces de mort, sur sa fille, sa femme, sur sa propre vie, 10 chèvres tuées par balles, et pour finir l'incendie volontaire de sa ferme. Hier soir, Il déclarait partir de Teilhet. (Un ultimatum avait été imposé par le(s) délinquant(s). Il ne me semble pas que ce soit pour cette raison qu'il décide de partir, mais pour protéger sa famille).

Son départ est un échec de plus à mettre sur le compte de notre société qui ne tourne plus rond. Impossible intégration dans nos villages ? De nouvelles familles qui repeuplent nos campagnes, de nouvelles filières, des entrepreneurs ? Manifestement, ce n'est pas une priorité nationale ou politique. En dépit de l'extraordinaire soutien de femmes et d'hommes, de citoyens, Jean-Hugues et sa famille ne sont pas en sécurité chez eux.

Quel est ce pays qui ne protège pas ses habitants, qui laisse des citoyens se faire bouffer par des haines d'un autre âge (territoires, ancienneté, nouvel arrivant perçu comme un corps étranger..) ? Quelle est cette société qui laisse un de ses jeunes entrepreneurs aux mains de délinquants ? Quels sont ces élus politiques qui déclarent mollement et ne font rien ?

Quelle est cette génération sacrifiée, broyée sous le poids d'une génération qui ne veut pas qu'elle crée, qu'elle développe comme elle l'entend, à son tour, ici dans ce village, là, dans nos quartiers, ici encore dans nos banlieues ?

Voilà, bienvenue chez vous. Bienvenue dans cette situation que nous acceptons chaque jour.

Jean-Hugues, c'est vous, c'est nous. Il serait peut être temps de se souder, de se battre les uns pour les autres, non ?

 

29 novembre 2008

Participez en direct à la journée de promotion du libre : l'Unbuntu party

C'est ici, filmé en direct de la Villette.  En ce moment : la conférence "logiciel libre : informatiques et libertés".

je serai à l'ubuntu party

14 conférences :
- Samedi 29 novembre :
* 11h - Découverte de Ubuntu
* 12h - Comment contribuer à un logiciel libre ?
* 13h - Qu’est-ce qu’une distribution GNU/Linux ?
* 14h - Logiciels libres : Informatique et libertés
* 15h - Travaux Audio/Video sous Ubuntu
* 16h - Quadrature du net
* 17h - Logiciel, Culture et Art libre

- Dimanche 30 novembre :
* 11h - Découverte de Ubuntu
* 12h - La communauté ubuntu-fr
* 13h - L’accessibilité par le libre
* 14h - Jouer sous GNU/Linux
* 15h - Le projet Mozilla
* 16h - Les Formats Ouverts
* 17h - Vente liée / Racketiciel

Plus d'infos sur http://www.ubuntu-party.org

28 novembre 2008

Vendredi : me suis-je trompée ?

Je n'ai pas compris l'irruption d'Eric Zemmour dans Vendredi ce matin. Vous m'auriez vu dans le métro, j'étais folle. Ah, ce monsieur n'a pas de blog et ça lui donne le droit des colonnes de ce média ?? Il innonde déjà suffisamment nos télé, et bien qu'il se taise au moins dans Vendredi! Incroyable, Zemmour, du haut de nos écrans à sens unique, ne daigne pas se confronter à nos avis. Il a choisi de ne faire que du descendant, que de l'unilatéral. Qu'il assume. Qu'il ne vienne pas polluer un journal sur le net. Il aurait répondu sur un blog, soit, j'aurai compris que Vendredi  par souci d'équilibrer la polémique lui donne une partie de l'article.

Il me semble de façon générale, quelque nature que soit la polémique, Vendredi ne devrait pas inviter une personnalité qui ne se met pas à la hauteur des citoyens. Or, Zemmour, bien planqué sur les plateaux, refuse d'échanger. La communication : PARLER AVEC. Même quelques grandes entreprises attaquées sur le web ont compris qu'il fallait dialoguer, échanger. Certaines ont ouvert des blogs en urgence. C'est fini l'unilatéral. Fini le temps où les annonceurs pouvaient vendre leur semoule via la pub, en achetant le droit de dire leur vérité. Grâce à internet, ses réseaux de confiance, tout se sait, tout est débattu. Souvenez vous de l'affaire Lesieur. Ici.

Zemmour, continuez à parler tout seul. Moi je referme Vendredi, l'impression d'avoir été un peu trahie.

Première erreur. Dernière de cette sorte-là j'espère. Le reste, je peux comprendre, c'est le début, c'est le calage, ça n'a pas beaucoup d'importance, nous serons patients. Nous donnerons notre avis. Mais là, c'est une question de fond. Un choix à faire e à assumer. Tenir une promesse. Ne pas se faire plaisir, ne pas faire comme les autres.

Le 18 octobre, j'étais si enthousiaste de la naissance de Vendredi, il est trop top pour le regretter, non ?

Vous me direz que ce que je vous raconte est si peu, si futile, dans le monde actuel, entre les attentats de Bombay, le nombre de chômeurs qui explose, des sans domiciles fixes qui meurent à quelques centaines de mètres de chez nous, des lois liberticides, la planète qui crève et nous dessus, le soja chinois contaminé... Je sais. Mais une des clés est l'information libre pour savoir où agir, comment construire dans un monde aussi compexe. C'est parce qu'il existe des médias libres qu'on peut analyser les racines du mal et se mettre en route politiquement.

Vendredi, pour moi, doit être un de ces médias libres.

27 novembre 2008

Lettre des parents des inculpés de Tarnac

Je souhaite porter à votre connaissance l'excellent article d'André Gunthert sur le traitement médiatique hallucinant auquel nous avons eu le droit pour l'affaire des caténaires SNCF et les jeunes inculpés de Tarnac.

Rappelez-vous, nous en avons déjà parlé, ici. A lire aussi, un autre billet d'un camarade d'étude de Julien Coupat, Olivier Pascault, sur Beta politique. Dernier article qui m'a intéressé il y a déjà quelques jours, chez Bakchich.info.

Je tiens ici à rééquilibrer le poids de l'information, les médias traditionnels ont déversé les mêmes flots d'arguments, quasiment à l'identique d'ailleurs, sans trop se poser de question manifestement.. Nous devons avoir plusieurs sons de cloche pour nous forger une opinion. La lettre des parents ci-dessous donne aussi une autre version de que les médias nous ont vendu.  Mon blog, nos blogs sont autant de médias, mais eux, ils sont "libres". Apprenons à nous écouter, à nous informer, à comparer, à chercher les sources..., les médias ont traité de manière partiale, consciemment ou inconsciemment, font des amalgames douteux, des raccourcis dangereux, nous plaçant tous dans la catégorie de "terroristes". Qui n'a pas fait les manif anti-CPE ? Qui n'aurait pas aimé être à Vichy le jour du grand scandale du Sommet européen de l'intégration organisé par Monsieur Hortefeux ? Intégration, un objectif national ? Faîtes moi rire, le budget intégration a été divisé par deux, en revanche, celui des reconduites, expulsions, etc... a augmenté. En tous les cas, moi, Quitterie Delmas, j'étais aux manifs anti-cpe, j'aurais beaucoup aimé rejoindre les manifestants à Vichy. Je ne suis pourtant pas une terroriste. Comme vous, je suis engagée, peut être tout simplement comme eux, sous différentes formes en tous les cas, en "résistance" vis à vis d'un système.

Bref, apprenons à décrypter tout cela, si nous ne sommes pas éveillés, demain, ce sera nous. Je ne connais pas ces gens, je pense que cette histoire est trop facile pour ne pas être louche. Je leur donne donc la parole :

"Lorsque la cacophonie s’accorde pour traîner dans la boue une poignée de jeunes emmurés, il est très difficile de trouver le ton juste qui fasse cesser le vacarme; laisser place à plus de vérité.
Certains médias se sont empressés d’accréditer la thèse affirmée par la ministre de l’intérieur dans sa conférence de presse, alors que les perquisitions étaient en cours : Les personnes arrêtées étaient d’emblée condamnées.

Personne n’aura pu rater l’épisode de “police-réalité” que nous avons tous subi la semaine passée. L’angoisse, la peur, les pleurs nous ont submergé et continuent à le faire. Mais ce qui nous a le plus blessés, le plus anéanti, ce sont les marées de mensonges déversées. Aujourd’hui ce sont nos enfants, demain ce pourrait être les vôtres.

Abasourdis, nous le sommes encore, paralysés nous ne le sommes plus. Les quelques évidences qui suivent tentent de rétablir la vérité et de faire taire la vindicte.

Les interpellés ont à l’évidence bénéficié d’un traitement spécial, enfermés pendant 96 heures, cela devait faire d’eux des personnes hors normes. La police les suspecte d’être trop organisés, de vouloir localement subvenir à leurs besoins élémentaires, d’avoir dans un village repris une épicerie qui fermait, d’avoir cultivé des terres abandonnées, d’avoir organisé le ravitaillement en nourriture des personnes agées des alentours.

Nos enfants ont été qualifiés de radicaux. Radical, dans le dictionnaire, signifie prendre le problème à la racine. A Tarnac, ils plantaient des carottes sans chef ni leader. Ils pensent que la vie, l’intelligence et les décisions sont plus joyeuses lorsqu’elles sont collectives.

Nous sommes bien obligés de dire à Michelle Alliot Marie que si la simple lecture du livre “L’insurrection qui vient” du Comité Invisible fait d’une personne un terroriste, à force d’en parler elle risque de bientôt avoir à en dénombrer des milliers sur son territoire. Ce livre, pour qui prend le temps de le lire, n’est pas un “bréviaire terroriste”, mais un essai politique qui tente d’ouvrir de nouvelles perspectives.

Aujourd’hui, des financiers responsables de la plus grosse crise économique mondiale de ces 80 dernières années gardent leur liberté de mouvement, ne manquant pas de plonger dans la misère des millions de personnes, alors que nos enfants, eux, uniquement soupçonnés d’avoir débranchés quelques trains, sont enfermés et encourent jusqu’ à 20 ans de prison.

L’opération policière la plus impressionante n’aura pas été de braquer cagoulé un nourrisson de neuf mois en plein sommeil mais plutôt de parvenir à faire croire que la volonté de changer un monde si parfait ne pouvait émaner que de la tête de détraqués mentaux, assassins en puissance. Lorsque les portes claquent, nous avons peur que ce soient les cagoules qui surgissent. Lorsque les portent s’ouvrent, nous rêvons de voir nos enfants revenir.

Que devient la présomption d’innocence ?
Nous demandons qu’ils soient libérés durant le temps de l’enquête et que soient evidemment abandonnée toute qualification de terrorisme.

PS: Nous tenons à saluer et à remercier les habitants de Tarnac qui préfèrent croire ce qu’ils vivent que ce qu’ils voient à la télé."

Fraude dans les partis : nous en avons parlé hier à la RDB, voici un article du Monde

ertes, le calme est revenu au Parti socialiste, mais les déchirements de ces derniers jours, sur fond d'accusations de fraude, ont laissé nombre de citoyens médusés. Qu'est-il donc arrivé au principal parti d'opposition pour qu'il en arrive à de si basses opérations électorales ?

En réalité, la tricherie interne n'est pas nouvelle dans les partis politiques, français comme européens, rappellent historiens et politologues. Au RPR, ces pratiques peu avouables ont notamment éclaté au grand jour lors de l'élection de Michèle Alliot-Marie en 1999 avec une sombre histoire de listes d'émargements volées à Marseille. Le PCF, lui, en avait fait une habitude, au nom d'une fin - la révolution - qui justifiait les moyens. Même chez les Verts qui proclament leur volonté de "faire de la politique autrement", on a vu des cartes d'adhérent falsifiées. "On n'aurait jamais autant parlé des dysfonctionnements du PS, s'il n'y avait pas eu ce rapport de forces à 50-50 entre les deux finalistes", tempère Gérard Grunberg, directeur de recherche au CNRS qui relativise l'événement en expliquant que "la lutte pour le pouvoir, c'est toujours terrible et cruel".

A ses yeux, comme à ceux de ses collègues du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), l'exacerbation des tensions est révélatrice des mutations que subissent tous les partis, sous l'effet de la présidentialisation des institutions. Avant, les instances désignaient leurs champions ; dorénavant, ce sont les militants. "Les grands partis ne sont plus capables de gérer des enjeux aussi importants sans éclater", juge M. Grunberg. S'ils ne veulent pas perdre toute légitimité politique aux yeux des citoyens, "ils vont être obligés de revoir leurs règles internes et faire en sorte que les barons locaux laissent s'exprimer les militants", renchérit Vincent Tiberj, professeur à Sciences Po Paris. Et cela autant à droite qu'à gauche insistent les chercheurs.

Autre tendance de fond, mais qui concerne davantage les partis de gauche, le rapport au militantisme n'est plus le même. "Longtemps les militants ont été comme des militaires : quand le leader décidait d'appeler à voter, les troupes suivaient. Plus maintenant", souligne M. Tiberj. Le XXe siècle avait été marqué par une structuration politique où les partis étaient des éléments fondamentaux de canalisation de la vie politique. Le parti était omniprésent, à la fois dans la mutuelle, le syndicat, l'amicale de locataires ou le club sportif... Du coup, on suivait son chef sans se poser de questions. Aujourd'hui, les militants sont beaucoup plus autonomes, ils ont tendance à s'affranchir des consignes du chef et même à zapper.

PERTE DE LÉGITIMITÉ

Si le rapport aux partis a changé, c'est aussi par perte de légitimité politique. "La démocratie, cela a toujours été une certaine mise à l'écart des minorités. Cela fonctionne quand il y a un projet partagé. Plus du tout depuis que le débat sur des options divergentes a été remplacé par des figures totémiques", insiste l'historien Roger Martelli. Quand le débat interne ne peut plus dégager de choix clairs pour les militants et que les discussions portent uniquement sur le profil du chef, les jeux d'appareils et les trucages ont tendance à se développer, confirment tous les spécialistes.

Le fonctionnement interne très centralisé, à l'image de l'Etat, explique aussi la perte d'influence des structures partisanes. L'incapacité des partis à s'ouvrir à une participation plus active et indépendante des militants reste patente. "Il y a une grande difficulté à organiser la démocratie interne dans des organisations qui ne savent pas jouer le jeu d'une majorité et d'une minorité", remarque Sophie Duchesne, chercheuse au Cevipof.

Sylvia Zappi

Article paru dans l'édition du 28.11.08

25 novembre 2008

26ème RDB, 26 novembre.

Plus que jamais il faut se retrouver et échanger. Inscriptions ici.

Pour l'instant sont annoncés :

  1. Vicnent (Vicnent(.|))
  2. Jules de diner's room (votre capitaine — maintenant que le vrai capitaine est parti — enfin... l'un des capitaines...)
  3. Rubin Sfadj
  4. Valéry-Xavier Lentz
  5. Roman Bernard, Criticus
  6. Chroniques Vénitiennes
  7. Vonric
  8. Authueil
  9. Nick Carraway
  10. jpc/parisbanlieue de Paris est sa banlieue va essayer pour une fois de venir
  11. Monsieur Pingouin
  12. Polluxe, si j'ai le courage ;-)
  13. Juan de http://sarkofrance.blogspot.com
  14. Le privilégié qui parle aux Français et au monde
  15. Eric crise dans les médias
  16. LOmiG, d'Expression Libre
  17. Quitterie Delmas

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