06 octobre 2008
Jean-Hugues Bourgeois : solidarité !
Parce qu'il n'y a pas de frontières entre nos villes, nos banlieues et nos campagnes, je tiens à apporter tout mon soutien à Jean-Hugues Bourgeois, agriculteur biologique de Teilhet. (photo par Julien Mignot)
Une note sur un blog juste en relayant l'information de l'incendie criminel qui a anéanti sa ferme après un acharnement indigne (menaces de morts, carnage sur ses chèvres) ? bof. Mais je n'ai aujourd'hui que cette arme là.
Je souhaite lui témoigner mon soutien dans ses épreuves, mais aussi pour son travail, son action, lui dire merci pour son choix en faveur de l'agriculture biologique. Je respecte profondémment le choix de vie qu'il a fait en 2006, quitter Gap, que j'aime tant, et partir s'installer dans le beau pays de l'Auvergne. J'admire son engagement professionnel au service de notre alimentation, donc de notre avenir. Il fait partie des héros notre génération qui changent le monde chaque jour, qui explorent de nouvelles filières. Ces héros dérangent l'ordre établi imposé par quelques personnes, une terrible minorité qui nuit ou qui se tait. "Comment toi, novice, peux-tu faire mieux que moi "? "Comment peux tu réussir alors que moi, je stagne" ? "Comment toi, étranger, tu oses t'approprier des terres qui nous appartiennent" ?
Je pense aux auvergnates et aux auvergnats, des Combrailles, notamment, qui témoignent sur internet de leur indignation face à cette situation et qui soutiennent Jean-Hugues. J'imagine leur désarroi aujourd'hui, et la peur du jugement sur leur région. Ils ont besoin d'aide aussi. Au delà des ces comportements inqualifiables et condamnables d'un ou plusieurs individus, se pose le problème de l'intégration, là aussi de notre jeunesse, de nos talents au sein de nos villes et villages. De l'appui de nos collectivités pour favoriser le développement d'activités là où il en manque tant.
J'aimerai le soutenir plus et soutenir l'agriculture biologique à Teilhet. Je partage son rêve d'une agriculture socialement et écologiquement responsable. J'aimerai que celles et ceux qui se sentent concernés puissent lui faire parvenir des mails, des sous pour reconstruire sa ferme, son combat quotidien est le notre. J'ai beau chercher, je ne vois pas de contact. Si vous en trouvez, faites le moi savoir.
Crise mondiale : nous pourrons dire : "nous y étions" !
Une chute historique du CAC 40 depuis sa création en 88 qui termine à -9.04 %. La situation en Europe et dans le monde est identique. C'est le décrochage généralisé.
Nous vivons des heures historiques et dramatiques qui auront des conséquences très graves sur l'économie réelle d'ici quelques mois. Les pansements à coups de milliards (qui existent ?) n'y suffiront pas, quelles sont les alternatives ? Qui les proposera ? Le monde de l'entreprise ? Les politiques, jusqu'ici suiveurs d'un monde qui les a totalement dépassés ? Les médias ?
Les annonces du MEDEF sur les parachutes dorés sont une blague, les déclarations sur le bouclier fiscal de Dray tout autant. Pourquoi avoir tant attendu ? Pourquoi être en complet décalage ? Saurons-nous être à la hauteur des enjeux ?
Enfin, j'ai lu dans Alternatives économiques un article qui mérite notre attention sur le rôle de l'Europe face à la crise de Pervenche Berès, la présidente de la Commission économique et monétaire du Parlement européen.
HADOPI/RIPOSTE GRADUEE : Et puis, parce qu'il ne fallait pas rater ça aujourd'hui, et qu'il faut bien se remonter le moral, la réponse du berger à la bergère, la réponse de Barroso à NS sur la riposte graduée : c'est une fin de non recevoir... Ouf, encore une victoire de plus, quelle claque et quelle leçon de démocratie.... en pleine présidence de l'UE... Voir l'article de Guillaume Champeau.
Dans le marasme actuel, les repères explosés, les comportements indignes, la faillite des systèmes, c'est sur nos consciences qu'il va falloir compter. Comment donner le meilleur, comment penser demain. Comment redevenir ambitieux pour notre existence, celles de nos contemporains et les générations de demain ? Vous êtes et serez ces héros... si vous vous donnez la peine.