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26 février 2007
La grande classe de Monsieur Meyer ! A l'heure de l'éviction d'Alain Duhamel, Philippe Meyer pousse le raisonnement et prend lui même, courageusement, position pour François Bayrou
Ce matin, je tire mon chapeau à Philippe Meyer, comme beaucoup d'entre vous qui m'ont signalé sa prise de position. Vous retrouverez l'ensemble de sa chronique sur France Culture ici.
Voici sa conclusion : "C’est en vertu de cette analyse et dans l’espoir que chacun prendra ses responsabilités que je déclare que, si je devais me rendre aux urnes ce dimanche, je voterais pour François Bayrou. Je le ferais d’ailleurs en grande partie parce qu’il est à ma connaissance le seul à avoir placé parmi les thèmes importants de sa campagne la question du rapport des medias avec les pouvoirs politiques et financiers. Je prétends toutefois que ce choix ne m’empêchera pas plus de faire mon métier au plus près de l’exigence d’impartialité que leurs anciens engagements n’empêcheront ou n’empêchent M. Debré d’exercer avec le même souci les fonctions de président du Conseil constitutionnel, M. Seguin celles de premier président de la Cour des Comptes ou M. Boyon celles de président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel. A bon entendeur, salut et bas les masques !"
La suite de l'itw :
Chronique de Philippe Meyer (dans l'émission "esprit publique")
D’une part, depuis aujourd’hui à 0 heure, le président du Conseil Constitutionnel est l’un des anciens ministres de l’Intérieur de Jacques Chirac, Jean-Louis Debré. Il succède à Pierre Mazeaud qui siégea dans le 1er gouvernement Chirac nommé par Valéry Giscard d’Estaing et qui fut ensuite et pendant dix ans à l’Assemblée nationale l’une des figures éminentes et actives du chiraquisme. Lui-même remplaça un ancien ministre de François Mitterrand, Roland Dumas, à qui la présidence du Conseil Constitutionnel fut confiée en 1995. Deux ans plus tôt, la première présidence de la Cour des Comptes avait été attribuée à un autre ancien ministre de François Mitterrand, Pierre Joxe, qui avait été trésorier du Parti socialiste et qui céda son fauteuil en 2003 à un ancien président du RPR, Philippe Seguin, ancien ministre de Jacques Chirac. Il y a quelques semaines, le Conseil supérieur de l’audiovisuel était doté d’un nouveau président en la personne Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, dont l’ancien conseiller en communication coproduit aujourd’hui l’émission politique phare de TF1 « J’ai une question à vous poser ». Le nouveau président du CSA succède à un ancien parlementaire UDF, Dominique Baudis, qui avait pris la tête de la liste commune UDF RPR aux élections européennes de 1994.
D’autre part, il y une dizaine de jours un journaliste de France Télévision et de RTL était suspendu après qu’avait circulé sur le Net des images prises sans son accord en novembre 2006 et qui le montraient déclarant pour quel candidat il pensait voter, au cours d’une rencontre avec des étudiants de Sciences Po Paris.
Si l’utilisation d’images volées, prises dans un cercle privé à l’insu de l’intéressé et diffusées sans qu’il en soit informé devient une pratique légitimée –et c’est bien ce que viennent de faire France Télévision et RTL- n’importe quel journaliste amené, comme tout le monde, à exprimer ses choix par exemple au cours d’une réunion de famille ou sur son lieu de travail peut se trouver dans la même situation. Il suffira qu’un cousin facétieux ou malveillant, qu’un confrère malveillant ou facétieux ait pris avec son portable des images du moment où, au cours d’une réunion de famille ou devant la machine à café de la rédaction, nous aurons déclaré pencher en faveur de l’un ou l’autre des compétiteurs, ou émis sur l’une ou l’un d’eux des propos louangeurs ou assassins. Un petit tour sur le Net, et nous voilà au placard. Rien n’empêche, en outre, d’envisager des provocations bien menées qui permettraient d’enregistrer des propos de nature à enclencher la mise à l’écart de tel ou tel d’entre nous. En ce qui me concerne, je dois bien avoir dit du bien ou du mal (et quelquefois les deux, selon le moment) de tous les candidats connus à l’élection d’avril prochain.
Le meilleur moyen –et sans doute le seul- d’empêcher cette situation est que chaque journaliste chargé de suivre les affaires publiques déclare sans haine et sans crainte pour quel candidat il penche. Il est fort possible que les lecteurs, les auditeurs et les téléspectateurs y trouvent leur compte et en acquièrent une plus grande confiance (ou une moins grande méfiance) dans les medias, eux qui se sont plaints, lors du référendum sur le projet de traité constitutionnel, de l’absence de mesure de beaucoup de journalistes favorables au « oui » et qui se montrent choqués, aujourd’hui, que telle rédaction paraisse rouler à visage masqué pour la candidate socialiste ou que telle autre fasse feu de n’importe quel bois pour appuyer le candidat de l’UMP sans avoir la franchise de se déclarer en sa faveur.
C’est en vertu de cette analyse et dans l’espoir que chacun prendra ses responsabilités que je déclare que, si je devais me rendre aux urnes ce dimanche, je voterais pour François Bayrou. Je le ferais d’ailleurs en grande partie parce qu’il est à ma connaissance le seul à avoir placé parmi les thèmes importants de sa campagne la question du rapport des medias avec les pouvoirs politiques et financiers. Je prétends toutefois que ce choix ne m’empêchera pas plus de faire mon métier au plus près de l’exigence d’impartialité que leurs anciens engagements n’empêcheront ou n’empêchent M. Debré d’exercer avec le même souci les fonctions de président du Conseil constitutionnel, M. Seguin celles de premier président de la Cour des Comptes ou M. Boyon celles de président du Conseil Supérieur de l’audiovisuel. A bon entendeur, salut et bas les masques !
Philippe Meyer
25 février 2007
11:17 | Lien permanent | Commentaires (31)
Commentaires
Prise de position très intelligente (pouvions-nous en attendre moins de la part d'un journaliste de France Culture ?). J’approuve tout à fait la comparaison avec Debré, figure du chiraquisme, nommée Président du Conseil Constitutionnel.
Fabien
Écrit par : fab | 26 février 2007
C'est vrai, je suis très heureux de ce type de positionnement et de comparaison.
Pour info j'ai une petite perle sur mon blog à écouter : Ode à Bayrou en Punk.
http://desfeuillet.hautetfort.com/archive/2007/02/26/bayrou-punk.html
après K-bayrou...
a bientôt les filles...et bises
Écrit par : Fred Desfeuillet | 26 février 2007
Merci à Mr Meyer
Que la liberté de la presse vive !!
Classement mondial de la liberté de la presse 2006
La France (35e) perd cinq places depuis l’année dernière et vingt-quatre places en cinq ans. La multiplication des perquisitions au sein de médias et des mises en examen de journalistes est un réel sujet de préoccupation pour les organisations professionnelles et les syndicats. Par ailleurs, l’automne 2005 a été particulièrement difficile pour les journalistes français. Plusieurs d’entre eux ont été agressés ou menacés lors du conflit syndical né de la privatisation de la SNCM, en Corse, et pendant les violentes manifestations dans les banlieues françaises, en novembre.
http://www.rsf.org/article.php3?id_article=19367
Mardi 6 Mars au Chalet du Lac (Bois de Vincennes)
D&DF recevra François Bayrou
400 participants attendus
http://www.dialogue-ddf.net/
Écrit par : julien94 | 26 février 2007
Chapeau bas, et haute voltige.
Pourrions nous convaincre les Français que politique et probité ne sont pas antagonistes? Que média et intérêts ne sont pas toujours liés? Ca, c'est le monde médiatique que j'aime et respecte. L'information, la vraie.
Écrit par : So | 26 février 2007
La France ne peut être condamnée à Sarkoland à perpétuité.
Hein, Miss Buzz ?
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
@ Quitterie
Je dis ça pour te rassurer, Miss Buzz.
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
J'ajoute que les solutions existent à condition de laisser s'exprimer une imagination sans bornes, Miss Buzz.
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
"Bayrou perce au Centre de Ségo-Sarko" par Demian West ici:
http://www.centpapiers.com/spip.php?article1245
Écrit par : Demian West | 26 février 2007
C'est une prise de position d'autant plus estimable qu'elle vient d'un journaliste compétant et de culture. D'ailleurs, n'y a-t-il pas une aberration dans le fait que les "intellectuels" prennent parti pour deux des candidats qui sont parmis les moins lettrés et les moins culturellement structurés que l'on ait jamais connu ??? A ma connaissance, seul Finkielkraut a noté ce contresens formidable.
Par ailleurs, par curiosité, connaissez-vous des noms d'intellectuels ou d'universitaires qui auraient pris publiquement parti pour Bayrou ? Merci d'avance.
Écrit par : Ophir | 26 février 2007
Merci Ophir
Il faut bien reconnaitre que la France à trés peu de personnalité politique du niveau culturel de FB.
Que ceux qui se sentent visées commencent vite à Lire des livres d'histoires !!
Merci Virginie et Quitterie d'élever le débat chez les jeunes militants
Écrit par : julien94 | 26 février 2007
@Ophir : merci de ton commentaire, je te dirai jean-claude Casanova, marc Dugain, jean peylverade..et plein d'autres que tu retrouveras au fil des articles de presse..mais notre position est de ne pas avoir de liste officielle car chaque soutien est important intellectuel, homme de la rue, jeunes des balieues...A bientôt, virginie
@Demian : merci beaucoup pour ce bon article, virginie
Écrit par : virginie | 26 février 2007
Il vaut parfois mieux être soutenu par le peuple que par les intellectuels : Bayrou est l'homme de la France qui souffre, de celle qui a besoin de crier enfin et que les choses changent.
Cela étant, la provoc de Philippe Meyer est incendiaire. Moins que son soutien à Bayrou, c'est la république bananière française, qui frappe dans son article : liste de postes autrefois réservés à de grands commis de l'État et désormais occupés par des politiques de rang élevé. Comment peut-on être président de la cour des Comptes et ancien président d'un parti politique ? Bientôt, ils en seront à se partager les sièges de la Cour de Cassation, et pourquoi pas ceux des jurys d'assise ?
N'y a-t-il plus de limites à la vergogne ?
Quitterie, j'ai pensé te laisser deux dossiers des Hauts-de-Seine en partant ; n'oublie pas de me tenir au courant, même (ou surtout ?) si on oublie de te les remettre. Ca avait l'aire grave dans la rubrique Anticor.
Et ce soir, vive Bayrou !
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
Vraiment, il n'est pas normal que des fonctions de nature juridictionnelle (Cour des Comptes, CSA etc) soient détenues par des politiques : c'est contraire à l'esprit de la séparation des pouvoirs.
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
Votou Bayrou
http://serendipity.ruwenzori.net/
Écrit par : Demian West | 26 février 2007
Malheureusement, séparation des pouvoirs et clientélisme ne font pas bon ménage... Je me demande même pourquoi les membres du conseil Constitutionnel puisse jouir d'une immunité judiciaire... Faudrait penser à changer ça... Par contre, la nomination de Debré et de deux autres chiraquiens me font craindre le pire si jamais le gouvernement se voit obliger de passer devant ces nouveaux membres du conseil constitutionnel pour faire passer une nouvelle loi (je pense notamment à celle de la commission de déontologie de l'internet). Etant soutenu par le gouvernement actuel, cette loi pourrait être déclarée constitutionnelle par ces nouveaux membres contrairement à la LEN (on peut s'attendre à tout avec eux, surtout à ce que la constitution soit interprétée bizarrement).
Écrit par : Michaël | 26 février 2007
Je viens de réagir sur AgoraVox à la réponse (scandaleuse) adressée à Quitterie par l'un des auteurs du rapport Tessier, question de liberté connexe avec celle développée par Michaël et bien sûr par Quitterie qui pour notre liberté veille en permanence.
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
Il s'agit là de l'article du 21 février repris le jour même dans ces mêmes colonnes (précision pour ceux qui veulent aller y voir).
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
http://serendipity.ruwenzori.net/index.php/2007/02/26/french-presidential-elections-turning-point
Écrit par : Demian West | 26 février 2007
@ Hervé
Bien répondu... La réponse d'un journaliste formaté par le système qui a été membre de ladite commission qui plus est, ne peut avoir de recul objectif sur cette question. Le problème majeur ne réside pas dans le label mais bel et bien dans la politisation de la commission sensée surveiller l'éthique du net. Nous sommes tous conscient de la nécessité de réprimander les auteurs de sujets dits sensibles (violences, happy slapping, pornographiques, racismes...). Mais la commission n'a pas de raison de réprimander l'opinion d'un citoyen qui donne sa vision sur l'actualité ni même de désavouer sa pensée uniquement parce qu'il n'est pas un journaliste reconnu. Car être un journaliste reconnu qu'est-ce que c'est? C'est avoir accepté d'avoir un cerveau victime d'un lavage méthologique orchestré par des profs que l'on jugera compétents à partir du moment où leur niveau de formatage aura atteint l'excellence ! La labellisation si elle doit avoir lieu ne pourra se faire que par un juge des libertés. Un juge qui est le seul à même de juger si un contenu est licite ou non. Mais pour ce faire, rendons en priorité l'indépendance à notre justice.
Écrit par : Michaël | 26 février 2007
Indépendance de notre justice ... occasion de saluer encore les efforts de Quitterie pour la lutte anticorruption qui lui est liée.
Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2007
Meyer, c'est la classe effectivement...
Etrange société dans laquelle nous sommes...Certains confisquent au peuple français le pouvoir depuis bien trop longtemps et maintenant les empêchent de prendre la moindre position citoyenne...
La percée de F BAYROU fait peur aux habitués du "système" et il est de bon ton dans les salons feutrés du pouvoir et de certaines sociétés de tenter de mettre un carton sur la tête de ceux qui ne pensent pas comme eux !
Va t'on supprimer la liberté de penser...
Avec F BAYROU nous gagnons la possibilité de réunir des femmes et des hommes aux parcours différents, aux valeurs différentes et complémentaires. La possibilité de faire gagner la France de toutes nos Force !
Xavier LEFEVRE
htt//xavierlefevreverlinghem.hautetfort.com
Écrit par : Xavier LEFEVRE | 26 février 2007
@Quitterie :
J'ai regardé tes videos sur dailymotion. Elles sont vraiment sympa. Sur le fond, il faut vraiment arriver à ouvrir un débat serein et constructif avec la classe d'âge entre 25 et 35 ans. J'ai pas mal de personne de cette âge là à mon boulot. Ils se posent plein de questions et ils ont encore du mal à penser que la politique c'est aussi pour eux et par eux et non pas réserver à une "élite".
C'est une terrible question pour moi car beaucoup parmis eux sont actif au sein d'associations. Ils se préoccupent de lutte pour un environnement plus sain. Lutte contre la dépendance des produits agricoles des multinational type Monsanto. Defense des moyens de déplacement moins polluant ferroutage, voiture hybride, transport en commun rapide.
Comme tu te presentes sur le13e ne penses tu pas qu'il faudrait créer des thèmes sur l'évolution du 13eme arrondissement qui est un concentré des difficultés de beaucoup de ville: la place de la voiture, du vélo, des bus, des métro, de l'unisersité, des crèches, ...
exemple : pas de voie à bus dans l'avenue d'italie, le tramway ne rejoint pas la ligne 14.
Coupure du quartier en 2 zones buttes au cailles, quartier des olympiades à réaménager.
Comment valoriser le tisssu associatif sans lui enlever sa liberté d'action et d'expression, (exemple type "barbizon" et autres...)
Voilà, j'espère que la nouvelle génération à envie de vivre dans un monde plus sain et plus simple et je profite de ton blog pour faire un appel à toutes les bonnes volontées qui veulent changer le Monde.
Sinon FB ce soir à été trés bien à TF1. Il faut continuer à expliquer que rien n'est impossible.
J'invite aussi tous ceux qui peuvent faire pression pour que le sujet du handicap soit mis un peu plus en avant dans les prochaines semaines (dépendance, autonomie, vie de famille,...)
Merci Quitterie
Merci Virginie
http://udf-choisy-creteil-orly.blogspot.com/index.html
Écrit par : julien94 | 27 février 2007
@Michael et Hervé : merci de veiller et d'être les garants de notre bonne parole ;-) heureusement que vous êtes tous là pour toujours veiller. A bientôt, virginie
Écrit par : virginie | 27 février 2007
En un mot comme en cent : Bayrou était bon hier soir.
Comme un félin connoisseur des meilleurs agréments du confort intellectuel et moral, il s'est d'abord espacé dans la place froide (je veux dire TF1) tout par le fin tremblement de sa prudence. Ce que d'aucunes pensées médiatiques et serpentines interprèteront ce matin comme une anxiété toute empreinte d'incertitudes. Encore les préjugés médiatiques qui vous coupent et saucissonnent les invités comme le repas même qu'on devrait servir aux téléspectateurs convives. Alors qu'ils préfèrent des viandes bien plus tendres, pour parfournir leurs soirées intimes.
Puis, tout le bâtiment bascula vers un débat plus tendu, mais tout par les nerfs du discours et des réponses de Bayrou, qui savait toujours se fendre hors du piège qui lui était proposé. Aussi, vit-on des sourires très-apaisés de pouvoir débattre avec un vrai tribun, comme s'il fut issu des joutes antiques à échelle plus humaine. Oui ! Bayrou est un temple grec plus qu'il serait un monument romain. Car, il expose une complexion d'expressions à échelle humaine, et non qu'elle serait hors d'échelle pour manifester un pouvoir contraignant sinon écrasant, à la fin.
Il dit calmement la nouvelleté politique : qui serait la bonne goubernaille entre droite et gauche, et avec ceux qui seraient en accord d'ensemble : Comment l'opinion ne pourrait-elle voir que c'est ainsi qu'on gouverne, qu'on gère et qu'on entretient sa maison comme on le ferait au plus au rang des Etats ? C'est l'évidence de l'homme à l'embesogne de son métier qu'il connaît et qu'il le pratique vraiment. Et dont on voit surtout qu'il ne se soucie jamais des pointes qui, ne voudraient pas si critiquer son projet, mais qu'elles tenteraient surtout de nuire et de ralentir ou d'abaisser cettui qui a su mettre en oeuvre une idée, grande et simple et donc classique, que ses détracteurs n'ont pas su distiller dans leurs tripes de cerveaux. Tout-à-l'affaire qu'ils mènent, de leurs gains personnels et des traffiques cachées pour s'assurer le lendemain de leurs ambitions, qui leur file déjà entre les doigts comme un sable au-travers d'hommes perdus dans leur désert d'acier et de verre.
A la fin, Bayrou emporta le conteste, quand il accepta la demande de l'alsacienne qui voulut passer une journée avec lui. Un peu comme si Marianne venait de lui dire tous ses feux qu'elle allumait, pour dans quelques cinquante jours.
Demian West
Écrit par : Demian West | 27 février 2007
Que Philippe Meyer soit proche de nous ne relève pas du scoup, mais plutôt du secret de Polichinelle.
Son nom a même circulé un temps pour une investiture UDF aux législatives à Paris.
Inutile de transformer en événement -même blogosphérique- un "outing" qui n'a surpris personne!
Écrit par : DV | 27 février 2007
@ DV
L'événement, c'est surtout la confiscation des moyens de l'État par Sarko et la scandaleuse instrumentalisation de la presse qui la complète. République bananière... L'événement, c'est la dénonciation de ce système par Meyer ; lisez donc son texte.
Écrit par : Hervé Torchet | 27 février 2007
Bonjour Quitterie,
je vous avais laissée un message la semaine dernière sur votre article sur Le Grand Journal.
Eh bien, çà y est, j'ai été au siège de l'UDF hier soir puis dans une soirée organisée pour l'émission de TF1. J'ai donc fait mes premiers pas pour rencontrer "ces gens qui soutiennent FB". J'ai été agréablement surpris pas la diversité des sympatisants. Beaucoup de personnes comme moi souvent nouveau en politique et qui sentent qu'à part FB aucun candidat ne suscite de l'espoir et mais plutôt du danger.
Je tenais à vous laisser un petit clin d'oeil car c'est grace à votre exemple que je m'engage (mais aussi pour FB) et puis je vous ai croisée au Siège de l'UDF alors que vous quitter les lieux. J'étais devant l'acceuil et vous m'avez très naturellement salué puis vous avez laissé un petit commentaire sur le sort de FB à TF1 au personne à l'accueil. J'ai été donc heureux de vous croiser hier soir vers 19H40 à l'UDF lors de ma première venu ! Le monde est petit !
Vous me semblez très sympatique et c'est heureux de voir des personnes comme vous en politique !
Denis
Écrit par : Denis | 27 février 2007
«Seulement» 6,6 millions de téléspectateurs ont suivi hier soir la prestation du candidat centriste lors de l’émission «J’ai une question à vous poser» sur TF1.
et alors,il a été excellent et en plus il a répondu aux questions entièrement.
Mieux vaut convaincre "Seulement" 6,6 millions de téléspectateurs qu'en décevoir 8!
http://desfeuillet.hautetfort.com
Écrit par : Fred Desfeuillet | 27 février 2007
6,6 millions correspond aux sondages de Bayrou : environ 18% des électeurs.
En revanche, 8 millions ne correspond pas aux prétendus sondages de Sarko-Ségo : environ 21%...
Cherchez l'erreur.
Écrit par : Hervé Torchet | 27 février 2007
Prenons garde à ne pas laisser l'esprit partisan gâter nos analyses : je pense effectivement que Sarkozy et Royal réaliseront, in fine, des résultats bien moindres que ceux annoncés par les sondages, mais de là à établir, même pour sourire, un rapport entre nombre de spectateurs et intentions de vote...
Il est un pas à ne pas franchir, celui d'une confusion entre "bruit médiatique" et souhaits de victoire chez les électeurs.
Ce qui frappe, quand on en discute autour de soi -et pas seulement à Paris- c'est la relative déconnexion des citoyens par rapport aux enjeux abordés. Beaucoup regardent les débats, mais on ne parle pas encore politique à table, en famille, à Langres, à Ussel ou à Grasse. Rien n'est vraiment stable, ni cristallisé.
D'autre part, François Bayrou n'a eu de cesse de critiquer les sondages et les sondeurs pour leur connivence avec les dirigeants politiques lorsqu'il était à moins de 10% d'intentions de vote. Aujourd'hui, chacun chez nous prend la moindre variation d'un demi-point pour argent comptant. Attention!
Pour l'instant, la campagne est comme enfermée dans le sac d'un aspirateur : de la fumée, de la poussière, mais rien qui soit visible en termes de rapports des forces et de choix final.
Continuons de nous intéresser aux sujets de fond, à tenir des discours responsables, à privilégier les variables lourdes des déterminants du vote, plutôt que de céder trop légèrement et complètement aux délices et poisons du système médiatique.
Écrit par : David Valence | 27 février 2007
Examiner et analyser des chiffres ne s'appelle pas céder aux délices et poisons du système médiatique.
Cela dit, il n'y a que le fond qui compte.
Écrit par : Hervé Torchet | 27 février 2007