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« Quand certains de nos aînés se donnent en spectacle et pourrissent l'image des politiques encore un peu plus ! | Page d'accueil | La blogosphère aux 13 heures de TF1 !!! Le blog les Jeunes Libres chez Pernaut ! »

17 octobre 2006

Etats généraux de la vie étudiant : suite !

medium_Hotel_Ville_Paris_Quitterie_Delmas_PH_Sandrine_Mazetier_Abbruzzini.jpgComme promis, voici un résumé des propositions que j’ai portées samedi : le sujet était vaste et nous n'avions que 10 minutes pour mettre en exergue les quelques points qui me paraissaient prioritaires. Sur le constat, je ne vais pas m'attarder ici sur l'étendue des dégâts... Je vous recommade de lire le dossier du Parisien d'aujourd'hui et le dossier de Libé de vendredi dernier ! C'est édifiant !

1.    L’urgence : faire face à la détérioration des conditions de vie des étudiants

Plus de justice sociale : des aides plus justes et mieux réparties



medium_Etats_generaux_vie_etudiante_Abruzzini.jpgLes premières victimes du système d’aides actuel sont les classes moyennes. De plus, le nombre d’acteurs, la diversité des aides (indirectes ou directes) en fait un système ultra complexe et injuste. Il faut donc refondre les aides, et les baser sur les ressources de l’étudiant et non plus sur celles de sa famille pour plus d’équité et de justice sociale.

Le logement : Construire, rénover, innover

C’est la problématique toute entière des logement sociaux qui est en question. Le rapport Wauquiez en fait aussi le constat de manière assez juste, mais la création d’ALINE reste un projet microscopique qui ne concerne que 80 000 étudiants. N’oublions pas que cette mesure ne concerne que certains étudiants boursiers et ne prend pas en compte les filières courtes qui ne dépendent pas du Ministère de l’Education nationale (comme, par exemple, les étudiants en kinésithérapie, infirmiers, sages-femmes, etc…) Il faut accroître le travail entre les collectivités et les propriétaires pour établir une charte de confiance avec les étudiants locataires, et bien sûr, rénover et construire des logements sociaux et étudiants.

La santé : Accentuer la médecine préventive de proximité

L’objectif est de permettre le bien être des étudiants, et donc travailler et accompagner leur santé mentale, sujets à la dépression et aux sucides. Organiser et coordonner le travail des mutuelles étudiantes et de l’Assurance maladie qui devraient faire main dans la main des campagnes de médecine préventive. C’est pendant l’apprentissage à la vie adulte que s’apprennent les bons comportements en terme de santé. Il faut développer les initiatives comme le BAPU : Bureau d’aide psychologique universitaire.

Adapter le temps de l’université au temps de l’étudiant, transformer l’université, lieu de solitude et d’individualisme, un grand lieu de vie, coopératif.
Quand on sait que la plupart des bibliothèques ferment à 17h, on a tout compris des problèmes de l’université et de ses incohérences. Nous voulons renforcer ces postes de service aux étudiants, par des emplois rémunérateurs pour eux.
L’université doit devenir un lieu de vie où l’on donne et l’on reçoit !

2.    La finalité des études : décrocher un diplôme et donc un job à la sortie

L’université est un lieu où l’on crée du savoir, où l’on transmet ce même savoir et là où l’on se rapproche du monde du travail.
Il existe encore et toujours un problème de démocratisation dans l’accès aux filières d’excellence, notamment dans les écoles de commerces, médecine, pharma, l’orientation se faisant encore beaucoup par la famille.
L'orientation : il faut penser la terminale comme l’année de passage à l’autonomie dans les études. Nous proposons donc la création de milliers de tuteurs des étudiants débutants, qui accompagnent chacune et chacun tout au long de la vie étudiante.
La professionnalisation : faire des stages qualifiants dans le monde du travail à chaque fin de cycle LMD à minima, pour permettre de passer du théorique à la pratique et les indemniser.
Aider à la recherche d’emploi : contribuer au développement et à l’amélioration des services administratifs actuels en y intégrant des étudiants qui pourront aider à développer la partie attentes des étudiants afin que ce service soit plus en adéquation avec les besoins de ceux-ci.

3.    Si la professionnalisation est importante, il n’en reste pas moins que la vie étudiante en elle-même est LE temps de la vie de chacun pour devenir acteur de la société, citoyen engagé, partie prenante de son université, de sa ville, de son pays et du monde.
L’international :

Le programme Erasmus (à l’origine de l’UDF), est encore trop confidentiel. Nous devons permettre à TOUS de partir à l’étranger sur un semestre en Europe. Faire en sorte que l’Europe devienne réalité et qu’elle participe à l’épanouissement de tous.

Valoriser et reconnaître l’engagement associatif, culturel et citoyen en accroissant le nombre de crédits dans le cursus de chacun, et les intégrer aux filières, dîtes « courtes » aujourd’hui oubliées
Développer les moyens pour favoriser ce que représente ce processus de formation personnel informel en accroissant les moyens de Fonds de solidarité de développement des initiatives étudiantes.

Pourquoi ne pas intégrer le service civil au parcours universitaire ?

4.    Pour faire bouger les choses il faut s’engager : dans les orga étudiantes, et pourquoi pas dans les partis politiques !

Des organisations étudiantes renforcées tant dans leurs moyens que dans leur représentativité. Aujourd’hui nous ne pouvons admettre qu’elles ne soient pas plus consultées et écoutées par le Ministère de l’Education nationale, mais nous ne pouvons pas, non plus, nous satisfaire du taux de participation aux élections étudiantes : environ 6 %.A chaque crise sociale le même discours : il faut renforcer les corps intermédiaires en France, les organisations représentants les étudiants en font partie !!

Enfin, dans la dernière ligne droite avant 2007, les étudiants, leurs représentants ont une possibilité d’influer sur le programme des candidats.

En ce qui me concerne, nous sommes là pour relayer vos attentes, vos idées et vos demandes au sein de l’UDF auprès de François Bayrou.

medium_Etats_generaux_vie_etudiante_Abruzzini2.3.jpgmedium_Etats_generaux_vie_etudiante_Abruzzini_4.3.jpg Ce que je retiendrai de ce débat : un clivage très « cliché » entre le MJS et les Jeunes Pop, ce qui a assuré un certain spectacle, il est vrai ! Pourtant à l’instar de ce que veut François Bayrou, un alignement du budget de l’éducation nationale concernant l’université sur la moyenne des pays de l’OCDE, le PS et l’UMP le souhaitent aussi. Il nous faut donc un pacte d’investissement sur l’enseignement supérieur, signé de manière responsable et trans-partisane, un doublement d’investissement en 10 ans ! Essayons, autant que faire se peut, de trouver entre les différentes couleurs politiques ce qui nous unit, pour revendiquer et forcer sa mise en œuvre au-delà des promesses électorales. Et voyons ensuite ce qui nous différencie : l’autonomie, la sélection, etc… c’est plus difficile et moins « show », mais c’est certainement la voie de l’avenir !!! Ces débats n’ont d’intérêt que si nous apprenons les uns des autres, merci donc aux étudiants présents dans la salle pour leurs exemples concrets, tirés de leurs expériences quotidiennes pour faire avancer la machine : l’envoi des professions de foi à tous les étudiants lors des élections d’organisations étudiantes, des exemples concrets du tutorat, etc…

MERCI A PIERRE ABRUZZINI pour les photos !!

Commentaires

C'est très marrant comme discours, on dirait de la pub: tu fais un discours sur l'université pour finir par vendre ton produit sans que la logique générale n'en souffre. Bravo !

Écrit par : Un ami... | 16 octobre 2006

Le témoignage d'un étudiant de 24 ans qui vit des aides sociales, et qui est indépendant de ses parents et qui veut le rester! J'ai vécu l'année dernière avec 150e par mois d'aides du CROUS alors que je dois un loyer de 550e car je n'étais pas prioritaire pour une chambre en résidence. Résultat des courses je suis obligé de travailler et de rater des cours pour pouvoir manger, pas d'argent à paris = pas de vie sociale etc. Alors s'engager en politique ou dans les assos oui c bien mais il faut avoir le temps et les moyens de s'investir et ce qui est dommage c'est que bon nombre des étudiants qui nous représentent dans les instances syndicales ou politiques ne sont pas et n'ont jamais été confronté à la difficulté de vivre avec 150e par mois à la réalité de la vie étudiante

Écrit par : Marc | 16 octobre 2006

De manière générale ,je trouve que tu restes un peu général (plus de moyens, plus de logements, plus de tout) et que ton discours manque un peu de saveur, comme le précise le commentaire du dessus. Voici mes remarques sur les différents points que tu abordes.

1 ) Plus de justice sociale : des aides plus justes et mieux réparties > je suis d'accord sur le principe mais partant du principe que la plus part des étudiants n'ont pas ou peu de revenus, expliques moi de quelle manière tu financerais cette mesure exorbitante et irréalisable à mon sens (même si légitime).
De mémoire (ca faut quelques années que je ne suis plus étudiant), ce qui étaient boursiers se plaignanient toujours d'attendre plusieurs mois pour toucher leurs allocs.
Un effort dans la geston des aides mais aussi de l'attribution de logement étudiant (basé aussi sur les revenus des parents) ne seraint pas un moindre mal.
Quant à la prise en charge des troubles psycho des étudiants, je ne suis pas sur que ce soit le rôle de l'université de faire cela. En revanche, une orientation vers de psys why not.

Lorsque tu parles des bons comportements en matière de santé, a quoi penses tu? C'est ton coté maman qui ressort là car à mon sens ce n'est l'université qui a la légitimité pour empecher les jeunes de picoler ou de fumer ou encore de manger au mac do...

Quant à transformer l'université en lieu de vie, ne rêves pas ce n'est pas parceque la bibliothèque fera "nocture" jusquà 20h que tu te trouveras sur un campus. Qu veux tu y aménager d'autres ?

2) la finalité des études

Certes le but est bien de trouver un job, encore faut'il :
- mettre en place un système de sélection à l'entrée pour éviter a ceux qui n'ont pas le niveau ou qui sont refoulés des sts de venir perdre leur temps en fac.

- limiter voire fermer des filières en fonction des potentiels d'emplois à la sortie

-créer davantage de sections STS

Pour le coup des tuteurs, l'idée est intéressante mais je pense que tu rêves un peu car al pluspart des étudiants ne vont pas vouloir s'emmerder plusieurs années pour suivre un jeune padawan, soyons réalistes

La suite après le diner de mon petit gars....sorry

Écrit par : Marc_B | 16 octobre 2006

Là je m'avoue aussi assez déçue...
Et les stagiaires qui n'en sont pas moins des étudiants? Comment trouver une vocation et une finalité à son cursus sans mise en pratique? Ce sujet a-t-il été vraiment évoqué?

Écrit par : So | 16 octobre 2006

Chers amis,
merci pour le temps que vous consacrez à cette thématique. Que vous soyez décus de la brièveté de ce petit compte rendu, vous avez raison, ce sujet mériterai plusieurs bouquins !! Je vous rappelle le but de ce blog, permettre à tous d'exposer son point de vue ou ses idées à partir d'angles de vue que le quotidien, les réunions publiques ou tout simplement l'actu nous offrent !! Alors allez y sur l'approfondissement ou les solutions que vous préconiseriez !! Je termine en disant que j'adore vous lire !! C'est vivant, pleins d'interrogations, de fougue et d'idées. Merci donc de continuer !!
Au plus tard à la république des blogs pour Marc, à très très bientôt pour les autres !!!

Écrit par : Quitterie | 16 octobre 2006

Quand on se lance sur un suje comme l'éducation et l'enseignement supérieur, on se prend forcement des baffes.
Donc reconnaissons d'abord le courage de ceux qui s'y attaquent.
Ensuite je pense qu'il faut sortir des clichés et surtout du catalogue habituel du PS et de l'UMP qui est le même depuis des lustres.
Concrètement, c'est tout le système qu'il faut changer, du mode de management interne des établissements au mode de financement pour rendre rationnelles les formations et restaurer le climat de confiance entre la jeunesse étudiante, le monde de l'entreprise et de la recherche.
C'est hallucinant de voir a quel point on refuse de prendre au sérieux ceux qui tente d'avoir un discours un tout petit peu différent, ne serait-ce que dans la présentation, alors qu'on réclame une autre manière de faire de la part des politiques.
Evidemment qu'il faut de l'argent, evidemment qu'il faut des financements, tout le monde est d'accord là dessus.
Mais personne n'est d'accord sur les modes de réforme et ca c'est plus grave.
Il faut inventer une nouvelle manière de parler de l'enseignement supérieur.
La base de tout ca, autre que le financement, c'est d'abord et surtout le lieu de vie et le bien être. Adapter le temps de l'université à celui de l'étudiant, c'est le grand défi qu'il faut relever. Car dès lors que les étudiants verront que l'université prend en compte ses problématiques (salariat, associatif, accompagnement financier, loisirs, santé, etc), ils pourront s'ouvrir au fond de la réforme et participer de l'intérieur à la révolution que les établissements d'enseignement supérieur attendent pour renaitre.

Écrit par : fred007 | 17 octobre 2006

Ci-joint article du Figaro d'aujorud'hui sur le sujet de l'educ nat..

http://www.lefigaro.fr/france/20061017.FIG000000187_education_la_facture_flambe_les_notes_stagnent.html

Écrit par : Marc_B | 17 octobre 2006

Ci-joint article du Figaro d'aujorud'hui sur le sujet de l'educ nat..

http://www.lefigaro.fr/france/20061017.FIG000000187_education_la_facture_flambe_les_notes_stagnent.html

Écrit par : Marc_B | 17 octobre 2006

un comm hors sujet > bravo pour ton travail Quitterie ;)
sincèrement !

Écrit par : Nicolas Voisin | 17 octobre 2006

Je découvre ton blog, qui me semble être un très bon compromis entre la souplesse de cet outil et le militantisme parfois un peu trop langue de bois.
En ce qui concerne ton point 2 (La finalité des études : décrocher un diplôme et donc un job à la sortie), je ne suis qu'à moitié d'accord. En effet, décrocher un job est une très bonne chose, mais fais-tu partie de ceux qui pense que le taux de chomage de notre beau pays en est là uniquement à cause des diplômés qui sortent avec une formation qui n'est pas en adéquation avec besoins de entreprises (pour info: chez les non diplômés le taux de chomage est de 15%, chez les BEPC, BEP, CAP et bac, de 9.3% et chez les bac+2 et plus de moins de 8% [source: Tableaux de l'Economie Française 2006])? Ce n'est sans doute pas avec des filières différentes que l'on va faire diminuer le nombre de chômeurs!
En outre, il me semble que la nature des débouchés change trop vite pour pouvoir mettre en place les filières qu'il faut quand il faut (il faut à peu près 4 ans pour mettre en place un cursus, puis 4 ans pour les premiers diplômés de ce cursus stabilisé, soit 8 ans de délais), peux-tu me dire quels seront les métiers les plus prisés dans 8 ans?
Je crois que ce qui est important est de donner aux gens l'occasion de se former, de se cultiver. Trouver un métier est une autre affaire, qui dépend en premier lieu de l'état du marché du travail, et en second (surtout quand le premier n'est pas en bonne forme) de son milieu social.
On parle souvent de sélection, mais elle existe déjà à l'université, sur le long terme (combiens d'étudiant arrivent en M2?). Cela permet de découvrir des matières puis de poursuivre sur un autre chemin ou de continuer à se spécialiser.

Bref: je pense que le lien entre le fait de ne pas avoir de travail et le titre du diplôme que l'on a en poche est ténu. Le premier facteur est en dehors de l'université et des écoles: il est dans l'état économique d'un pays.
Ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas donner à l'université les moyens qu'elle mérite, afin de continuer à former (mais dans des conditions meilleures), ses étudiants.

Écrit par : charles | 17 octobre 2006

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la question des bourses Quitterie.
Je pense qu'il faut impérativement mettre en place un système de bourses qui ne repose pas uniquement sur le revenu des parents. Il faut que ces bourses soient par exemple lié au mérite, à l'assiduité, aux potentiels des un et des autres, et adaptées aux différents cursus. Devoir financer son année en fac, en prépa, en grande école, en BTS n'a rien à voir avec l'investissement demandé à l'entrée en BEP cuisine par exemple (où il faut acheter tout son matériel personnel), ni en termes de coûts, ni en termes de qualité.

Pour ce qui est du soutien psychologique, je pense aussi que le développement du BAPU serait une très bonne chose. Ce réseau, périphérique au système éducatif, a le mérite de permettre à des étudiants de parler de leurs problèmes sans avoir recours à l'argent familial.
Ce développement ne dépend pas exclusivement de l'Ecole. Il s'agit d'un partenariat entre organisations étudiante, crous, et facultés. En outre, ce sont souvent les psy qui orientent vers la BAPU et le font connaître.

Enfin sur la question d'un "numerus clausus" dans certaines filières, cela devrait être en effet une priorité! Comment tolérer qu'il y ait plus d'étudiants en psycho que de psychologues en exercice?
Le problème d'une telle mesure, est qu'il faudrait effectivement avoir une réelle vision de long terme de 1) L'offre éducative 2) L'offre d'emplois et ses évolutions. Ce n'est pas impossible, loin de là. Cela requiert simplement une véritable volonté, et une fine négociation avec les syndicats de la profession...

Écrit par : So | 17 octobre 2006

pour ma part je suis totalement opposé à ce systeme de bourses au mérite ou liées à l'assiduité, il faut se baser sur les revenus de l'étudiant en priorité car lorsqu'un étudiant travaille, ce qui est mon cas, il sèche obligatoirement des cours et pourquoi serait il pénalisé ? Enfin cette idée de mérité est pour moi aussi ridicule que de demander aux enseignants d'etre rentables; pour moi les aides SOCIALES dédiées aux étudiants doivent prendre en compte les revenus et le cout de la vie étudiante, afin de privilégier l'accès aux classes moins aisées

Écrit par : Marc | 17 octobre 2006

Je suis étudiante, et travaille aussi pour payer mon loyer. Pour ma scolarité, j'ai un emprunt. Je te comprends donc très bien.
Le problème, c'est qu'en se fondant sur les revenus étudiant, tout le monde aurait une bourse. Il faut trouver un juste équilibre je pense. Par exemple prendre en compte le fait que certains étudiants travaillent ou non... !

Écrit par : So | 17 octobre 2006