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13 novembre 2009

Une lecture pour le week-end : le supplément Alternatives économiques sur la RSE

Dans la même veine que No Low Cost, afin de mieux choisir les entreprises à qui nous donnons une partie de nos salaires, un hors série Alternatives économiques est en vente depuis quelques jours dans vos kiosques.

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Au sommaire :

"Le chemin est encore long...

Depuis une dizaine d'années, les grandes entreprises françaises ont progressivement accepté l'idée qu'elles n'avaient pas seulement des comptes à rendre à leurs actionnaires. Sous la pression des organisations non gouvernementales (ONG), elles se sont mises en effet à publier des rapports sociaux et environnementaux et, en France comme ailleurs, colloques et brochures sur papier glacé se sont multipliés à propos de la responsabilité sociale des entreprises. Mais la réalité des pratiques n'a pas encore fondamentalement changé.

S'il en était besoin, la tempête économique récente l'a rappelé : BNP Paribas avait ouvert la crise à l'été 2007 en avouant avoir trempé les doigts dans le pot de confiture des subprime, tandis que la Société générale montrait à travers l'incroyable affaire Kerviel combien l'appât du gain à court terme avait perverti l'ensemble de son fonctionnement. Sans oublier bien sûr les déboires de Natixis, pourtant filiale de banques coopératives... Mais les dérives des institutions financières ne doivent pas faire oublier la responsabilité des autres multinationales : les banques sont très loin d'être les seules entreprises françaises à utiliser massivement les paradis fiscaux pour éviter de s'acquitter de leur contribution au bien-être collectif... Et la façon dont les multinationales profitent de la crise pour accélérer encore les délocalisations montre que les belles paroles sur leur attachement aux territoires où elles sont implantées ne sont toujours que des discours.

Enfin, même si les revenus des patrons ont globalement baissé l'an dernier, un Bernard Arnault, le patron de LVMH, s'octroie 17 millions d'euros et 19 % d'augmentation par rapport à 2007 ou encore un Franck Riboud, le patron de Danone, 8 millions d'euros, alors qu'il s'affiche au côté de Muhammad Yunus, le prix Nobel de la paix 2006, pour les bonnes oeuvres de son groupe au Bangladesh. Nombreux sont encore les patrons qui n'ont décidément rien compris à ce que signifie une entreprise socialement responsable. Sans oublier la très faible place toujours laissée aux femmes dans les instances de direction, où elles sont encore plus maltraitées que dans la sphère politique.

Bref, la route est encore très longue pour les entreprises françaises. Et on ne peut guère continuer à compter sur leur bonne volonté pour avancer : il faut renforcer les contraintes légales qui s'imposent à elles. Ne serait-ce d'ailleurs que pour ne pas pénaliser celles qui sont prêtes à faire des efforts significatifs."

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