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05 septembre 2007

"Camarades, il était une fois les communistes français". Devoir de mémoire. Devoir d'inventer le militantisme du XXIème siècle

Le film-documentaire d'Yves Jeuland s'est terminé à 2 heures et demie cette nuit. Il m'a bouleversée. Les témoignages des militants surtout. Le film commence par ces formidables héros de la Résistance. Puis viennent le temps des grèves, des luttes sociales, où l'individu se dépasse soudain pour faire place au collectif, à la solidarité. Ces yeux qui brillent de souvenirs. Ces chants si jolis, ces colonies de vacances, voir la mer, la montagne pour des gamins de la "Zone", ces rêves de monde idéal, plus juste, plus solidaire, la culture offerte aux ouvriers, ... On se met à leur place. On partage leur rêve. Leur quête d'idéal. Même si on sait comment cela se termine, à ce moment là du documentaire on a envie de partager leurs espoirs.cbe4b5776cb848ad5356072300b16b71.jpg

Au fur et à mesure du reportage, des témoignages transpire une réelle souffrance. Le rêve tourne au cauchemard. Les révélations sur les crimes contre l'humanité de Staline dans le rapport Kroutchev, publié par le Monde. Passées sous silence par Maurice Thorez. La direction trompe ses troupes, qui vivaient quotidiennement par et pour leur mouvement. Le printemps de Prague...

Comment supportent-ils le poids de l'Histoire ? Les horreurs qu'ils n'ont pas commises mais que leur mouvement a cautionnées. Comment font-ils pour supporter l'époque terrible des exclusions, décisions sectaires et arbitraires. Comment fait-on, à un moment, plus confiance au collectif qu'à sa coscience ? Je n'avais pas conscience des comportements réactionnaires sur l'immigration, l'avortement, la pilule au sein du PCF. Je n'avais pas compris comme il avait été en décalage complet de mai 68. J'ai reçu une leçon d'histoire. Une leçon humaine aussi.

Les dérives du PCF doivent nous interroger une nouvelle fois sur le sens même de l'existence d'un parti.

Les décisions arbitraires, le peu de prise en compte de l'engagement des militants existent aujourd'hui encore. Dans tous les partis français.

Comment créer de nouvelles formes d'engagement sans retomber dans les mêmes travers. Qu'avons nous retenu de l'Histoire ? Nous militants de tous partis, nos yeux brillent aussi, souvent. Notre passion nous aveugle't-elle aussi ? Comme eux ? 

Quelles sont les bonnes formes de structurations ? Comment faire co-exister la nécessité de l'émergence de femmes et d'hommes charismatiques et l'encadrement de leurs pouvoirs ? Comment ne pas vivre un embrigadement mais une expérience sociale au service de la cité en toute liberté. Comment ne pas reproduire les mêmes organisations pyramidales ?

Ces militants, sont nos frères d'engagement, pas d'idéologie. La volonté de départ reste la même. La quête est la même. Construire une société meilleure.

Voilà, la télé, c'est comme ça que je l'aime. Quand elle provoque remise en cause. Alors une fois n'est pas coutume, merci France 3 pour cette rediffusion.


Précision : ce post est publié à 23h28 mais rédigé avant la note sur Paris...

Commentaires

Bravo !

Écrit par : FVZ | 05 septembre 2007

Vu la quête de documentaires historiques cf. ce que va diffuser demain la première chaine de télévision publique autrichienne http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28653

Là aussi la verité réelle on la connaîtra peut-être dans 20 ou 30 ans...

Écrit par : Carlo Revelli | 06 septembre 2007

"Les dérives du PCF doivent nous interroger une nouvelle fois sur le sens même de l'existence d'un parti." Et les dérives de Maurice Leroy, sur quoi peuvent-elles bien nous interroger ? Une idée, Quitterie ?

Écrit par : Leroy-Morin | 06 septembre 2007

@Quitterie : bravo pour cet article de qualité qui pose les bonnes questions sur le sens de la creation d'un parti, le sens même de l'existence d'un parti et les modes d'organisation qui en decoule, Francois nous en touchera deux mots avec mip le 11, enfin deux mots ;-)) c'est super interessant! A la veille de Seignosse et du congres fondateur du modem ces questions sont plus que jamais d'actualité pour ne pas reproduire les mêmes travers, bisous, virginie
@Leroy-Merlin : trop fort ton blog, félicitation, heu les derives de Maurice Leroy ou le grand ecart du ridicule, si il y avait un oscar il le decrocherait sans aucun doute..Sacre momo " Bayrou en final" qu'il disait le momo deux jours avant de finaliser lui même sa carte au nouveau centre, Sacré momo, l'art de nous etonner ;-)))

Écrit par : virginie v | 06 septembre 2007

@Quitterie : moi aussi j'aime la tele comme ca mais star ac ou l'ile de la tentation pas mal non plus non? ;-)))on voit aussi les travers à ne pas reproduire ;-)) bon Ok j'arrete!

Écrit par : virginie v | 06 septembre 2007

@Nini-la-Vraie: manifeste de défense de la star ac'???

@Quit': Maurice Thorez a caché des choses aux militants. Maurice Leroy aussi. Je pense que c'est de là que vient l'exclamation: "Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice!". Bon, d'accord, mauvaise blague. Mais ton article est excellent. Tout particulièrement ces mots:

"Ces militants, sont nos frères d'engagement, pas d'idéologie. La volonté de départ reste la même. La quête est la même. Construire une société meilleure."

Le militantisme, c'est la volonté de franchir une montagne. Après, chacun choisit son versant pour le faire. Mais l'intention initiale est la même pour tous. Et c'est en ça que nous devons nous respecter sur les marchés et autres (je ne fais aucune allusion à un certain jour où Nicole Guedj, que je saluais poliment en tant que bon joueur, m'a fait comprendre qu'à ses yeux j'étais une sous-merde, pas comme ses militants à elle...).

Nicolas

Écrit par : Nicolas Vinci | 06 septembre 2007

Merci, Quitterie,
pour cette note pleine d'intelligence, de clairvoyance, de verve et d'émotion nocturne.

J'apprécie particulièrement ton envie de t'appuyer sur les expériences du passé, y compris des personnes et mouvements éloignés de toi.
(cette envie est tout sauf superficielle, j'ai eu l'occasion de m'en rendre compte en échangeant avec toi)
Cela nous rappelle que eux aussi voulaient faire de la politique d'une nouvelle manière, mettre fin aux pires abus, faire que notre pays ne soit plus comme avant: englué dans ses injustices.
Ainsi, je trouve que c'est un appel à l'humilité, ce qui ne s'oppose pas du tout d'ailleurs à l'espoir et à l'action. Au contraire, je trouve que l'humilité est une vertu qui permet de tenir ses projets dans la durée.

Je n'ai plus qu'une chose à dire: Vivement le 11 !

Écrit par : guillaumeD | 06 septembre 2007

@Nico : vive le comité de défense de la star ac, bises, nini
@Guillaume : je suis OK avec tes impressions et moi aussi j'attends le 11!!! plein de bisous, nini

Écrit par : virginie v | 06 septembre 2007

Rien à ajouter à ce beau panégirique du milantisme, qui reste très lucide et doit nous conduire à être vigilant. D'où la nécessité d'une transparence exemplaire au sein du mouvement et d'une communication bijective permanente entre la base et les instances. Ce qui aujourd'hui n'est pas vraiment le cas. Alors à nous de jouer et de l'imposer, c'est le moment.
Merci Quitterie pour cette superbe réflexion et à mardi !

Écrit par : Michel Hinard | 06 septembre 2007

oui tous ces gens ont résisté,je pense personnellement à la gare de la ville de Lyon,oui tous ces gens ont été déportés à Auschwitz Birkenau et ailleurs.Ils ont vécu aussi dans le noir de la barbarie mais aussi dans le vert de l'esperance les couleurs des compagnons de la libération du Général de Gaulle.Bientot comme les Poilus ils ne seront plus la pour en parler de leur vivant alors le devoir de mémoire sera un devoir fondamental.Les purges ont été terribles bien plus pireque la terreur sous l'ancien régime et dénoncées je crois en 1952.Certains siecles ont été de lumiere mais le 20° siecle a été celui de l'ombre à certains moments de son histoire. Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06 septembre 2007

Moi, je ne me sens pas frère avec ces militants-là. L'émergence de nouvelles têtes au sein d'un parti me semble secondaire au regard des valeurs et de la compétence.

Je ne partage absolument pas les rêves des Communistes, désolé, je n'ai pas la même définition de la liberté ni même de l'égalité. Je trouve que l'on dédouane un peu vite des individus qui n'étaient pas si mal informés que cela.

La prise en compte de l'avis de tous les militants n'est pas forcément un signe de démocratie. Cela peut simplement être au contraire l'expression d'un formalisme poussif et d'une certaine forme d'anarchie.

Écrit par : L'Hérétique | 06 septembre 2007

@ulm pierre
Je suis vraiment d'accord avec ce que tu écris.
Un détail: si tu fais référence à la déstalinisation en URSS quand tu parles de dénonciation des purges, c'est en 1956 (3 ans après la mort de Staline).

@l'Hérétique
Ta lucidité sur la consultation des militants: je signe des deux mains.
Par contre, je ne partage pas ton avis sur les militants communistes: ils avaient un espoir de dingue dans "le grand soir", et c'était tout ce qu'il y a de plus sincère. Mais il s'agit d'un passé très lointain c'est vrai.

Écrit par : guillaumeD | 06 septembre 2007

Quitterie>

Je te (on se tutoie ici?) conseille "La foi du siècle" un excellent documentaire de Patrick Rotman sur le communismes à travers les monde de la révolution d'octobre à aujourd'hui.

Le PCF a donné des "signes" bien avant 1956. Il y a eu la famine organisée en Ukraine dans les années 20, l'écrasement des anarchistes Espagnols par les Communistes durant la guerre civile, le pacte Germano-soviétique que Staline signe après avoir dit "Heil Hitler", le témoignage de Kravchenko sur le goulag au lendemain de la guerre... L'aveuglement chez certains était fort, au point de croire que le soulèvement des Hongrois ou des Tchèques étaient réellement causés par des Fascistes, comme le soutenait le PCF.

Dés les années 70, le PC Italien a pris ses distances avec Moscou (auquel la place du colonel Fabien restera fidèle jusqu'au bout.) Voilà pourquoi il est très présent, alors que le PCF s'écroule.

Néanmoins, le Modem n'est pas le PCF. Le communisme proposait une utopie radicale, alors que le Modem vise à l'amélioration de la société actuelle. Les risques de dérives seront donc moins grands. Non?

Justement, à propos de dérives. Pourquoi ne parlez-vous pas (je vous vouvoie finallement) de Raymond Barre?

Écrit par : Joest | 06 septembre 2007

Guillaume D


Oui ,oui ,dont acte fevrier 1956 .pierre

Écrit par : ulm pierre | 06 septembre 2007

@ Quitterie

j'ai vu le doc un peu par hasard. Pas mal du tout c'est vrai...mais j'ai eu du mal à me sentir proche de ces militants, ce qui ne m'a pas tant étonnée que cela.

A propos de Thorez, j'ai halluciné du "culte" qui lui était rendu. Je n'imaginais pas que c'était à ce point !

Écrit par : MIP | 06 septembre 2007

On ne peut évoquer le Parti Communiste sans prendre en compte qu'il fut pendant de très longues années le parti le plus important en France; C'était le parti des fusillés, même s'il n'a rejoint le résistance qu'au moment de l'envahissement de l'URSS par les troupes d'Hitler.
La courroie de transmission syndicale (la CGT) était le syndicat le plus important en France.
Le PCF a travaillé énormément au niveau socio-éducatif et a permis à beaucoup de profier des vacances.
Je me rappelle la mort de Thorez qui a été un événement considérable, compte tenu de l'importance qu'avait encore le PCF en France.
J'ai rencontré beaucoup de communistes, d'ex-communistes qui avaient quitté après 1956 (Hongrie), ou 1968 (Tchécoslovaquie). Beaucoup étaient extrêmement sincères et vrais. Mais la machinerie stalinienne, la logomachie doctrinale, la formation des cadres ont amené des hommes politiques complètement coupés des réalités de la vie quotidienne, uniquement axés sur l'obligation de satisfaire leurs hiérachies.

Les questions que tu formules sont essentielles car le danger est grand, même quand il nait dans une grande espérance ! L'histoire montre suffisamment d'exemples !
Mais l'être humain n'est-il responsable ? Beaucoup aime le pouvoir, aime diriger, et cela non pas seulement pour arriver à développer les ambitions de leur parti, mais tout simplement mus par le besoin de dominer.

D'où la nécéssité, je pense, de contre pouvoirs, à tous les niveaux pour contrer, éviter cela.
D'autant qu'il ne faut pas se faire d'illusions, la démocratie est extrêment compliquée, difficile à vivre, alors que d'autres systèmes disposent de plus de "faciltés". (le système pyramidal).

Pour finir, je crois que la diffusion de ce documentaire rentre bien dans le cadre du service public, permmettant ainsi à nos concitoyens de découvrir, de comprendre, d'analyser, de réfléchir, etc...

Écrit par : Jean-Yves | 06 septembre 2007

On ne peut évoquer le Parti Communiste sans prendre en compte qu'il fut pendant de très longues années le parti le plus important en France; C'était le parti des fusillés, même s'il n'a rejoint le résistance qu'au moment de l'envahissement de l'URSS par les troupes d'Hitler.
La courroie de transmission syndicale (la CGT) était le syndicat le plus important en France.
Le PCF a travaillé énormément au niveau socio-éducatif et a permis à beaucoup de profier des vacances.
Je me rappelle la mort de Thorez qui a été un événement considérable, compte tenu de l'importance qu'avait encore le PCF en France.
J'ai rencontré beaucoup de communistes, d'ex-communistes qui avaient quitté après 1956 (Hongrie), ou 1968 (Tchécoslovaquie). Beaucoup étaient extrêmement sincères et vrais. Mais la machinerie stalinienne, la logomachie doctrinale, la formation des cadres ont amené des hommes politiques complètement coupés des réalités de la vie quotidienne, uniquement axés sur l'obligation de satisfaire leurs hiérachies.

Les questions que tu formules sont essentielles car le danger est grand, même quand il nait dans une grande espérance ! L'histoire montre suffisamment d'exemples !
Mais l'être humain n'est-il responsable ? Beaucoup aime le pouvoir, aime diriger, et cela non pas seulement pour arriver à développer les ambitions de leur parti, mais tout simplement mus par le besoin de dominer.

D'où la nécéssité, je pense, de contre pouvoirs, à tous les niveaux pour contrer, éviter cela.
D'autant qu'il ne faut pas se faire d'illusions, la démocratie est extrêment compliquée, difficile à vivre, alors que d'autres systèmes disposent de plus de "faciltés". (le système pyramidal).

Pour finir, je crois que la diffusion de ce documentaire rentre bien dans le cadre du service public, permmettant ainsi à nos concitoyens de découvrir, de comprendre, d'analyser, de réfléchir, etc...

Écrit par : Jean-Yves | 06 septembre 2007

@MIP : tu en regardes des trucs zarb à la tele et atrd en plus ;-)) j'rigole!@ plus bisous
@Jean-Yves : je te rejoins sur le fait que ce documentaire est l'exemple type de ce que devrais fournir le service public au telespectateur des moyens de penser, des outils pour reflechir..et sur le fait que le pouvoir n'est pas dangereux c'est l'utilisation qui en est faite qui est dangereuse et par consequent les personnes qui en disposent qui peuvent être...A nous de mettre les outils democratiques en place qui limiteront les derives, A bientôt, virginie
ceux qui controlent ne peuvent être ceux qui exercent le pouvoir c'est la premiere regle!

Écrit par : virginie v | 06 septembre 2007

Il faut également relire le merveilleux livre d Aragon " LES COMMUNISTES"

.... et ne pas oublier que ce qui etait insupportable à Berlin: un mur de 3 m de haut est 2 fois plus insupportable a Jerusalem a cause du mur de 6m de haut.

Écrit par : unionsbuerger.de | 06 septembre 2007

tous les murs qui séparent des religions, des couleurs ,des races sont tous insuportables.Ce sont des murs de la honte qu'ils soient réels ou irréels.Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06 septembre 2007

Voilà bien une note qui me touche, chère Quitterie.
Je suis tombé par hasard sur ce doc en préparant mes valises. Et il m'a saisi, arrêté dans mes gestes, obligé à regarder ces témoins, toute cette beauté grave et terrible, de ces espoirs si nobles et si atrocement déçus.
Une phrase m'a marqué : "Il fallait être affectueux pour être communiste. C'était même sans doute la condition sine qua non." Et je pense à tous les artistes et intellectuels français et européens, de Picasso à Eluard, Aragon... touchés par ces valeurs, et pour lesquels le communisme représentait LE véritable espoir pour l'humanité tout entière... une espérance à l'horizon qui faisait briller leurs regards. Quoi de plus beau ? Et de plus terrible au vu du résultat... Je me souviens de mon grand-père, militant communiste. Je me souviens d'un autre grand-père, militant, résistant, déporté... Je me souviens que mon père, d'abord militant, au même âge que toi et moi, ouvre peu à peu les yeux sur les horreurs cachées, niées... du stalinisme. Je me souviens avoir grandi à Bourges, puis Vierzon... deux bastions du communisme jusque dans les années 80. Je me souviens de mon père qui rechigne à m'acheter Pif Gadget, enfant, par dégoût du communisme. Je me souviens de profs humanistes, qui politisaient au collège par trop leurs cours... tout en transmettant certaines valeurs dont les autres ne se souciaient pas, les yeux brillant d'un autre feu...
Je me souviens de ma méfiance radicale à l'égard de tout parti, de tout appareil.
Je me souviens de mai 2007. Et des investitures ratées des législatives.
Je me souviens d'une méfiance endormie qui renaît. Je me souviens de ma douleur pour Virginie et toi.

Et je pense à deux choses aujourd'hui :

Que le devoir de vigilance est de rigueur. Et que tout reste à inventer pour le siècle à venir en tirant des leçons du passé, qu'il soit lointain... ou très proche.

Que ce mot "affectueux" dans la bouche de ces témoins m'a parlé ; plus que tout autre discours ou justification.
Qu'il donnait à voir tout un monde de valeurs, d'espérances, de foi en l'homme, en la grande fraternité humaine, en sa capacité de poétiser le monde. Et que toutes ces valeurs d'être ont le plus souvent, et même au sein du Modem, tristement disparu des discours que j'entends.

Où est la vision qui donne à vivre et espérer ? Celle qui rassemble non autour d'un programme, mais d'une espérance pour l'homme ? Où sont les politiques qui donnent à voir et croire en une haute idée de l'homme ?
Que faire de ce que nous avons dans le coeur ?!

Écrit par : Rodolphe Massé | 07 septembre 2007

@Rodolphe Massé

Cest un joli nom camarade,c'est un joli nom ,tu sais......
Picasso peint le monde au bout de sa palette............
Des lèvres d'Eluard s'envolent des colombes............

Jean Ferrat

Écrit par : ulm pierre | 07 septembre 2007

@Rodollphe : très belle contribution et enchantée d'avoir de tes nouvelles, à vite, je t'embrasse, virginie

Écrit par : virginie v | 07 septembre 2007

@Rodolphe

Le miracle du blog existe.Je suis allé sur ton blog et quelle surprise de trouver un pianiste qui donne des nouvelles de ma chére Hélène Grimaud.Oui ces valeurs disparaissent mais je trouve beaucoup de réponse dans le langage universelle ,la musique.Mozart me donne des réponses dans son concerto pour piano et orchestre n°23 et bien sur beaucoup de sonates pour piano de Beethoven et l'humanisme d'Hélène..........Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 septembre 2007

@ulm pierre (et tous)

Merci pierre pour ces mots de Ferrat, que je connais bien...
Et d'être passé sur le blog. J'ai co-dédié un recueil à Hélène : Cantique des Hauteurs (Ed. Maelström / Bookleg). Hélène figure aussi dans les remerciements de mon dernier livre sur... la musique et la composition : Musique en forme de Sort.
Je suis bien sûr d'accord avec toi pour l'Art et la Musique.
Mais je souhaite de tout coeur qu'un même souffle porte de nouveau l'engagement politique.
Et pas seulement dans l'âme, belle et bien trempée, de Quitterie ou Virginie.
Peut-être devrions-nous nous rassembler autour de cela, créer une tribune transpartisane de l'enthousiasme en politique, rassembler les regards de tous ceux qui, obstinément, envers et contre tout, d'une façon ou d'une autre, croient en un humanisme visionnaire ? Et là pourrait peut-être fleurir une véritable avant-garde en politique.

@virginie

Mille bises !!... j'espère que tout va bien pour toi. A très vite...

Écrit par : Rodolphe Massé | 07 septembre 2007

@Rodolphe : très bien merci, à très vite, plein de bises, virginie

Écrit par : virginie v | 07 septembre 2007

@Quitterie

Bonjour.Je crois que c'est ta plus belle note que tu as ecrite depuis le mois de juin ou j'ai rejoint ton blog.Merci du fond du coeur.

@Virginie
quel bel hommage de Rodolphe sur toi et Quitterie!

@Rodolphe

Merci pour ton commentaire.


Pierre

Écrit par : ulm pierre | 07 septembre 2007

Quitterie, tous, je crois que rarement les politiques ont le temps de se pencher trop sur les autres disciplines des "sciences humaines", et pourtant c'est bien nécessaire, comme le montre bien cet enthousiasmant billet sur la découverte d'un grand pan de l'histoire revisitée.

C'est pourquoi, à l'heure où bien d'entre vous s'interrogent, à juste titre, sur "comment créer de nouvelles formes d'engagement sans retomber dans les mêmes travers ?", il me semble tout aussi valable de se pencher sur les phénomènes étudiés par les psycho-sociologues et qu'ils appellent la "dynamique des groupes", "le leadership", "le pouvoir" et "la dynamique de groupe". Trop long pour synthétiser dans un seul commentaire, mais éloquent et certainement profitable à vos réflexions qui s'annoncent ces prochains jours.

Amicalement.

Écrit par : Otir | 09 septembre 2007

@Otir : votre post est si juste, plein de realisme, à developper avec interet, amicalement, virginie v

Écrit par : virginie v | 09 septembre 2007

Les communistick

C'était bien parti

Mais tout stalina


Et puis malinkies

Le molodoï krasif

A muré l'deutsch


En Fraounc'de lys

On avalait le parti

De Joe & Marchais


Le Parti pas pris

Mais vu à la télé


Le Kominternet

C'est parti Carlo

Cocos à Revelli


Mézigue suis pas

Contre les partis


A prime condition

Qu'ils restent pas

Car ils sont partis

...

Demian

des services discrets

Écrit par : Demian West | 09 septembre 2007

Je crois que l'on s'égare avec le communisme, je me sens vraiment éloigné de cette idéologie...

Le communisme c'est d'abord la suppression de la propriété privée et l'organisation de l'économie et de la société par l'État. Deux erreurs gravissimes pour moi qui nient la liberté des gens, liberté de jouir des fruits de son travail, liberté de créer une activité, deux libertés qui n'ont l'air de rien mais son fondamentales. Ou est la liberté là ou l'État est maitre de tout et organise la vie de toute la société, prétendant faire le bien pour les citoyens à leur place et malgré eux?

Le communisme partout ou il a été appliqué, dans toutes ses variantes à conduit a la mise en place de régimes totalitaires, car le communisme est par nature totalitaire et n'admet pas l'imperfection de la nature humaine. En voulant créer une société parfaite, le communisme à forcément recours à des méthodes brutales, car personne n'a le même rêve de société et quoi de plus cauchemardesque qu'une société régentée par une bureaucratie prétendant faire le bien. Je préfère les imperfections de nos démocraties libérales occidentales!

Alors oui c'est beau de voir des gens ayant un idéal comme ces militants communistes, mais un idéal peut rapidement mener au désastre..L'homme nouveau d'Hitler, l'Italie éternelle de Mussolini étaient aussi de grandes utopies qui ont enthousiasmé des millions de militants à un moment. Je met le communisme exactement au même niveau. Cette vision romantique du communisme est typique de l'Europe de l'Ouest qui ne l'a jamais subi...On a subit les fascismes, on a comprit et jamais on aurai l'idée de glorifier les jeunes des faisceaux fachistes qui avaient autant d'espoirs que les jeunes communistes...

Exaltez les espoirs véhiculés à un moment par le communisme devant un Estonien, un Letton, un Ukrainien, un Polonais, un Géorgien ou n'importe quel personne l'ayant subi et vous comprendrez...

J'espère qu'un jour on écoutera nos voisins de l'Europe centrale et orientale, qui ont beaucoup à nous apprendre, eux ont depuis longtemps perdu toute vision romantique du communisme.

Écrit par : Paul | 13 septembre 2007

ps : Je sais que le post de Quitterie est avant tout écrit dans le but de réfléchir sur l'action militante et qu'il ne s'agit en aucun cas de faire l'éloge du communisme. Mais même "frères d'engagement" j'ai du mal... L'engagement je suis pour mais l'engagement lucide, réfléchi, libre et surtout pas l'engagement aveugle et soumis à une idéologie ou à une personnalité.

La liberté, l'indépendance d'esprit, l'ouverture et la réflexion intellectuelle doivent être les bases de l'engagement politique. Le militantisme entraine une certaine forme de soumission et à un enfermement dans une vision du monde dont je me méfie énormément. Bien sur il y a toujours des esprits libres mais la règle générale est le suivisme. Il y a les leaders et les autres.

C'est pourquoi je pense que le militantisme du XXI siècle aura peut être de nouveaux moyens de communication et d'expression, mais la qualité de la réflexion et de l'action militante proviendra toujours des minorités actives et des leaders politiques. Il faut donc avant tout des leaders de qualité, les plus honnêtes et les plus capables pour avoir un militantisme enthousiasmant, créatif et réaliste.

Écrit par : Paul | 13 septembre 2007

Note ahurissante (et inquiétante quant au mal nommé "devoir de mémoire").

Écrit par : brokeback | 20 septembre 2007