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22 décembre 2006
La politique de demain ? Le cadeau de Noël de Nicolas Voisin de Politic Show et Agoravox, LaTéléLibre, DesMotsDesCouleurs et la Générale de Production
Le pari de Noël d'un esthète de la pellicule de réunir sur un bateau des jeunes engagés et des entrepreneurs. Et de trouver les points de convergence sur la politique de demain et ses enjeux. Tous les détails du tournage et du montage ici.
Je tiens à remercier tous les participants, reporters, notre vrai point commun c'est la passion qui nous anime, chacun dans notre domaine ! Le PoliTIC’Show, Agoravox, LaTéléLibre, DesMotsDesCouleurs et la Générale de Production, en partenariat avec les Yachts de Paris (et par ordre alphabétique) : Anne Le Strat, Arnaud Murgia, François Collet, Jean Ferré, Leonidas Kalogéropoulos, Olivier Martinelli, Razzy Hammadi, Roxane de Corte, Sophie de Menton, Thierry Solère et Etienne Chouard
Comme vous le verrez sur la vidéo ci-dessous , j'avais trouvé que le dîner avait bien mal commencé : il suffit de quelques caméras pour les vieux réflexes politiciens réapparaissent. Pour tout vous dire, j'étais folle. Folle de rage de voir que nous ne saisissions pas l'énorme opportunité qui nous était offerte de poser tous les problèmes sur la table et de refonder les bases du dialogue public.
Et puis, Etienne Chouard est arrivé, et même si je suis en totale opposition avec son action en défaveur du traité constitutionnel, il a réussi à appaiser le débat. Chacun a donc pu prendre la parole et on a pu trouver des points d'accord, notamment sur :
Refonder notre démocratie : la démocratie participative, réforme de la justice, le non cumul de mandat, la proportionnelle, le vote blanc, ... qui sont les clés pour enfin aborder les vrais sujets cruciaux : lutter contre le réchauffement climatique et la sauvegarde de notre planète, encourager la prise de risque et la liberté d'entreprendre afin de créer des richesses en opposition avec la rémunération du capital, révolutionner la répartition des richesses dans le monde, logiciels, semences, libres, ....
Merci pour cette expérimentation, qui valait le coup d'être tentée. Bravo pour la forme (qualité des images), il y a du pain sur la planche sur le fond. Je maintiens qu'un sandwich rillette au troquet du coin aurait été mieux adapté, ça ressemble plus à notre vie réelle, on recommence quand ?;-)).
Je suis sûre, enfin et pour terminer, qu'en dehors des images, il y avait ce soir là un air de révolution inavouée, inavouable...qu'elle se passera là ou ailleurs, mais qu'elle est inexorable.
20:35 Publié dans Petite revue de presse | Lien permanent | Commentaires (17)
Commentaires
La politique des deux mains
Comme c'est Noël, je me suis un peu osé du côté de la cheminée du yacht filmé par mon Voisin qui est beau gosse, mais qu'il devrait se raser pour que les girlies lui arrachent censément sa chemise, ce qui l'occuperait à d'autres trains. J'ai donc vu la vidéo qui flotte tout du long de la Seine plus propice aux devis de l'amour, à ce qu'on roucoule tantôt. Toujours est-il que je me suis trouvé, un peu avant la fin, à m'interroger au fond quand j'ai râclé le dispositif, que je perçois un peu comme un scénario bien-gouverné.
Car, pour laquelle raison, fallait-il appeller des jeunes à ce qu'ils s'expriment sur leurs projets politiques -- qu'ils imposeront sans le moindre doute -- pour, au milieu de leur discours, balancer l'invité surprenant qui présente tous les traits de l'ancienne génération ? Comme si le débat des jeunes fût à nouveau rapté par les vieux de la politique, même si cette-ci se prétend citoyenne, quand elle affecte les doux gestes d'une sagesse factice. Car Chouard représente, peut-être, la société participative des blogs, mais uniquement par son côté si polissé que les jeunes polit' l'écoutent poliment : puisqu'ils savent bien que la politique ne se fait pas et qu'elle ne se fera jamais sur ce bateau-là.
Quitterie Delmas l'a bien saisi, et depuis le début. Car elle sait installer d'arrivée le désir d'unité, et très nettement posée sur le plan méta par-delà les contingences des partis : elle est donc le parti des jeunes. Par ailleurs, les intervenants parlent peu, à l'inverse des discours qu'ils tiendraient dans de vrais débats politiques. Nul n'est dupe quand il tient la rame d'un bateau sans moteur ni voile, sinon Chouard lui-même. Vrai : qui ne saurait encore que la sphère participative sur le net n'a pas fait son ménage des débords si outranciers qu'ils ne sauraient être admis dans le théâtre politique, dans lequel toutes les places sont bien rassises. Et tout simplement, parce que la démocratie est notre bien le plus précieux.
D'une certaine façon, et malgré le faux consensus qu'il sembla amener, la survenue de Chouard dans le débat l'a arrêté net. Car, c'est comme si l'on avait ouvert la boîte du petit diable au ressort des électeurs et en plein drap du QG des partis, quand toutes les cartes et drapeaux sont éployés sur la table du monde à trancher en parts plus ou moins égales. By the Deuce ! il fallait y aller un peu plus subtilement de cette machine du stratège filmickey, car ce n'est pas parce que les jeunes font de la politique qu'ils seraient forcément des simplesses...
Demian West-http://groundinfo.blogspot.com/
Écrit par : Demian West | 24 décembre 2006
M.Chouard est un personnage dangereux, malgré sa bienfaisance...sinon, le socialiste Razzye Hammadi, m'a paru bien excessif, surtout quand il a affirmé que l'avenir se jouait entre lui(les socialistes) et le FN....belle vision du pluralisme...C'est aussi navrant de voir que les verts on pris une orientation de plus en plus d'extrême gauche...snif, concilier une vision d'un monde ouvrier, industriel avec celle de l'écologie? C'est dure à suivre quand même ce débat...A mon avis, ça doit pas être télévisuel...
Écrit par : morgan | 24 décembre 2006
Bravo, pour l'analyse, c'est vrai que Quitterie tu parlais pas beaucoup, j'ai cru qu'il t'avait coupé(totalement) au montage...
Écrit par : morgan | 24 décembre 2006
On dirait une réunion du SPECTRE, cette organisation criminelle que combat James Bond. Je ne suis pas convaincu : c'est ça, la politique de demain ? Une brochette de bobos en croisière sur la Seine qui, entre foie gras et dessert, refont le monde la cigarette à la main ? Qui sont-ils, en quoi sont-ils légitimes et surtout, surtout, qu'apporte le grand bateau avec les grandes nappes blanches. Désolé Quitterie pour ce coup de gueule (Je viens de découvrir ton site qui est mignon) mais on dirait plus une bande de jeunes loups qui attendent leurs prébendes que des faiseurs d'Avenir.
C'est dit.
Toreador
Écrit par : Toreador | 30 décembre 2006
@Toréador
Moi aussi j'ai trouvé l'exercice décalé... le choix d'une péniche ou de jeunes (et moins jeunes) brassaient de l'air alors que l'actualité récente braquait ses feux sous les ponts à la recherche de moulins à vents...
Oui d'habitude les croisières s'amusent, mais ici ça aurait été assez incongru. Une péniche qui navigue en plein Paris offrant une scène à des années-obscures des habitants sans toit que la Seine broie dans le noir au détour d'une la vie ...
Écrit par : Farid Taha | 30 décembre 2006
Nicolas Voisin a fait quelques erreurs : pour qu'un débat fonctionne, il faut un modérateur. Les invités ont été laissés dans un bocal, Voisin jouant le rôle de l'ethnologue... Il a fini par devoir réinvestir la fonction. Ensuite, le thème était mal choisi car "La Politique de Demain" est un thème vague : refonder le système constitutionnel, trouver les thèmes politiques de demain, changer les hommes, discuter des sujets politiques d'aujourd'hui ? Tout traiter en 4 heures ?
Il s'est donc passé ce qui se passe exactement à la TV, avec ceux que les "rénovateurs" veulent remplacer : on ne s'écoute pas, on se coupe la parole, ...Une réunion de famille au réveillon, en plus guindé.
J'ai vu des idéalistes, des gens passionnés par "le changement", ou "le bouleversement" ou encore "la révolution", mais un peu légers sur le fond et pas vraiment formés à l'exercice du débat démocratique.
Le régime démocratique modèle les comportements, et non l'inverse. Voilà mon analyse après visionnage.
Toreador
Écrit par : Toreador | 30 décembre 2006
Comme je te comprends d'avoir été déçue au point d'en trembler : comme l'a dit je ne sais plus quel entrepreneur, tous les jeunes politiques étaient comme les vieux : à défendre leur bout de gras.
Toi aussi, tu étais une Bayrou : trop naïve pour que ça puisse marcher. Tu essaies de noter du positif en fin de billet, mais tu ne dresses qu'une liste de convergences sur quelques réforme(ette)s, pas sur une vision globale qui serait différente. C'est bien là où cette émission fut fort décevante.
Oui, Chouard a raison quand il dit que le peuple doit être de nouveau associé aux décisions. Mais ce ne sont pas des députés à plein temps, la reconnaissance du vote blanc ou des referendum d'initiative minoritaire qui -même si j'y souscris pleinement- changeront radicalement les choses : tant que, comme l'a souligné le Président des jeunes radicaux, le responsable politique n'osera pas définir une véritable vision d'ensemble, globale, cohérente, et exposer la stratégie à moyen-long terme qui lui correspond, notre démocratie continuera son agonie. Le moment fondamental de la démocratie (l'élection) restera un grand moment de pub attrape-tout qui confine à la tromperie sur une marchandise creuse, les dirigeants n'auront aucune légitimité, le peuple refusera donc (légitimement) toute réformette, etc.
De plus, tant qu'on continuera de se contenter de dire "il faut réformer ceci (la justice par exemple...) sans entrer dans le détail, on votera des chèques en blanc.
Si on élit des représentants, c'est bien pour quelque chose : qu'ils exercent leurs responsabilités ; c'est là où Chouard se trompe : le peuple ne veut plus être floué, mais il ne veut pas non plus passer sa vie à prendre des décisions politiques ; c'est cela, la démocratie représentative libérale : des gens sont élus pour s'occuper de la vie de la cité...).
C'est pour cela que je respecte profondément Christian Blanc : il défend tout simplement une vision précise de l'avenir, un projet. Pas une simple posture/positionnement du "tous ensemble" de Bayrou...
Tu es (dans ton itw en solo) sur la bonne voie, celle qui me semble porteuse pour l'avenir : avancer avec les entrepreneurs, les assoces, la société civile en établir des convergences sur des points précis et des axes stratégiques.
Ceux qui veulent faire de la politique un métier seront toujours les militants obtus et bornés qu'on rencontre partout, sur le web comme la vraie vie.
Le Président du MJS était complètement bourré, non?!
Si je ne partage pas ta vision quelque peu bisounours de la politique, c'est de gens comme toi dont notre pays a besoin. Tous mes voeux et bon courage pour 2007, qui n'est que le début...
Écrit par : carolus | 03 janvier 2007
Bonsoir,
Notre constat sur le résultat de ce diner est le même, mais au moins si cela peut permettre de faire émerger des nouvelles têtes, c'est aussi une condition au renouvellement nécessaire des idées.
Moi aussi, je respecte Christian Blanc, avec lequel j'ai pu collaborer en travaillant à l'assemblée, mais contrairement à toi, je pense que François Bayrou défend une "vision précise de l'avenir". Avenir, où nous sommes d'accord, la société civile, les gens qui créent les richesses doivent être associés bien évidemment plus qu'ils ne le sont aujourd'hui.
Enfin, je pense également que des gens comme Quitterie apportent et apporteront à notre pays, même si convictions et idéalisme ne sont pas pour moi des "bisounours";-)
A bientôt
Écrit par : virginie | 03 janvier 2007
Merci de cette réponse.
Je parlais de Bisounours parce que mon expérience politique m'incite fortement à penser que, ne serait-ce que pour des raisons identitaires, les clivages, pré-carrés, etc., persisteront. L'"union nationale" ne s'exercera que sous la contrainte ou si les intérêts électoraux s'en mêlent ; en effet, il me semble certain que la recherche de la vérité (quitte à aller contre "son propre camp", donc ses propres intérêts personnels), l'honnêteté intellectuelle, restera demain quelquechose de marginal ; on l'a bien vu dans l'émission, même le souffle nouveau que nous sommes censés représenter reproduit les réflexes claniques des aînés. [Le clan, la tribu -comme l'a montré le sociologue Michel Maffessoli (http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Maffesoli)- me semble d'ailleurs constituer une donnée fondamentale, destinée à prospérer, du monde globalisé dans lequel nous vivons...]
Je suis donc fermement convaincu qu'on ne changera pas la politique en partant du "maintenant on arrête de se taper sur la gueule, ça a fait trop de dégâts". L'Europe s'est créée à partir d'intérêts concrets communs. En politique, c'est de l'isolation d'un certain nombre d'axes stratégiques et de priorités communs que pourra partir un rassemblement d'organisations diverses.
Partir du particulier pour aller au général. Etre humble, donc devoir établir la preuve concrète de la convergence des intérêts et, partant, de la nécessité de travailler ensemble sur des sujets précis. C'est ce qu'avait tenté Quitterie en dressant une liste de réformes communément souhaitées. C'est là-dessus qu'il faut plancher, c'est ce qu'il faut mettre en avant dès le départ.
En matière européenne, un mouvement appelé "Newropeans", créé à partir notamment d'Erasmus, présentera aux élections européennes de 2009 des listes transeuropéennes dont le programme commun ne traitera "que" de la démocratisation de l'UE. C'est là-dessus qu'il faut plancher : nous souhaitons tous cette démocratisation, nous devons donc nous rassembler au-delà de clivages qui peuvent être légitimes en d'autres domaines.
Pareil pour l'UDF et la jeune génération : au lieu de commencer par dire : "tous ensemble parce que l'union fait la force", disons : tous ensemble et plateforme commune sur tel tel et tel sujet. Que les nouveaux mouvements soient plus des "labels" que de véritables partis avec position commune de A à Z pour tout le monde.
A +
Écrit par : carolus | 04 janvier 2007
@carolus
Que proposes tu avec Christian Blanc ?
Ou plutôt pour être plus précis que nous suggères tu de voter en 2007, ça ira plus vite. Parce qu'a ma connaissance Christian Blanc n'est pas dans la course... S'il l'était on aurait pu tergiverser sur une probable opposition/confrontation des idées entre les 2 hommes. Mais il ne l'est point.
Alors j'aimerais bien savoir pour qui tu voterais toi.
Je suis sympa je te dis en premier pour qui je voterais (Bayrou au premier tour et Bayrou au second). Mais d'après toi qui penses tu être le plus apte à diriger la France en 2007 ?
Sincèrement, après ton envolée lyrique, ça m'interesse de savoir ;-)
Tu votes pour qui et tu appelle à voter pour qui ?
Bonne année à vous.
Écrit par : Farid Taha | 04 janvier 2007
Farid,
Mon "envolée lyrique" n'évoquait pas la présidentielle de 2007 mais une façon d'appréhender la politique et ma conception de ce que nous, jeunes de peu d'idéologie, devrions faire dans le futur. Je n'ai pas les yeux rivés sur 2007, car ni Sarko ni Ségo ni Bayrou ne me représentent réellement. Avec Blanc, je soulignais une façon de faire de la politique : en fixant quelques priorités et en les assumant, quitte à ne pas toujours avoir son mot à dire. Je trouve que c'est digne et que c'est comme ça que l'on pourra réconcilier les Français avec la politique : plus on se "contente" de parler de ce que l'on considère comme fondamental, plus on se met en situation de respecter ses engagements.
Je ne sais pas pour qui je voterai. Je verrai en fonction des programmes, des discours, des attitudes. Difficilement Ségo en raison des conceptions économiques du PS et de la composition sociologique de son électorat (fonctionnaires notamment), même si j'apprécie ses positions régionalistes (reste à voir ce qu'elle met dedans), peut-être Sarko qui -même si ses gesticulations et sa focalisation sur l'immigration et la sécurité me dérangent- me semble celui qui propose le plus la fluidification et la dynamisation de notre société (en tous cas en matière économique), peut-être Bayrou dont j'apprécie le républicanisme et la promotion des contrepouvoirs.
Mais personne n'en a à faire de pour qui je voterai et "appelerai" à voter, alors je ne vois pas trop le sens de ta question. L'offre ne me satisfait pas ; est-ce parce que ma conscience citoyenne me forcera à voter quand même que je dois me taire si le but de mon propos n'est pas de promouvoir tel ou telle candidat(e)?
Farid, je te rappelle que le titre du billet que nous commentons est "La politique de demain".
Écrit par : carolus | 04 janvier 2007
Donc, selon Carolus tous les fonctionnaires votent Ségolene ? Il nous "faudrait" un candidat qui leur fasse la peau, c'est ca ?? Je trouve ta remarque elliptique incroyablement sectaire.
Pour en revenir au sujet, voici ma these : la politique de demain, ce sera comme celle d'hier ou d'aujourd'hui. Reinventer, changer, bouleverser : toutes les générations y ont cru. Mais la révolution, ca ne survient que tres rarement. Changer certaines mentalités, c'est vouloir changer vicéralement l´Homme. Peut on y arriver a coups de grandes embrassades et de voeux pieux ? Le Doute est permis et pour moi, c est de lídéalisme germano-pratin pur sucre.
Toreador
Écrit par : Toreador | 04 janvier 2007
Toreador, documente toi, cherche ce que représentent les fonctionnaires chez les militants et sympathisants PS. Tu me traiteras de sectaire après.
J'estime que beaucoup de choses doivent être changées dans la fonction publique et, notamment, que le statut général -source de rigidités qui empêchent toute gestion des ressources humaines- doit être supprimé et de nombreuses compétences doivent être régionalisées. Or, quand on sait comme le simple transfert des TOS aux départements (si je me souviens bien) a entraîné comme mobilisation dans la fonction publique par exemple, je doute que le PS puisse avancer de telles réformes (oui, je persiste : outre l'idéologie et les valeurs, la composition de son électorat n'est pas étrangère à cette certitude). Voilà.
Quant à la politique de demain, nous avons quand même le rejet systématique des majorités sortante, une hausse constante de l'abstention et des extrêmes, un malaise et une grogne sociale qui a amené à rien de moins que des émeutes...Bref, la situation d'aujourd'hui est celle d'une véritable crise.
Donc changer radicalement les discours, les priorités et les pratiques politiques, c'est souhaité, c'est souhaitable et ça arrivera -comme le disait l'entrepreneur assis à côté de Chouard.
On n'y arrivera évidemment pas à coup d'embrassades et de voeux pieux, et c'est ce qui me paraît nettement insuffisant dans la démarche de Bayrou. On y arrivera par le concret, en PRENANT LE POUVOIR, tout simplement :
- pouvoir médiatique, en réalisant de nouvelles émissions politiques, par les blogs -qui se poursuivront, pourquoi pas, dans des nouveaux média traditionnels (étant donnée la crise de notre presse, c'est loin d'être inenvisageable)-, par de nouvelles émissions politiques (tentative -ratée selon moi- de Voisin, émission iPol que je recommande à tous...) ;
- pouvoir économique ; la jeune génération désidéologisée, pragmatique et pleine de bonne volonté politique est déjà en train d'émerger dans l'entreprise ;
- pouvoir politique : prenons les places, tout simplement.
Tout ceci me semble bien loin de l'idéalisme germano-pratin ; personne ne parle de lancer des pavés devant le Café de Flore.
Écrit par : carolus | 05 janvier 2007
Je trouve sectaire de vouloir proner la reconciliation nationale et de commencer en stigmatisant un quart de la population active. Sur le changement radical, c'est de l'utopie pure et simple.
Écrit par : Toreador | 06 janvier 2007
Mais où est la stigmatisation?
Je vous parle de sociologie d'un électorat, en considérant qu'elle est un obstacle à la mise en oeuvre d'une réforme que je considère comme fondamentale : celle du statut de la fonction publique (pour la gestion des ressources humaines dans l'administration, pas pour stigmatiser qui que ce soit!), ce n'est pas de la stigmatisation.
Je stigmatiserais si j'écrivais que je pensais que, eu égard à sa sociologie, l'électorat du FN serait hostile au droit de vote des étrangers aux élections locales?!
Il est évident qu'un électorat composé en grande partie de fonctionnaires serait hostile à la suppression du statut général de la fonction publique, tout de même...allez, cessons ce débat sémantique.
Écrit par : carolus | 09 janvier 2007
Vous supposez donc que l'homme ne sait pas voir au-delà de son nez et ne vote qu'en fonction de son intérêt propre. Par exemple, en suivant votre raisonnement, aucun beur ne voterait Le Pen ? tout chef d'entreprise voterait pour le candidat lui promettant les meilleures réductions de charge ?
Écrit par : Toreador | 09 janvier 2007
Tout n'est pas blanc ou noir (surtout sur un blog UDF!). Peut-être qu'on ne vote pas QUE en fonction de son intérêt propre, mais il me paraît fort difficilement envisageable qu'un électeur, par son vote, se tire une balle dans le pieds.
Si les étrangers avaient le droit de vote, il est évident qu'ils ne voteraient pas Le Pen! Il me semble logique que les bénéficiaires des régimes des retraites spéciaux soient, par exemple, les premiers à refuser leur suppression. Comme évidemment, un chef d'entreprise votera plus pour qqn qui lui propose de faciliter son boulot plutôt que pour quelqu'un qui lui promet plus de charges et de pesanteurs administratives!
L'intérêt personnel constitue manifestement un élément important (je ne me hasarderai toutefois pas à risquer des pourcentages!) de la détermination du sens d'un vote.
Pour faire avancer l'intérêt général et le dépassement des égoïsmes, il faut d'abord accepter de regarder les réalités en face. Et se focaliser sur les CONVERGENCES d'intérêts particuliers plus que sur la défense d'un bel intérêt général citoyen, moral, abstrait.
C'était mon dernier mot dans un échange qui vire au sophisme.
Écrit par : carolus | 11 janvier 2007