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06 septembre 2006

APPEL AU REVEIL DE NOTRE GENERATION

Ce texte a été validé et amendé par des jeunes engagés à l'UDF, au PS, à l'UMP, chez les Verts

Sur le constat, nous sommes tous d'accord, imaginons les solutions ensemble !!

Pour que la France de l’Assemblée Nationale ressemble enfin à ses forces vives !!



Nous assistons à la fin d’un système politique, qui nous oblige à une prise de conscience et à penser une nouvelle ère.

La politique aujourd’hui : c’est réinstaurer ce que l’on vient de supprimer, faire passer en force des textes non concertés, on fait du pied aux extrêmes et puis on se dit que c’est une connerie…
Quand il s’agit de tirer sur le budget, sur la Sécu, sur les retraites, sur les mesures pour l’emploi, chacun joue son rôle : on est dans l’opposition : on votre contre ; on est dans la majorité : on vote pour ; on est au centre : on s’acharne à prouver que tout n’est pas binaire à l’image de ces deux partis mammouths et qu’il faudra un jour cesser d’opposer et de diviser les Français : gauche/droite, privé/public, France d’en haut/France d’en bas…

La profonde crise politique dans laquelle nous sombrons est la preuve tangible que ceux qui l’ont engendrée consciemment ou inconsciemment depuis 30 ans sont encore aux manettes aujourd’hui. S’ils n’ont pas trouvé de solution, pourquoi en trouveraient-ils de meilleures demain ? C’est le système qu’ils ont créé qui  leur fait défaut.

Les Français se désolent que les jeunes ne s’enthousiasment pas pour construire leur avenir. Et les médias nous renvoient souvent l’image d’une génération nombriliste (merci l’émission du référendum jeunes-Chirac sur la Constitution !!). Pour quelle reconquête s’engageraient-ils ? Pas de reconstruction après guerre, pas de lutte sociale ! Nous sommes gouvernés par  des dinosaures, des multi récidivistes de la politique ! Les jeunes engagés en politique mettent des années avant d’espérer être élus. Pour y arriver, ils doivent passer par les mêmes pratiques que celles de leurs aînés qu’ils dénoncent au début de leur engagement. Ainsi ils perpétuent ce système qui a fait la preuve de son échec. Les jeunes ne votent pas tout simplement parce qu’ils ne s’identifient plus à rien, ni à personne.

La génération des 68ards a exclu une génération entière de la donne, et ils ont fermé la porte de la réussite : toujours les mêmes hommes politiques, grands patrons, journalistes, philosophes, chroniqueurs. Dans leur grande générosité et pour être politiquement correct, ils accordent quelques places de femmes, de blacks, de beurs, d’homos. Par quel biais le renouveau pourrait-il arriver ?

Notre génération doit prendre ses responsabilités au lieu de se laisser infantiliser, qu’elle se forme, qu’elle s’entoure d’experts, d’anciens élus prêts à transmettre leurs savoirs, et qu’elle définisse elle-même les règles du jeu qu’elle croit justes pour relever le challenge de construire un monde plus juste.
Une génération doit se lever pour prendre à bras le corps les enjeux cruciaux, dont elle subira les conséquences de plein fouet : vieillissement de la population, déficit budgétaire, crise de l’emploi, développement durable et nouvelles énergies à développer, injustices, Sida, pandémies dans le monde, etc…

Nous lançons un appel à tous citoyens et particulièrement aux jeunes, et leur posons la question simple : pourquoi eux et pas vous ? Tant que nous considérerons que la politique est un projet de carrière… Rien ne changera, sauf si… Sauf si nous changeons dans un vaste mouvement national les règles du jeu ! Laissons de côté les voitures brûlées et les pavés ! En revanche, cette démocratie à laquelle nous tenons tant nous offre une arme irréprochable. Il faut entamer un bras de fer électoral pour rééquilibrer l’âge des responsables publiques, faire évoluer les pratiques au fur et à mesure, et surtout redonner à la France un visage qui ressemble à sa diversité. Bulletin de vote par bulletin de vote.



 

Commentaires

Pourquoi eux et pas nous…. Malheureusement, pour des milliers de raisons si on se réfère au système en place actuellement… Alors effectivement, les envies de changements, d’évolutions (sans aller jusqu’à la révolution prônée par certains), je pense que nous sommes nombreux à les porter. Mais, là où tout se corse, c’est au moment du passage à l’acte… au moment de l’engagement au sein d’un parti politique.

Le premier écueil est le choix du parti. Ce choix peut paraître simple mais, dans le système actuel, en excluant les extrêmes, vous n’avez que 3 choix : la gauche, le centre, la droite… On peut difficilement faire plus simple… ni plus dogmatique. Personnellement, en n’étant pas en accord complet avec la ligne de l’UDF que je peux avoir tendance de temps en temps à soupçonner de se complaire dans l’opposition, je ne me retrouve pas vraiment dans les lignes directrices définies actuellement par le PS & l’UMP…. Et sans parti politique, point de militantisme car j’ai du mal à croire en l’émergence d’un 4ème parti… même s’ il émanait de tous ces jeunes, qui, comme moi, ne trouvent pas leur place dans les partis actuels.

Mais bon, passons, imaginons que vous choisissiez de passer le cap, comme j’ai pu le faire à un certain moment. Là, vous découvrez l’envers du décor (ou alors, je suis très mal tombé)… Vous pensiez débattre… et bien non, vous militerez, pas besoin de débat, la ligne directrice est définie en haut et vous n’avez plus qu’à la faire votre. Vous irez sur les marchés, tracterez, ferez les boîtes à lettre et j’en passe…. Alors oui, cette partie fait partie du militantisme mais quand, à côté, vous n’avez ni débat ni échanges… Convenez que c’est décourageant.

Et, là où le bât blesse, c’est que vous vous rendez compte que, pour pouvoir vous exprimer et être entendu, il faut monter tout doucement les échelons…. Et pour monter ces échelons, il faut s’investir totalement, c’est à dire soirs et WE et si possible, aussi un petit peu en semaine…. Ce qui est bien souvent totalement incompatible avec une activité salariée.

Enfin, histoire de vous décourager complètement, vous vous apercevez que les investitures pour les différentes élections ne sont qu’une histoire de réseaux… et parfois même de gros sous car le candidat qui a peu de chances d’être élu devra bien souvent payer ses frais de campagne (ou au moins les avancer avant le remboursement qui de toute façon ne sera que partiel s’il veut pouvoir concurrencer son adversaire…)

En résumé, que d’obstacles….qui sont encore exacerbés par le fait que ceux qui sont en place n’ont aucune envie de la céder….

C’est vrai, c’est une vision qui peut apparaître bien pessimiste mais c’est surtout, pour moi, une expérience enrichissante qui me donne l’envie, comme vous, de changer la donne et de bouleverser ce système archaïque. Le tout est désormais de trouver le cadre idéal pour se réengager….

En tout cas, Quitterie, je suis heureux de te voir dans ce combat pour lequel tu es taillée sur mesure et cela depuis de longues années. C’est vrai qu’après l’ESSCA et, surtout cette belle expérience de la Mercu, on s’est un peu perdu de vue mais je ne suis absolument pas surpris de te retrouver en tant que militante voulant faire avancer ses idées !!!

A bientôt,

Thomas

Écrit par : Thomas | 07 septembre 2006

Jean-Baptiste,

Ma volonté n’était en aucun de critiquer l’engagement des jeunes. Bien au contraire, je suis admiratif de ceux qui essaient de faire bouger les choses dans ce système que je continue de considérer comme archaïque…

Je suis bien entendu également totalement d’accord avec toi sur le fait que le problème n’est pas l’adhésion… Mais là n’est pas ce que je voulais dire, personnellement, la difficulté est de trouver un parti avec lequel je me sente en phase… et ce n’est pas forcément le cas aujourd’hui. Je n’ai plus vraiment l’impression de savoir si je suis de droite ou de gauche… Enfin si, mais ni cette gauche « caviar » dont l’idéologie s’approche de plus en plus du communisme, ni cette droite ultra libérale & conservatrice qui chasse sur les terres de Le Pen ou tout du moins de Villiers…

Reste alors l’UDF, que je ne connais pas, ou tout du moins pas de l’intérieur mais je ne me sens pas vraiment centriste et surtout, j’ai du mal à comprendre comment un seul parti peut faire la synthèse de toutes les positions existantes entre ces 2 partis qui lorgnent sur les extrêmes…

Oui, l’engagement politique est exigeant mais l’engagement professionnel l’est souvent tout autant et dans le système actuel, c’est difficilement conciliable & tu as bien souvent tendance à privilégier le premier car, quand tu travailles dans le privé, une carrière politique te semble bien lointaine et surtout bien trop aléatoire car si jamais tu es élu un jour, tu devras démissionner sans garantie de retrouver un emploi comparable à celui que tu avais auparavant si tu n’es pas réélu…
Oui, ce sont des considérations probablement bassement matérielles, mais je t’assure que quand tu travailles, tu le prends en compte… Pourquoi ne pas imaginer par exemple un « congé élu », qui fonctionnerait comme le congé sabbatique ?

Ce message n’était que le récit d’une expérience et en aucun cas une analyse générale mais ça me semblait assez bien refléter quelques obstacles qui sont à franchir pour aboutir à ce fameux changement, au moins dans certains partis…

Et si je suis admiratif de ceux qui essaient de faire bouger les choses, comme toi ou Quitterie, je dois dire que je cherche encore le cadre qui me permettrait de participer à cette évolution vers une politique plus citoyenne.

Thomas

Écrit par : Thomas | 08 septembre 2006

Cher Thomas,

je suis très heureuse de te retrouver sur la Toile !! J'espère qu'on aura le plaisir d'aller boire un verre très rapidement. (On va passer par les mails pour y arriver : qdelmas@hotmail.com).
Je comprend ce que tu écris sur la réalité du militantisme qui n'est finalement pas une expérience très épanouissante parfois. Beaucoup de jeunes qui arrivent dans des partis en repartent très déçus... quelque soit le parti. Je suis totalement d'accord sur l'idée du congé élu, ou encore d'aider les élus à se réinserer après leurs mandats (vive le non cumul et un nombre maximum de mandats). Tu pourras trouver des idées pour faire en sorte que l'engagement politique retrouve de son sens dans la note : http://lesjeuneslibres.hautetfort.com/archive/2006/08/28/par-une-reforme-du-mode-de-scrutin-des-legislatives.html

C'est à nous de créer les meilleures conditions de l'engagement militant et politique. C'est de NOTRE responsabilité. Se décourager ne sert à rien, c'est comme cela aujourd'hui. Mais c'est à nous de construire demain, alors du nerf et du courage !!! Nous avons mille et une raisons pour nous décourager, mais aussi mille et une d'espérer. Accueillir un nouveau militant et l'accompagner dans ses premiers pas en politique est un bonheur. Fédérer une équipe et vivre des instants de campagne en est un autre, immense. C'est à nous de ne pas reproduire les travers des partis. Il suffit de se souvenir combien il est dur au départ de faire son chemin.
C'est aussi la raison de vivre de ce blog, trouver des manières de militer et de devenir acteur tout en gardant bien précieusement le sens de l'intérêt général.

Je t'embrasse Thomas

Jean Baptiste, j'aime ta façon de vivre ton engagement, et les mots que tu emploies pour le décrire. Continuons !!!!

Écrit par : Quitterie | 11 septembre 2006