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15 novembre 2006

Familles non accompagnées : nourrissons et enfants en danger. Que peuvent faire les politiques ?

AFP 10 octobre 2006 "La mise en examen et l'incarcération jeudi d'une Toulousaine de 39 ans pour homicide volontaire, après la découverte du corps d'un nouveau-né dans son congélateur, s'inscrivent dans la série d'affaires tragiquement similaires révélées pour la seule année 2006.

- 12 oct: femme de 38 ans, mise en examen à Tours pour l'infanticide d'un nouveau-né mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en France, et celui de deux bébés, nés en septembre 2002 et décembre 2003 dont les corps avaient été retrouvés en juillet 2006 dans le congélateur du domicile familial à Séoul, en Corée du Sud, par son époux.

- 19 sept: une femme de 23 ans mise en examen trois mois après la découverte du corps de son nouveau-né dans un ruisseau à Saint-Germain-des-Fossés (Allier).

- 25 août: une femme de 21 ans mise en examen après la découverte de son bébé, âgé de quelques jours et décédé par asphyxie, dans un sac poubelle à Beauvais (Oise).

- 2 août: une femme de 19 ans et son compagnon mis en examen après la mort de leur nouveau-né retrouvé deux jours plus tôt dans la cuvette des toilettes d'un foyer de Mulhouse.

- 24 juil: une femme de 36 ans mise en examen et internée dans un service psychiatrique à Calais après avoir noyé son nouveau-né et tenté de se suicider deux jours plus tôt.

- 20 mai: une mère de famille de 35 ans écrouée pour homicide volontaire à Saint-Omer (Pas-de-Calais) après avoir avoué le meurtre de son nouveau-né décédé à l'hôpital quelques jours auparavant d'une fracture du crâne. Elle avait dissimulé sa grossesse à son époux et leurs proches.

- 23 fév: une mère de famille de 43 ans mise en examen après la découverte du corps de son nouveau-né, asphyxié, jeté dans un sac poubelle, à son domicile d'Ifs, près de Caen.

- 14 fév: une mère de famille de 33 ans, mise en examen pour le meurtre de son enfant dont elle avait accouché quelques jours auparavant avant d'abandonner le corps dans un sac plastique, découvert dans un champ derrière son pavillon de Beauvais (Oise).

...

Les faits-divers ne sont franchement pas ma tasse de thé. Rien n’est plus déprimant que lorsqu’ ils se retrouvent à la une de nos journaux.

Et pourtant, passé le choc de ces infanticides, il faut s’interroger sur le fond du problème. Dépassons l’horreur de ces faits. Pourraient-ils être révélateurs d’un malaise profond, symptomatique d’un manquement des responsabilités de l’Etat ?

Je ne jette pas la pierre à qui que ce soit, mais j’ai pris conscience d’un fait dont personne ne parle aujourd’hui, passé totalement sous silence.

L’Etat accompagne les enfants à partir de 3 ans, à l’entrée à l’école. Dans celle-ci est assuré un suivi scolaire, médical, psychologique, mais aussi nutritionnel. Si un enfant souffre, cela peut être rapidement détecté par l’équipe pédagogique et le personnel scolaire.
Un exemple : afin de s’assurer que les enfants ont bien des ressources nutritionnelles pour débuter la journée, dans un grand nombre de classes, des collations sont préparées tous les matins.


Alors une interrogation ? Comment se fait-il que le moment où les enfants sont les plus fragiles, les plus dépendants, de 0 à 3 ans, l’Etat soit totalement absent pour les enfants qui ne sont pas dans les crèches. C’est-à-dire 90 % des enfants !
C’est en fait une terrible erreur, on le voit, grave de conséquences, de ne pas accompagner les familles et assurer aux enfants une sécurité dans les premières années de leur vie, période cruciale pour leur épanouissement.

Monsieur Sarkozy voulait détecter les « enfants à problème » vers 3 ans. Quelle honte, il faudrait déjà les accompagner depuis leur naissance !

C’est le seul moment de la vie où le petit enfant est dans la sphère totalement privée, sans obligation de suivi. Que se passe-t’il derrière les portes des appartements des personnes ?
Savez-vous qu’être mère, contrairement à ce que la société bien pensante veut nous faire croire, ce n’est pas forcément inné. Savez-vous que même pour les meilleurs parents, les cris d’un nourrisson vous font péter les plombs certaines nuits. Savez-vous que certains ont la chance d’avoir des amis, de la famille prêts à filer un coup de main en cas de problème, et que d’autres sont totalement isolés dans nos villes impersonnelles, nos campagnes parfois reculées ? Savez-vous ce que c’est d’être confronté à un petit bout de choux quand on vient de perdre son boulot, que les factures s’accumulent, que les difficultés de la vie n’en finissent plus d’arriver…en chaîne en général.

Je lance un appel à tous les candidats à la présidentielle. Prenez des mesures d’urgence ! Il faut sortir les familles du vide dans lesquelles elles se trouvent. Bien sûr, pour les familles les plus démunies en priorité, mais pour tous. Les drames se nouent dans toutes les couches sociales.


Il faut évidemment amplifier la création de places en crèche, accréditer des assistantes maternelles, donner la possibilité aux entreprises de créer des crèches en partenariat avec les communes. Mais ce ne sera jamais suffisant. Bien sûr, il faut que chaque famille ait le choix dans les modes de gardes pour leur enfant. Il faut donc créer des structures de suivi, de conseil aux jeunes mères, créer de nouveaux métiers : du personnel formé pour se rendre à intervalles réguliers chez tous les nouveaux-nés qui sont hors structures d’état. Une première visite à 3 semaines, une autre à 4 mois, une autre à 9 mois. Ces personnes accompagneraient les mères de famille dans tous les conseils qui ne s’apprennent pas dans les livres comme le fameux livre de Laurence Pernoud, pourraient déceler les difficultés, et orienter ces familles vers des structures d’aides sociales.

Quelle société avons-nous construit ?! Comment acceptons-nous que nos êtres les plus fragiles ne soient pas protégés ? Comment ne pas faire un parallèle avec nos vieillards.
Il n’est plus question d’accepter une telle situation. Interpellons les candidats à la présidentielle, interpellons la société pour rehausser son niveau d’exigence sur ce sujet.

Je m’engage personnellement à porter cette urgence dès aujourd’hui en tant que femme, mère de famille, citoyenne et future élue.

Si vous avez des idées, des exemples à l’international, des réactions, faites- moi en part via ce blog. Je suis consciente que beaucoup d’entre vous, qui me faîtes le plaisir de me lire, ne sont pas encore parents. Et pourtant, c’est notre affaire à tous !!








Commentaires

Très bonnes idées. La lenteur du développement des crêches, à Paris par exemple, est un véritable scandale.

Écrit par : hervé | 15 novembre 2006

Il y a une chose qui me gêne dans vos propos.
Vous évoquez le rôle de l'Etat, mais à aucun moment vous ne faites part de l'importance pour les enfants d'avoir deux parents qui s'occupent d'eux.

On peut comprendre, comme le laisse entendre votre article, que des parents ne sachent pas comment réagir face à des difficultés.
Mais on ne doit pas pour autant oublier qu'ils ont un devoir d'éducation. L'Etat doit certes aider les enfants de 0 à 3 ans, mais cela n'ôte rien au devoir d'éducation des parents !

Ils ont choisi d'avoir un enfant, il faut assumer ce choix ! Un enfant n'est pas un jouet, c'est le fruit d'un amour, et il faut l'assumer !
Je suis peut-être dur envers les parents, mais je crois que quand on décide de mettre au monde un être humain, on se doit ensuite de l'assumer. Il est primordial pour un enfant de sentir l'affection de ses parents, sinon il ressentira tôt ou tard ce manque... Et l'enfant doit être la première chose qui compte aux yeux des parents !

Je ne veux pas en rajouter sur ces femmes qui abandonnent leurs enfants, il faut essayer de comprendre ces moments de détresse, mais, au risque de paraître dur, je trouve scandaleux qu'on puisse ainsi se débarrasser d'enfants qu'on a mis au monde...

L'aide de l'Etat, oui, mais la responsabilité parentale, aussi !

Écrit par : jean | 15 novembre 2006

Il me semble que c'est un autre sujet.

Écrit par : hervé | 15 novembre 2006

@hervé : "Ils ont choisi d'avoir un enfant", hum voilà une assertion dont je me garderais de faire une généralité, mais là n'est pas le plus important à mon avis.

Vous parlez de responsabilité, mais encore faut-il avoir les moyens (matériels, psychologique...) de l'être responsable. Il suffit d'un accident de la vie (perte de boulot, conjoint qui déserte, déces d'un proche, perte de son logement...) pour qu'une personne tout à fait responsable se retrouve en situation de détresse et dépasse certaines limites. Heureusement la plus part du temps sans conséquences trop grave, sauf pour quelques personnes qui sont révélatrices de toutes les autres.

Ce que je comprend du message de Quitterie c'est qu'après 3 ans, l'institution scolaire, de fait même si ce n'est pas son rôle, peut palier certains de ces moments de détresse. Mais avant 3 ans, il n'y a rien.

Hors tous ceux qui s'interressent à l'éducation savent que ce sont les 3 premières années qui construisent le socle sur lequel l'enfant se bâtit ensuite. Il n'est donc pas irraisonable de s'interroger sur comment protéger durant ces 3 années des enfants qui se retrouvent dans une famille en détresse. Ils sont une minorité, mais qui d'autre que l'état ou les collectivités locales peuvent assumer ce rôle, et comment ?

Écrit par : CedricA | 15 novembre 2006

oups, pardon, c'était en réponse au commentaire de jean.

Écrit par : CedricA | 15 novembre 2006

Merci du correctif de Cedric.

De toutes façons, à l'âge des familles recomposées, il me semble que la notion de parents est à redéfinir. Personnellement, je n'ai presque pas été élevé par les miens, mais par d'autres personnes de ma famille, et ça n'a pas fait de moi un criminel.

La réponse de Jean ressemble à celle que quelqu'un ferait à une personne en train de se noyer : "Apprenez donc à nager !"

Quitterie, elle, propose d'envoyer une bouée, voire de colmater les fuites du bateau avant même qu'il ne coule. Ca paraît raisonnable. Ses mesures d'accompagnement forment un ensemble très cohérent. Je prends le tout.

Écrit par : hervé | 15 novembre 2006

Chère Quitterie,

Ta colère est tout à fait légitime et je la partage, et pour cause car je remplis le rôle de beau-père depuis bientôt 5 ans (statut qui est très loin d'être évident). Toutefois, je ne partage complètement ton opinion sur le rôle de l'Etat.

Ce n'est pas à l'état de se substituer à la responsabilité parentale. L'état "nounou" on l'a vu n'a jamais rien donenr de bon si ce n'est qu'entretenir un assistanat préjudiciable à l'évolution de la société.

J'irais encore plus loin en précisant que certaines personnes devraient réflêchir un minimum avant d'avoir un enfant, alors quand bien même le rôle de parent comme tu le dis n'est pas inné, il y a des choses qui ne s'improvisent pas.

D'autre part, il me semble que la fonction d'assistante sociale est sensée tenir un rôle auprès des parents et futurs parents. Y at'il des choses a améliorer de ce coté là : c'est possible mais ne maitrisant pas le sujet je me garderais bien pour l"heure de quelconque commentaires.

Enfin pour élver un peu le débat il faut s'interroger sur la raison pour laquelle ce genre de choses arrivent à notre époque alors que dans les générations précédentes on n'en entendait pas parler. C'est donc bien qu'il y a un mal-être dans la société actuelle (sinon la conso d'antidépresseur ne serait pas l'une des plus fortes du monde en France) mais encore une fois, l'Etat ne peut pas tout

Écrit par : Marc_B | 16 novembre 2006

Quant à moi, je suis très amoureux d'une femme (jeune forcément) qui a déjà des enfants et j'ai très envie de devenir beau-père puis père avec elle (ce que je lui demanderai bientôt), mais je crois que Quitterie pose la question politique des situations en aval et qu'elle propose un dispositif de détection des anomalies.

Les situations dont elle parle prouvent l'irresponsabilité des gens qu'elle cite. Dire que ces gens devraient être responsables me paraît revenir à dire "Il devrait faire jour à minuit", ce qui n'arrive que dans le Grand Nord.

Bon, on va croire que je suis le seul à la défendre...

Écrit par : hervé | 16 novembre 2006

@ Hervé : "un dispositif de détection des anomalies".....j'ai l'impression d'entendre parler d' un système informatique....

Plus sérieusement et pour étayer davantage mes propos, je ne vois pas en quoi l'Etat devrait avoir une responsabilité dans la détection des risques d'infanticides...

Il est difficile aujourd'hui de trouver une cause général au problème. Autant l'histoire médiatisée de la jeune femme dont le bébé avait soit-disant disparu comportait un élément majeur qui était la détresse affective et matérielle de la maman, autant l'histoire de la mère qui a congelé les nourrissons est plus curieuse....

En synthèse, il ne semble pas que les causes de ces histoires soient uniquement liées à l'environnemet social et matériel des parents (même si la pluspart du temps l'impact est important).

Même si ces histoires sont abominables et m'écoeurent au plus haut point, je pense qu'il y en a toujours eu mais comme pour les histoires de pédophiles au début cela était moins médiatisé.

En fait je prône simplement un peu de recul et suggère de dépassionner le débat (surtout pour les papas et mamans en ligne) avant de crier "mais que fait l'Etat ?"

Écrit par : Marc_B | 16 novembre 2006

"Il est difficile de trouver une cause générale" soit mais un dispositif permettant de détecter toute cause, pourquoi pas ?

Quant à l'idée que l'État puisse n'avoir aucune responsabilité dans la prévention de l'infanticide, c'est dire que la prévention du crime n'est pas de la responsabilité de l'État. Mais de qui, alors ? Des épiciers ?

Écrit par : hervé | 16 novembre 2006

Chers amis,
merci pour vos commentaires. Ma note n'est justement pas passionnée. La question n'est pas l'amour des enfants, la morale, ou quoique ce soit. Bien sûr que chaque être humain est responsable de ses actes. L'Etat doit, à mon sens au même titre que le droit à l'Education, accompagner les êtres les plus faibles : les nouveaux nés jusqu'à 3 ans, et les vieillards.

Et oui, je crie QUE FAIT L'ETAT car je trouve que cette situation est ubuesque !
Ce n'est plus la maman qui parle, mais bien la graine au fond de moi politique et sociale.

Non, le problème n'est pas la médiatisation, mais bien le silence et le manque de réponses appropriées.

Merci pour vos commentaires encore une fois, je les comprends et entends tous ! Pour élever le débat il suffit de faire des propositions concrètes et ne pas rester dans le domaine de la morale ou de l'affectif, mais bien celui de la vision nationale et des leviers qui sont à notre disposition.
A très bientôt !

Écrit par : Quitterie | 16 novembre 2006

@ Hervé : "Mais de qui, alors ? Des épiciers ?" >>> ce n'est pas aussi simple que cela et je trouve dangereux d'assimiler la prévention des infanticides à la prévention du crime en générale, même s'il s'agit de crime. Y a t'il d'ailleurs une prévention du crime aujourd'hui ? je ne crois pas. En ce cas, il conviendrait de mettre sous suivi permanent toute personne présentant des difficultés psychologiques susceptible de "déraper", ce qui en ferait un sacré paquet à mon avis, c'est la raison pour laquelle je le répète, il faut dépassionner le débat et éviter de vouloir trouver un bouc émissaire à chaque incendie car les premiers responsables sont tous de même ceux quio commettent les crimes ne l'oubliont pas.

Écrit par : Marc_B | 16 novembre 2006

Salut Quitterie et les blogeurs.

Jeunes parents depuis 1 mois et demi, pour la 1e fois, mon épouse et moi-même avons été particulièrement touchés par les faits dont fait mention Quitterie.

Comme beaucoup de jeunes parents, nous nous posions certaines questions à propos de ce difficile "métier" (mais qui apporte tellement de bonheur) et nous avons eu la chance d'avoir pas mal de réponses de la part de nos parents respectifs bien sûr, mais - choc des générations ? - leurs réponses nous laissaient parfois dans une certaine incompréhension ("il faut laisser pleurer bébé pour qu'il fasse sa voix" par exemple). Il faut donc savoir qu'il existe un service dépendant du Conseil général, la PMI (Protection maternelle et infantile), affiliée au Centre médico-social, pour conseiller les parents dans l'apprentissage de cette fontion. Pour nous, ça été rassurant de voir une infirmière puéricultrice se déplacer chez nous, gratuitement, pour nous apporter réconfort sur notre façon d'élever notre fille ("laisser bébé faire sa voix, c'est dépassé : l'accouchement est un vrai traumatisme pour l'enfant et le 1er mois surtout, il ne faut pas hésiter à le réconforter quand il pleure"), pour la peser (et donc vérifier son alimentation), la mesurer, etc. Bref, la sortie de la maternité s'en trouve plus facile grâce à cet accompagnement. Parfois c'est un peu flippant aussi puisque l'infirmière qui vient nous voir a noté un jour que j'avais employé le mot "oppressant" pour évoquer le réveil en pleurs de ma fille et la rapidité à laquelle il fallait lui servir le biberon, ce qui n'était pas toujours fait rapidement quand j'ai pas encore bu mon café matinal :p

En outre, il y a des visites médicales "obligatoire" pour les bébés à reporter sur le carnet de santé; certes, tout le monde ne le fait pas mais d'après mon épouse, certaines de ces visites sont "contrôlées" par la CAF (à vérifier, c'est encore trop tôt pour que je vous l'assure, ma petite Lily-Rose n'ayant que 6 semaines).

A priori, il existe donc déjà certaines mesures "étatiques" en faveur des bébés, même si je rejoins Quitterie sur le fait qu'une institutionnalisation ne ferait pas de mal aux jeunes parents. Et d'ailleurs, l'existence de la PMI n'est pas assez connue et pour ma part, c'est une discussion improvisée avec une jeune maman qui m'a fait connaître ce service.

Par contre, vu les âges des bébés au moment des terribles faits dont il est fait référence, une question reste en suspens : comment une mère peut-elle être suivie et conseillée si d'emblée, elle nie sa grossesse. Que peut faire le planning familial si au moins un des parents ne fait pas la démarche d'y entrer ? Comment aider efficacement les parents dans ces cas là ? Et là, il n'y a pas de réelle solution, d'autant qu'un contrôle des grossesses (par ex. dans le cadre d'un rdv obligatoire chez le gynéco ts les 6 mois) devient vite une atteinte à la liberté...

Finalement, le problème est en amont et reste plus que jamais d'actualité : toujours plus d'information et de prévention dans les établissements scolaires par exemple.

Bonne soirée à tous.
Mathieu

P.S : Quitterie, il faut vraiment que je prenne le temps de t'appeler. Ton mail n'a plus l'air de fonctionner correctement, j'ai eu un retour de tous mes derniers messages que je t'ai envoyé. Réecris-moi stp en me précisant tes heures de "perm" où je suis sûr de te joindre.
mathieu.ka@wanadoo.fr

Écrit par : mathieu | 16 novembre 2006

Bonsoir,

Je ne suis pas convaincu que l'ampleur de ces souffrances soit à ce point significative pour en appeler à un plan d'urgence.

Ce sont en effet des faits divers.

Est-ce qu'ils sont propres à notre époque ? Je n'en suis pas convaincu et il faudrait poser la question à des spécialistes de la question pour avoir une réponse.

Mais est-ce qu'ils sont propres à notre époque ? Oui, je repose la question. L'individualisme proné par notre chère société de consommation pourrait sans doute nous donner un embryon de réponse. Le fait que des mères se retrouvent seules ou presque, et se retrouvent avec pour seule solution la pire des solutions, c'est peut être lié à cet individualisme forcené ? Celui-ci serait responsable de l'isolement de ces femmes en manque de repères et de soutien.

Mais il me semble tout de même que chez la plupart de ces mères, dans ces faits divers, il y a des pathologies bien déterminées. Et qu'on en reste donc au stade du fait divers anecdotique, sur lequel une politique globale de l'Etat n'aurait que peu d'effet... sauf de restreindre encore un peu la liberté du plus grand nombre par une surveillance encore plus forte.

Écrit par : Fred., de L. | 16 novembre 2006

Bonjour à tous,

On ne peut pas évidemment mélanger un ensemble de faits divers et conclure de façon trop abrupte. Un enfant congelé, un autre jeté dans une riviere..., des femmes aux parcours bien différents ne peut pas nous entrainer vers une réponse unique tant différents facteurs interviennent. Cependant une ligne directrice peut etre dessinée lorsqu'on y retire tout le côté psychologiquement dérangé de certaines mères. Appuyons nous sur le cas de cette jeune fille.
La plupart du temps, ces jeunes filles ont un parcours scolaire laborieux. Leur culture est maigre et elles définissent par manque de repères réels leur avenir selon une trame un peu fantasmée. L'enfant est souvent pour eux un aboutissement et non un commencement. Elle quitte le domicile familial sans réelles connaissances des contraintes, se mette "en ménage" et finalise l'ensemble par la naissance d'un enfant, qui hélas n'est pas toujours désiré par l'homme; je vous assure que c'est une réalité bien commune .
Là où je suis sceptique est sur l'engagement de l'état dans la période de 0 à 3 ans du nourrisson, sur quels critères intervient-il si la demande n'est pas exprimée? Où est le rôle et responsabilité également de la famille, rôle et responsabilité qui furent soulevés de la même façon lors de la canicule et du decès de tant de personnes agées plus ou moins abandonnées.
Voici par contre les quelques pistes que je souhaiterais voir avancer :
- Pour une fois , je prendrais en exemple des états unis, lors de l' adolescence , les élèves ont un programme éducatif sur le développement familial , il consite à créer des couples, mariés, divorcés... un ou plusieurs enfants,des situations sociales, des objectifs de vie commune, des obligations budgétaires.
Pendant plsuieurs semaines, ils vont faire évoluer leur couple, rendre des comptes chaque semaine des évolutions à leur prof referant et une analyse est faite au terme de cette expérience et les eleves expriment leurs difficultes rencontrées, et ils étudient les différents aspects de cette expérience.
- J'ajouterai à cet exemple , une obligation étatique, de rassembler sous le même toit , les différents organes sociaux pour créer un véritable pôle social. Les associations se retrouveraient sous cette même enceinte afin d'utiliser la synergie de tout cet ensemble social et ainsi offrir aux personnes un parcours indicvidualisé, un suivi, un temps d'écoute plus long etc... afin de détecter au mieux les demandes mais aussi les silences symptomatiques.

j'ajouterai juste une petite correction à ce que j'ai pu lire sur l'école. L'éducation nationale remplit ( doit- elle le remplir d'ailleurs?personnellement oui pour d'autres profs cela pose un pbm) son rôle de suivi. En effet , prenons un exemple concret, on parle souvent de l'obésité grandissante en france. La plupart des cantines scolaires sont tres approximatives dans le cadre de la gestion nutritionnelle des repas servis, et même lorsque cela est fait, une cantine bis est apparue, le service rapide : il y est servi , sandwich pizza frites ... Vous vous douterez bien que nos chères bambins choisissent cette voie et pour la balgue ce service est tellement demandé qu'il devient moins rapide que la cantine parralèlle et traditionnelle. Je rejoins la proposition de Francois Bayrou, dans laquelle il demande une augmentation du nombre de médecins scolaires, alors il y aurait possibilité de faire un véritable suivi nutritionnel , psychologique etc... Mais ceci demande encore du temps pour que cela soit efficace , ce temps incompressible, devra être pris sur le temps des savoirs. Une grande réforme s'impose sur l'éducation nationale et surtout sur l'école, et de ce que l'on y fait .

désolé pour la longueur
amicalement eric

Écrit par : ERIC FARDEL | 17 novembre 2006

Quitterie et tous,

J'ai travaillé bénévolement en maison d'arret pendant 5 ans et j'ai été confronté au " quartier femmes" à la Misère, misère qui est multiple, tout d'abord celle culturelle et scolaire bon nombre de femmes ne savaient pas construire une phrase quand elles savaient lire et écrire puis la misère sociale et financière qui a amené nombre de mes "élèves" à tuer leurs enfants dans des conditions atroces, bébés brulés au vitriol par exemple mais bien souvent ces femmes ne se rendent pas compte de leur acte, un autre exemple de bébé congelé une mère pour faire baisser la fièvre de son bébé l'a mis au congélateur et vu son dégré d'alcoolémie elle l'a oublié. N'oublions pas que pour bon nombre ces mères infanticides sont des conditions de vie horribles et qu'elles ne recoivent aucune aide psy, matérielle ou éducatives car l'instinct maternel n'est pas inné chez toutes les femmes. Ce qui amène aussi le sujet sur la détention mais là c'est un autre sujet ... qui je l'espère sera bientôt abordé

Écrit par : marc | 17 novembre 2006