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30 septembre 2008

Riposte graduée, tentative de passage en force de l'UMP, procédure d'urgence ? : déni de démocratie de Lefebvre ?

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Le porte parole de l'UMP, montre une fois de plus en réclamant une procédure d'urgence sur la riposte graduée qu'il bafoue la démocratie, notamment le vote des parlementaires européens, de toutes tendances politiques qui se sont exprimés à 88 % sur l'amendement 138. Monsieur Lefebvre, à l'instar de ses scandaleurses déclarations sur RESF lors de l'incendie du centre de rétention de Vincennes, ne fait pas honneur à la parole politique, et se montre incapable de discerner les enjeux partisans de l'intérêt général.

Comme pour le fichier Edvige, seule l'unité nationale nous permettra de défendre les libertés fondamentales.

C'est reparti pour la pétition contre la riposte graduée sur SVM le mag (35 200 signataires environ).

Je tiens à vous signaler l'article de David Carzon chez Bienbienbien qui fait un travail de fourmi pour établir le lien indéniable entre DADVSI = HADOPI.

Voici le communiqué de la Quadrature du net :

"Paris, le 29 septembre 2008. La Quadrature du Net a pris connaissance des propos du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre[1], suite au vote par le Parlement européen d'un amendement rappelant l'illégalité de la riposte graduée.

La Quadrature du Net demande aux parlementaires de la majorité non soumis aux intérêts des lobbies de l'industrie culturelle d'intervenir auprès de leur parti et du gouvernement, pour qu'ils abandonnent leur projet liberticide mort-né, au lieu d'envisager de le passer en force comme le réclame Frédéric Lefebvre. Elle les invite également à demander la démission de ce porte-parole, dont la démagogie n'a d'égal que son art consommé de la désinformation.

Il est en effet totalement fallacieux de présenter cette condamnation sans appel de la riposte graduée comme le seul fait d'élus de gauche : l'amendement 138 a été massivement voté par les eurodéputés (574 voix pour, 73 contre)[2], y compris donc par les libéraux de la ALDE et les conservateurs du PPE, parti auquel est rattaché l'UMP. 88% des eurodéputés qui se sont exprimés ont condamné la riposte graduée. Le nier est un déni de démocratie, préjudiciable à l'image de la France alors qu'elle préside l'Union Européenne.

Quant à dire que ceux qui s'opposent à la riposte graduée sont contre la rémunération des artistes, cela relève tout simplement de la démagogie : les opposants au projet de riposte graduée proposent tous des modèles économiques et/ou des mécanismes de financement mutualisé[3], qui permettraient une rémunération des créateurs à l'ère du numérique, sans porter atteinte aux droits fondamentaux des internautes.

À l'inverse, le projet de Christine Albanel, que Frédéric Lefebvre soutient aveuglément ne rapportera aucun centime de plus aux artistes, tout en portant atteinte aux libertés publiques.

Les quatorze juristes français qui viennent de co-signer un édito dans le dernier numéro de la revue juridique de référence Dalloz le disent aussi explicitement que le Parlement européen. La CNIL européenne l'a également rappelé début septembre [4], rejoignant sur ce point la CNIL française[5], la Commission pour la libération de la croissance française [6], l'ISOC [7], l'ASIC [8], l'AFA [9], l'UFC-Que Choisir [10], l'Electronic Frontier Foundation [11] et la multitude d'organisations françaises et européennes soutenant la Quadrature du Net.[12]

Hormis les producteurs de disque et de films, et la poignée de people manipulés leur servant d'alibi, la riposte graduée fait donc l'unanimité contre elle, et le doute quant à sa légalité en droit communautaire n'est plus permis.

« Ce projet est inepte et liberticide. Il coûtera des millions d'euros au contribuable pour une efficacité nulle. » déclare Jérémie Zimmermann, co-fondateur de la Quadrature du Net.

La majorité UMP a donc le choix : soit prendre acte du décès de la riposte graduée, soit emboîter le pas à Frédéric Lefebvre, au risque de passer, comme lors de l'examen de la loi DADVSI, pour la droite autoritaire la plus bête du monde sur les enjeux du numérique."

Toutes les sources ici.

Bravo Lefebvre, bravo l'UMP, bravo la Présidence française de l'UE : quel respect de l'Europe ! A proprement parler scandaleux...

Et pour finir, la cerise sur le gateau : la création d'Hadopi couterait aux contribuables 6,7 millions d'euros. Ben voyons ! Alors que tous les compteurs sont au rouge, franchement... Plus de détails dans l'article de Guillaume Champeau sur Numerama.

...(sans compter le budget de la Défense qui augmente, le budget immigration, soit disant en baisse mais qui augmente pour la répression inhumaine de son sous budget "Asile et immigration" et le budget intégration qui diminue de moitié. On voit où sont mises les priorités, nous en parleons une autre fois.) mais je m'égare...

Commentaires

Incroyable, Quitterie meric de nous alerter et de faire vigie sur ces thématiques, incroyable, inquiétant..y a du boulot!

Écrit par : virginie v | 30 septembre 2008

C'est juste, Quitterie, "seule l'unité nationale nous permettra de défendre les libertés fondamentales".

Écrit par : Hervé Torchet | 30 septembre 2008

Tout cela est bien inquiétant, mais ça ne m'étonne absolument pas de la part de Frédéric Lefebvre, le porte flingue attitré de l'élysée.

Écrit par : Timothee | 30 septembre 2008

Je trouve ce post scandaleux...parmi les droits fondamentaux il y a certes la liberté mais il y a aussi la propriété. Et le telechargement illegal est un vol! La loi est une mesure equilibrée contre ça!
N oublions pas les artistes qui sont les premiers à souffrir du piratage! Pourquoi ne leur donne t on pas la parole?

Bref demagogie quand tu nous tiens...
SUr ce je vous laisse continuer dans votre verve libertaire favorable aux FAI et au tout gratuit...

Concernat les 6 millions d euros, c est peu de chose pour faire respecter la loi! Pour rappel, le budget annuel de l opera de Paris est de 170 millions d euros...mais là personne ne s'insurge

Écrit par : xav | 30 septembre 2008

@ xav

La protection des libertés publiques est de la compétence du juge et de lui seul, c'est, p ex au Royaume-Uni, un acquis de l'habeas corpus du XVIIe siècle !

La mesure créée par Hadopi est une lettre de cachet, rien de plus, on rouvre la Bastille, rie que ça.

Écrit par : Hervé Torchet | 30 septembre 2008

Puisqu'il est question de musique et de liberté, je signale que j'en ai mis (légale) sur la nouvelle vidéo de Quitterie que je viens de poster, avec une séquence de la soirée de vendredi au Margeride.

Écrit par : Hervé Torchet | 30 septembre 2008

C'est tout à fait scandaleux.

Christine Albanel a déjà déclaré qu'elle se foutait bien de l'avis des eurodéputés, mais la réaction de Frédéric Lefbvre est encore plus outrancière !

Les internautes ne se laisseront pas faire.

Merci pour ton message Quitterie.

Écrit par : Antonin | 30 septembre 2008

@antonin

Je suis internaute, mais je ne me reconnais pas ds ton appel à ne pas se laisser faire.
Mes amis artistes internautes qui ne vendent rien sur itunes ou via leur petite distrib de cds ne sont pas non plus d accord avec toi pourtant ils ont internet.
Bref les internautes qui ne pensent pas qu a leur simple nombril et a la survie de la creation musicale ne pense pas comme toi

Écrit par : xavier | 01 octobre 2008

@Xavier

Je reviens dès que j'ai 5mn car il y a beaucoup, énormément de chose à dire sur ce que tu viens d'évoquer. C'est un débat intéressant en ce qui concerne la propriété, les artistes spoliés par le monstre internet, etc.

Je veux juste redire pour la 1000ème fois : le téléchargement n'est pas à l'origine de la baisse des ventes de disques ! Ce qui se passe depuis 3 ans est uniquement un enjeux industriel autour d'un modèle économique qui n'a jamais été viable auparavent (les majors + leurs labels) et obsolète aujourd'hui. Mélangé également à un jeu de pouvoir autour du droit exclusif. Crois-moi, pour y être dedans 12h/jour, la rémunération des artistes on s'en tamponne le haricot. C'est simplement un pretexte.

Mais bon, je reviens plus tard pour détailler.

Écrit par : Benjamin SAUZAY | 01 octobre 2008

@ xavier:
Il faut trouver une autre solution équitable pour tous.

Et elle ne repose pas dans le flicage des utilisateurs, mais dans une juste rétribution pour les artistes.

Il y a pas mal de propositions en ce sens.

En Allemagne, depuis des décennies, il existe la GEMA:

http://www.gema.de/en/

qui est certes améliorable, mais dont le concept pourrait être étudié dans le cas européen.

Écrit par : Danièle Douet | 01 octobre 2008

On nous dit que les droits des citoyens sont étendus avec le droit entre autre de contester la constitutionnalité d'une loi contraire à ses droits fondamentaux devant les tribunaux ordinaires,droit de denoncer au CSM le comportement critiquable d'un juge etc...etc...

On applaudit à l'énoncé de ces avancées mais cela arrive 20 ans trop tard.Pour les justiciables cette introduction de l'exeption d'inconstitutionnalité arrive oui 20 ans trop tard,les juges ordinaires acceptant d'écarter une loi contraire à des droits fondamentaux contenus dans les textes internatuionaux qui recouvrent largement nos droits constitutionnels.
On nous dit alors qu'on peut saisir une autorité adm. protectrice des droits et libertés mais ce droit existe déjà.

Alors en dernier recours on nous dit:il y a le référendum d'initiative populaire mais c'est trop disuasif tout cela car le nombre d'électeurs requis est de 10%.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 01 octobre 2008

@benjamin

Libre à toi de tamponner le haricot de la remuneration des artistes, je nes suis pas sur qu ils soient de ton avis.
Par ailleurs le piratage n est pas la raison principale de la baisse de ventes de disques, c est vrai...mais en revanche c est LA raison principale de la très faible augmentation du telechargement legal sur itunes et autres. Face au gratuit, difficile d'etre en competition. Crois si tu y es 12H par jour comme tu le dis, jette un jour un oeil sur les volumes de vente iTunes et autres plateformes, tu comprendras ce que je veux dire, c est un rapport de 1 à 100 avec le piratage.

@Danièle

Renseigne toi auprès des artistes, pour bouffer il n y a pas 36000 solutions. SI tu veux telecharger un morceau, tu payes et tu payes notamment le fruit du travail de l'artsite et son producteur. SZI tu peux l avoir à côté impunément et gratuitement (comme c est le cas aujourd'hui), tu ne paieras pas...c est en tout cas ce qui se passe aujourd'hui...sur 100 morceau telechargé, un seul l'est gratuitement...c est tout simplement un MASSACRE

Écrit par : xavier | 01 octobre 2008

coquille : sur 100 morceau telechargé, un seul l'est légalement :)

Écrit par : xavier | 01 octobre 2008

coquille : sur 100 morceaux telechargés, un seul l'est légalement :)

Écrit par : xavier | 01 octobre 2008

lire "dissuasif"

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 01 octobre 2008

@Xavier

Oups, quand je disais ON je parlais de ceux qui depuis 3 ans font un lobbying démesuré en faveur des DRM et du tout répression.

Mea culpa pour la syntaxe.

Écrit par : Benjamin SAUZAY | 01 octobre 2008

@ xavier

Si le téléchargement légal est faible, c'est parce que les gens sont fauchés, et les gens sont fauchés parce que les inégalités s'accroissent. Hadopi est un instrument supplémentaire d'inégalité.

Écrit par : Hervé Torchet | 01 octobre 2008

Je constate que xavier n'est pas allé voir le site que je mentionnais, sinon il n'aurait pas écrit son texte.

Je le redonne donc ici:
http://www.gema.de/en/

A moins qu'il ne comprenne pas l'anglais, ce qui serait encore plus triste...

Cela ne sert à rien de tourner en rond en circuit fermé, il faudrait partager au niveau européen.

Écrit par : Danièle Douet | 01 octobre 2008

@Hervé

J'ai bcp de respect pour ta culture et ta verve, mais on frise la bêtise là désolé : "Si le téléchargement légal est faible, c'est parce que les gens sont fauchés, "
La musique n'est pas non plus un bien de premiere necessité, on peut donc on peut donc excuser les gens qui volent des vetements ?
DOis je te rappeler que le telechargement illégal est du vol?
Es tu en train de legitmer le vol? (et je ne parle pas des biens de 1ere necessité, c est un autre débat)

Écrit par : xavier | 01 octobre 2008

@daniele

J ai été voir ce site et je le connaissais très bien même. La GEMA est une bonne initiative mais à ma connaissance n'a pas encore fait bouffer un seul artiste. DOis je rappeler l'urgence de la situation pour les artistes aujourd'hui? Leur problematique est très simple : vivre de leur travail.

Écrit par : xav | 01 octobre 2008

Oula un grand débat ici.
Bien au risque de me faire taper dessus, je suis un peu de l'avis de Xavier.

Le téléchargement illégal n'a été aucunement bénéfique à la Culture, pour ne pas employer le mot "industrie".
Le vol car c'est le mot approprié pour le piratage n'a pas aidé les artistes, ni même les producteurs de films indés, et j'en passe.

Il faudrait peut être réenvisager cette loi, qui apporte des solutions.
La coupure internet semble disproportionnée ? Alors dans ce cas pourquoi ne pas couper l'accès ADSL, et passer sur du 56k comme au bon vieux temps.

Écrit par : Jules | 01 octobre 2008

@ Jules

L'IP de Xavier est celle d'Universal Music, son opinion n'est pas celle d'un quidam.

Il n'est pas vrai que le téléchargement soit mauvais pour les ventes. Harry Potter circulant sur Internet avant même sa parution dépasse tous les records de vente. C'est une fausse approche que d'opposer les uns aux autres.

Écrit par : Hervé Torchet | 01 octobre 2008

Ce qui est insupportable dans ce débat c'est de prendre en otage les artistes. On crie au loup le coeur sur la main alors que le seul combat est de sauver sa propre industrie basée sur un business plan bancal et aujourd'hui obsolète puisqu'il ne correspond plus aux réalités actuelles de consommation culturelle.

"Nos pauvres artistes"… non, soyez honnêtes, dites mes pauvres bénéfices. L'exemple de Xavier... d'Universal en est le meilleur exemple.

Les majors ont pendant des années fonctionné comme des sociétés "normales" avec l'obligation de marge à 2 chiffres et des frais de fonctionnement délirants. Or, la musique, l'art donc, ce n'est pas du yahourt, c'est par nature "instable" et il a suffit d'une révolution culturelle, le numérique, qui a entrainé une modification des pratiques culturelles pour que tout s’écroule ! En comme bien souvent dans ce cas, on trouve un coupable, le plus voyant, pour ne pas se poser les vraies questions.

Un changement de consommation culturelle ? Pendant des décennies l'offre s'est limitée à quelques choix (films, livres, disques, expos...). Le point commun de tous ces choix et qu'ils sont des « contenus » (des œuvres). Aujourd'hui l'offre s'est diversifiée, sont apparus d'autres opérateurs : téléphonie, internet, informatique, etc. Surtout la grande différence est que nous sommes passés d'une proposition de contenu à une proposition de contenant !

Pour résumer, on dépense aujourd'hui son argent dans son Ipod et moins dans de quoi l'alimenter.

Et pourtant ce n'est pas la musique, en tant qu'art, qui est en souffrance, les concerts n'ont jamais été aussi remplis ! Les productions "de niche" se portent bien aussi. Des labels se créent tous les jours en développant d'autres stratégies, notamment la fameuse logique 360° (prod phono, tourneur, éditeur, management, etc.) Tout n'est pas si dramatique... sauf pour une certaine catégorie d'artistes (voir quelques phrases plus bas)

Le vrai concurrent des maisons de disques ce n'est pas internet c'est Apple, Sony, Nokia, etc.

D'ailleurs, selon une étude, le P2P ne participerait qu’à hauteur de 6% de la baisse des ventes. Tout simplement parce que l'équation simpliste qu'on tente de nous faire avaler est fausse (un album téléchargé n'est pas un album vendu en moins !!!)

Alors, on dit que le problème est que "les artistes doivent bien bouffer".

C'est hypocrite. Les artistes les plus touchés sont "les stars". La crise de la production phonographique concerne surtout les gros vendeurs. Des ventes à 3 millions d'exemplaires/album ça n'existe plus. En revanche, toujours autant de "classe moyenne" qu'auparavant. Je peux vous citer des dizaines d'exemples d'artistes qui sont disque d'or sans que vous nous n'en connaissiez aucun.

Néanmoins oui, il n'est pas normal que des artistes dont les oeuvres circulent sur internet ne soient pas rémunérés. Quand je dis circuler je ne parle pas uniquement du P2P. Prenons Deezer par exemple. C'est cool Deezer, on peut écouter l'album d'un artiste alors que lui ne touche rien. Bref, il y a plein d'exemples.

Et pourtant il existe des solutions ! A la base de la rémunération des artistes il y a le droit exclusif. C'est la possibilité pour un artiste d'interdire ou d'autoriser contre rémunération l'utilisation de son enregistrement. L'exemple évidemment ce sont les royalties : moi artiste j'autorise Universal à utiliser mon enregistrement moyennant 9% sur les ventes.

Néanmoins, il y a des cas où l'artiste ne peut pas exercer son droit exclusif. Par exemple, vous n'allez pas lui passer un coup de fil à chaque fois que vous copiez (ce qui est autorisé) son album pour le mettre dans votre lecteur MP3.

Alors le législateur à tout prévu. Il y a des exceptions à ce droit exclusif qu'on appelle les Licences Légales. De fait l'artiste autorise l'utilisation de son enregistrement (pour les copies privées et les diffusions radios, lieux publics, etc.) contre une rémunération gérée par des sociétés de gestion collective. Pour résumer, vous achetez un IPod, et une part est reversée aux artistes (et aux producteurs, auteurs) en contrepartie de son "autorisation" (c'est ce qu'on appelle le droit à rémunération)

Sur internet, ne sommes-nous pas dans le même schéma ? Celui où l'artiste ne peut exercer son droit exclusif ? Oui ! Alors étendons les licences légales à internet et au moins l'artiste sera enfin rémunéré !!!

Les offres légales ? Elles ne prendront jamais le pas sur le P2P, les emails, Deezer et consorts. C'est juste malhonnête de le penser !Et même si... la part qui revient aux artistes est simplement honteusement surréaliste.

Le problème des maisons de disques est qu'elles ne gèrent pas les droits des artistes. Ca leur échappe. Voilà pourquoi autant de manipulation. Elles y gagnerait davantage dans le « tout proportionnel » C’ était impossible avant et ça l’est 10 000 fois plus aujourd’hui.

C'est la raison également pour laquelle les sociétés de gestion de droits des artistes sont favorables à ce système et que les sociétés de gestion de droits des producteurs y sont opposées. Encore une fois, les majors pensent à tout sauf à bien rémunérer les artistes.

Alors il faut simplement se dire que désormais la musique ne se produit plus de la même manière (ni se fabrique de la même façon, ca aussi c'est important mais je vais pas m'étendre la dessus) et ne se consomme plus comme il y a dix ans. Alors mille fois oui, le plus important est, dans ce contexte, la rémunération des artistes. Les solutions encore une fois existent !

C'est simplement insensé de vouloir essayer de revenir au passé ! La solution collectiviste est la seule possible. C'est pour ça que lorsque Bruxelles tente de casser les SPRD c'est juste un non-sens même s'il faut d'urgence les réformer.

Écrit par : Benjamin SAUZAY | 01 octobre 2008

Comme toujours, on veut tailler les revenus des artistes sans même qu'ils aient leur mot à dire. Et quand on en voit la queue d'un on lui dit immédiatement qu'il est un troll et qu'il doit fermer sa gueule (j'anticipe !)

(ce post n'est pas pour Quitterie mais pour les intervenants habituellement préoccupés des affaires des artistes qu'ils ne sont pas).

Écrit par : Demy | 01 octobre 2008

L’art opportuniste

Le journaliste Denis Robert nous apprend qu’il a pris le pinceau après avoir écrit des ouvrages surtout débattus en justice. Sans nous prononcer sur les dossiers polémiques qu’il a su susciter, on comprend qu’il passe à l’art contemporain, parce qu’il s’agit du seul médium qui permette une expression libre.

Ce qui est le plus amusant, c’est qu’il fait cette annonce dans un journal dit citoyen qui pratique la censure systématique et contre des artistes conceptuels de l’art contemporain. Un texte d’art contemporain a été censuré plusieurs fois dans la même journée et dans le forum même de l’article de Denis Robert.

C’est que Denis Robert n’est pas un provocateur mais un homme de réseau et très habile dans ses manières d’exercice du pouvoir conventionnel. Il surfe sur le réseau du journalisme citoyen mais plus particulièrement agoravocien et pour les intérêts de la contestation complotiste qui est la teinture du journal.

C’est un engagement idéologique qui est son droit, mais trop convenu pour appartenir à un courant d’art contemporain. Car le complotisme sur le net est une sorte de banalité si largement répandue dans les sphères de la pensée hâtive et obscure, qu’il ne saurait y avoir de prétention théorique dans ses débats surtout espacés sur le mode de l’injure et de la désinformation qu’on doit bien reconnaître assez inculte.

Il est question de ruse et d’opportunisme dans cette forme d’art revendiquée par Denis Robert. Car ce qui compte pour Denis Robert c’est de continuer à exprimer son discours et sous couvert de dispositifs plus habiles encore. Il reste que l’art contemporain n’est pas une combine, mais une discipline à part entière qui ne sert pas de passe-plats à réchauffer pour le même public et sur un autre mode pour voir.

D’ailleurs la plupart des commentateurs qui ont accueilli l’article de Denis Robert sont résolument opposés à l’art contemporain, en tant que cet art est, pour eux, le représentant du pouvoir en place. Et dans le même temps, la forte connotation people que l’art contemporain véhicule est l’objet même de la haine dudit journalisme citoyen, qui nous montre là le plus manifeste opportunisme. Il y a donc contradiction entre le discours et sa manifestation.

Le rapt ne marchera pas et cet art ne prendra pas, car il est prétextuel. On ne va pas à l’art contemporain parce qu’on aurait échoué ailleurs. L’art contemporain n’est pas une salle d’attente de gare où des hommes pressés pourraient y exercer leurs pas perdus. Non ! l’art contemporain est une façon plus sincère et authentique de lutter contre toutes les formes contraignantes dans la société.

Et lorsque Denis Robert démontre qu’il ne peut même ni choisir ni imposer le titre de son article et son illustration, lesquels ont été retirés puis modifiés par Agoravox, il ne peut revendiquer le titre d’artiste contemporain ou libre. Puisqu’il est contraint par la direction du journal qui fait ce qu’elle veut de la création de Denis Robert.

Car c’est un préalable de l’art contemporain et de ses artistes, qu’ils imposent leurs formes et sans considérations pour les sanctions qu’ils pourraient subir. En réalité, Denis Robert continue son travail d’écriture sous une autre forme, et il ne lui sert de rien de tenter de trouver quelque étrange légitimité par cette préemption de qualité d’artiste contemporain.

Qu’il continue d’écrire ! puisque Agoravox lui laisse sa Une quand dans le même temps, d’autres sont censurés et que Denis Robert ne le voit pas et qu’il s’en moque naturellement puisque : Toute expression et tout l’art sont une affaire personnelle de nécessité de s’exprimer soi quand l’universel n’est plus que prétexte à notre époque des dévorations sans frein.

En d’autres termes, Denis Robert roule pour lui et il se fiche de ce qui passe à plus d’un mètre de sa table.

Nous ferons de même ! et surtout quand il se prétendra abusivement de notre sérail.

Demian West

Écrit par : Demy | 01 octobre 2008

Demian: un supo et puis dodo. Tu as assez deconné pour aujourd'hui. Repose toi et fous nous la paix

Écrit par : JFK | 02 octobre 2008

@ xavier:
Je persiste à dire que tu ne connais pas la Gema.

Elle a également plusieurs fondations qui soutiennent les artistes. Je te redonne un lien pour t'informer et ainsi informer les lecteurs de Quitterie:

http://www.gema.de/en/association-gema/foundations/gema-foundation/

Citation: "The object of the Foundation is to support needy composers, lyricists, music publishers and their relatives within the scope of tax regulations and to grant assistance to composers and lyricists by means of purpose-related training allowances, contributions to cover expenses related to their artistic activity and for musical productions, pilot competition projects and publications as well as by awarding prizes."

http://www.gema.de/en/association-gema/foundations/franz-grothe-foundation/

The object of the Foundation is to promote music by supporting talented and needy composers, music students and, where necessary, also destitute professional musicians or former professional musicians and artists by means of contributions for emergencies and to cultivate the memory of the founder Franz Grothe in particular with contributions aimed at publications covering the life and works of Franz Grothe and musical productions.

http://www.gema.de/en/association-gema/foundations/willy-dehmel-prize/

This Prize has been awarded by the GEMA Foundation since 1985 in memory of the lyricist Willy Dehmel (1909-1971) and distinguishes songwriters, who have been successful in the field of the German-language popular song and have contributed to the prestige of their profession as intended by the sponsor.

Value of the Prize: 10.000,- €.
Self-nomination: Not Possible.

Écrit par : Danièle Douet | 02 octobre 2008