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06 octobre 2008

Jean-Hugues Bourgeois : solidarité !

Parce qu'il n'y a pas de frontières entre nos villes, nos banlieues et nos campagnes, je tiens à apporter tout mon soutien à Jean-Hugues Bourgeois, agriculteur biologique de Teilhet. (photo par Julien Mignot)

JH Bourgeois par Julien mignot.jpgUne note sur un blog juste en relayant l'information de l'incendie criminel qui a anéanti sa ferme  après un acharnement indigne (menaces de morts, carnage sur ses chèvres) ? bof. Mais je n'ai aujourd'hui que cette arme là.

Je souhaite lui témoigner mon soutien dans ses épreuves, mais aussi pour son travail, son action, lui dire merci pour son choix en faveur de l'agriculture biologique. Je respecte profondémment le choix de vie qu'il a fait en 2006, quitter Gap, que j'aime tant, et partir s'installer dans le beau pays de l'Auvergne. J'admire son engagement professionnel au service de notre alimentation, donc de notre avenir. Il fait partie des héros notre génération qui changent le monde chaque jour, qui explorent de nouvelles filières. Ces héros dérangent l'ordre établi imposé par quelques personnes, une terrible minorité qui nuit ou qui se tait. "Comment toi, novice, peux-tu faire mieux que moi "? "Comment peux tu réussir alors que moi, je stagne" ? "Comment toi, étranger, tu oses t'approprier des terres qui nous appartiennent" ?

Je pense aux auvergnates et aux auvergnats, des Combrailles, notamment, qui témoignent sur internet de leur indignation face à cette situation et qui soutiennent Jean-Hugues. J'imagine leur désarroi aujourd'hui, et la peur du jugement sur leur région. Ils ont besoin d'aide aussi. Au delà des ces comportements inqualifiables et condamnables d'un ou plusieurs individus, se pose le problème de l'intégration, là aussi de notre jeunesse, de nos talents au sein de nos villes et villages. De l'appui de nos collectivités pour favoriser le développement d'activités là où il en manque tant.

J'aimerai le soutenir plus et soutenir l'agriculture biologique à Teilhet. Je partage son rêve d'une agriculture socialement et écologiquement responsable. J'aimerai que celles et ceux qui se sentent concernés puissent lui faire parvenir des mails, des sous pour reconstruire sa ferme, son combat quotidien est le notre. J'ai beau chercher, je ne vois pas de contact. Si vous en trouvez, faites le moi savoir.

krach.jpgCrise mondiale : nous pourrons dire : "nous y étions" !

Une chute historique du CAC 40 depuis sa création en 88 qui termine à -9.04 %. La situation en Europe et dans le monde est identique. C'est le décrochage généralisé.

Nous vivons des heures historiques et dramatiques qui auront des conséquences très graves sur l'économie réelle d'ici quelques mois. Les pansements à coups de milliards (qui existent ?) n'y suffiront pas, quelles sont les alternatives ? Qui les proposera ? Le monde de l'entreprise ? Les politiques, jusqu'ici suiveurs d'un monde qui les a totalement dépassés ? Les médias ?

Les annonces du MEDEF sur les parachutes dorés sont une blague, les déclarations sur le bouclier fiscal de Dray tout autant.  Pourquoi avoir tant attendu ? Pourquoi être en complet décalage ? Saurons-nous être à la hauteur des enjeux ?

Enfin, j'ai lu dans Alternatives économiques un article qui mérite notre attention sur le rôle de l'Europe face à la crise de Pervenche Berès, la présidente de la Commission économique et monétaire du Parlement européen.

europe.jpgHADOPI/RIPOSTE GRADUEE : Et puis, parce qu'il ne fallait pas rater ça aujourd'hui, et qu'il faut bien se remonter le moral,  la réponse du berger à la bergère, la réponse de Barroso à NS sur la riposte graduée : c'est une fin de non recevoir... Ouf, encore une victoire de plus, quelle claque et quelle leçon de démocratie.... en pleine présidence de l'UE... Voir l'article de Guillaume Champeau.

Dans le marasme actuel, les repères explosés, les comportements indignes, la faillite des systèmes, c'est sur nos consciences qu'il va falloir compter. Comment donner le meilleur, comment penser demain. Comment redevenir ambitieux pour notre existence, celles de nos contemporains et les générations de demain ? Vous êtes et serez ces héros... si vous vous donnez la peine.

Commentaires

@Quitterie : une note très fournie, trois infos, un point commun quel monde voulons-nous demain ? à nous d'y répondre, de tenter de le construire

Écrit par : virginie v | 07 octobre 2008

Il ne faut bien entendu n'attendre rien de la PAC qui ne joue pas la transparence dans l'attribution des aides mais aussi par les subventions concentrées sur les grandes exploitations.Premier constat.Deuxième constat il existe une trés grande inégalité entre les filiéres de production je pense aux céreales et à celles des fruits et légumes pratiquement sans aide.

Alors je pense que c'est encore à la Region de s'y coller une fois de plus car tout ceci pèse sur l'économie régionale.Il faut renforcer les aides régionales à la filière bio et aider carrément l'agriculteur pour que celui ci puisse investir tout de suite à un prestataire pour l'aider.Apres et bien toujours à mon avis il faut aider l'agriculteur à pratiquer une production plus durable et là aussi la Région est en pôle position.

J'étais en vacance en 2006 en Auvergne à Volvic Enval et ai visité les Combrailles et la chaîne des puys qui sont magnifiques.Mais bien avant j'ai fait mes études pendant 3 ans dans une Ecole Militaire Préparatoire en Auvergne.Le sujet ne pouvait pas mieux tomber pour dire que j'aime non seulement l'Auvergne mais les Auvergnats et bien sûr "les petites Auvergnates"et je soutiens les agriculteurs du coin.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

C'est donc ça, le fin mot de l'histoire ? C'est un agriculteur bio ? cette fois j'ai vu l'info à la télé (je suis tjs en Bretagne), pourquoi ne l'ont-ils pas dit ? Décidément, ce n'est plus de l'info, le journal télé.

Solidarité, évidemment, avec cet agriculteur et avec les Auvergnats.

Sur la crise mondiale, mon beauf banquier pense qu'il faudra nationaliser partout.

Sur Hadopi, Barroso remonte dans mon estime. Il est vrai qu'il a besoin du vote du parlt européen pour être reconduit.

Merci Quitterie.

Écrit par : hervé torchet | 07 octobre 2008

Dans ce contexte, les victimes d'aujourd'hui seront les héros de demain. C'est un bouleversement tel que nous ne l'avons jamais connu... alors des résistances irrationnelles apparaissent ici et là, souvent violentes !

Comme je le disais : nous aurons connu la chute du communisme, l'arrivée du numérique et l'avènement d'une nouvelle ère post-capitaliste ! C'est simplement extraordinaire, quelle chance, mais soyons-en surtout acteur !

Une phrase toute faite :
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles deviennent difficiles.

Sur Hadopi, pfff... Delmas tu m'a pris de vitesse... je parle aujourd'hui de la géniale réponse de Viviane Reding sur mon blog : http://orangerougevert.hautetfort.com/

Écrit par : Benjamin SAUZAY | 07 octobre 2008

Ne pensez-vous pas que ces chutes et remontées de la bourse seraient une leçon à mettre en oeuvre d'étude pour bien-approcher les élections présidentielles de 2012 c'est-à-dire demain ?

Car rien n'assure plus la remontée que la chute la plus sévère forcément provoquée par la panique ou l'incertitude sinon la trahison, mais jamais par la certitude que celui qui a chuté resterait englué si bas. Il remonte par l'effet de la force même qui l'aura fait chuté, comme si le Peuple l'avait mis à l'épreuve en le mettant en réserve dans le même temps. Et pour bien voir s'il a effectivement la force de remonter qui fait les Présidents.

Sarkozy a chuté, Ségolène a chuté, Bayrou a chuté, De Gaulle a chuté, Mitterrand a chuté, tous ont chuté et ils sont allé ou vont au plus haut-siège.

Écrit par : Demy | 07 octobre 2008

@ Hervé Torchet : je préfère découvrir Quitterie à travers ses billets qu'à travers son ralliement à la liste Marielle de Sarnez.
Si elle continue à écrire de tels billets, dans une semaine je serai atteint de "Quitteriephilie", premier symptôme avant de sombrer comme toi dans "l'amour aveugle".
Si tel devait être le cas, on se saoulera ensemble pour oublier!

Moi même Aveyronnais, département rural qui voit sa socièté civile prendre des initiatives du même acabit que celle de Jean-Hugues Bourgeois, je le soutiendrai en lui envoyant un petit chèque.
Bravo Quitterie de sensibiliser aussi la sphère MoDem autour du défi d'une meilleure alimentation pour tous!

Écrit par : GuiGrou | 07 octobre 2008

@ Guigrou et Hervé,

Pour être heureux en amour, il faut être chimiste. Car c'est une chimie mystérieuse qui sait rassembler des papillons depuis des dimensions infinies de séparation et sans le moindre échange de molécule en préalable. Ne m'en demandez pas plus, c'est déjà assez de révélation...

Écrit par : Demy | 07 octobre 2008

J'ai pris une photo de l'Amour.

http://www.lepost.fr/article/2008/10/06/1281509_ukiyo-e-ou-l-art-japonais-de-restituer-la-sensation-de-la-femme-au-musee-cernuschi.html

Écrit par : Demy | 07 octobre 2008

@ Madame Françoise Barré-Sinoussi.

Comment vous dire bravo pour votre Nobel.

Le responsable du laboratoire de virologie du CHU de Bordeaux qui a travaillé avec vous au Vietnam,au Cambodge et en Inde avoue une trés grande admiration pour vos qualités scientifiques dont on devine qu'elles sont exceptionnelles mais surtout pour cette belle fin de phrase,je cite:
"Jai une tres grande admiration pour son respect des hommes et de leur différentes civilisations" fin de citation.

Aujourd'hui je me fous du cac 40 madame Françoise Barré-Sinoussi.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

@ Flo,Véro et les autres...


"Mes petites auvergnates" qui furent mes premiéres amours je vous embrasse toutes,de Billom à Clermont Ferrand,de Lezoux à Ponduchâteau

"On se regarde,on rit,on crâne un peu
C'est pas facile de se dire adieu"

Joe Dassin

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

@Guigrou : ces billets super interessants, ouverts sur le monde et porteur de positions d'energies ne sont pas incompatibles bien au contraire à une prise de position sur une Equipe, en l'occurence autour de Marielle, Bien amicalement, Virginie

Écrit par : virginie v | 07 octobre 2008

Reçu un mail de quelqu'un qui a du me lire et me parle de l'Ecole Militaire Préparaoire, il s'agit de préparatoire aux grandes ecoles de Saint Cyr et Polytechnique.Je parlais de mes trois premiéres annéees en Auvergne c'est à dire sixième,cinquième et quatrième.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

lire" Ecole Militaire Préparatoire"

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

La Presse flambe...

Ces jours-ci et sur le net on ne peut être sûr que d'une seule chose : c'est qu'on vient d'atteindre la scène de la farce totale. En effet, depuis que la crise financière surpeuple les médias - lesquels s'en goinfrent comme de paroles pour se boursoufler et occuper tout l'écran ou le moniteur - on assiste à un déchaînement d'expositions de scénarios délirants, et forcément sur le mode catastrophique du gore.

Qui de mettre en une des photos en noir et blanc, surtout noir, avec des effets de gros lettrages massy en mauvaise surimpression de krach, qui se répéterait uniquement pour survendre le papier de la planche à journaux. Qui encore de rameuter tous ses rédacteurs pour vite ficeler je ne sais quel numéro spécial gouffre, comme un polar bâclé du grand soir dont on vous assure qu'il est apposté juste au lendemain. Qui d'annoncer pis encore, tous conseils qui se précipitent résolument au rebours de ce qu'il conviendrait, et manifestement pour installer une scène du désordre scandaleux qui est vraiment trop bon pour les affaires de la Presse instantanée.

C'est une débauche de Presse papier tout comme de la Presse internet : quand dans les temps placides et creux, elles se font une guerre jalouse dans les couloirs orduriers du web. C'est pourquoi, quand nous voulons nous informer : nous nous sentons nager à contre-courant ou dans un fleuve de béton qui prend. Soit dans une époque d'irresponsables qui jouent à la roulette webique des annonces fausses et grandiloquentes qui trompent, qui bluttent et qu'elles pipent le lecteur volontairement à celle fin de l'accrocher par tous les fils de la peur.

Ceux qui écrivent ces attentats parliers contre le sens commun mettraient littéralement des vies par milliasses en danger. S'il n'était ce calme impavide de la foule sagement inerte qui écoute plus sûrement son argent ronfler dans le calme des dépôts préservés. Plutôt que cette foule confierait ses économies et son matelas à des experts ès hâtiveté de parleries... et tout pour néant.

Souvent, l'inertie du sage paysan sauve des gesticulations épileptiques des intellos du zinc du café du commerce qui donne vastement sur la rue de la maleplace. C'est là que sont les bureaux et sièges troués des journaux citoyens participatifs du grand bordel qu'ils souhaitent, qu'ils veulent et qu'ils tentent de l'installer partout.

Franchement, pensez-vous un seul instant même quand vous seriez trop pris dans la vôtre névrose de web addict, que quiconque prêterait une manière d'oreille attentive et sérieuse à ces faux experts improvisés dans leurs galetas d'oisifs juste reliés à leur ADSL, qui serait leur seule légitimité pour fiche un système mondial par terre ?

Sur le net, n'importe quel étudiant en sieste digestive de ses tripes peut vous pondre un article pompé de moitié dans la Presse du cirque Boursorama, et qu'il peut proposer cette bouillie pour tchat à des journaux à l'esthétique d'agonie comme Agoravox. Et qu'ils seront publiés dans la journée par des comités d'experts en dépêches de faux-derches inconnus ou anonymes.

S'agit-il encore de Presse ? ou de pyromanie verbale pour mettre le feu en tout bon lieu où l'on craindrait qu'il s'éteindrait et que l'audience partirait aussitôt, comme Virgile vit la Justice quitter le Monde. La Presse participative ou citoyenne craindrait-elle l'eau pour se laver à tout le moins ?

Tout ce qu'on peut constater : c'est que ces officines, aux teintures de vautours jamais repus de crashes et de kraches, distribuent la terreur et qu'elles jouent donc sur le court terme, et sans la moindre prise en compte d'une société qui voudrait s'espacer dans le futur. Les journaux de la peur aiment les lecteurs terrorisés.

Leurs instances semblent des nihilistes écrasés par leur besoin d'argent frais publicitaire. Et qu'ils ne voient pas plus loin que la nuit qu'ils espèrent passer dans leur confort de petits agitateurs de Presse expérimentale, paumée à des milliasses d'années-lumière de la vraie Presse, qui se sait nous informer des événements tels quels du jour.

Finalement, cette Presse participative du net confond les analyses prospectives avec des discours post-médiévaux de prophètes occultes et manipulateurs pour leur seul profit. Sartre disait que les mots sont des pistolets chargés : la Presse citoyenne ou participative n'aime jouer que d'une seule balle dans le barillet à roulette. Et cette balle, aussi définitive que la plus grande menace toujours calquée sur le crash des Twin Towers, claque comme un discours le plus bref et sans avenir. Quand la balle a atteint sa cible, soit quand le journal a annoncé ou menacé du pire lendemain, on sait bien qu'il n'y aura plus de second ni de tierce coup.

Alors, le lecteur en vient naturellement à ne plus croire en ces annonces exagérées et donc toujours avortées. Et c'est la Presse qui perd, car le lectorat doutera naturellement de tous propos qu'elle diffusera à l'ensuite. C'est tout l'oeuvre du journalisme dit "citoyen" : qu'il détruit systématiquement la foi ou la créance que le citoyen aurait en la Presse.

Finalement, cette crise de la finance manifeste plus encore une crise de la Presse qui est probablement plus grave encore, puisqu'elle touche et ruine l'esprit.

Demian West

Écrit par : Demy | 07 octobre 2008

@ virginie v : je souhaite de tout coeur que l'avenir te donne raison.
J'aurais souhaité que Quitterie soit tête de liste pour Paris car Marielle n'écrit pas ce genre de billet!
Mais, ne voulant pas déranger ni Quitterie ni Marielle dans leur tentative de travailler ensemble je ne dirai rien de plus sur ce sujet.
Merci tout de même de m'avoir tendu la perche!

Écrit par : GuiGrou | 07 octobre 2008

@ Demy : non, justement, ce n'est pas assez de révélations!
Je t'en demande plus!
PS : si tu es Demy Moore donnes moi ton numéro de téléphone tout de suite!

Écrit par : GuiGrou | 07 octobre 2008

@ Guigrou,

Je ne suis pas Demy Moore, mais comme elle j'ai le téléphone. Et si c'était là l'objet de sa séduction je m'expliquerais mieux pourquoi tant d'hommes me désirent quand je ne m'intéresse qu'à Deila. En clair, je suis amoureux jusqu'à ma molécule dernière de mon peplum.

Il faut que je me calme sinon je risque l'entreprise de lever des troupes de l'enfer et du paradis réunis pour envahir je ne sais quel royaume sommeillant à l'abandon de ses bourgeoisies sur la carte du menu du monde libéral, et juste pour l'offrir à Deila pour qu'elle se le goinfre d'un coup au petit déjeuner à midi.

(attention ! ce texte est crypté et il en dit plus des recettes de l'amour que le passant pourrait en comprendre, il y faut donc quelque intelligence d'arbitre du sport gothique et victorien)

Écrit par : Demy | 07 octobre 2008

@ On dit...

On dit qu'il faut vendre au son du canon et acheter au son du violon ,en Bourse ou le contraire peu importe.

En tout cas l'automne et le son du violon me font penser à la Chanson d'Automne de Paul Verlaine avec "ses sanglots longs des violons" alors je voudrai dédicacer la dernière strophe de cette poésie aux voyous de la finance.

"Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà,delà
Pareil à la
Feuille morte"

Paul Verlaine -Chanson d'Automne

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

Solidarité avec Jean Hugues

Jean Hugues est arrivé il y a environ 2 ans diplome en poche, non issu du milieu agricole.

Son proprietaire (éleveur de vaches allaitantes avec primes à la vache) qu'il a rencontré avec la CIMADE a préféré lui laissé ces terres alors qu'il arrive à la retraite. De plus ce dernier préférait laisser ces terres (qualifiées de "bonnes terres") à un jeune qui s'installe plutot qu'un gros (ou le retour de petits seigneurs) ne s'agrandisse. Jean Hugues éléve des moutons et des chèvres en bio en circuit court, et non des bovins (ndlr droit à la prime à la vache allaitante perdue).

Jalousie, vengeance? on se sait pas ou on ne veux pas savoir toujours est il qu'en avril 12 de ces chèvres sont massacrées avec un pistolet d'abbatage. Cet été, un appenti où était stocké du foin brule, tentative d'incendie sur son tracteur et sa voiture, lettre de menaces (de mort, de viols envers son entourage...) sans parler des autres nombreux actes de malveillance (clôtures détruites, barre de fer dans les andains....). Et Vendredi l'incendie de sa grange...

Cette affaire n'est pas vendeuse par les médias (presse, télé, radio...) à la botte du grand capital (industrie de l'arment...) et préférent gesticuler autour d'évenements plus "consommateur"!

Où cela s'arretera t'il?

Où sont ces fumeux élus de tout poil et tous horizons qui d'habitude sont si prompts à aller à caresser les moutons électeurs en période de bulletins de vote?

Va t'on laisser continuer longtemps cette destruction de la vie d'un homme, d'une famille auxquelles on a tout détruit qui se bat pour pratiquer son métier de paysan dans le respect de ses convictions !

SOLIDARITE

TOUT SOUTIEN EST LE BIENVENU

voir avec la maison des paysans (conf. paysanne locale), Marmilhat, 63370 Lempdes, 04 73 14 14 09
ou la Fédération des Travailleuses/eurs de la Terre et de l’Environnement FTTE CNT 36, rue Sanche de Pomier 33000 Bordeaux Tel : 05 56 31 12 73 Mail : ftte@cnt-f.org
ou encore moi

LUTTER C'EST VIVRE

Alien At Work

Écrit par : Alien At Work | 07 octobre 2008

L'agriculture, c'est de l'économie réelle !
je fais partie d'une AMAP et des agriculteurs comme lui, j'en rencontre toutes les semaines.

Ce serait bien de faire connaître les AMAP...

Écrit par : Rosa | 07 octobre 2008

Cette histoire auvergnate est proprement scandaleuse! Attention par contre à ne pas envisager l'agriculture qu'avec condescendance et parisianisme.
Une agriculture équitable est une agriculture locale, de circuit court, de lien consommateur/producteur (ex: les AMAP).

@ ulm pierre:
Si les filières légumière et céréalière sont le moins aidées, c'est juste qu'elles sont les plus gourmandes en intrants (contrairement à l'élevage où les cultures ne représente qu'une activité d'appoint pour les besoins du troupeau).
Quant aux aides PAC, elles s'orientent principalement vers les plus gros producteurs car ceux sont eux qui permettent la pérennité de nos productions agricoles. C'est malheureusement pas le nombre de jeunes intéressés par l'agriculture qui va pérenniser l'exploitation de nos nombreuses surfaces agricoles. Alors, la solution la plus réaliste, c'est l'agriculture de groupe et le rassemblement des terres autour des producteurs restants. A choisir, il vaut mieux ça que l'urbanisation de ces surfaces, non?
NB: Pour l'achat d'une exploitation agricole, un JA est prioritaire par rapport au producteur déjà installé.

Écrit par : Tiouz | 07 octobre 2008

****"Ce" et pas "ceux"

Écrit par : Tiouz | 07 octobre 2008

En Aquitaine la Région a mis en place le programme AREA et bientôt le programme AREA énergie.
Il faut aussi soutenir les lycées agricoles comme celui d'Oloron en Pyrénées qui dispose d'une exploitation agricole orientée "ovin-lait" avec 450 brebis de race basco-bearnaise.
La Région a augmenté son budget de 40% la part réservée au bio.

Le hic si je peux dire c'est que la consommation est croissante en produit bio mais pas la production française(0.4% d'augmentation de SAU depuis 2003).

Je soutiens le plus fort possible notre agriculteur auvergnat.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 octobre 2008

@ Alien at work : je suis rentrée en contact avec toi par mail.
@ Rosa : oui, mille fois oui, il faut faire connaître les Amap. Je n'arrive pas à contacter celle près de chez moi depuis de longs mois (il faut dire que parfois j'oublie en plus). Etre toujours plus cohérent, mais pour cela il faut se soutenir les uns les autres et se rappeler nos jolies paroles qui ne vaudront qu'une fois qu'elles seront transformées en acte.
@ Tiouz : je ne vois pas où tu vois de la condescendance. Il y a juste de la solidarité avec un homme dont l'histoire est la notre. Merci pour tes précisions en tous les cas.
Merci à tous les autres commentaires, notamment Pierre ;-).
PS : Guigrou, comment te dire... bon on en parlera une prochaine fois ;-) !

Écrit par : Quitterie | 07 octobre 2008

Même si vous ne vous appelez pas "Roméo" et bien vous avez le droit de manger la pomme "Juliet".

Cliquez deux fois sur www.pomme-juliet.com

Bon appétit.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 08 octobre 2008

Même si vous ne vous appelez pas "Roméo" et bien vous avez le droit de manger la pomme "Juliet".

Cliquez deux fois sur:
www.pomme-juliet.com

Bon appétit.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 08 octobre 2008

Encore une répétition ,comme cela vous mangerez deux pommes "Juliet" (lol)

Quitterie ,bisous du soir
Bisous d'espoir

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 08 octobre 2008

@Guigrou : ben de rien, merci à toi, heureuse de te connaître par commentaire interposé ;-) et au plaisir d'en reparler avec toi en vrai, et j'espere que l'avenir nous donnera raison Oh que oui ;-)

@Pierre : un coucou également, bises, virginie

@Quitterie : le commentaire d'Alien at work resume la puissance la force du reseau du net, j'espere que part ton geste, ta note, ta prise de position les choses bougeront pour lui..en tout cas j'en suis convaincue

Écrit par : virginie v | 08 octobre 2008

@ Virginie

Un coucou également,j'espère que tu n'as pas eu une indigestion de pommes "Juliét "...

Je fais dans l'humour car la crise est bien là mais aussi celle de l'économie réelle qui va nous tomber dessus.
Même le Yen qui rayonne d'habitude a dévissè.
Bonne journée

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 08 octobre 2008

@Pierre : Tu as bien raison, Pierre, Bonne journée, je t'embrasse, virginie

Écrit par : virginie v | 08 octobre 2008

@ Et pendant ce temps devant la machine à café...


Bush : Hé! Paulson votre deuxième plan ne marche pas non plus,qu'est-ce qu'on fait??

Paulson :"Votez Obama,Mister President".

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 08 octobre 2008

La Maison de Balzac à Paris.

Au 47 rue Raynouard dessous le Palais de Chaillot, on s'arrête devant un porche qui donne sur le vide et sur une vue parisienne étrangère. On baisse les yeux vers le petit jardin d'un vert piqueté de petits lieux de tables et de chaises couleur bronze au milieu de bosquets sur le vieux pavé du XIXème siècle intact. On entre dans la dernière maison que Balzac occupait à Paris, dans sa déchéance de l'écrivain ruiné mais au bord de sa postérité à compte illimité ouvert.

C'est un escalier d'une bonne jetée raide vers le bas que l'on prend et pour bien prendre la vision de cette maison au toit d'ardoises bien ordonnées et luisantes de la lumière des journées d'octobre en plein krach de pluie du soleil aussi. Balzac vivait là au second étage qui donne sur le jardin. Dessous, deux niveaux donnent sur l'autre façade plus noble sur une petite cour pavée et vers un passage du vieux Paris, et restauré comme s'il était flambant neuf de ses réverbères aux teintures nocturnes des bourgeois encanaillés.

Deila et Demy sont entrés dans l'appartement de l'ogre, comme pour y être dévorés par son air chargé de toutes les vies illustres que le solitaire Balzac fréquentait, probablement pour mieux inventer ses figures exhaustives de la "Comédie Humaine". Nous sommes dans un des trois musées littéraires de Paris, après la maison de Victor Hugo et les musée de la Vie Romantique. Les salons sont rouge comme les salons des expositions du Louvre, où tout l'art du XIXème siècle s'est montré, a été débattu par le cruel dandy Baudelaire, et s'est couvert des médailles de la frime des arts officiels du tierce Napoléon.

Dans cette charmante maison de l'ogre qui nous paraît désormais un gros chat bon vivant, nous pouvons bien-voir des portraits des personnalités des connaissants de l'auteur. Il y a des oeuvres du bon Riesener, comme on en voit au Musée Delacroix, dont un portrait de Théophile Gautier qui est d'une facture quasiment hyperréaliste ou pré-raphaëlite dans sa conception si méticuleuse qu'inspirée par une lumière rasante, qui sait exalter les coloris les plus délicats de la carnation du poète d'"Emaux et Camées".

Deila, qui est déjà très bon peintre et si jeune, a remarqué abondamment les textures des robes et des tissus chargés des moires de ce XIXème siècle ingresque, qui est désormais à deux siècles du nôtre. C'est dire qu'il s'est éloigné plus profond que tous nos sauts mémoratifs, et vers des impressions que nous devons désormais quémander aux peintures, comme on se tournait il y a plusieurs décennies vers le XVIIIème siècle.

Nous entrons dans le bureau écritoire de Balzac, peut-être son gueuloir, où comme Flaubert, il aurait balancé à très haute voix ses textes pour en entendre les effets sonores les plus impavides en détails et en reliefs attablés. On l'entend presque les dire, à tout le moins les écrire, quand on voit ce bureau gratté et surchargé de ses coups de plumes trempées au canif, et dont les griffures sont noircies comme les gravures d'un Rembrandt au naturel.

Il y a des objets rares dans des vitrines aux allures de monstration d'emblèmes sacrés de l'amitié et des arts. On y voit un vidrecome : c'est-à-dire un versoir à vin pour recevoir ses amis quand ils sont de retour : De l'allemand "wiederkommen". C'est donc un objet aussi rare que l'amitié et nombreuse, et que le mot franchement disparu dans les limbes de la consommation des alcools profonds des poètes trop étreints par l'ivresse.

Dans une petite pièce plus avant, on est au centre de la "Comédie Humaine" dont on peut admirer les personnages en rang de gravures sur bois orfévries en des hauts bien noirs et des creux en réserves blanchies. Ce sont des figures d'une pantomime grotesque à la Daumier mais en plus gai. Car il y a des airs italianisants dans ces déformations de la caricature pour fracasser l'arrogance des puissants et pour adoucir la misère des déchus de la vie parisienne, qui en connut des combles, aujourd'hui encore.

On termine la visite devant les plâtres des sculpteurs qui tentèrent de prendre le contour massif de cet auteur pantagruéliquement dévoreur de la vie, mais qu'il sut bien la digérer et pour nous la rendre tout par son esprit du détail si toujours d'invention de formules littéraires surabondantes.

On sort de cette bulle du temps, par l'escalier c'est-à-dire par la porte dérobée, par laquelle Balzac pouvait fuir ses créanciers, qui sonnaient à la porte emparadée devant dont l'architecture en parement de belles pierres blondes servait probablement à tromper leurs espérances et créances en cet auteur voluptuaire qui ne vivait que pour son oeuvre... et bastant du reste !

Cette visite fut un bon prétexte pour une conversation sur la gestion de la carrière artistique par les artistes-mêmes. Et devant le Palais de Chaillot sous les mots gravés d'or de Valéry jouant avec l'azur sétois autour la Tour Eiffel éternelle, Deila et Demy ont pris leurs aises à la terrasse de café. Là où les parisiens s'ébattent pour faire accroire qu'ils bossent et qu'ils se ruent vers leur besogne de contemplateurs narcissiques de la ville lumière.

J'étais ce chanceux qui peut à loisir, au plein coeur de ce Paris-là, s'envoler plus haut encore vers d'autres continents heureux juste en entrant dans les yeux adamantins de la femme inouïe et aimantée, qui sirotait souverainement son jus de fraise, ce qui ajoutait encore à cette divine cueillette de fruition en Paradis.

Demian West

Écrit par : Demy | 09 octobre 2008

@ Demian

Joli texte.J'enléve un peu de buée à ma rêverie et voudrais bien visiter cette maison.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 09 octobre 2008

@ Hommage

En Hommage à Brel un extrait de ma chanson préféré: Orly


Et puis se redéchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis,en reculant
Comme la mer se retire,
Il consomme l'adieu
Il bave quelques mots
Agite une vague main
Et brusquement,il fuit
Fuit sans se retourner
Et puis,il disparaît
Bouffé par l'escalier

Paroles et musique Jacques Brel(1977)

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 09 octobre 2008

Bien ton choix... j'ai mis "ces gens là"... sur mon blog
à+

Écrit par : @ Pierre | 09 octobre 2008

J'ai placé la vidéo de Quitterie "Ma proposition pour 2020" sur mon blog.

Écrit par : hervé torchet | 09 octobre 2008

J'ai placé la vidéo de Quitterie "Ma proposition pour 2020" sur mon blog.

Écrit par : hervé torchet | 09 octobre 2008

@ Doume


Merci mille fois pour cette chanson de Jacques Brel.
Je dirai que Jacques ne pert jamais sa ligne mélancolique.Dans son univers il décrit la condition humaine et tout doucement dessine la vie extaordinairement vivante et palpitante.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 09 octobre 2008

lire: "Jacques ne perd jamais sa ligne mélancolique"...

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 09 octobre 2008

"Crise mondiale : nous pourrons dire : "nous y étions" !

Une chute historique du CAC 40 depuis sa création en 88 qui termine à -9.04 %. La situation en Europe et dans le monde est identique. C'est le décrochage généralisé.

Nous vivons des heures historiques et dramatiques qui auront des conséquences très graves sur l'économie réelle d'ici quelques mois. Les pansements à coups de milliards (qui existent ?) n'y suffiront pas, quelles sont les alternatives ? Qui les proposera ? Le monde de l'entreprise ? Les politiques, jusqu'ici suiveurs d'un monde qui les a totalement dépassés ? Les médias ?"

Salut, je pense que je connais assez bien l'économie, pour vous affirmer que la crise financière mondiale est la MEILLEURE CHOSE QUI POUVAIT ARRIVER A L'ECONOMIE FRANCAISE !
Oui je sais ça paraît étrange, mais c'est la vérité.
Alors effectivement, en tant que non institutionnel, vous pouvez vous dire, c'est dramatique, c'est effroyable, c'est la fin du monde...
Où vous pouvez vous dire dans un sens inverse, on va gagner plein de pognon, car les entreprises actuellement ne sont pas chères.
Le moment où il faut investir ? A la fin du G8 finance.
Quel sera le futur ? On continuera de la même façon, mais avec des acteurs différents.

Écrit par : politoblog | 09 octobre 2008

@ Pierre : il est tellement joli ton commentaire qu'il serait mieux sur mon blog....
;-)
merci !

Écrit par : Doume | 09 octobre 2008

@ Doume

C'est fait ,j'ai mis trois petites lignes sur ton blog.Toi aussi ,tu es dans l'action,dans la vraie vie,salut mon pote.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 09 octobre 2008

La crise ! Coluche au cinoche.

Il n'est nulle part mais il est partout, derrière le gris aveugle des écrans saponifiés qui tentent de manipuler les masses inertes. C'est l'homme de la foule qui est le maître de ses dépôts de toutes ses économies qu'il a dû poser dans des banques qui s'entrechavirent pendant une crise mondiale aux allures de théâtre excessif, presque d'amateurs.

En effet, depuis plus d'une semaine que les médias nous annoncent des nuées d'épargnants faisant la queue devant leur banque rétive, on n'en voit pas le moindre lopin d'une queue qui traînerait sur les trottoirs où l'on peut toujours voir l'homme de la rue dans ses activités ménagères cryptées et inchangées. C'est donc que la panique de la bourse des médias ne prend pas.

D'aucuns diront : Pas pour l'instant ! quand à la telly des journaux flasheurs, les journalistes éclairés pas les spots des ambulances professent cet oracle depuis si longtemps qu'il en est devenu sans effet d'influence ou de suggestion velléitaire. Tout pareil au dispositif plastique de toute bonne oeuvre de Warhol vouée à démonter les stars et le système des médias : La répétition ennuie et désamorce le message contenu et diffusé par les images...

Car c'est probablement d'un bras de fer assez nouveau qu'il s'agit. Puisque nous voyons bien deux forces qui se font une opposition ferme et fixe. Et la première, les médias, veut contraindre la seconde et dernière, la foule. Et ce qu'il en ressort nettement, c'est que ça ne marche plus. Peut-être ce dispositif n'a-t-il jamais fonctionné, et nous en sommes rendus à cette évidence : Que les gens n'écoutent pas les médias pour gérer leurs propres intérêts en lesquels ils ont placé tout leur coeur et donc leurs billets d'amour bien vert qui trust-en-God.

Et cette foule est un grand ensemble qui se sait non-agir de sa façon inerte, comme un esprit de la foule qui ne communiquerait pas ou d'une façon si invisible ou intuitive que globale ou universelle, peut-être métaphysique. On dirait que l'individu y prend toute la mesure des gesticulations médiatiques, qu'il a certes pu décrypter depuis des décennies qu'on se fiche du public en lui annonçant hier, et par des foudres d'analyses cumulées, ce qu'il ne se passera jamais le lendemain.

Il reste que je ne confondrai jamais l'homme de la foule avec les intervenants agités des journaux du web dits "participatifs". Car là, s'y expriment des troupes de charlatans et de vendeurs de leurs propres discours sur eux-mêmes, que le monde n'attendait jamais et tout pour néant, ou pour distraire l'après-midi des maisons de passes ou de repos qui n'en demandaient pas tant de ces niaiseries et de ces grossièretés jetées à la rue du web. En revanche, l'homme de la foule parle peu mais il n'en pense pas moins, comme il dirait.

D'ailleurs, c'est bien dans ces journaux éphémères que la foire à la panique est la plus vive et même emportée, quand dans la rue tout est calme, et on peut circuler y a rien à voir ! Hormis, le film "Coluche", qui sort dans quelques jours, et que là ! nous tenons certainement une vraie nouvelle de quelque importance "informative" (ce qui est déjà un gros mot), et probablement "panique" au sens que le libératoire Topor donnait à ce mot et au mouvement artistique "Panique"qu'il avait créé et fédéré avec des pointures du coup de pied au culier par la provoc.

En procédant à la réincarnation filmique de Coluche, le flegmatique Antoine de Caunes et l'excellentissime Demaison-Coluche frappent un grand coup dans la clinique des films pèpères qui bricolent l'événement. Là ! c'est du sérieux ! dirait Sarkozy pour ouvrir le bal des journaux à grands tirages de couvertures à soi.

L'homme de la foule ce n'est pas le paniqueur ni le paniqué, non plus que le bourseman excité par la chaleur du gouffre à gaufres des rôtisseries des neufs et cheap hamburgers aux rats dans Wall Street district. L'homme de la foule c'est le spectateur hâtif d'aller voir le film événement, qui met enfin en rôle le véritable homme de la foule que fut Coluche. Et que cet homme-là osait dire des trucs qui seraient traqués comme la dernière folie de nos jours, une folie vouée immédiatement à une trépanation de la zone humoristique de ses tripes de cerveau, heureusement non encore localisée.

Courrez voir ce film dans lequel Deila Vogur, la muse enchérie de Demian votre humble narrateur, joue une top-modello qui est un canon chargé jusqu'à la gueule de la caméra aussitôt ravagée et fondue par tant de beauté germanopratine, déjà perceptible dans la bande annonce qui brûle. (C'était la minute promo glissée par notre monde des profits pas petits, O mes frères et soeurs !) Tout le monde s'y met à courir vers le revival Coluche comme une manière de retour vers le paradis perdu et l'Âge d'or.

A l'inverse, d'autres s'y prennent mal comme Lederman l'ex imprésario de Coluche et d'autres avidités familiales, qui se jettent déjà contre le film pour en ralentir le succés annoncé, en bons petits boursicoteurs et spéculateurs sur le scandale et prendre le film en otage. En d'autres termes, pour qu'il en tombe des petits gains procéduriers ou événementiels, et donc pour bien-profiter du retour de Coluche qui savait faire. La crise !

Nous vivons une époque de grands bouleversements de créances païennes. Alors n'ayons pas peur d'être l'homme de la foule qui osait dire aux prophètes bibliques : "Mangeons et buvons car demain nous mourrons. " Et profitons en pour tenter quelques dernières folies, qui passeront bien avec le reste de la médecine. En d'autres termes coluchiens : "Foutons leur au cul !"

Car demain tout reprendra son cours merveilleux des anesthésistes gaffeurs et aussitôt amnistiés. Ceux des paumés qui auront changé leurs économies en lingots d'or les revendront à perte ruinés, et l'homme de la foule qui n'aura pas bougé, pas paniqué, ce sage retournera à son anonymat nocturne du plus grand sommeil encore de ses lourdes masses inertes. Quand les moucherons médiatiques ne les piqueront plus, puisque la crise ne sera plus de saison.

Demian West

Écrit par : Demy | 09 octobre 2008

@ Coluche et Brel

Coluche parle
Brel chante

Coluche retombe sur ses pattes
Brel multiplie les pas de côté

Coluche vient du sud
Brel vient du nord

Coluche est fou de moto
Brel est fou de bateau

Coluche nous livre les espoirs de chacun
Brel nous livre les rêves secrets

Coluche est parti un jour de printemps
Brel est parti un jour d'automne

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 09 octobre 2008

Très beau et très fin, Pierre !

Écrit par : Demy | 10 octobre 2008

@ Demy

Je te dis les 5 lettres,mais non mais non c'est MERCI...

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 10 octobre 2008

posté sur Agoravox :

"On se demande quelle serait la vision prospective des fondateurs d'Agoravox pour qu'ils aient ainsi jeté leur journal contre le mur.

Ce journal ne se relèvera plus jamais de l'étage du sous-sol qu'il a atteint et depuis un an. C'est la fin et depuis longtemps.

Ce commentaire sera censuré et ça précipitera plus encore la chute du nid de censeurs qu'est devenu Agoravox. C'est mon opinion et elle vaut beaucoup, en tous les cas je la dirai autant que je peux puisque c'est mon droit de citoyen français, et je peux beaucoup.

Demian West"

Écrit par : Demy | 11 octobre 2008

bonjour quitterie, si tu veux des infos pour aider Jean hugues, contacte l'association bio-63 dont fait partie Jean Hugues. L'association a mis en route une pétition papier mais pas de pétition en ligne malgré une demande de nombreux bloggueurs.

Écrit par : houhou | 13 octobre 2008

@Houhou : merci beaucoup de l'info, amitiés, virginie

Écrit par : virginie v | 13 octobre 2008

Communiqué du paysan d'Auvergne par vendredi 10/10

Le coup est rude

Un cran de plus dans la violence… Ce sont 35 tonnes de foin bio, 10 tonnes de grain bio, 250 m2 de grange qui sont partis en fumée la semaine dernière sur l’exploitation de Jean-Hugues Bourgeois, à Teilhet. Des chiffres qui s’étalent dans tous les journaux, rappelant l’ampleur des dégâts pour ce nouvel installé.

Mais au-delà des chiffres, c’est aussi un an de travail qui a été rongé par les flammes sous les yeux ahuris de l’éleveur, de sa famille et de ses voisins… La première année de travail de ce jeune agriculteur. Imaginez l’impact psychologique. Lui qui était si fier de cette première récolte réussie, tout comme il était fier de ses chèvres poitevines qui ont été abattues froidement en avril dernier. Lui qui était fier aussi d’avoir pu montrer à son entourage que non seulement, il avait la volonté de devenir paysan, mais qu’il en était capable, alors même qu’il était attendu au tournant par un monde agricole assez sceptique sur sa réussite.

Le coup est rude. Difficile à accuser. Surtout quand il vient à la suite de tout une série de violences et de menaces de toutes sortes. Car peu de monde en doutait, l’incendie est bien « volontaire et donc très probablement d’origine criminelle », selon le procureur de la République à Riom.

La solidarité, elle, se met désormais en place. La Confédération paysanne (nationale et départementale) vient de se porter partie civile pour « comprendre l’objet des pressions ». La Confédération paysanne du Puy-de-Dôme a également décidé de porter plainte contre X dans l’affaire. Elle lance aussi un appel à la solidarité (cf. encadré).

Bio63 et Auvergne Biologique, de leur côté lui apportent leur soutien, et « s’interrogent sur le silence et l’inaction surprenants de certaines organisations professionnelles et collectivités territoriales locales », alors même que la FNSEA est sortie de son mutisme pour condamner ces actes !

Car au-delà de la solidarité matérielle qui jouera à plein, si l’on en croit déjà la mobilisation et l’émotion autour de cette affaire, c’est bien les coupables qu’il faut trouver. Et de façon urgente ! Qui peut bien être si sûr de son impunité qu’il peut froidement continuer à nuire à ce jeune homme ?

C. Nouzille-Favre d'Anne



Appel à dons

La Confédération paysanne du Puy-de-Dôme lance un appel aux dons pour du foin et des céréales bios pour les troupeaux de Jean-Hugues.

Pour tout don (en nature ou en espèce), merci d’écrire à Solidarité Jean-Hugues, Maison des paysans, BP 112, Marmilhat, 63370 Lempdes ou de téléphoner au 04 73 14 14 09.

La Confédération paysanne organisera les chantiers de collecte et l’acheminement du fourrage.

Chèques à l’ordre de Jean-Hugues Bourgeois.

Madame, Monsieur,
Depuis son installation, Jean Hugues Bourgeois, éleveur Bio à Teilhet dans les Combrailles, est victime d’agissements inqualifiables.
Au printemps, dix de ses chèvres sont *****ées. Début août, le feu est mis à sa voiture et à son stock de foin. Les membres de sa famille et lui-même ainsi que le propriétaire qui lui loue sa ferme sont nommément menacés dans une lettre anonyme. Dernièrement, sa grange et ses stocks de fourrages sont entièrement détruits dans un incendie.
Bio 63, association à laquelle Jean Hugues Bourgeois est adhérent, lui manifeste concrètement son soutien. Le 14 septembre dernier, la journée familiale de BIO 63 avait lieu chez lui avec 80 participants.
Aujourd’hui, nous mettons en place une collecte de foin et de céréales.
Jean Hugues a besoin de :

35 tonnes de foin de bonne qualité (qui n’ait pas été mouillé ni abimé), en bottes rondes (environ 120-140 bottes), certifié bio (ou conversion 2ème année).

Des céréales entières, non aplaties, certifiées bio (ou conversion 2ème année), des espèces suivantes : avoine, triticale, orge et pois.
Lors de la collecte, il sera impératif de fournir un bon de rétrocession avec mention de vos coordonnées et de la quantité de foin bio cédée, accompagnée d’une copie de votre certificat bio 2008.
Si vous avez des disponibilités, merci de contacter BIO 63 par téléphone ou par courrier postal ou par courrier électronique. Nous sollicitons en priorité les adhérents proches géographiquement de Teilhet.
Nous organisons aussi une collecte d’argent, pour aider Jean Hugues. Il a besoin de remplacer du matériel et de monter un hangar tunnel pour stocker son foin et loger ses bêtes. Vous pouvez envoyez à BIO 63 votre don par chèque libellé au nom de "JH Bourgeois Solidarité BIO 63".
Je vous remercie par avance pour votre soutien.

Le Président de BIO 63
Emmanuel RENARD
10 octobre 2008

Adresse de Bio 63 :
Bio 63
11 rue Pierre de Fermat
63170 Aubière
04-73-44-45-46
m.bony(arobase)puy-de-dome.chambagri.fr

Écrit par : Alien At Work | 13 octobre 2008

Ne faites pas la justice vous même les gars ,laissez faire la Gendarmerie et faites leur confiance.C'est dégueulasse tout ça.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

SOLIDARITE AVEC JEAN HUGUES

Communiqué de la CNT FTTE (Fédération des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement)

La FTTE tient à dénoncer la situation intolérable qui est faite à notre camarade Jean Hugues Bourgeois installé dans les Combrailles (Puy-de-Dôme,Auvergne).
Les agressions qu'il subit depuis presque un an (abattage de ses bêtes, menaces sur lui et sa famille, dégradations diverses et aujourd'hui incendie de sa grange ...) de la part de personnes convoitant ses terres, sont inacceptables.
La main mise sur le foncier par le lobbying agricole traditionnel fait partie des raisons essentielles qui freinent l'installation de nouveaux paysans, installations pourtant indispensables et qui doivent se faire en nombre pour assurer la production alimentaire des générations futures hors d'une industrialisation qui a maintenant prouvé sa nocivité écologique et sociale.
Cette hostilité du milieu agricole qui atteint ici son paroxysme est malheureusement fréquente et fait partie des difficultés que rencontrent les candidats à l'installation agricole, non issus de ce milieu.
Vue la gravité des faits, et la durée de cette affaire, nous nous étonnons que l'enquête ouverte par la gendarmerie obtienne aussi peu de résultats.
La situation de Jean Hugues jusque là grave est aujourd'hui catastrophique, car l'incendie de sa grange a détruit ses réserves de foin. Nous appelons tous nos adhérents et sympathisants ainsi que toute personne éprise de justice à soutenir, de toutes les façons possibles morales, financières, physiques...) notre camarade.
A cet effet, La Confédération paysanne organisent la solidarité avec Jean Hugues avec le soutien de camarades sympathisants de la CNT.
Vous pouvez prendre contact avec eux :
Maison des paysans (confédération paysanne)
Marmilhat
63370 Lempdes
Tel: 04 73 14 14 09
ou Sébastien (sympathisant CNT-ftte), seb-c.dufour@laposte.net
tel 06 82 31 31 14

Écrit par : Alien at work | 15 octobre 2008

un rassemblement pacifique de soutien à jh bourgeois est prévu samedi 25 octobre à 16h devant la mairie de Teilhet. Venez nombreux ; cette manifestation est apolitique et asyndicale ; elle est citoyenne tout simplement .

Écrit par : redonyvet | 25 octobre 2008

@redonyvet : nous sommes de tout coeur avec vous, bien amicalement virginie

Écrit par : virginie v | 25 octobre 2008

@ Quitterie:
Voici l'adresse du site internet des AMAP ;)
http://alliancepec.free.fr/Webamap/index1.php

Écrit par : Tiouz | 26 octobre 2008

samedi dernier nous étions 100 à 120 pour manifester notre soutien à Jean Hugues devant la mairie de Teilhet et aussi montrer notre volonté de voir la justice aboutir et non s'enliser !!!
A qui profite le crime !!!
La solidarité doit continuer, à ce jour le stock de foin a été reconstitué (soit 35Tonnes), il manque des céréales bio ou en 2° année de conversion (avoine, orge) et protéagineux (pois), de matériel (tunnel pour abriter fourrage, céréale, animaux), il ya aussi besoi nde soutien fiancier (pour payyer le transport), morale et physique.
Pour les dons, chèques à libeller à l'ordre de Jean Hugues Bourgeois et à faire parvenir à:
Solidarité Jean Hugues
Maison des paysans (confédération paysanne)
Marmilhat
63370 Lempdes
Tel: 04 73 14 14 09
merci de transmettre ce message dans vos réseaux
merci pour lui

Écrit par : Alien at work | 30 octobre 2008

Communiqué de l'association JeanHugues le chevrier
Suite aux innombrables violences faites à Jean-Hugues Bourgeois lors de son installation agricole sur le commune de Teilhet dans le Puy-de-Dôme, une association de soutien vient de voir le jour.
Elle a été montée par une vingtaine d'habitants du village (les autres ne voulant pas adhérer "par peur de représailles", selon la présidente, Christine Albert-Gauthier)
Cette association appelle toutes les personnes qui ont déjà soutenue Jean-Hugues ou toutes celles qui comptent le faire à rejoindre le mouvement en adhérant à l'association.
Objectif : faire masse pour continuer la mobilisation citoyenne déjà commencée par les associations bios de la région et par la Confédération paysanne du Puy-de-Dôme en permettant à des personnes, agriculteurs ou non agriculteurs, de rejoindre le mouvement.


Rappel des faits : (que l'on retrouve sur le blog de l'association Jean-Hugues le Chevrier, http://www.cda-blog-asso.com/jeanhugueslechevrier)

Depuis que Jean-Hugues Bourgeois a accepté de reprendre les quelques 50 hectares de terres appartenant à Georges Message, agriculteur proche de la retraite, son quotidien a viré au cauchemar.
Dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2008, une dizaine de ses chèvres ont été abbatues. Sur le mur une inscription " La Boge ( le nom du lieu-dit de l'exploitation) aux paysans! Va-t'en!". Grâce à la solidarité et au soutien d'amis, il réussit à redémarrer . Mais le harcèlement ne s'arrête pas . S'en suivent les rumeurs ( il cultiverait du cannabis) et les actes de malveillance : rat mort dans le boîte à gants de sa voiture, saccage de clôtures électriques, fers à bétons dans sa prairie pour crever les pneus du tracteur,...
En août 2008 les intimidations continuent :
- dans la nuit du 8 au 9, un bâtiment est incendié :son stock de foin est parti en fumée et sa voiture est partiellement détruite.
- Le 22 , Jean-Hugues Bougeois trouve, déposée dans son tracteur, une lettre en forme de cercueil contenant des menaces de viol sur sa fille, des menaces sur sa compagne et des menace de mort à l’encontre de monsieur Message .
Après un mois de septembre plus calme, le mois d’octobre a apporté son lot d’actes inqualifiables :
- La nuit du 3 au 4 octobre, sa grange est incendiée : son stock de foin et sa récolte de grains sont complètement détruite ainsi que le bâtiment
- Jean-Hugues Bourgeois reçoit des menaces de mort par voie postale.
- Et début novembre, nous venons de découvrir qu’une de ses brebis est morte empoisonnée et que d'autres avortent.
Vous comprendrez que Monsieur Bourgeois soit complètement anéanti . Il a le courage de rester mais plus de ressources. Nous laissons à la justice le soin d’enquêter et de punir les auteurs de ces actes innommables mais mettons tout en oeuvre pour aider Jean-Hugues .


Vous êtes touchés ou révoltés par ce qui arrive à Jean-Hugues : Vous pouvez l'aidez :
-Soit en faisant un don : Libellez votre chèque à : Association Jean-Hugues Le Chevrier, La Boge, 63560 TEILHET
-Soit en adhérant à l'association : cotisation de soutien de 5 euros (même ordre, même adresse)

Tel : 06.79.09.54.80

Communiqué de l'association JeanHugues le chevrier

Merci de diffuser l'information le plus largement possible, dans vos réseaux

Écrit par : Alien at work | 13 novembre 2008

Merci mille fois Alien At Work. On relaye. Et Jean Hugues est tout le temps présent dans nos têtes et nos conversations citoyennes.

Écrit par : Quitterie | 13 novembre 2008

Superbe site, merci pour votre aide, et notez en 1er lieu que je suis entièrement d'accord... Euh voilà, oui votre billet est vraiment bien bon, je songeais à ça en plus l'autre jour... PS : Merci encore !

Écrit par : Boutique Tennis | 11 mai 2010