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21 janvier 2008
News : Un vent de panique sur les places boursières européennes. Un nouveau lundi noir ?
Je vous avoue que ça ne me passionne pas beaucoup. Que j'ai du mal avec ces flux financiers qui sont tellement décorellés du réel. Ils symbolisent un monde étranger au mien. Et pourtant, ils régissent le mien, le notre. Depuis ce matin, les news s'agitent, un de mes voisins aussi : est-ce un nouveau lundi noir ?
Alors comme c'est le fait marquant de la journée, un nouveau symptôme de notre économique malade, je vous en retransmets ici un des papiers trouvés sur Boursorama :
" CAC40: plus forte baisse intraday depuis le 11 sept 2001.
(Cercle Finance) - Un véritable vent de panique a soufflé vers 13H sur les places européennes dont le repli moyen a dépassé les... -7% (un écart intra-day seulement comparable à celui observé au pire de la débâcle survenue le mardi 11 septembre 2001 avec une clôture à -7,39%).
Le terme de 'krach' boursier était alors sur toutes les lèvres mais le blocage temporaire des transactions sur nombre de produits dérivés ('trackers', 'Warrants'...) a freiné les arbitrages 'cash/futures' et la bours de Paris repasse en un quart d'heure de -7,1% à -4,5% alors que le repli moyen des valeurs financières se réduit de -9% à -6,5% (sur AXA, BNP-Paribas, Sté Générale, Dexia, Crédit Agricole... dont les scores sont d'une remarquable homogénéité).
Les inquiétudes concernant la santé de l'économie mondiale n'épargnent aucun compartiment de la cote, puisque les valeurs défensives sont également laminées à l'image de Gaz de France qui plonge de -6%, EDF de -5,5%, Suez de -5%, Vivendi de -4,8%...
Le CAC40 se reprend donc depuis le 'point bas' inscrit à 4.726Pts (plancher de début juillet 2006... zénith de la mi-décembre 2001) et revient au contact des 4.880Pts (niveau testé dès les 1ers échanges."
15:18 | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : cac 40, bourse, crise financière, crise économique, nouvelle ère
Commentaires
Résultats officiels publiés sur le site :
Ile-de-France* – 33 sièges
Ont obtenu :
Liste Alléaume : 4 sièges
Liste Boulay-Laurent : 2 sièges
Liste Branaa : 3 sièges
Liste Brault : 2 sièges
Liste Bulté : 1 siège
Liste Carcone : 3 sièges
Liste Delmas : 7 sièges
Liste de Fresquet : 2 sièges
Liste Kameni : 1 siège
Liste le Guerinel : 2 sièges
Liste Piton : 2 sièges
Liste Richard : 1 siège
Liste Stevance : 1 siège
Liste Trotin : 2 sièges
Sont élus :
Céline ALLEAUME
Pierre-Emmanuel PORTHERET
Géraldine MARTIANO
Raymond PRONIER
Nathalie BOULAY-LAURENT
François DAMERVAL
Jean-Eric BRANAA
Claire O'PETIT
Franz VASSEUR
Chantal BRAULT
Frédéric MOREAU
Michel BULTÉ
Christelle CARCONE
Bertrand JULIE
Delphine GIRARD
Quitterie DELMAS
Pierre CREUZET
Nadia FALFOUL
Christian DELOM
Sylvie ANGELI
Alexandre TISSOT
Jeanne-Marie MASSIP
Elisabeth de FRESQUET
Armand HENNON
Edmond KAMENI
Pierre LE GUERINEL
Elisabeth SAUNIER
Jérôme PITON
Christine PINTO
Mario RICHARD
Philippe STEVANCE
Philippe TROTIN
Isabelle FLORENNES
Écrit par : Benoit | 21 janvier 2008
Bravo à tous nos colistiers !
Je reprendrai une phrase prononcée un soir d'élections :
"la nouvelle politique est en train de naître, cette espérance est grande et juste, et personne, vraiment personne ne l’arrêtera"
Merci pour tous ces moments de campagne, forts, intenses, et si nouveaux !
Écrit par : Benoit | 21 janvier 2008
Pauvre françois, je lui souhaite bon courage...
Écrit par : The scare | 21 janvier 2008
@Benoit et tous : Merci à tous et Bravo aux citoyens democrates,"les adherents sont notre force", quel slogan, le slogan qui resume mon engagement, notre engagement! Bravo à Quitterie egalement qui a conduit avec brio cette liste et cette belle equipe bises virginie
Écrit par : virginie v | 21 janvier 2008
Félicitations les Citoyen-ne-s démocrates! Je suis ravi (je cache dans ma tête le taux annoncé de participation qui lui continue de me mettre en colère)
Pour revenir au fond du problème, concernant la crise boursière:
Une fois encore, les places européennes (et asiatiques, d'ailleurs) montrent leur magnifique dépendance aux États-Unis. Si le décrochage semblait évident depuis un petit moment (perso, j'étais sur mes gardes), il aura fallu que Bush annonce son plan de croissance (que la presse présente évoque comme laissant sceptique) pour que tout chancèle.
Le problème de cette nouvelle crise qui s'annonce, c'est que nous avons épuisé tous les recours ("de la loyauté", dirait Jean-Marie) qui nous auraient permis de sortir de là. Quitterie, tu dis que ces masses déconnectées du réel ne te concernent que peu. C'est vrai, c'est déconnecté du réel. Mais hélàs, c'est le moteur de l'économie, car nous sommes, qu'on le veuille ou non, dans l'ère du capitalisme boursier et que, eh bien, il faut faire avec!
Le problème, c'est que ces masses déconnectées du réel risquent fort d'avoir des conséquences sur notre vie bien réelle, elle! Je n'ose même pas imaginer le prix des biens de consommation courante dans trois mois...
En clair, nous avons: de l'inflation, pas de croissance. Donc pas (ou peu) de possibilité de création d'emplois. Donc peu de croissance... La stagflation dans toute sa splendeur...
Je vais être grossier mais: put*** de dépendance...
Qu'au moins, à défaut que les Européens ne soient capables de se fédérer pour être moins dépendants des EUA, les Américains aient pleinement conscience que le Président (ou la Présidente...comme cela vous savez pour qui je roule!) qu'ils vont élire en novembre sera bien plus que le Président des EUA! Sans quoi, la crise, à part nous mettre dans la panade, ne servira à rien!
Nicolas
Écrit par : Nicolas Vinci | 21 janvier 2008
Pour revenir au sujet de ton article, Quitterie, effectivement, l'ambiance boursière traduit l'ambiance économique mondiale. Malheuseusement, l'économie américaine connaît des difficultés majeures. Il semble que la crise de "subprimes" ait des conséquences énormes sur cette économie qui repose depuis toujours sur un endettement fort. On parle de plus en plus de récession américaine.
Et ce n'est pas le plan de sauvetage sorti in extremis par GW Bush qui peut convaincre les investisseurs, la crise est trop profonde.
Tout cela aura certainement des conséquences sur l'économie européenne, et c'est pourquoi, même si on ne comprend pas toujours tout aux marchés financiers, il faut nous y intéresser un minimum. Cela nous évitera de dire des bêtises politiques du genre : "relancer le pouvoir d'achat suffira à relancer l'économie française" ! Proposition qui ne tient pas la route 2 secondes si on prend en compte le marché mondial dont nous faisons partie, bon gré mal gré.
Écrit par : Anne CP | 21 janvier 2008
Non l'économie n'est pas si malade que cela. C'est ce que l'on appele l'exubérance irrationnelle des marchés. La réaction notamment au plan de relance annoncée par Bush (jugée peu convaincante) a fait plonger les bourses.
Ajoute à cela un coût des matière premières élevé (pétrole en tête), un euro fort et le tout sur fonds de crise des subprimes bah voilà ca donne ça. Et comme les marchés sont moutonniers...
Il y a un dicton qu idit que quand wall street eternue, Paris s'enrhume...et bie ntu as la démo en live.
Pas de panique, je te parie un dej que demain le CAC fera +2 % et que les choses se réguleront dans les mois à venir au plus tard, lorsque les elections américaines seront passées et lorsque la crise de confiance liée au subprime sera passée. D'ici là, Bernanke aura rebaissé les taux de la Fed pour relancer l'économie américaine et éviter la récession. Quant à la BCE qui fonctionne à l'inverse de la Fed, je parie sur uen hausse des taux à cour terme du fait de l'inflation actuelle qu'il es tnécessaire de juguler. Du coup pas de pouvoir d'achat à attendre de ce coté là.
Marc_B
Écrit par : Marc_B | 21 janvier 2008
Bah, bientôt, l'Euro vaudra 2$... Ne t'inquiètes pas Quitterie, on n'a pas besoin des Américains pour connaitre une crise économique. La BCE sait très bien la faire toute seule.
Nicolas, l'élection d'Hilary Clinton ne serait pas un tournant dans la politique US! Arrêtons de fantasmer sur le partie démocrate et les femmes politiques! Son mari était aussi vendu aux lobbys que les Bush père et fils.
Écrit par : Joest | 21 janvier 2008
@ Tous
Félicitations à tous ceux qui sont élus.
@ Quitterie
Non pas de jeudi noir en vue ,c'est un krach larvé où beaucoup soldent des actions pour prendre des obligations.
Tout ça vient du plan de relance de Bush qui est nul lui et son plan de relance.
Il faut attendre avant une récession américaine et le pire serait la dépression mais je pense que l'on est pas encore là.
Pierre
Écrit par : ulm pierre | 21 janvier 2008
@Joest: Je n'attends aucun, ô aucun, tournant politique lié à l'arrivée d'Hillary Clinton à la Maison Blanche et c'est justement pour cela que je la préfère à Barrack Obama qui sème l'espoir (comme Bayrou chez nous) mais qui ne dit pas qu'il n'a pas de baguette magique (pas comme Bayrou).
Si je pense qu'Hillary Clinton est meilleure que les autres, c'est d'abord parce qu'elle connaît les arcanes du pouvoir US, ce qui devrait permettre de gagner un peu de temps. J'ose espérer que ce temps sera mis à profit pour agir. Sa façon d'exposer clairement sa démarche, de façon très pragmatique, me convainc. Et puis, allez! avouons-le, son video clip de Noel était fort sympathique (j'ai souri...)!
Donc, pas de grand tournant, en effet! Ou plutôt, précisément!
Nicolas
@Pierre: Par pitié, ne parle pas de dépression. Cela me déprime complètement. (bon, ok, c'était facile...)
Nicolas
Écrit par : Nicolas Vinci | 21 janvier 2008
@ Marc B
Suis dac avec toi sur la BCE.
Le taux directeur bougeant le reste va suivre c'est à dire:
-Prêts aux particuliers
-Prêt immobilier
-Prêt personnels
-Découverts de tésorerie.
Dur...dur....
Écrit par : ulm pierre | 21 janvier 2008
@ Nico
Je ne sais plus de quoi parler. Ah si, il fait beau en Finlande ? lol.
Pierre
Écrit par : ulm pierre | 21 janvier 2008
Bravo aux citoyens démocrates. C'est une belle élection ; le fait qu'elle fasse plonger les bourses mondiales prouve l'ampleur de l'événement ;-) Bon OK, je vous ponds une note sur la situation politico-économico-financière de notre pauvre planète.
Écrit par : Hervé Torchet | 21 janvier 2008
Ah, attention aux infos de Ma vie en Narcisse : ce n'est pas un lundi noir, mais un jeudi noir.
Pour l'explication, eh bien c'est toujours la même...Cette fois, c'est un organisme de réassurance qui a perdu un A en notation, or, la réassurance, c'est ce qui permet aux banques de couvrir leurs risques.
Et devinez pourquoi il a perdu un A ? Je vous le donne en mille, parce qu'il avait des subprimes...
Un virus financier, je vous dis...
Écrit par : L'hérétique | 21 janvier 2008
@L'heretique : merci pour cette explication très juste, et oui dans ma jeunesse j'ai fait de la gestion de risque assurentiel et de la reassurance ;-) A bientôt, amities, virginie
@Nico, Pierre, MArc B, Anne et tous : merci pour vos commentaires très interessants, bien amicalement, virginie
@Herve :bravo à toi citoyen democrate!
Écrit par : virginie v | 21 janvier 2008
L'effet de la crise actuel sera très probablement équivalent à celui de la crise de 29. Les implications ne sont pas les mêmes. La France va être touchée, moins que les autres, mais n'a pas d'arme pour passer cette crise efficacement.
Par contre pour la spéculation c'est le paradis, on gagne de l'argent beaucoup plus rapidement.
Écrit par : politoblog | 21 janvier 2008
A tous les optimistes. (il y en a beaucoup sur ce blog) vous n'avez encore rien vu !
Là pour l'instant ca plonge doucement, mais quand les bancaires vont annoncer leurs résultats ! Mamamia ! Moi j'ai pris dans cette perspective une dizaine de contrats et j'ai placé que des puts !
Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais aux Etats-Unis des centaines de milliers de gens sont à la rue. Et dans la présidentielle on ne parle plus que d'économie !
Écrit par : politoblog | 21 janvier 2008
Explication du mini krach d'hier
Suite à la crise des subprimes (ou comment prêter de l'argent à un taux variable disproportionné à quelqu'un qui n'en a pas) et au risque de récession économique, Bush a proposé vendredi un plan de relance basé sur une baisse de l'imposition directe afin d'inciter les ménages à consommer les sommes économisées.
Ce plan, dont les mesures n'ont pas été explicitement précisées, et dont l'impact est hypothétique (consommation des ménages) et temporaire, n'a pas convaincu les marchés.
Hier, les marchés internationaux ont décidé de sanctionner ce plan en mettant leurs titres à la vente, d'ou une chute brutale de toutes les valeurs. Les hasards du calendrier ont fait que ce lundi était férié aux USA (Martin Luther King's day) et que la bourse de New York n'a pas pu calmer les inquiétudes des places internationales, qui n'ont pas pris le temps d'attendre la réaction du Dow Jones.
J'espère avoir été clair et concis.
Bonne journée à tous
Écrit par : hocine | 22 janvier 2008
Merci Hocine pour cette explication très claire !
J'ai bien aimé la note de ce week-end de l'Hérétique, je vous la recommande.
Merci à tous pour vos commentaires.
Restons attentif aujourd'hui aux évolutions, cela n'a pas l'air de s'arranger.
Bonne journée
Écrit par : Quitterie | 22 janvier 2008
@houcine et Quitterie : merci pour l'explication très claire et le renvoi sur la note non moins interessante de l'heretique, Amities, virginie
Écrit par : virginie v | 22 janvier 2008
@ Bourse (suite)
La seule chosa qui puisse calmer les marchés est une intervention de la FED pour baisser les taux.
-25 points de base cela ne sert à rien.
-50 points base cela ne sert à rien non plus.
A partir de 75 points base cela sera efficace.
Attendons une intervention imminente.
Je rappelle que la FED est la banque centrale des Etats Unis,la Réserve fédérale.
Les Etats Unis ont un déficit commercial colossal et doivent trouver environ 2 milliards de dollars par jour pour financer le défidit de ses comptes extérieurs.
Pierre
Écrit par : ulm pierre | 22 janvier 2008
Au lendemain de ce lundi noir, on peut se poser la question suivante : L’économie américaine est-elle à la veille d’une crise majeure d’une ampleur comparable à celle qu’elle a connue en 1929 ? C'est la question que mon ami Pascal Cherki posait dès le mois de juillet : "La question est moins iconoclaste qu’il y paraît à première vue. Tout d’abord il n’est pas interdit de se souvenir que le crash de 1929 avait été précédé d’une période d’euphorie spéculative boursière sur les nouvelles technologies de l’époque qu’étaient l’automobile, les nouveaux médias de communications comme la radio ou le cinéma. Bien sûr les leçons de la crise de 1929 ont été partiellement retenues. Notamment la faute commise par le gouvernement américain qui avait plongé le pays dans la récession par une politique monétaire restrictive qui avait asséché l’offre de crédit et amplifié la crise bancaire. C’est pourquoi, lors de l’éclatement de la bulle internet en 2000, les autorités monétaires avaient inondé l’économie américaine des liquidités nécessaires au prix il est vrai d’un creusement sans précédent de leur déficit budgétaire. Néanmoins la FED en avait tiré comme conclusion que le mieux à faire lors de la formation d’une bulle était de ne rien faire et de la laisser éclater et après que le mieux encore était de laisser voir venir. Ce fut l’objet d’un discours retentissant d’Allan Greenspan en 2002 quand il exerçait les responsabilités de Prédisent de la Réserve fédérale américaine. Aussi la plupart des analystes financiers et des apôtres de la financiarisation de l’économie étaient ressortis rassurés de la gestion de l’éclatement de la bulle internet. Depuis lors la spéculation est repartie de plus belle. Pourtant de trop rares voix se sont élevés pour s’inquiéter de la formation d’une bulle plus puissante et beaucoup plus dangereuse, la bulle immobilière. Et certains de prédire que son éclatement serait beaucoup plus difficile à régler que la bulle internet. En effet la bulle internet avait éclaté sur un marché segmenté, celui des nouvelles technologies et dont la croissance industrielle n’en est qu’à ses débuts. Selon une analyse empruntée à la fois à Kondratieff et Schumpeter, nous ne serions qu’au commencement d’une nouvelle révolution industrielle dont le pic devrait se situer aux alentours années 2040-2050. L’éclatement de la bulle serait donc intervenue au début d’un processus de diffusion de ces nouvelles technologies dans la sphère de la production et donc n’aurait finalement fait que corriger un mécanisme spéculatif issu d’une anticipation trop exagérée des potentialités de croissance des entreprises de ce secteur. Un simple mécanisme correctif en quelque sorte, qui plus est de nature à favoriser une concentration des acteurs dans le secteur. Depuis lors le marché aurait acquis une certaine maturité et serait mieux en mesure d’apprécier à leur juste valeur les potentialités de ce secteur. Rien n’est moins sûr quand on voit les mécanismes boursiers à l’œuvre dans les entreprises de NTIC et la course haussière que leurs titres ont recommencé à effectuer quelques années après l’éclatement de la bulle. La bulle immobilière est d’une toute autre nature et son éclatement risquerait d’affecter l’ensemble du système financier américain, puis se diffuser au reste des places boursières mondiales et affecterait très fortement l’équilibre instable de l’économie américaine. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’immobilier joue un rôle essentiel dans l’économie américaine connu sous le vocable d’effet de richesse. La croissance durable de l’économie américaine repose principalement sur la consommation des ménages. Or, aux Etats-Unis, les ménages sont très fortement endettés, le taux d’épargne aux Etats-Unis étant négatif. Cela veut dire que les ménages comme le pays vit à crédit du reste du monde qui fait semblant d’y trouver son compte, les Etats-Unis représentant encore le principal débouché commercial de leurs exportations. Pour que la consommation des ménages ne diminue pas, il faut donc qu’ils aient un accès constant à un crédit et un crédit bon marché de surcroît. Or, les prêts que sollicitent des ménages américains endettés doivent être garantis. Or, la garantie la plus recherchée est celle de l’immobilier, du gage hypothécaire sur l’emprunt. Or, l’immobilier ne cessant de monter les ménages, par anticipation d’une hausse régulière de leurs biens immobiliers, n’hésitent pas à s’endetter auprès de banques disposées à leur prêter. C’est ce qu’on nomme l’effet de richesse. Or, que se passe-t-il actuellement ? La bulle spéculative immobilière américaine qui a démesurément grossie est menacée d’éclatement. Récemment deux fonds dépendants de la banque d’investissement Bear Stearns ont cessé leur activité en affichant des pertes cumulées d’un montant d’un milliard de dollars. La fébrilité et le doute commence à gagner les marchés financiers puisque l’agence de notation Standard and Poor’s vient d’annoncer qu’elle envisageait de baisser la notation de 612 obligations émises par des banques et adossées à des prêts immobiliers souscrits par les ménages plus endettés, les fameux « subprime ». Il n’en faut pas plus pour que l’inquiétude commence à gagner les marchés financiers d’autant que les chiffes commencent à circuler. Ainsi Mathilde Lemoine, Directrice des études économiques à HSBC France, évaluait ce jour dans les Echos les subprime à 14% du marché américain des emprunts hypothécaires d’un montant total de 10 000 milliards de dollars. Et d’ajouter qu’à ce jour au moins 20% de ces subprime risquaient d’être mis en défaut d’ici à la fin de l’année soit un montant astronomique de 300 milliards de dollars qui représente 60 fois le mentant des pertes du fonds LTCM. Du coup un risque de contagion de la crise existe parce que les ménages aux revenus les plus bas risquent de se voir d’un coup refuser l’accès au crédit et assécher les liquidités de l’ensemble du système financier américain si d’autres fonds connaissaient d’autres mésaventures du type de ceux de Bear Stearns. Cela obligerait le gouvernement américain et la FED à intervenir vigoureusement en baissant substantiellement ses taux d’intérêts. Y sont-ils disposés rien n’est moins sûr d’autant que le dollar ne cesse déjà de chuter. Sommes-nous à l’aube d’un crash boursier majeur comme celui-ci survenu en 1929 ? Je ne suis pas en mesure de l’affirmer mais ce qui est acquis c’est qu’une économie fonctionnant sous la répétition de la formation et de l’éclatement de bulles boursières finit par connaître un méga crash. Il est temps de reposer sérieusement la question de la lutte contre la financiarisation de l’économie et du comportement rentier qu’elle génère. Il est temps de relire Marx et son chapitre du livre III du Capital sur le Capital fictif. Il est temps de relire Keynes et d’en tirer à nouveau les conclusions qui s’imposent. Toutes mes excuses aux libéraux et sociaux libéraux de tout poil, ce sont eux qui ont actuellement un sérieux et dangereux train de retard."
Écrit par : Vincent Jarousseau | 22 janvier 2008
Précisions
2 choses sont a craindre:
-Les banques ayant subi de fortes dépréciations du fait de la crise des subprimes risquent de ne pas avoir assez de fonds propres pr prêter aussi bien aux particuliers qu'aux entreprises. Cela s'appelle le credit crunch.
-Les banques centrales vont devoir baisser les taux d'intérêt pour soutenir les entreprises, ce qui mènera à plus d'argent en circulation, et vraisemblablement une inflation plus forte du fait de cet argent en circulation.
Merci à mon frère Razek, spécialiste es finances de la famille
Écrit par : hocine | 22 janvier 2008
@Hocine / merci pour ces explications claires et efficaces! et merci à Razek, bises, virginie
Écrit par : virginie v | 23 janvier 2008
Aahhh, l'économie, domaine où tous les pronostics vont bon train...où chacun veut tirer sa petite analyse, avec paradoxalement peu de connaissances réelles sur ce qui régit véritablement l'économie.....Si personne ne connaît son histoire, pas étonnant que ce domaine soit sujet à débauchage "intellecteux".....
Alors on met des chiffres, on emploie un langage suffisamment complexe pour ne pas être suffisamment clair et on en vient presque à imaginer que l'économie mondiale est une entité qui elle seule, met des tas de gens à la rue, ruine les pays....PLus besoin de faire de chair à canon, la machine s'en sort très bien toute seule....
Question: D'où vient la création de la FED? Quel est son rôle précis dans l'économie?
Il est évident que tel un chef de cuisine, elle ne donnera pas son secret de fabrication....(CF: discours d'Henry Ford)
Les politiques savent très bien ce qu'il se passe puisqu'ils ont concourru par le truchement de décrets et de lois européennes à faire disparaître l'émission de la monnaie fiduciaire....S'il n'y a plus de monnaie fiduciaire, il n'y a plus que de l'endettement...Le principe est simple: Un billet est la contre-valeur de l'or déposé en banque....Si nous réunissions tous les billets en circulation et demandions leur contre-valeur, nous serions désagréablement surpris...Ce sont des faux-monnayeurs qui ont maintenant toute la liberté d'action (merci Maastricht! ) d'entreprendre leurs desseins puisque l'Europe a fait disparaître le principe chère à notre nation de la primauté politique sur l'économique....Tant qu'un politique n'informe pas le peuple de faits qu'il mérite de connaître, le reste n'est que pipeau et intérêts personnels.... Voilà le triste héritage que nous avons aujourd'hui: subversion au lieu d'elections, intimidation au lieu du choix libre, diabolisation de ses détracteurs au lieu de les louanger, guérilléros la nuit au lieu d'armées le jour....Tout cela montre à quel point notre monde inverse ses valeurs: Voilà pourquoi un adage : "Le travail, c'est la liberté" ou "la guerre, c'est la paix" se banalise très facilement. Comment ne pas déceler l'antagonisme aberrant et l'incompatibilité évidente de cette fumeuse théorie à destination des masses?
Même si l'engagement politique est devenu de plus en plus fort ces derniers temps, il est plus synonime de ferveur mièvre mal déreligiosé qu'une volonté de dévotion politique à se mettre au service d'un Etat....(C'est probablement pour cette raison laisser-fairiste que les principes de la laïcité ne sont plus respectés et que la Religion fait son grand retour dans nos institutions).
Écrit par : visiteur | 23 janvier 2008
@visiteur : je souscris à vos propos sur l'abandon de la politique au profit de l'économique... C'est une des grandes plaies de notre société moderne.
Écrit par : Thomas Deslypper | 23 janvier 2008
En remettant l'homme,la relation humaine,au milieu de tout ça on pourrait rééquilibrer peut être la politique et l'économie? Je ne sais pas en fin de compte.
Pierre
Écrit par : ulm pierre | 23 janvier 2008
@Pierre : je pense que oui c'est d'ailleurs un point important qui cimente nos valeurs democrates, je t'embrasse, virginie
@Visiteur et Tom : je rejoins le commentaire de tom et trouve ton analyse pertinente et juste, c'ets à partir de la qu'il faut construire un projet alternatif! Amities, virginie
Écrit par : virginie v | 23 janvier 2008
@visiteur et tous : toujours à ce sujet, lire les analyses générales de Bernard Maris, dans son Antimanuel d'économie, notamment...
Écrit par : Thomas Deslypper | 23 janvier 2008
@Tom : merci du tuyau, bises, virginie
Écrit par : virginie v | 23 janvier 2008
Re,
Toujours à ce sujet, je vous recommande de lire l'ouvrage de Maurice Allais, (Prix Nobel des Sciences Economiques en 1988) "La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance" dont le commentaire en page de garde donne le ton: "Ce livre est dédié aux innombrables victimes dans le monde entier de l'idéologie libre-échangiste mondialiste, idéologie aussi funeste qu'erronée et à tous ceux que n'aveugle pas quelque passion partisane".
Alors, j'entends partout que ces valeurs sont démocrates. Que nenni! Nous ne pouvons effacer d'un coup de crayon notre histoire, aussi honorable et méprisable soit-elle. N'oublions pas que la majeure partie des fondements, particulièrement celles régissant l'économie de notre démocratie se base sur des principes régaliens (je me sens plus royaliste que démocrate).
C'est justement pour cette raison que la monarchie ne pouvait pas durer compte-tenu du fait que l'un des pouvoirs fondateurs d'une monarchie est le principe régalien de battre monnaie. La Révolution Française joua le rôle de commutateur pour poser la monarchie sur des jalons d'aspiration démocratique. L'Etat-Nation est avant tout un état qui se veut interventionniste par essence...Il est clair que l'anti-thèse (la démocratie)ne pouvait qu'amener à brader ces valeurs puisque le pouvoir démocratique nécessite un morcellement des pouvoirs.
Il est entendu que pour faire disparaître un régime ou un parti politique quel qu'il soit, la meilleure stratégie est de le diviser en petites cellules qui, dans leur évolution, créeront des divergences d'intérêt de telle sorte que l'intérêt général soit complètement occulté du débat.
Alors, tant qu'un reponsable politique ne jettera pas le pavé dans la mare, en récusant les théories fumeuses actuelles par un discours vulgarisé et accessible de l'économie,(le commun des mortels peut tout à fait comprendre l'économie)à savoir, l'histoire des banques centrales, la délégation du principe régalien dès 1694 par Guillaume III aux orfèvres de la City de Londres,ce qu'est la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale, ( avant on imprimait du papier avec beaucoup de métaux précieux, aujourd'hui on l'imprime avec peu d'encre, c'est une escroquerie énorme!), je considérerai toujours que l'abstention est un acte d'honneur et de grand civisme....
Écrit par : visiteur | 23 janvier 2008
@visiteur : super interessant de te lire vraiment, je vais acheter ce bouquin! Amities, virginie
Écrit par : virginie v | 23 janvier 2008
@visiteur :
Ton analyse sur l'historique de l'économie actuelle est pleine de bon sens, maintenant entre l'utopie de changer un système en s'opposant aux élites capitalistes et financières ou essayer, en étant aussi vicieux que ceux qui exploitent les peuples à travers ce système, d'en profiter et de le détourner à l'avantage desdits peuples, j'opte pour la seconde solution.
Ce n'est pas l'argent qui est mauvais, mais le fait que certains en veulent trop et les moyens utilisés pour en faire toujours plus.
La roue tourne...
Écrit par : hocine | 23 janvier 2008
Cher Hocine,
je te comprends et ta 2° solution est pleine de pragmatisme. Mais n'y a-t-il pas un risque, en commençant à être vicieux soi-même, à rentrer dans le système que l'on dénonce? et de ne finalement hélas pas changer grand chose? puis de se retrouver empêtré dans le système qu'on a rejoint?
Ce n'est qu'une question en l'air pour le moment, mais ça me taraude car je pense qu'un jour, je devrai répondre concrètement à cette question et choisir mon camp.
Écrit par : guillaumeD | 24 janvier 2008