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18 septembre 2006
***Nos idées de demain se défendent aujourd'hui. Par XX
Samedi 16 et Dimanche 17 Septembre 2006, plus que jamais, les Jeunes étaient Libres.
Quitterie Delmas, Virginie Votier, et moi même, sommes allés accomplir un acte symbolique et nécessaire.
Nos idéaux démocratiques nous demandent souvent d'être des observateurs assidus du contexte politique de notre pays.
Ce week-end, nous sommes allés encore plus loin, et avons cherché à creuser la réalité du contexte médiatique Français. Nous ne sommes pas des "théoriciens du complot", ni des jeunes qui veulent en effrayer d'autres.
Mais nous avons voulu lutter contre des faits avérés et dangereux.
En effet, quand les temps sont rudes, que des grands groupes financiers disposent des relais d'opinions, il n'y a que deux choses à faire :
- Un état des lieux, initié par François Bayrou.
- Engager la lutte.
Ainsi, nous sommes allé en simple militant UDF à la fête de l'Humanité pour un temps de réflexion avec Jean-François Kahn (Rédacteur en chef de Marianne), Daniel Mermet ("Là-bas si j'y suis" sur France Inter), ainsi que Patrick Le Hyaric (rédacteur en chef de l'Humanité). Nous avons rencontré les membres issus de tous horizons politiques de l'association des Amis du journal l'Humanité, dont Jean-François Kahn est un pillier.
Il fut question des journaux gratuits et de leur nocivité réelle, des journaux "people", des pertes d'audiences, de la logique de diffusion et "d'audimat", du tout publicitaire, des pertes que le pluralisme subit depuis la libération (nous sommes passés de 28 à 8 journaux quotidiens), des capitaux privés, des orientations politiques, du traitement de l'information pendant le moi de Mai 2005 (Référendum), des changements brutaux de directions d'antennes, de rédactions, de ce véritable jeu des chaises musicales, dont le chef d'orchestre est Nicolas Sarkozy. Il est bien inutile d'avancer masqué et de ne pas dire les choses telles qu'elles sont.
Ce fut tout l'intérêt de cette rencontre.
Samedi, en tant que militants UDF, nous avons pris la parole sous le stand des amis de l'Humanité et avons adhéré à l'association, dans le but de défendre le pluralisme.
Car même s' il est évident que notre ligne idéologique n'est pas celle du PCF, l'Humanité fait parti de notre patrimoine Français, et le journal fondé par Jean Jaurès est aujourd'hui garant d'un équilibre indispensable au sein de notre démocratie. Nous sommes allés condamner le fait qu'un journal qui gagne 4% de lecteurs par an connaisse des crises de plus en plus grave, parce que rien n'est fait pour l'indépendance de la presse.
Le problème est aujourd'hui contagieux.
Cette acte représente notre courage Républicain allié à notre soif de démocratie.
Notre détermination à aider le titre, et à débuter un dialogue profond avec le paysage journalistique Français et Européenn est réelle.
Nous tenons à démontrer que la logique d'uniformisation de l'information visant à faire émerger un faux débat entre deux candidats que seuls les médias ont sélectionné, est une dérive grave.
Il s'agit aujourd'hui d'ouvrir un débat, et de se poser les véritables questions.
Non pas seulement parce que François Bayrou a été menacé par la direction de TF1, lors d'une réunion d'une heure et demi la semaine dernière, de "boycott".
Mais parce que l'information pluraliste est un droit, et que nous ne renoncerons JAMAIS à un seul de nos droits.
12:10 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Voici le message que nous avons porté.
Le pluralisme de la presse menacé :
Des militants UDF solidaires du Journal l’HUMANITE
Face à une situation critique d'uniformisation médiatique, due notamment aux monopoles de grands groupes financiers qui contrôlent l'Information. Face aux multiples agressions récentes que subit le service public de l'information, et tout particulièrement Radio France.
Et enfin face à un débat sur l'avenir de la presse locale, nationale, ainsi que sur les gratuits, que le gouvernement n'est pas décidé à ouvrir: nous avons souhaité agir.
Aujourd'hui, durant la fête de l'Huma, des jeunes militants à l’UDF ont choisi de devenir membres, à titre personnel, de l'association les "Amis de l'Humanité" car, s'ils ne partagent pas toujours la ligne éditoriale du journal, ils respectent profondément l'histoire, l'énergie, et l'active participation au débat citoyen que représente ce titre historique, cœur du patrimoine culturel et médiatique Français.
La démocratie requiert une maïeutique qui est impossible sans réelles sources d'informations plurales.
Aujourd'hui, avec cet acte fort, nous souhaitons apporter notre sympathie démocrate à un journal qui livre un combat politique quotidien.
Nous avons souhaité sortir des tranchées politiques, car c'est la démocratie tout entière qui doit se donner des armes et combattre le populisme et les clichés que véhiculent les mass-médias.
Écrit par : Quitterie | 18 septembre 2006
Eux aussi méritent notre sympathie et notre soutien :
Extrait du Monde du 09/09/06, article signé Pascale Santi:
"Un peu plus de deux mois après le départ de Serge July, PDG et cofondateur du titre, et de Louis Dreyfus, directeur général, nommé directeur général adjoint au Nouvel Observateur, quatre journalistes "historiques" de Libération - Florence Aubenas, Dominique Simonnot, Antoine De Baecque et Jean Hatzfeld - ont adressé une lettre à la direction du journal pour l'informer qu'ils ne voulaient plus collaborer à Libération.
Ils estiment être en désaccord avec ce qui se passe au sein du quotidien et demandent donc à faire jouer leur clause de cession. Cette clause permet aux journalistes de quitter leur journal en bénéficiant des avantages du licenciement économique lors d'un changement de propriétaire du journal. Peut-elle être demandée même si le nouvel actionnaire n'est pas majoritaire ? C'est tout l'enjeu de la démarche des quatre journalistes. La direction de Libération a pour l'instant indiqué qu'elle refuserait d'accorder la clause de cession, considérant que les conditions ne sont pas remplies.
L'affaire devrait donc être portée devant le tribunal des prud'hommes. "Ce qui compte c'est la réalité du contrôle du journal", estime Me Lévy, l'avocat des journalistes. Edouard de Rothschild est devenu l'actionnaire principal de Libération en avril 2005, en acquérant 38,87 % du capital. Fin juin 2006, Serge July est parti à la demande de M. de Rothschild. "La réalité a changé depuis le départ de Serge July, puisque les administrateurs ne peuvent pas être nommés sans son accord, explique Me Lévy. Vittorio de Filippis a certes été nommé PDG avec l'accord de la Société civile des personnels de Libération (SCPL), mais il n'aurait pas pu être nommé sans l'approbation d'Edouard de Rothschild."
Pour la liberté de la presse, la liberté d'opinion, et la liberté de conscience.
Écrit par : So | 18 septembre 2006
Excellente démarche!
On ne peut sacrifier la liberté de la presse au nom des intrêts économiques, pas plus qu'on ne doit la sacrifier au nom intérêts politiques. On s'imagine trop souvent que ce problèmre concerne des pays comme la Chine et la Russie, alors qu'il touche aussi nos vieilles (mais pas toujours sages)démocraties.
Et en effet ce n'est pas défendre la thèse du complot que de dire cela.
Plus que jamais un texte doit voir le jour, sur le modèle de la grande loi de 1905 de séparation de l'Elise et de l'Etat, pour garantir la liberté de la presse.
Il ne faut sans doute pas espérer une telle réforme dans les mois à venir.
Qu'à cela ne tienne, elle doit devenir l'une des poropositions phare de l'UDF, lors de la porchaine présidentielle!
Écrit par : philippe | 18 septembre 2006
Alors une petite mise au point sur le fonctionnement de l'huma?
1-Je vais passer outre le soutien du stalinisme, trop vieux pour vous peut-être.
2-Je vais vous dire ici pourquoi Lagardère est actionnaire de l'huma. Sa participation à l'huma est une "commission" reversée à Gayssot alors ministre des transports (communiste on le rapelle) pour obtenir l'appel d'offre de son tram éléctrique. Enfin, je n'ai pas de preuve pour Bouygues mais il est quand même actionnaire.
Ha l'indépendance politque/journaliste/financier chère à Bayrou... Bravo les jeunes, vous avez tout gagné. Je sais ce que vous pensez que les "amis de l'huma" essaient justement de contrer ce genre de pratiques? Ils se sont sagement couché pour sauvegarder un journal qui reste la voix de son maître...le PCF. Et puis avec leur 2%, c'est une façade.
Voilà, quand on ne sait pas ce qu'on fait, on ne le fait pas. En attendant, je suis OUTRE de la manière dont les jeunes UDF traitent un sujet politique dur en "campagne de com'".
Écrit par : Prof_couillon | 19 septembre 2006
Et puis désolé de revenir à la charge...
Rien n'est fait pour la liberté de la presse? merde... renseignez vous un peu. L'état finance la distribution des journaux pour qu'ils soient moins dépendant des réseaux financiers. Les journalistes bénéficient de régime fiscaux particuliers etc... Rien ? non. Pas assez? peut-être.
Ce sont des dossiers tellement complexes qu'ils ne se résolvent pas à la table du café du coin.
Écrit par : Prof_couillon | 19 septembre 2006