Quand certains de nos aînés se donnent en spectacle et pourrissent l'image des politiques encore un peu plus !

Profitons du fait que Monsieur de Robien soit encore militant UDF pour avoir une petite discussion entre militants, juste lui et moi, par le biais des médias dont il est spécialiste pour dialoguer avec son parti (pour l'instant je n'ai que le biais d'internet et lui, plutôt le Figaro !) !

Il ne faut pas avoir honte de faire, jour après jour,  des déclarations aussi tristes que décevantes de la part de quelqu'un que je respectais. Affirmer que l'UDF n'a pas de projet, c'est faire une impasse totale sur les 17 colloques préparatoires au projet, sur les milliers de contributions des fédérations remontées à Gilles Artigues pour chacun de ces colloques, c'est faire injure à tous les experts de la société civile qui ont pris sur leur temps pour apporter leur analyse et leurs idées à la réflexion de l’UDF. Colloques auxquels Monsieur de Robien n'est jamais venu. Notamment celui sur l'Education auquel il était invité. En revanche, Monsieur de Robien a bien participé à celui de l'UMP.

Si Monsieur de Robien pense que le centre doit être un centre droit, il devrait suivre ses camarades qui ont tranché la question en 2002, lors de la création de l'UMP : eux au moins sont cohérents avec leur positionnement et je les respecte. 

Je réitère que 91,1 % des adhérents de l'UDF ont, eux, choisi leur indépendance, leur autonomie et leur positionnement d'avenir : un parti de rassemblement qui privilégie les compétences des femmes et des hommes plutôt que leur couleur politique ! Monsieur de Robien, à l'époque, n'a même pas eu le courage de venir proposer sa motion ou sa stratégie. C'était son droit, mais je pars du principe que n'importe quelle stratégie peut être défendue à partir du moment où elle portée aux votes des militants.

J'en appelle donc à la cohérence de son positionnement, quels que soient ses problèmes personnels avec François Bayrou, et son acharnement à le rabaisser (c'est leur problème, qu'ils trouvent une solution !). En revanche, quand Gilles de Robien tape sur le projet de l'UDF,  c'est nous tous et le travail phénoménal que nous réalisons, simples militants, responsables des fédérations et  parlementaires de toute la France, qu'il décridibilise. Nous ne pouvons continuer à l'accepter et à en redemander !

Les militants de l'UDF, hier du centre droit, aujourd'hui, de plus en plus nombreux, issus de gauche comme de droite, sont persuadés qu'il y a un espace pour une nouvelle conception de la vie politique française. Ils ne supportent plus que la France soit sans cesse divisée. Ils veulent voir les réformes enfin aboutir et sont conscients que cela ne se fera qu'avec l'assentiment de la majorité des français, que seul un gouvernement de cohésion nationale peut permettre !

Ne restons pas silencieux devant cette entreprise de destruction orchestrée par Gilles de Robien, qui profite de l'espace médiatique offert par son poste de ministre (chèrement acquis, nous l'aurons compris à son attitude). Il ne représente aucune légitimité en interne : il n'a jamais osé la mesurer.

Aujourd'hui,et je suis fière de le dire et de le faire quotidiennement, je travaille pour construire notre avenir avec des UDF, ET des personnes de droite comme de gauche. Je ne pourrais jamais travailler, en revanche, avec des personnes qui ne sont pas cohérentes et qui font de la politique politicienne !