Jh.H./19ans/étud.Citoyen cherche démocrate(s), pr confidences et échanges sincères, en vue d'une révolution Orange.

Par Jean-Baptiste

Il y a de ces fois, ou j’en ai assez d’être toujours pris pour un “rebelle sans cause”, et ou je me dis que je devrais plus regarder TF1 pour comprendre ce que mon entourage dénonce chez moi.
On me reproche souvent mon attitude, mes idées, et ce (je cite) “laxisme de gauchiste”, de “faux-centriste”.

Cette “(fausse)tolérance”, que l’on me jette parfois comme un coup de matraque, et à laquelle on ne veut même pas songer que je puisse y croire, tellement “les temps sont durs” me donne souvent pour identité le simple "cliché" du "jeune contestataire"

Tout simplement parce que les idées de mes “héros” sociologues, si “lointains”, prônent avant toute analyse, aussi simple soit elle, que l’on se hôte de son “armure de prénotions”.

Alors j’ai fait un effort. Je me suis “rangé” pendant 20 minutes.
Oui, J’ai allumé ma télévision.
J’ai suivi, moi aussi, dans l’angle de la caméra de TF1, ce grand déploiement de deux divisions de policiers à la Cité des Mureaux.
Il y a peu de temps, lors d’une précédente tentative de socialisation télévisuelle, j’avais observé silencieusement d’autres images, celles de la cité des Tarterêts, ainsi que celle de la visite de Nicolas Sarkozy à ce CRS blessé.
La mise en scène m’avais alors dérangé, et je m’étais alors une fois de plus élevé contre la médiatisation outrancière de la sécurité.
Vous vous souvenez peut-être du reportage de “Papy Voise” le 20 avril 2002. À l’époque, si une “baffe” pouvait valoir en 2002 un ou deux pourcent, la tête littéralement fracassé de ce vieil homme avait guidé “sagement” le Jean-Marie Le pen vers le second tour.

Mais ce soir là, curieusement, face aux images du débarquement de la cité Mureaux, TF1 est devenu pour moi la meurtrière de cette forteresse France changée en champ de bataille. Elle n’était plus la chaîne du “mieux-disant culturel” dont vous vous souvenez peut-être.
Avec une rétrospective rapide de la première chaîne d’Europe, on peut observer et comprendre cette offensive qui déferle, pour occuper toujours plus de ce “temps de cerveau disponible” des Françaises et des Français de ce pays.
Tout cela, pour les mener droit vers un nouveau “1984” d’Orwell.

Je pensais pourtant que lorsqu’une opération policière était préparée, elle devait mener à une action visant à servir l’intêret général.
Que des coups de béliers dans la porte d’une famille modeste, représentaient l’utilisation de la force publique afin de mener une “opération”.
Que la moindre des choses, était de frapper à la bonne “porte”.
Qu’en cas de bavure, la porte détruite, suivant cette même logique de sécurité, devait être remboursée par l’État.

Que quand un représentant de l’ordre braquait un pistolet automatique chargé, sur un enfant de 12 ans, il pouvait se passer d’insulter les autres membres de sa famille.

Tout cela, naïvement, je le pensais.
Oui, mon entourage a raison, je suis vraiment un naïf.
Je pensais que certaines lignes ne pouvaient être franchises.
En réalité, je suis aujourd’hui trahi, parce qu’un homme, Nicolas Sarkozy, use et abuse de sa toute puissance médiatique et policière, avec pour seul objectif de récolte, les adventices nauséeux qui poussent un peu partout dans notre France malade.

Nous vivons un mauvais spectacle.
Mauvais, parce que la scène où les hommes du GIGN arrivent, braquant un FAMAS sur des hommes d’État qui n’ont de blanc que le col (Affaires Clearstream, Pétrole contre nourriture, Elf, Faux électeurs,MNEF, HLM de Paris, pour les plus “médiatisées” ...) les traquant jusque dans un chalet à la montagne ou un appartement chic; brisant une vitre; les insultants; les réveillant en pleine nuit à coup de crosses et les menotants en “pyjama nounours” Burberry pour ensuite tout “retourner” et faire des fouilles sauvages...

Cette scène là n’est pas au programme.

Dommage, j’aurais bien aimé voir, à l’heure ou je prépare des tracts sur le logement étudiant, à quoi cela ressemble chez, par exemple, Charles Pasqua.

Quand un spectacle est mauvais, on le siffle.
Et puis on hurle: “Remboursé !”.

Quand il est indécent, on se lève, droit et fier, et on garde le silence un temps.

Viendra le jour, où la jeunesse prendra sa revanche sur toute cette connerie ambiante.
Viendra le jour où toutes et tous réaliseront que cette politique là, ce n’est pas République.

Victor Hugo disait que “Sans la moindre métaphore et dans toute l’acceptation du mot, vivre, c’est brûler.”

Certains brûlent des voitures.
D’autres des contrats de travail honteux.
D’autres encore, leurs télévisions, pour mieux protéger leurs livres.

Un jour, nous brûlerons nos liens et nos baillons, et demain, nous reconstruirons la France.

Jean-Baptiste Malet