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18 juin 2008

A Nicolas Sarkozy "Il n'y a aucune raison qu'internet soit une zone de non-droit", nous répondons : "Déclaration d'indépendance du cyberspace"

DECLARATION D’INDEPENDANCE DU CYBERESPACE

"Gouvernements du monde industriel, géants fatigués de chair et d’acier, je viens du cyberespace, nouvelle demeure de l’esprit. Au nom de l’avenir, je vous demande, à vous qui êtes du passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez aucun droit de souveraineté sur nos lieux de rencontre.

Nous n’avons pas de gouvernement élu et nous ne sommes pas près d’en avoir un, aussi je m’adresse à vous avec la seule autorité que donne la liberté elle-même lorsqu’elle s’exprime. Je déclare que l’espace social global que nous construisons est indépendant, par nature, de la tyrannie que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez pas le droit moral de nous donner des ordres et vous ne disposez d’aucun moyen de contrainte que nous ayons de vraies raisons de craindre.

Les gouvernements tirent leur pouvoir légitime du consentement des gouvernés. Vous ne nous l’avez pas demandé et nous ne vous l’avons pas donné. Vous n’avez pas été conviés. Vous ne nous connaissez pas et vous ignorez tout de notre monde. Le cyberespace n’est pas borné par vos frontières. Ne croyez pas que vous puissiez le construire, comme s’il s’agissait d’un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C’est un acte de la nature et il se développe grâce à nos actions collectives.

Vous n’avez pas pris part à notre grande conversation, qui ne cesse de croître, et vous n’avez pas créé la richesse de nos marchés. Vous ne connaissez ni notre culture, ni notre éthique, ni les codes non écrits qui font déjà de notre société un monde plus ordonné que celui que vous pourriez obtenir en imposant toutes vos règles.

Vous prétendez que des problèmes se posent parmi nous et qu’il est nécessaire que vous les régliez. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre territoire. Nombre de ces problèmes n’ont aucune existence. Lorsque de véritables conflits se produiront, lorsque des erreurs seront commises, nous les identifierons et nous les réglerons par nos propres moyens. Nous établissons notre propre contrat social. L’autorité y sera définie selon les conditions de notre monde et non du vôtre. Notre monde est différent.

Le cyberespace est constitué par des échanges, des relations, et par la pensée elle-même, déployée comme une vague qui s’élève dans le réseau de nos communications. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il n’est pas là où vivent les corps.

Nous créons un monde où tous peuvent entrer, sans privilège ni préjugé dicté par la race, le pouvoir économique, la puissance militaire ou le lieu de naissance.

Nous créons un monde où chacun, où qu’il se trouve, peut exprimer ses idées, aussi singulières qu’elles puissent être, sans craindre d’être réduit au silence ou à une norme.

Vos notions juridiques de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement et de contexte ne s’appliquent pas à nous. Elles se fondent sur la matière. Ici, il n’y a pas de matière.

Nos identités n’ont pas de corps ; ainsi, contrairement à vous, nous ne pouvons obtenir l’ordre par la contrainte physique. Nous croyons que l’autorité naîtra parmi nous de l’éthique, de l’intérêt individuel éclairé et du bien public. Nos identités peuvent être réparties sur un grand nombre de vos juridictions. La seule loi que toutes les cultures qui nous constituent s’accordent à reconnaître de façon générale est la Règle d’Or [de l’Ethique]. Nous espérons que nous serons capables d’élaborer nos solutions particulières sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer.

Aux États-Unis, vous avez aujourd’hui créé une loi, la loi sur la réforme des télécommunications, qui viole votre propre Constitution et représente une insulte aux rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis. Ces rêves doivent désormais renaître en nous.

Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, parce qu’ils sont les habitants d’un monde où vous ne serez jamais que des étrangers. Parce que vous les craignez, vous confiez la responsabilité parentale, que vous êtes trop lâches pour prendre en charge vous-mêmes, à vos bureaucraties. Dans notre monde, tous les sentiments, toutes les expressions de l’humanité, des plus vils aux plus angéliques, font partie d’un ensemble homogène, la conversation globale informatique. Nous ne pouvons pas séparer l’air qui suffoque de l’air dans lequel battent les ailes.

En Chine, en Allemagne, en France, en Russie, à Singapour, en Italie et aux États-Unis, vous vous efforcez de repousser le virus de la liberté en érigeant des postes de garde aux frontières du cyberespace. Ils peuvent vous préserver de la contagion pendant quelque temps, mais ils n’auront aucune efficacité dans un monde qui sera bientôt couvert de médias informatiques.

Vos industries de l’information toujours plus obsolètes voudraient se perpétuer en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui prétendent définir des droits de propriété sur la parole elle-même dans le monde entier. Ces lois voudraient faire des idées un produit industriel quelconque, sans plus de noblesse qu’un morceau de fonte. Dans notre monde, tout ce que l’esprit humain est capable de créer peut être reproduit et diffusé à l’infini sans que cela ne coûte rien. La transmission globale de la pensée n’a plus besoin de vos usines pour s’accomplir.

Ces mesures toujours plus hostiles et colonialistes nous mettent dans une situation identique à celle qu’ont connue autrefois les amis de la liberté et de l’autodétermination, qui ont eu à rejeter l’autorité de pouvoirs distants et mal informés. Nous devons déclarer nos subjectivités virtuelles étrangères à votre souveraineté, même si nous continuons à consentir à ce que vous ayez le pouvoir sur nos corps. Nous nous répandrons sur la planète, si bien que personne ne pourra arrêter nos pensées.

Nous allons créer une civilisation de l’esprit dans le cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde que vos gouvernements ont créé."

Davos (Suisse), le 8 février 1996.


John Perry Barlow
Electronic Frontier Foundation


Seule l’erreur a besoin d’un soutien gouvernemental. La vérité sait se défendre elle-même. Thomas Jefferson, Notes sur la Virginie.
Traduction de Jean-Marc Mandosio.

Pétition sur SVM : plus que 5 500 signatures pour atteindre les 30 000 signatures !

Plus d'infos : la Quadrature du net 

Article 8 mai 2007 de Carlo Revelli sur cette déclaration 

Sur Yahoo, la dépêche AFP relatant le Conseil des ministres et la source de cette magnifique déclaration de NS 

Article de Guillaume Champeau (Numérama) sur le PS et la loi Hadopi où il revient sur la loi DADVSI. J'ai été étonnée hier de voir que seulement quelques députés socialistes lançaient un appel dans Libé contre ce projet de loi. Je salue tout de même et évidemment les signataires !

 

Commentaires

Excellente, cette déclaration.

Écrit par : Aurélien | 18 juin 2008

Ah bah tiens, j'ai repris l'appel des socialos...

Une phrase d'Albanel aujourd'hui dont il faut se souvenir pour la ressortir dans quelques temps :
"Si nous arrivons à faire baisser de 70% à 80% les actes de piratage, ce sera déjà considérable. C'est l'objectif"

Quand on est capable de se fixer un tel objectif c'est que l'on n'y connait juste rien ou alors on se croit chez les bisounours ou alors... on est totalement manipulée, ce qui est le plus probable.

Depuis toujours, les règles en matière de propriété intellectuelle se sont adaptées aux évolutions technologiques. C'était un principe acquis jusqu'au jour où une bande d'industriels a découvert que leur modèle économique n'était pas viable et que paniquée s'est mise à raconter n'importe quoi.

La loi Hadopi c'est rentrer un rectangle dans un cercle tout en étant persuadé que le cercle est un rectangle. bref...

Pour rappel, Hadopi est issue de la commission Olivennes composée de 45 organisations qui s'étaient en amont déjà prononcées pour Dadvsi. Tu parles d'un groupe de travail...

Désormais plus qu'une seule solution pour rémunérer les ayants droits : étendre les licences légales à internet !

Écrit par : Benjamin SAUZAY | 18 juin 2008

Le CyberSpacySpacy c'est un lieu de machines qui sont jonglettes par Demy de sa luxuriante censure. Et y a des victimes de l'indépendance. Des mastifs qui se croix-de-bois si libres qu'ils créent des journaux mais qu'ils ne disent rien. Il y a des mots mais des boucles ou kyklos de mots.

La zone de non-droit c'est comme le petit bout de bois dans la glace, à la fin tu le suces et tu le jettes à la rue des poubelles alignées.

Et au fond, le net c'est toujours les mêmes qui disent les mêmes conneries en cercles kyklos. Et il y a les forumeurs qui suivent le manège où on ne gagne rien que la répétition du lendemain. Ca fait des journées de fou et on y gâche la lumière, même qu'elle ne coûte rien puisque c'est le soleil qui brille dans la petite culotte.

Et que le net est comme le tunnel des mandarins où tu ne vois rien. Sinon un dragon de temps à autre qui fait rien qu'à embêter des sondeurs et le facteurs.

Je trouve l'idée très intelligente d'avoir prévu des cessions de passage du fleuve bacalauréat à tous les votants qui ont pensé voter Sarkozy et qu'ils ont élu la Brunette.

Écrit par : Demy | 18 juin 2008

Agoravox vient de s'achever en assoc' des rédacteurs planqués à Bruxelles comme les dadaïstes ont enterré le dadaïsme à la grille du cimetière Montparnasse.

Les uns sont encore célèbres, et les autres se sont expatriés dans l'oubli soit la Belgique. Une action que Baudelaire ou Rimbaud n'auraient jamais osée, de peur de paraître de simples gens en périphérie du génie rédempteur.

Revelli vient de commencer sa longue marche d'approche himalayenne et sans chaussures. C'est comme s'il avait décidé de séduire Claudia Schiffer mais en lui révélant tous les secrets de sa personne PDG de Cybion. Genre ma chance est définitivement en orbite et sans tube ni bouteille d'oxygène pour la grande soif.

Écrit par : Demy | 18 juin 2008

Comme Aurelien je dirai excellent! et merci Quitterie de suivre avec acharnement et volonté ces dossiers

Écrit par : virginie v | 18 juin 2008

Laissez-les donc faire, tant qu'il y aura une telle équipe de bras cassés pour s'occuper du téléchargement illégal, je crois que tout ira bien...

Hélas ce n'est pas si simple car ils vont déclencher des processus qu'ils n'imaginent même pas à défaut de les maîtriser...

Je suggère que dès que la loi est publiée au JO, nous nous connections tous sur les réseaux de Poire à Poire pour échanger des datas, mais légales.

On pourrait par exemple faire une compil des vidéos du Modem, des albums photos, des enregistrements audio, tout ce qu'il y a de plus légal, en les renommant par exemple en rambo26.avi, ou bien Tokyohotel.mp3 ou encore harrypotter8lefilscachedevoldemortetduprofesseurchourave.pdf.

On crée à partir de cette base des torrents, et on seede à mort, on charge la mule et on échange à fond, juste histoire de tous se faire repérer et logger par les chasseurs en chef d'IP. Je suggère même qu'on les fasse tourner en bourrique en utilisant des systèmes du type TOR et autres kaos.theory, histoire de corser un peu la chose...

Je pense qu'au bout de 24 heures de ce procédé, les chasseurs d'IP seront sous neuroleptiques, et les logs suffisament longs pour les occupper à tourner en rond un moment.

Un inconvénient : la bande passante va fléchir ce jour là... Il ne faiudrait pas qu'il y ait en plus une belle attaque de black hats ce jour là contre les machines des chasseurs d'IP, sinon là je pense que Pascal Negre devient gérant de chambre d'hôtes sur le Larzac...

Le tout est de savoir le statut final des chasseurs d'IP : auxiliaires de justice ? privés ? fonctionnaires ? assermentés ou pas ? ex-candidats de la star ac reconvertis ? En fonction de ça, on va rigoler, car il est bon de rire, parfois !

Ah oui, je précise, je suis contre les utilisateurs de Poire à Poire et autres torrent : ils encombrent le réseau de choses qui n'ont rien y faire.

Autre point : chaque titulaire d'un accès au net va devenir responsable de la sécurisation de son accès, et là je sens qu'on va rire, notamment avec toutes les livebox en mode WEP, ou tous les gens qui font opération portes ouvertes faites comme chez vous avec leur wifi...

Il y a un business à exploiter là, c'est comme les fabriquants de gilets réfléchissants et de triangles...

Bref, du grand n'importe quoi, les lobbys ont bien bossé, c'est la fête du slip et l'avènement de l'ère de ceux qui ne comprenant pas paniquent et ont des réflexes réactionnaires...

Il y a quelque années, l'équipe des créateurs du logiciel WinAmp ont sorti un soft appellé Waste (bien trouvé) qui permet de créer des réseaux privés sécurisés par des clés dont la longueur donne des court-circuits d'angoisse aux CRAYs de la NSA. Une fois mis en place, on admet et on bannit qui on veut, et ce qui circule dans le réseau est du serbo-croate sous-titré en mandchou, soit imperméable à l'extérieur, y compris du FAI.

Le logiciel est resté dispo 24 heures, puis retiré, trop subversif et puis WinAmp venait d'être racheté par AOL-Warner... Les puristes disent qu'il est sous GNU/GPL, et il est possible de le trouver encore. Il marche très bien, quoique peu simple à mettre en oeuvre, mais ce n'est qu'un détail à l'heure du web 2.0

Avec l'arrivée de la fibre et des grosses capacités d'upload, et les vélléités du mari de Carla à la botte de La Firme, voilà bien ce que risque de devenir le web, à l'opposé de son aspect universel : un univers post-apocalyptique, du cryptage, des tunnels sécurisés, de l'élitisme et du communautarisme... Tout ça grâce à une loi issue de lobbys... Un monde fermé... Mad Max...

Écrit par : Sébastien W | 18 juin 2008

Ah oui, pour les boursicoteurs, il est temps de prendre des participations chez Giganews et autres Usenext, ça va monter, pas besoin de s'appeller Jean Pierre Gaillard pour le dire...

Écrit par : Sébastien W | 18 juin 2008

CONTRADICTION QUASIMENT IMPOSSIBLE À RÉSOUDRE
par Méric de Saint-Cyr (IP:xxx.x09.91.252) le 18 juin 2008 à 22H33

Grand paradoxe: la fondation veut garantir la liberté d’expression des rédacteurs, je cite "indépendamment de ses orientations politiques, économiques, religieuses, culturelles ou sociales."
Et à côté de ce noble objectif, Franco Revelli souhaite, je cite encore "une amélioration de la qualité des contenus des articles et des enquêtes."

Je ne sais pas pour vous, mais moi je suis logique et je vois là une énorme contradiction.

Si on accepte que la liberté d’expression de chacun soit respectée, cela sous-entend que tout le monde a le droit de s’exprimer non ? Dans ces conditions on devrait tout accepter et tout publier, sans filtrage ni censure.

Filtrage et censure existent déjà puisque la majorité des articles proposés ne sont jamais publiés. Bon, il faut dire que ce sont souvent des conneries. Mais neporte-t-on pas atteinte à la liberté d’expression des cons ?

Et vouloir améliorer la qualité des articles, cela ne peut se faire qui si l’on exerce une fois encore un tri entre les articles bâclés, les âneries et les rarissimes articles réellement sérieux.

Donc la liberté d’expression elle a bon dos.

Je profite aussi de cet article pour dénoncer le nivellement par le bas de cette stupidité inqualifiable que sont la possibilité de noter, de donner des plus un ou des moins un aux articles et aux commentaires. Chacun balance ainsi ses petites vengeances, ses mesquins je n’aime pas ou j’approuve. Tout le monde joue à juger tout le monde et le microcosme agoravoxien n’est finalement qu’un conglomérat de petits conflits qui se soldent par des votes pour et des votes contre, comme si nous étions à l’école maternelle et qu’on nous distribuait des bons points et des mauvais points.

je trouve ça insultant d’abord par le mépris que cela dénote de la part des uns envers les autres ;

Je trouve ça également insultant pour ceux qui prennent la peine et perde le temps à rédiger un commentaire ou un article.

Tout cela est infantile. Et d’autant plus ridicule que le nombre de votes témoigne du nombre ridicule de lecteurs réels.

Je veux bien croire qu’il y ait des lecteurs "silencieux" qui ne donnent jamais leur avis, mais même si mon expérience personnelle est limitée, je peux vous dire que dans mon entourage, le seul qui lit encore, quelques fois, AgoraVox, c’est moi. Je ne connais personne dans mon entourage qui s’intéresse à AgoraVox. Je dirais même que si je leur en parle, ça entre par une oreille ça sort par l’autre parce qu’ils n’en ont rien à cirer.

Ce qui fait que l’annonce de la création de la fondation me fait bien rire. La qualité des articles en 1 an et demi n’a fait que dégringoler, plus personne ne lit AgoraVox, les commentaires sont systématiquement des foires d’empoigne et d’insultes, les anti-Lerma et les pro-Lerma, les rédacteurs bénévoles font de la merde au kilomètre. AgoraVox est mort. Ce qui est rigolo, c’est que l’agonie perdure.

Des exemples: quinze articles pour parler de l’affaire du divorce à cause de la non virginité. Au bout d’un moment ça gave, on sature. Dix mille articles sur Sarkozy, une indigestion ! Et en ce moment les commentaire à la con sur l’euro dont tout le monde se branle. AgoraVox n’a plus qu’un petit effort à fournir pour nous proposer les mots croisés, le sudoku et l’horoscope !

Et aujourd’hui, un article de plus sur le nucléaire (au moins le dixième en un mois, si compte ceux de NaturaVox). Ça ne se renouvelle plus, on répète les même poncifs, on parle et on reparle des mêmes choses dont on a déjà parlé. Ras la casquette !

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commentaire constructif ?

Écrit par : Demy | 18 juin 2008

Demy a écrit :

19 June 2008 @ 9:50

Il y a un peu plus d’un an, quand la messe agoravocienne était dite par le gourou Revelli, il y avait des 1500 commentaires à la suite de l’article de route.

Aujourd’hui c’est-à-dire hier, l’article qui annonce la fondation et la nouvelle association des rédacteurs a fait à peine plus de 160 commentaires. Et postés par les piliers de bistrot qui sont la rédaction résiduelle.

Ceci ne fera en aucun cas une rédaction de journal plutôt d’un fanzine de lycée et mauvais.

Voilà les suites de la censure et comment une belle idée s’est déniée par les appétits de quelques individus sans dimension d’avenir. C’est une belle leçon pour tous les fondateurs de projets trop idéalistes et pas assez penchés sur les questions de moralité ou d’éthique citoyenne.

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Écrit par : Demy | 19 juin 2008

Demy a écrit :

19 June 2008 @ 10:02

Pour entrer et être accepté dans l’association des rédacteurs agoravociens, il faut être inféodé en préalable. Mais, et c’est là la contrainte subtile, par des signes non-dits. Il faut manifester un comportement de soumission pour correspondre à une certaine autorisation de publier.

D’autant que le PDG de Agoravox, car il s’agit bien de PDG, ne pratique jamais le dialogue mais la direction apodictique sans débat. Il s’adresse à des rédacteurs inféodés qui n’ont finalement qu’un rôle qui consite à entériner les décisions du PDG. C’est peut-être du journalisme mais pas nouveau.

Ce dispositif mène naturellement à une paupérisation de l’étoffe rédactionnelle. Et le lectorat suit. La chute probable de l’audience et des vrais lecteurs doit être forcément en rapport de proportion avec la chute considérable des commentaires à la suite des articles fondateurs (mais aussi dé-fondateurs) de Revelli.

Et pour ma part, je pense qu’on peut supposer que les affaires vont si mal, que le voyage en Belgique serait aussi une façon de gérer le manque à gagner de cette année qui a révélé que le Roi Agoravox était nu, c’est-à-dire non-vêtu de cette auréole de libre expression dont il s’était abusivement couronné lui-même. Et qu’il est plutôt vêtu des guenilles de la censure qui sont de vieux habits qu’on porte finalement dans l’ombre et dans la nuit qui viennent.

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Écrit par : Demy | 19 juin 2008

Excellente déclaration de John Perry Barlow, à laquelle je souscris tout à fait.

Oui le web est un monde qui, tout en étant réel, se joue largement des frontières. il n'est pas au dessus ou en dessous, il est juste là, comme un rappel que ces traits sur les cartes du monde ne sont en définitive rien de plus que cela : un trait sur une carte.

On pourrait même dire, pour faire un peu de géométrie spatiale que le web est à 90° par rapport à la géopolitique des gouvernements : il ne va pas dans la même direction, il ne va pas contre, il a sa propre voie.

je suis aussi tout à fait d'accord sur le fait de dire que le web engendre ses propres règles, sa propre éthique. Que le web sécrètera sa propre manière de gérer les entorses à cette éthique. Que sa force réside sur la multitude et sur le poids identique des internautes. Sur le web, pas d'origine, pas de classe sociale, pas de richesse matérielle. Sans être un mouvement communiste (idéologie matérialiste s'il en est), le web est un monde ou les idées, le comportement respectueux, la contribution au collectif sont des valeurs majeures.

J'aimerais pouvoir relayer cette déclaration d'indépendance. La faire traduire. La propager. En faire un texte fondateur, même si il est encore inabouti.

Manuel Atréide

Écrit par : Manuel Atréide | 19 juin 2008

Rappelons, à toutes fins utiles, que Manuel Atréide est un soutien ardent de la politique éditoriale de Agoravox et de sa police de censure qui interdit, et sans débat préalable, tout rédacteur ou auteur qui exprimerait quelque critique contre le Journal Agoravox.

Écrit par : Demy | 19 juin 2008

Le précédent commentaire est diffusé sur le blog de Quitterie Delmas qui ne censure pas. En revanche, ce commentaire serait aussitôt effacé sur Agoravox dès sa publication sous un pseudo neutre.

Agoravox censure et donc ses rédacteurs ne sont plus des maîtres de l'expression libre. Ils sont complices du silence comme politique sociale.

Écrit par : Demy | 19 juin 2008

Je suis à 100 % d'accord avec le texte cité par Quitterie. Sarkozy est dans l'esbrouffe comme d'hab. Mais il y a des gens (les plus faibles) qui vont être pénalisés par leur chasse aux sorcières.

Écrit par : Hervé Torchet | 19 juin 2008

Je n'ai pas l'habitude de laisser de commentaires sur ce blog ayant peu de goût pour la politique mais là je m'associe et je relaie.

Écrit par : Rosa | 19 juin 2008

@Rose : merci

Écrit par : virginie v | 19 juin 2008

Désolé, mais je suis contre cet appel, pas pour tout évidemment car il y a une intuition fondamentalement juste, je cite :
"Le cyberespace n’est pas borné par vos frontières. Ne croyez pas que vous puissiez le construire, comme s’il s’agissait d’un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C’est un acte de la nature et il se développe grâce à nos actions collectives.
Vous n’avez pas pris part à notre grande conversation, qui ne cesse de croître, et vous n’avez pas créé la richesse de nos marchés. Vous ne connaissez ni notre culture, ni notre éthique, ni les codes non écrits qui font déjà de notre société un monde plus ordonné que celui que vous pourriez obtenir en imposant toutes vos règles."

Là, je signe.

Mais je ne suis absolument pas d'accord avec cela:
"Lorsque de véritables conflits se produiront, lorsque des erreurs seront commises, nous les identifierons et nous les réglerons par nos propres moyens. Nous établissons notre propre contrat social. L’autorité y sera définie selon les conditions de notre monde et non du vôtre. Notre monde est différent."

Créer une utopie semblable au communisme me semble dangereux.

Je m'explique : ce sont les mêmes êtres humains qui élisent les gouvernements que nous critiquons et qui surfent sur le Net.
Certes les gouvernements manquent singulièrement de compétence actuellement dans leur appréhension du phénomène du Net. Mais en aucun cas, la manière dont les problèmes typiques du Net seraient réglés serait "pure", "idéale" , en comparaison avec les problèmes politiques prétendument réglés de manière immorale.

(j'ai fait une comparaison avec le communisme car Wolinski, je crois, l'a commenté ainsi: "ces fous qui ont voulu changer le monde sans changer les hommes". Internet ne changera pas le monde sans changer les hommes non plus ;-)

En outre, cette manière de considérer la matière comme impure et l'esprit comme pur nous ramène sur le plan philosophique un bon paquet de siècles en arrière...

Mais bon, il y a peut-être des choses que je n'ai pas comprises, que moi aussi j'ai mal appréhendées... ?

Écrit par : guillaumeD | 19 juin 2008

Moi je suis à fond pour, peut-être va voir la note de Ben sauzay pour un complement d'info, bises virginie

Écrit par : virginie v | 20 juin 2008

@ GuillaumeD,

"Changer les hommes" je te laisse y rêver tant que tu ne change rien aux femmes. Car pour ma part, il n'y a rien à changer en elles, puisqu'elles sont parfaitement comme j'aime.

J'dois pas êt' normal tellement j'suis trop normal. Hi hi hi !

Écrit par : Demy | 20 juin 2008

La spécificité de ce dispositif n'est pas si grande.C'est un changement de moyens,plus qu'un changement de philosophie.En 2005 la possibilité était évoquée de s'appuyer sur un autre mécanisme que la répression de la contrefaçon pour prévenir le piratage sur internet. La proposition avait été formulée au Parlement avant d'être abandonnée.

La vraie nouveauté c'est la création d'une haute autorité répréssive investie de vrais pouvoirs.Pour le reste on ne modifie pas l'état du droit,les faits visés tournent toujours autour de la contrefaçon.

Encore une leçon de vie,le chemin et le bâton de pèlerin,toujours ,sont à reprendre;parce que la vie est ainsi,pleine de beauté ....mais cernée par la nuit.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 20 juin 2008

merci Virginie, bonne idée d'aller voir chez Ben. J'irai un de ces jours. Plein de bises.
merci Pierre, j'avais oublié que la base de cet appel était l'ultra-répression promue par le camp d'en face.

Écrit par : guillaumeD | 20 juin 2008

@Guillaume : Yes, tu verras excellent article, je pense que tu as raison Pierre , je vous embrasse virginie

Écrit par : virginie v | 21 juin 2008

@ Guillaume D

Bon oral pour ton concours.

@ Virginie

Je t'embrasse fort,comme dab.
La journée va être dure,il va faire 33,34 degrés et on est de mariage...

Pierre

Écrit par : uilm pierre | 21 juin 2008

Excusez ma signature " écrit par" de ma note précédente mais il faut lire bien sûr "ulm pierre" et non "uilm pierre".

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 21 juin 2008

Les sanctions si sanctions il y a ne pourront pas s'appliquer partout ,il faudra notamment résoudre le problème des zones où le dégroupage n'existe pas encore.Dans ces zones-là comment suspendre Intenet sans suspendre le téléphone.Ils ne pensent pas à tout... lol.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 24 juin 2008