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26 octobre 2006

Non je n'irai pas à Sciences Po samedi !

Pardon à mes amis étudiants à Sciences-po, je ne les rejoindrai pas samedi pour la brillante conférence sur la diversité et la représentation politique. Pourtant cette thématique me passionne et est même mon premier cheval de bataille et le fondement de mon engagement. J'aurai adoré y aller, mais j'aurai tellement voulu qu'il se passe ailleurs. Je ne le cautionnerai donc pas. Je préfère donner de mon énergie, de mon écoute, et de mon envie de construire l'avenir demain à Clichy avec Ac le feu, et d'autres manifestations avec des jeunes qui hurlent leur colère et leurs espoirs de prendre enfin leur place.

Pourquoi ces "experts", vraies pointures politiques se déplacent en grande pompe dans cette belle institution et pas ailleurs ?

Parce que Sciences Po forme les acteurs de demain ? Oui ? En partie je veux bien le croire. Mais pas en majorité je l'espère bien. La diversité et la représentation poltiique c'est faire en sorte que les élus représentent toutes les forces vives françaises, dans leurs âges, dans leurs milieux, dans leurs couleurs politiques, dans leurs origines, dans leurs modes de vies.

La France de demain, ce ne sera pas 100 % de sciences-po ou d'énarques, alors Messieurs les politiques, à quand ce même colloque à la Pleine Saint Denis, à l'Usine par exemple !

Commentaires

Ah Science Pipo....

Écrit par : Artemus | 26 octobre 2006

Ayant fait moi même un Sciences Po de province, merci de ne pas critiquer cette vénérable insitutution et d avoir un peu de respect à son égard.
Il est certain que faire de la politique demande un certain nombre de connaissances, mais celles - ci ne sont pas enseignées uniquement à Sciences Po. Toutefois, on peut se demander si la politique (et les fonctions autour) n est pas aujourd hui un métier ?
professionnalisation croissante, précision des dossiers (donc nécessité de posséder des connaissances spécifiques : connaissances des institutions, du droit public...

Écrit par : et | 26 octobre 2006

Je suis tout à fait d'accord avec et, bien que je n'ai pas fréquenté cette institution.

L'engagement est tout aussi noble à Science po qu'à Sarcelle.
Ce ne sont pas les élèves qu'il faut juger et contre qui il faut lutter, mais contre le système d'inégalité face à l'accès au savoir (et pas seulement l'Ecole).

Écrit par : So | 26 octobre 2006

Je ne dirai qu'une seule chose
BRAVO !!!!!!!

Écrit par : Vincent | 26 octobre 2006

-> et et So

Reconnaissez toutefois que Sc Po forme une belle brochette d'hommes compétents certes mais issus d'un même moule. Et encore, ceux qui restent simplement, si je puis dire, diplômé d'un IEP ont plus de chance de s'en sortir que ceux qui poursuivent à l'ENA.

Écrit par : Artemus | 26 octobre 2006

Quitterie je suis à 200% avec toi sur ce coup là, il faut commémorer la mémoire de Zied et Bouam et montrer aux politiciens que les banlieues ne sont pas ce terreau violent, pourri et irrécupérable que veulent nous faire croire les ministres de l'intérieur and co. Sciences Po c'est bien mais c'est loin d'être la vérité de la vie surtout dans les quartiers défavorisés et délaissés de l'Etat qui en a fait de véritables ghettos, et bientot malheureusment ces ghettos vont d'enflammer et je crois que çà faire tres mal et on l'aura bien cherché

Écrit par : Marc | 26 octobre 2006

Je comprends ta démarche car elle est symbolique, néanmoins il aurait été intéressant d'y être ne serait-ce que pour exprimer ton point de vue autrement que par le boycott.

A +

Écrit par : Marc_B | 26 octobre 2006

Artemus,

c est koi ce populisme à trois balles, on dirait les propos d un Le Pen. Alors si l on fait l ENA, on ne s en sort pas. Essayez de passer le concours de l ENA et on en reparle.

Écrit par : et | 26 octobre 2006

Je vois que certains font dans la levée de boucliers dès qu'il s'agit de remettre en cause l'hégémonie prestigieuse de quelques écoles huppées...

qu'est ce que ça sera quand il s'agira de s'attaquer à du lourd comme la remise en cause du dogme de la croissance et le problème du réchauffement climatique qui lui est intimement lié, ou encore le bouleversement de nos institutions ! ;)

Écrit par : Hugo | 26 octobre 2006

-> et
Ah la fameuse lepénisation des esprits... Il a bon dos Le Pen, n'est-ce pas ? Je me demande comment certains vont faire pour justifier les échecs des divers gouvernements quand le vieux borgne sera mort.
Permettez-moi de trouver votre remarque fort incongrue : critiquer les Grandes Ecoles de la République, c'est faire du populisme ? Je comprends que cela ne vous plaise pas puisque vous êtes vous-même issu d'un IEP, mais force est de constater que nos gouvernants formés à la sauce IEP et ENA commencent à montrer sérieusement leurs limites lorsque la France ne se porte pas très bien.
En outre, vous n'avez pas très bien saisi mon propos. Je ne remets nullement en question la qualité de la formation distillée à l'ENA, c'est plutôt l'utilisation qu'en font nos politiques qui me chagrine. Pour répondre à votre question : oui, on s'en sort bien quand on fait l'ENA, très bien même. Et la France dans tout ça ? Et les Français dans tout ça.
Pour information, le mythe de l'ENA commence à se fissurer sous les coups de boutoir des critiques qui émanent d'un peu partout - et non pas seulement de Le Pen, ne vous déplaise. Sûr que cela ne plaise pas à Jean-Louis Debré. Faut dire que c'est son papa qui a crée l'institution.
;-)

Écrit par : Artemus | 26 octobre 2006

Aujourd'hui un grand nombre de nos hommes et femmes politiques sont issus des grandes maisons que sont Sciences Po et l'ENA. Or nous observons parallelement un fossé qui s'est creusé entre le personnel politique et les citoyens.
Dire qu'il existe un lien entre les 2 observations est peut être populiste, mais je pense malgré tout qu'elles ne peuvent pas être totalement dissociées.

La politique a besoin de diversité, de parcours multiples et variés, pour qu'elle puisse trouver la proximité entre les politiques (je ne sais pas si je dois les appeler comme ça) et les citoyens qui lui manque tant aujourd'hui.

Écrit par : Fabien | 26 octobre 2006

Une prochaine fois, amène les gens de la Plaine-St-Denis à Sciences-Po, ce sera un changement.

Je crois cependant qu'il ne sert à rien de jeter des anathèmes simplistes. Ca n'aide personne et on tombe facilement dans les accusations de raccolage qui font pâlir les royalistes ces jours-ci.

Ne nous fais pas Paris-Match avec tes choix judicieux : tu vaux beaucoup mieux. Pas d'effet de manche ni de manchette. Tout dans la sobriété. Il y Sarko-Ségo, c'est vrai, mais il y a eu Delanoë et quelques autres.

On a le droit de parler de diversité dans le temple du conformisme, même là.

Ce qui est dommage est qu'on n'en parle pas ailleurs.

C'est pourquoi je trouve que sur le fond, tu as parfaitement raison. Tu as raison de courir vers ceux qui sont vraiment concernés, tu as raison de préférer la réalité au discours sur la réalité.

D'ailleurs, samedi, je n'aurais pas pu venir t'écouter : je serai en Bretagne.

Kenavo, comme dit la diversité.

Écrit par : hervé | 27 octobre 2006

Artemus,

c est si facile de prendre des boucs émissaires et de faire des généralisations qui arrangent tout le monde. Saviez vous que seulement 1% des énarques font par la suite de la politique ? L ENA n est pas la pour former des hommes politiques, mais des serviteurs de l'Etat et de la République, ainsi que des cadres du privé. Alors tout rejeter sur une école est facile...
L IEP n a pas été créé par Debré, mais remis au gout du jour par celui ci après la seconde guerre mondiale.
Allez vous instruire avec ce lien :http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_libre_des_sciences_politiques

Écrit par : ET | 27 octobre 2006

-> Cher Iti
Ce qui est certain, c'est qu'on ne vous apprend pas la politesse dans les IEP. Pourquoi vous agitez vous autant ? Restez serein et discutons tranquillement. Prenez exemple sur la maîtresse des lieux - que je ne connais point - qui accepte le dialogue avec tout le monde. Respectez au moins son blog en faisant preuve de courtoisie avec vos interlocuteurs.
Je ne remets nullement en question le principe de l'ENA. C'est le lien ENA-politique qui est à revoir. Force est de constater que les élites qui y sont formées pâtissent d'un grave déficit de terrain. Mais dites-moi, ne seriez-vous pas fonctionnaire pour défendre bec et ongles une telle institution ? Certains enarques sont connectés des réalités, c'est un fait. Il faut simplement les rapprocher du peuple.
Merci pour votre lien et vos conseils m'enjoignant à m'instruire, mais vous faites erreur. Relisez - soigneusement - mon commentaire. Lorsque je parle de Debré père, je fais référence à l'ENA et non aux IEP. Vous noterez que je ne vous renvoie pas en lien vers des sites de compréhension de la langue française.
;-)

Écrit par : Artemus | 27 octobre 2006

je ne suis pas fonctionnaire et je ne défends pas bec et ongle ces institutions...il y a du vrai dans ce que vous dites, mai SVP pas de généralisation abusive qui ne mêne à rien. Je connais les défauts de ces institutions qui produisent une certaine reproduction sociale, mais ceci n est pas à généralier, moi même je viens d'un quartier populaire...(on dit une banlieue non ?)
Je ne vous agresse pas et je fais preuve de courtoisie...ou vous ai je pris à parti ?

Écrit par : et | 27 octobre 2006

-> et
Je ne généralise pas. On désire bien réformer l'université, qu'on se pose aussi la question de la réforme des grandes écoles.
Rassurez-vous, je ne me sens pas agressé mais vous trouve parfois un peu trop véhément. C'est sans importance.
Cordialement. :-)

Écrit par : Artemus | 27 octobre 2006

Houla !!!!!


Calmons nous !

Ce que je (nous ?) constate, c'est qu'il est plus facile pour des énarques (ou un prof) de faire de la politique, ils sont même privilègiés. Pourtant Leurs compétences en tant que hauts fonctionnaires n'est absolument pas remise en cause. C'est encore le même problème de représentativité de nos représentants. Pourcentage des énarques sur la population active, pourcentage des énarques sur nos représentants nationaux. C'est ici qu'est le souci. La faute n'incombe pas aux fonctionnaires (ils en ont l'opportunité, autant en profiter), je désignerais les partis comme coupables. C'est au niveau des partis politique que sont triés ceux qui en deviendront les élites.

Pour en revenir à "privilégié", je suis fonctionnaire de catégorie C (employé, niveau 3ème), j'ai plus de possibilité de faire entendre ma voix, qu'un employé ou même qu'un cadre du secteur privé.

Écrit par : Eric UDF paris 5 | 27 octobre 2006

Je suis d'accord sur le fond. En effet, un tel colloque aurait mérité de se situer ailleurs qu'à Sciences-Po. Mais, je crois qu'en y allant, en apportant mon vécu, à plaider pour cette cause, que dis-je, pour cette nécessité, ce fondement de notre République, cette cause sera peut-être enfin prise en compte. Plus on en parle et dans des lieux où en principe ce n'est pas franchement une préoccupation, mieux ce sera.

Écrit par : Jérôme Charré | 27 octobre 2006

Ceci étant, Villepin à Cergy pour le plaisir d'aller "en banlieue" parler des "banlieues", est-ce porteur de sens?

Evidemment, ton souhait, Quitterie, d'aller à Clichy est louable! Tout comme l'initiative de ceux qui ont mis en place ce colloque à Science Po.
Ce matin, la matinale d'Inter a été enregistrée dans les studios d'une radio de banlieue. Il y avait là deux jeunes issus de l'immigration, l'un a fait une grande école, l'autre est dans la création. Je trouve très bien qu'on montre aussi des réussites, il y en a tout de même! Ne soyons pas toujours pessimistes et défaitistes.

L'important est plus de favoriser la mixité que d'avoir à choisir où passer sa journée. C'est très bien que tu ailles à Clichy Quitterie. Il faudrait aussi, par exemple, que les profs de Clichy organise une journée avec leurs élèves à Science Po pour ce colloque. En somme, mélangeons nous.

Écrit par : So | 27 octobre 2006

Tout d'abord, merci à toutes et à tous de vos réactions aussi nombreuses que passionnées.
Vous l'aurez compris, je ne remets pas en cause les étudiants de sc po. Celles et ceux que je connais sont des jeunes engagés qui ont un vrai talent pour écrire, construire un projet, doués en histoire, etc...

En revanche, je reproche aux politiques de passer leur temps à faire la queue devant cette institution pour y faire des débats, pour le prestige !

Ce n'était en aucun cas un appel au boycott d'autant plus que la thématique est cruciale.

Parfois, dans son emploi du temps il faut faire des choix, et garder son énergie pour faire ce qui semble le plus utile. Et je peux vous dire que la manifestation silencieuse de ce matin à Clichy restera gravée dans mon coeur et ma mémoire. Une note suivra. Je ne sais pas si je vais pouvoir mettre des mots tout de suite d'ailleurs...

J'espère donc que la conférence à sc po demain trouvera des mécanismes pour permettre une meilleure représentativité des élus de notre pays. Car OUI un désir d'engagement et de prise de responsabilités des jeunes est né, il va falloir lui laisser une place ... Alors, il faut trouver les leviers pour leur permettre d'y arriver.

J'appelle aussi les jeunes qui ont eu la chance de faire des études à partager leurs connaissances avec ceux qui ont l'envie de s'investir.
C'est peut être là que la politique prendra tout son sens...

Écrit par : Quitterie | 27 octobre 2006

une assemblée plus représentative. Certes, mais attention à ne pas tomber dans le communautarisme qui est le danger le plus important à l'égard de la République qui je te le rappèle est "une et indivisible".
On ne doit pas choisir selon leurs caractéritiques intrasèques les hommes ou femmes politiques (âge, origines, sexe, tendances sexuelles), mais sur leurs compétences.
Je vois poindre dans tes propos un certain jeunisme, d'autant plus que jeunesse renvoie non pas à une catégorie unifiée par des caractéristiques propres, mais à des réalités différentes.

Écrit par : et | 27 octobre 2006

Un peu facile, ce billet, chère Quitterie...
Je ne crois pas que les deux idées soient contradictoires ; pour être sur que les choses changent, il vaut mieux que plusieurs événements soient organisés.
Plus on parle de diversité en politique, mieux c'est!
Les événements organisés dans le 93 et à Sciences-Po sont complémentaires.
Toute personne SINCEREMENT attachée à la diversité en politique devrait se réjouir qu'on parle des "mal-représentés" et des sans voix plutôt deux fois qu'une!

Écrit par : Uzerches | 27 octobre 2006

Cher Et et Uzerches,
Je vais vous dire une chose : à propos du "facile ce billet"; Et bien, les amis, il est plus facile d'aller à Sciences po que d'aller hors des murs où l'on pense. Comme sciences po ou le Siège de l'UDF ou autre. Parce que sciences po j'y suis allée quelques fois et je ne me suis jamais prise aucune baffe. baffe dans ma conscience, prise de conscience, culpabilisation, motivation sans nom pour que ça bouge ! Bien sûr que les deux idées ne sont pas contradictoires, mais des exemples comme cela j'en ai 15 000 et pas plus tard qu'un exemple pour demain matin. Pendant que nos huiles seront à Sc po, 450 jeunes, de 10 à 25 ans des Conseils municipaux Enfants et Jeunes de toute la FRANCE DOM TOM inclus, se retrouvent à la Villette pour clôturer leurs 3 jours de Congrès. Nos "huiles" ont été invitées, elles ne seront pas là... POURQUOI ???? Il y a de quoi se taper la tête contre les murs !! J'ai eu la chance d'être avec eux ce soir, je peux vous dire que ces jeunes sont l'avenir. et qu'on ferait bien se s'inspirer de leur quête et de leur fraîcheur. Comment allons nous leur faire la place ? Voilà la question !

Écrit par : Quitterie | 28 octobre 2006

Juste une question, suite à la lecture de ce billet : quand vous dites qu'il y a trop de "sciences-po" en politique, que font les "sciences-po" comme métier en politique, en dehors de ceux qui ont un mandat ?

Quels genres de métiers exercent-ils ? Et ces métiers sont-ils l'apanage des "sciences-po" ou sont-ils ouverts à d'autres personnes ?

Écrit par : question | 28 octobre 2006

@ Question,
merci de faire des réponses puisque mon petit doigt me dit que tu connais les réponses à la question que tu poses. Si tu ne le fais pas, je pense qu'une ou un de mes amis de Sciences Po pourra nous dire très précisément quels sont les débouchés : journalisme, magistrature, entrepreneurs, comunicants, etc...

Écrit par : Quitterie | 28 octobre 2006

Oui, j'ai évidemment idée des métiers auxquels sciences-po mène.

Mais à travers cette question, je m'interrogeais sur le sens de ton billet : tu as l'air de considérer les gens de sciences-po comme une caste qui ne partage pas, à laquelle sont réservés certains métiers.

Mais que je sache, la politique et les responsabilités politiques ne sont pas réservés aux gens de sciences-po. D'éminents responsables, à commencer par Francois Bayrou, ne sont pas passés par sciences-po, et cela n'enlève rien à leurs mérites.
En revanche, il y a beaucoup de responsables passés par sciences-po, mais ce n'est pas complètement anormal, puisque de nombreux jeunes intéressés par la politique tentent sciences-po...

Ce qui serait anormal, c'est qu'on réserve certains métiers aux gens de sciences-po, d'ou ma question...

Écrit par : Question | 28 octobre 2006

Salut Quitterie,

Je dois dire que ton intervention m'attriste un peu. Non pas que je ne sois pas quelque peu d'accord avec toi sur ton analyse, mais celle-ci arrive quelques jours après une âpre critique des jurys populaires proposées par Ségolène Royal. Ce que je te reproche donc ma chère Quitterie c'est de faire du "Ségolénisme". Tu lui reproche de "décrédibiliser les politiques" et pourtant tu fais un peu la même chose dans ce sujet, tu ne trouves pas?

Tu poses une question dans ton intervention:
"Pourquoi ces "experts", vraies pointures politiques se déplacent en grande pompe dans cette belle institution et pas ailleurs ?" Mais la réponse me paraît pourtant évidente, parce que c'est là qu'on les invite et qu'on va les entendre. Ne faudrait-il pas poser une question différente, à savoir "pourquoi n'invite-t-on pas des jeunes issues des banlieues à Sciences Po?" C'est là le réel problème, jamais on arrivera à amener les experts dans les banlieues, tout simplement parce que personne n'ira les écouter là bas. Les banlieusards savent comment ça marche, ils n'ont donc rien à apprendre de ces "experts", alors que les décideurs vivants dans les centres villes eux ne connaissent rien à la banlieue, et c'est pas demain qu'ils iront les visiter. Tu vas pas me dire que tu considères que l'idée de Roland Castro de déplacer l'Elysée à Bondy soit quelque chose de possible?

En gros, n'en fait pas trop s'il te plaît. J'admire le choix que tu fais entre le colloc de sciences po et la marche de soutien à Clichy, mais as-tu réellement besoin de finir ton intervention par: "Messieurs les politiques, à quand ce même colloque à la Pleine Saint Denis, à l'Usine par exemple !"?

Écrit par : frenchy005 | 28 octobre 2006

La dernière fois ou je suis allé à sciences po assister à une conférence sur le thème de l'égalité des chances j'ai été extrémement déçu.

L'un des directeurs de Sciences Po a été l'un des premiers à avoir saisi l'importance de la mixité sociale dans des lieux comme celui ci qui forment les élites de demain mais hélas les "jeunes des banlieues" qu'on avait invité devaient se taper une brochette "d'invités" (j'écris "invités mais je me suis autocensuré) assis dans une tribune parlant de choses et d'autres... loin de ce qui fait le quotidien des jeunes et de la problématique des banlieues.

J'ai eu le même sentiment lors d'une journée similaire au sénat. Le seul moment ou on aurait pu parler (et il y avait matière à le faire) c'était à la fin au moment des questions aux orateurs.

Mais hélas encore il n'y avait plus le temps pour parler... les jeunes sont repartis avec dans la tête les bla bla quasi stériles de Malek Boutih entre autres..

Écrit par : Farid Taha | 29 octobre 2006