« La force qui nous manque. Eva Joly. | Page d'accueil | Opération MODERNISATION = NON CUMUL. Excellent article d'Aurélien : "The Cumul des mandats", so french : Bravo ! »
10 juin 2008
Suite à l'article sur Eva Joly, de quel côté sommes-nous ? Euro RSCG, FAI et la charte de "confiance en ligne", de bien mauvaises nouvelles...
Euro RSCG au nom des entreprises du CAC 40 part en guerre contre Wikipédia. Voir la chronique de David Abicker sur France Info qui m'a mise hors de moi ce matin. Pauvres petites entreprises qui n'ont aucun budget pour communiquer à leurs actionnaires, leurs clients, faire du lobby auprès la classe politique face à ce géant qu'est Wikipédia. C'est à pleurer. Et pourtant, si une exactitude se trouve sur une fiche, il est possible à tous de modifier la fiche en argumentant. Oui Wikipédia est un géant, un géant de l'intelligence collective, de gratuité, et de travail coopératif.
Deuxième mauvaise nouvelle ; sur PC impact :
"Le gouvernement tente actuellement de faire signer d'ici le 10 juin par les FAI, les opérateurs de télécom et les prestataires (fournisseurs en ligne et éditeurs) une charte dite sur la « confiance en ligne ». Ce document, issu du ministère de l'Intérieur, est une petite bombe pour ces fournisseurs de tuyaux plus habitués à la neutralité de leur fonction. Il s'inscrit dans le cheminement de la charte sur les contenus odieux de 2004 et les travaux du forum des droits de l'Internet afin de construire un internet civilisé et sécurisé."
A lire, l'article de la Quadrature du Net avec une déclaration inquiétante de son co-fondateur de Christophe Espern :
« Le but du pouvoir exécutif français n'est pas de lutter efficacement contre la criminalité avec des mesures adéquates car nécessaires, appropriées et proportionnées. Il s'agit de contrôler par tous les moyens le seul média libre qui ne lui obéit pas. » déclare Christophe Espern, co-fondateur de la Quadrature du Net, ajoutant « Il y a quelque chose d'odieux à utiliser la lutte contre la pédopornographie comme alibi à Big Brother. Les services de police concernés ne demandent pas de telles mesures. Parler de "confiance en ligne" dans ce contexte relève de la Novlangue. »
Ca promet... Gardez l'oeil ouvert et surtout un esprit libre et critique !
23:55 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Sur le premier sujet, je trouve pourtant qu'il est normal que les acteurs concernés puissent faire jouer un droit de réponse. Car s'ils modifient, un autre pourra modifier aussi, ce n'est pas seulement une question d'image, mais aussi de liberté, à sa façon.
Quand on est venu effacer ta fiche sur wikipedia, tu n'en as même pas été informée, non plus d'ailleurs que lorsque la fiche sur moi a été effacée. La chose est faite sans entendre l'intéressé principal et ce n'est pas normal.
Je trouve que tu dramatises beaucoup.
Écrit par : Hervé Torchet | 11 juin 2008
très intéressant merci
Écrit par : virginie v | 11 juin 2008
En fait, il semblerait que quelque chose de bien plus gros que les quelques mesures du gouvernement français soit en train de se tramer concernant la restriction des libertés individuelles sur le net et ailleurs.
Laurent Guerby a récemment fait une synthèse de ce que l'on peut trouver sur l'ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) : http://guerby.org/blog/index.php/2008/06/07/183-traite-acac-accord-commercial-anti-contrefacon-ou-acta-en-anglais
Ca ne sent pas très bon tout ça...
@Hervé,
Sur Wikipedia, le problème n'est pas tant la nécessité de droit de réponse mais le fait que le fiches de cette encyclopédie arrivent en tête sur une recherche Google. Et si elles en sont là, c'est parce qu'elles sont bien référencées. Et si elles sont bien référencées, c'est parce que beaucoup de personnes leur font confiance.
Changer le mode de fonctionnement de Wikipédia en donnant à des personnes ou des organisations un droit d'accès privilégié ne peut avoir au final comme conséquence qu'un moins bon classement dans les recherches Google pour ces articles.
Mais n'est ce pas là le but, finalement ?
Par ailleurs, pour surveiller ce qui se passe sur des fiches Wikipedia, rien de plus simple avec les fils RSS dispos sur chaque article.
Quand on est sur un article, il faut cliquer sur "historique", puis aller chercher les liens RSS ou Atom quelque part dans le bandeau de gauche. Après tu mets ça dans ton Netvibes ou autre et tu es au courant.
C'est à la portée de toutes les DSI du CAC40. Enfin, on ne peut que l'espèrer...
Écrit par : Oaz | 11 juin 2008
@Oaz : C'est sur que c'est vraiment inquiétant, merci pour ce lien, bises; virginie
Écrit par : virginie v | 11 juin 2008
@ Oaz
Vu comme ça, c'est plus compréhensible. Je n'avais pas pansé au fil RSS, je l'avoue.
Écrit par : Hervé Torchet | 11 juin 2008