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05 octobre 2006

"Bienvenue dans l'Arène de France, et place à un feu d'artifice d'éloquence !"... ou du degré 0 du débat !

Hier soi, j'étais furieuse, en colère, à peu près comme à chaque fois que je me retrouve dans le petit écran, et pourtant c'est rare.

Miracle, ça commençait bien pourtant quand j'ai vu le sous-titre  : "les vieux doivent-ils laisser la place aux jeunes ?"

Il n'y a pas eu de débat, il n'y a pas eu d'écoute, il ne s'est rien passé. Quel dommage...

Je voudrai dire aux vieux, à nos aînés, que nous avons besoin d'eux, pour nous transmettre leur savoir faire, leur expérience, qu'il n'est pas questionn de les éradiquer, ni de les mettre dehors. Il est question de rééquilibrer l'âge des décisionnaires, et de ne pas reproduire le même sentiment d'éviction pour les générations qui nous suivront.

La colère provoquée par cette émission a redoublé ce matin avec l'interview de Carignon. Oui il a mis la main de le pot de confiture. Oui, il a payé ses fautes. Il a même fait de la prison pour cela. A ce sujet, il a dit ce matin "c'est une étape de ma vie". Mais cher Monsieur Carignon, la politique aussi aurait dû être une étape de votre vie. Pourquoi vous accrocher comme cela ? Vous avez un travail pourtant. Vous dîtes que votre expérience politique peut servir à vos concitoyens, c'est certainement vrai, mais vous seriez plus utile à la transmettre à des jeunes, à leur dire comment éviter les travers dans lesquels vous êtes tombés, tout ce que vous avez appris lors de vos mandats. Sortez de la lumière, formez des jeunes, acceptez de ne plus être numéro 1 et arrêtez de vous présenter ! 

La politique n'est pas toute la vie. La politique devrait être un temps donné, comme un service civil, qui dure une dizaine d'année pour les candidats aux mandats, et toute la vie pour les militants, avant et après l'exercice des mandats.

Pour revenir au sujet précédent sur la guerre des générations en politique, voilà mon point de vue que j'avais écris il y a quelques temps, avec quelques propositions.

 


J’ai l’intime conviction que cela peut changer, que les jeunes et les plus âgés pourront un jour arrêter de penser qu’ils représentent un danger les uns pour les autres. Qu’ensemble ils détiennent des compétences, des énergies complémentaires pour construire le projet de la France. Quand les plus âgés détiennent l’indispensable expérience, la connaissance d’aujourd’hui, les plus jeunes ont l’énergie, la fougue, l’idéal vissés aux tripes, l’envie de construire le lendemain et le surlendemain.

 Comment construire la France de demain avec des individus qui ont 60 ans aujourd’hui (l’âge de la retraite dans le privé !). Ils ne seront plus là pour subir les conséquences économiques, environnementales, sociales des décisions prises aujourd’hui ? Des individus dont l’objectif premier au regard des faits cités plus haut est de se faire réélire pour ne pas replonger dans l’anonymat ?

 Ne pas accepter ce qui semble immuable : plusieurs idées qui sont des remèdes de cheval, pour une situation catastrophique.

 Changeons les règles du jeu. Limitons le nombre de mandats dans les temps : un mandat renouvelable une fois maximum pour faire de l’exercice du pouvoir une étape de vie au service de la cité. Adoptons le strict non-cumul des mandats pour permettre au plus grand nombre d’exercer, mais aussi un temps plein consacré à un seul mandat, sans conflit d’intérêt. Incluons une dose de proportionnelle pour permettre à toutes les idées d’être débattues et cesser la victimisation des extrêmes et le privilège qui leur est accordé d’avoir une large tribune médiatique sans jamais proposer des idées crédibles et réalistes rencontrant la sanction du vote dans l’hémicycle.

 Prenons en compte le vote blanc, il permettrait aux citoyens de montrer qu’ils ne peuvent pas s’identifier et provoquer ainsi une prise de conscience chez les politiques au lieu de faire monter les extrêmes.

 Autre idée pour faire face à la guerre des générations : établissons un partenariat entre les âges face au suffrage lors des législatives. Autant les autres points ci-dessus ont été déjà largement expliqués et recueillent déjà un grand nombre de soutien de nombreux Français, autant ce dernier point mérite quelques explications.

 Divisons par deux le nombre de circonscriptions législatives. Établissons un scrutin binominal. Avec pour seule obligation pour ces duos d’avoir un candidat ayant moins de 40 ans, et un au-dessus, de sexe différent. Idem pour leurs suppléants, à l’inverse.

 La campagne se mènerait ensemble, créerait un sentiment d’équipe, reflèterait mieux les aspirations des électeurs qui pourraient s’identifier à l’un des 4 candidats confronterait plusieurs visions complémentaires, plusieurs sensibilités, … Il ne serait plus question d’affrontement entre président de fédération, par exemple, et jeunes ou nouveaux arrivés de la société civile. Cela offrirait de nombreuses options afin de permettre à tous d’être représentés, hommes, femmes, issus de la société civile et du privé, jeunes et moins jeunes, origine diverses, etc…

 Ensuite à l’Assemblée, pourrait avoir enfin un débat intéressant non seulement sur les orientations politiques partisanes, mais aussi sur une vision d’avenir. Pour commencer leur mandat, les élus auraient un mois de formation sur le fonctionnement de l’Assemblée, comment rédiger des lois, une mise à niveau pour tous les élus. En effet nos parlementaires sont livrés à eux même dans l’exercice d’un mandat qui ne s’improvise pas ! De plus, à la fin du mandat serait mise en place une période de transition et de retour à l’emploi avec des aides et des formations pour permettre aux anciens élus de se réadapter aux avancées de leur profession.
 Ce temps de formation et d’aide au retour à l’emploi serait d’ailleurs nécessaire à tous les élus, quelqu’ils soient.

 Si nous ne faisons rien, le renouvellement du personnel politique n’aura pas lieu et la crise que nous connaissons aujourd’hui créera les conditions d’une situation insurrectionnelle dont nous avons parfois les quelques frémissements.
 La classe politique d’aujourd’hui ne le souhaite pas vraiment, car ils reproduisent ce qu’ils ont vécu et protègent un système qui les fait princes de la République.
 De plus, investir ici ou là des candidats censés représenter des minorités n’a aucune chance de marcher :
 En ce qui concerne les jeunes, notre population vieillissante n’élira que ceux qui leur ressemblent et qui défendront leurs intérêts, le conservatisme, penchant naturel chez les personnes atteignant un certain âge, sera donc de mise.
 En ce qui concerne les personnes françaises choisies pour leur origine ou leur couleur de peau, elles auraient du mal à se faire élire si les électeurs sentaient que ces investitures étaient des alibis et cette situation provoquerait irrémédiablement des votes communautaires dans des villes pluriethniques. Ce mode de scrutin pourrait apporter de nombreuses combinaisons pour faire accéder ces personnes à l’exercice de responsabilités civiques.

 Plus besoin de quotas, tout serait une affaire de représentation de la diversité d’une circonscription, des couches sociales, des catégories socio professionnelles, d’âge, de sexe.

 Ceci n’est qu’un rêve, mais si seulement il devenait réalité…
 La vie politique n’en deviendrait que plus accessible, plus passionnante, plus complète pour les « spectateurs décideurs électeur s», et une expérience de vie extraordinaire pour les citoyens s’engageant pour un temps donné au service du pays.
 A l’instar de notre ancien service militaire, et de notre futur service civil tant espéré, ce temps civique déterminé contribuerait à la prise de responsabilité, de conscience citoyenne, de lien par un brassage social pour construire un projet ENSEMBLE.

 La guerre générationnelle qui pointe son nez serait une terrible erreur, nous en sommes tous conscients. Unissons nos talents et nos qualités. Par ce type de réforme, notre Parlement serait ainsi à l’image des multiples forces vives qui compose notre belle société française et reconstruirait le lien de confiance aujourd’hui brisé entre les Français et leurs représentants.

 Ce rêve pourrait devenir une réalité si nous en décidons ainsi.

Commentaires

Il faut constater qu’à l'instar de la politique, il se passe malheureusement la même chose dans de nombreuses entreprises... Pas de passation de pouvoir, peux d'ouverture sur la formation des jeunes... et une idée latente "mon p'tit, pour en arriver à mon niveau, il faudra que t'en bave... et compte sur moi pour t'en faire baver un maximum."
La France vieillit, et comme souvent, elle vieillit mal, faisant la sourde oreille à une jeunesse de plus en plus démobilisée et se sentant de moins moins concernée par La Politique... et l'esprit d'entreprendre.

Écrit par : pierre | 05 octobre 2006

J'ai un doute quant à "l'obligation" de panachage entre jeunes et moins jeunes couplé à femme et homme. Toutes élections et circonscription/canton/municipales n'ont pas la possibilité de respecter cette parité. Il faut les trouver ces jeunnes et ces femmes qui ont la disponibilité et l'envie de se jeter en politique. Chez moi nous serions bien embété... et je ne parle même pas du problème de la compétence. C'est facile quant on est une femme de dire il faut la parité. Du coup les jeunnes mec ils se retrouverons exclus (ben oui à votre avis elles ressembleront à quoi les paires ?).

Par contre commençons déjà par supprimer le cumul des mandats ça fera déjà un appel d'air. Un peu de proportionel pour forcer la pluralité (age, sexe, profession...). Enfin un statut de l'élu qui facilite la vie aux salariés et entrepreneurs pour s'investir.

Écrit par : CedricA | 05 octobre 2006

Je l'ai entendu ce matin: il est fort !

Mais bon il est mieux ailleurs que dans un poste à responsabilité politique... Il a joué avec l'argent et la sanction est tombée :Game over!

Donc Game over !

Écrit par : Farid TAHA | 05 octobre 2006

Bravo Quitterie
bo blog

Écrit par : Jean-ba | 06 octobre 2006

Jean Ba ce n'est pas Jean-Baptiste...
J'aime trop ma langue pour écrire "beau" en deux lettres ;)

Écrit par : Jean-Baptiste | 06 octobre 2006

Autre mesure à prendre d'urgence : définir non seulement un âge minimum, mais aussi un âge maximum pour se présenter face aux électeurs.
Est-il normal qu'aujourd'hui siègent au Sénat des personnes nées en 1922, comme notre cher sénateur des Ardennes, Maurice Blin? ou 1928, avec Marcel Deneux, sénateur de la Somme? (ils sont UDF, que l'on ne m'accuse de rien...)

Je pense sincèrement que l'âge apporte une grande part de sagesse et d'expérience, je ne suis donc pas pour écarter toutes personnes dépassant la soixantaine. Attention au jeunisme. C'est parce qu'il y a eu la première et la deuxième guerre mondiale que nous avons créé l'Europe. N'oublions pas tous ceux qui ont rendu cela possible.

On utilise dans les instituts de sondages des panels représentatifs de la population. Sans imposer cela en politique, il est impératif que le paysage parlementaire s'en rapproche. Faut-il encore rappeler ici que nos parlementaires NOUS représentent?

C'est non seulement l'immobilisme qui nous guette (ou le conservatisme), mais aussi le désinteressement politique qui rôde...
Comment un jeune peut-il sentir portées ces idées par quelqu'un qui a vécu la grande dépression?

Alors, une fois de plus, je vais en faire mon laïus... Engageons nous qu"y disaient...

So

Écrit par : So | 06 octobre 2006

J'avais déjà fait un post "L’Arène de France : une gerbe de niaiseries" où le constat de médiocrité était patent. Une part de redevance que l’on aimerait ne pas avoir payée, enfin, pas pour ça, pour autant de médiocrité. Un abus de bien public caractérisé… Passons.

Je vois dans cet article et dans les commentaires, une véritable foi dans la politique, césame du changement. Peut-être, mais ne pas tout attendre de la politique est aussi essentiel. Il est nécessaire et urgent d'introduire une bonne partie des "changements de la règle du jeu" électoral.

Mais investissons aussi les cercles qui les quinqua, sexta et autre ont laissé en jachère. Profitons de nos avantages comparatifs (mobilité, plurilinguisme, ntic, ...) pour investir l'Europe et des projets à construire. Si mon expérience de trentenaire m'a appris qu'il faut être audacieux, opiniatre et humble, le goût de faire ensemble et le rêve d'une autre société existent partout en Europe. Il est partégé par toute une génération. Des catres existent pour porter ces actions collectives, il faut les élargir sans doute, mais commencer par les utiliser.

Écrit par : héloïm | 07 octobre 2006