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01 octobre 2008

Etude "Comment choisir ma banque" des Amis de la Terre. Les winners : La NEF et le Crédit Coopératif

Passionnante étude des Amis de la Terre sur le comportement des banques françaises. Voici la version 2008 tant attendue.

Vu le contexte financier, environnemental, social, il est temps de se poser les bonnes questions et de choisir sa banque sur des critères  et des indicateurs et pas par habitude.

Je laisse la parole à Anne Sophie d'Ecolo Info pour introduire le sujet.

"En ces temps de crise, voilà une étude qui tombe à propos… Les Amis de la Terre publient aujourd’hui la version 2008-2009 de leur guide éco-citoyen “Environnement: comment choisir ma banque ?”, en partenariat avec l’association de consommation éco-citoyenne CLCV. Basé entre autres sur l’expertise de BankTrack, le réseau international d’ONG travaillant sur la finance dont les Amis de la Terre sont membres, le guide 2008-2009 confirme ce que son prédecesseur révélait déjà : de trop nombreuses banques françaises sont impliquées dans des projets controversés aux impacts sociaux et environnementaux lourds. Afin d’en savoir plus sur l’étude, nous avons interrogé il y a peu Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre."

La suite de l'article sur son site.

classementbq.jpg

J'ai ouvert un compte dans à la NEF et donc au Crédit Coopératif il y a quelques mois, lors de notre dernière discussion à ce sujet (lors de l'affaire Kerviel). Je suis encore dans une banque classée dans "Risques sociaux et environnementaux maximum". Plus j'y pense, plus je me dis qu'il faut être cohérent. J'essaie de mettre mes paroles en actes. Ce n'est pas toujours facile. A plusieurs, nous pourrions nous entraider ;-)... En attendant que les lois changent le monde... Politiquement, je rêve d'un modèle de société durable et que ce sont ces acteurs qui ont réussi ce pari. Et vous, qu'en pensez-vous ?

Billet précédent sur le sujet : "Choose your bank" du 29 janvier 2008.

Ils parlent aussi de cette étude :

Christophe Magdelaine dans notre-planete.info, Actu-environnement, Metro, Challenge...

Commentaires

@ Quitterie

Ben les amis de la Terre, je ne leur confierais pas mes économie : la Caisse d'Epargne, c'est actuellement l'une des banques les moins sûres sur le marché français...
Et pour l'impact social...ils ont des subprimes jusqu'au cou...

Écrit par : L'hérétique | 01 octobre 2008

Pour une société durable sans vouloir décliner les grands principes de Rio il serait nécessaire de commencer par la base c'est à dire le local.Il y a le défi du changement climatique mais aussi la solidarité et la cohésion sociale.

Mais ces défis sans êtree mineurs bien au contraire se cognent à un autre encore je dirai plus difficile :assurer en même temps les conditions d'un développement économique.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 01 octobre 2008

Merci de cet excellent article, Quitterie. Je le mets en lien dans ma note.

Écrit par : Hervé Torchet | 01 octobre 2008

@ Hervé Torchet

"C'est parce que les gens sont fauchés".

Faut arrêter de pleurnicher avec des larmes de crocodile sur la pauvreté.C'est vous et vos amis historiques de droite et de l'UMP qui avaient creuser la pauvreté et la précarité en France votant toutes les lois depuis 2002.Alors si vous voulez plus d'équité mettez vous au boulot comme vous dites!

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 01 octobre 2008

C'est une vision simpliste de l'économie bancaire.
L'analyse est caricaturale, partielle donc erronée.

Le Mouvement Démocrate ne s'affaiblit-il pas avec ce type de prise de position hasardeuse ?

Écrit par : Jean | 01 octobre 2008

Désolé je me suis trompé de rubrique mais ce qui est dit est dit.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 01 octobre 2008

@ Jean

eh oh, y'en a d'autres :
http://heresie.hautetfort.com/archive/2008/10/01/l-heretique-recommande-la-bnp.html
Ensuite, on est, au MoDem, autonome : chacun expose son avis sur son blog, cela n'engage pas les autres.
Enfin, Quitterie ne fait que relayer une étude.

Écrit par : L'hérétique | 01 octobre 2008

lire "creusé"

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 01 octobre 2008

moi, c'que j'en pense...est sur mon blog

http://ouvert-desprit.hautetfort.com/

Écrit par : michael silly | 01 octobre 2008

La moins chère c'est La Poste, de très loin ! Sauf si on excepte les banques directes tel Boursorama. Mais ce ne sont pas les mêmes services.
Les banques françaises sont sures parce que se sont des banques de dépôt "old school". Il y a peu de banques d'affaires ou seulement quelques filiales adossées aux banques de dépôt. ex : Caylon.
La crise économique mondiale est une excellente chose pour l'économie française (sans rire) ! Notre ringardisme va nous sauver ! C'est le moment d'effectuer notre rattrapage. Moi je vous garantie qu'il n' y a aucun risque pour les banques françaises ! Sarkozy qui fait passer la mauvaise passe économique sur la crise ! Elle a bon dos la crise.
Placer BNP Paris/ LCL / Crédit Agricole dans les banques à risque ??? Excusez moi ! ??? ! Mais regardez les produits dérivés de ces banques et vous vous rendrez compte que c'est pas très élaboré, ce ne sont pas des banques à risque !

@ Ouvert d'esprit ... réponse d'un fermé d'esprit
Le pb c'est que tout le monde donne son avis et bcp ne sont pas compétents. Il faudrait se contenter de parler uniquement de ce qu'on connait.
Comme disait Desproges ; "Est-ce que le Pape parle du stérilet de ma belle soeur !".

Écrit par : politoblog | 02 octobre 2008

@ politoblog, et d'autres qui font la même lecture du tableau : "Placer BNP Paris/ LCL / Crédit Agricole dans les banques à risque ??? Excusez moi ! ??? ! Mais regardez les produits dérivés de ces banques et vous vous rendrez compte que c'est pas très élaboré, ce ne sont pas des banques à risque !"

Lire le tableau jusqu'au bout [ou jusqu'au début] : risques sociaux et environnementaux. L'étude ne parle pas des risques financiers que courent nos économies, mais de l'impact qu'ont les choix de placement des banques sur le monde. Allez voir par exemple les placements "éthiques" de la SG, c'est rigolo... Allez voir après ce que font la NEF et le Crédit coop.
C'est pas le même monde.
Mais c'est notre argent.
A nous de choisir.

Écrit par : charlie | 02 octobre 2008

Merci charlie !
mes petits camarades n'ont effectivement pas bien lu ;-). Mais grâce à toi, ils vont lire en entier : 1. le tableau, 2. l'étude dans son ensemble.

Et non politoblog, à force de dire que c'est un domaine réservé aux soit disant experts, on en a perdu la tête.
Je connais des experts qui eux avaient prévu depuis belle lurette ce drame annoncé, et tes experts à toi les ont traités de fous... cherchez l'erreur.
Il y a encore 6 mois, quand on disait ce qu'à dit NS à Toulon, on était traité d'horrible extrême gauche.
Donc les grandes leçons des connaisseurs, franchement...

La question de cette note est bien de faire évoluer notre prisme de choix de notre banque : sur quels critères : rendement, service, impact social et environnemental, transparence, gouvernance de la banque, etc... Comme il faut aussi le faire pour notre alimentation, fringues, transports, etc... C'est sur chacun de nos postes de dépenses qu'il faut nous mettre en cohérence avec nos convictions.

Bonne journée et surtout bonne lecture !

Écrit par : Quitterie | 02 octobre 2008

@ Social et libéral


Rénovez votre regard,nous vivons dans une sociéte riche où la pauvreté sévit et se développe.Cessez les oppositions stériles ressasseés et ressassées et encore ressassées.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 02 octobre 2008

@ Quitterie

Oui à "faire évoluer notre prisme". Kenavo.

Écrit par : hervé torchet | 02 octobre 2008

@Quitterie : super interessant, merci de nous le faire connaitre, en ces temps agités, les solutions alternatives sont chères, virginie

Écrit par : virginie v | 02 octobre 2008

Ce classement des banques en fonction des risques qu'elles font courir à l'environnement et à leur implication dans des projets sociaux ou environnementaux innovants me paraît plutôt pertinent.

Toutefois, La NEF n'est qu'un projet de banque qu'il faut continuer à construire.

Le Crédit Coopératif est une banque du groupe Banques Populaires.

Natexis (propriété des Banques Populaires et des Caisses d'Epargnes) a quelques investissements dans les paradis fiscaux (donc invérifiables par l'AMF ou autres).

La Banque Postale est une banque nouvelle, qui va sûrement développer comme d'autres des activités internationales (et dans les paradis fiscaux ? Peut-être.)

On dit souvent que l'argent n'a pas d'odeur. Je suis très vigilant quand un banquier parle d'éthique ou de solidarité.
La NEF est un beau projet à suivre.

Écrit par : Joanny | 02 octobre 2008

@ Quitterie

Et bien entendu, pour l'approche globale, c'est OK.

Écrit par : hervé torchet | 02 octobre 2008

@ Quitterie,

Ce que tu dis est intéressant et juste au sens éthique.

Mais paradoxalement, ce sont les trois banques les plus fortes en capital (Groupe Crédit Agricole, BNP, Société Générale) qui sont les plus sûres pour y mettre ou laisser ses sous, car les capitaux seront toujours conservés dans la redistribution des enseignes qui se joue en fait depuis des années. La preuve fut la solidité de la Société Générale après le choc Kerviel.

On sait que BNP rachètera la Société Générale. Car toutes les stratégies mènent à une concentration en quelques banques hyper puissantes, et en fait ce seront les petites banques qui vont disparaître réellement, en raison de leur faiblesse d'appareil.

Aux Etats-Unis ce sont des gros qui sont tombés pour nourrir d'autres plus gros encore, en France ce sont les petites banques qui devraient s'effondrer. Et ceci est annoncé depuis des années, quand ça se réalise très rapidement aujourd'hui.

Bien sûr, tout ceci n'a rien de moral, c'est juste la loi naturelle qui gouverne la civilisation au plan macro-économique, tout comme dans le plan micro-économique des venelles sombres et coupe-gorges.

Écrit par : Demy | 02 octobre 2008

@ Charlie

Faire croire qu'il existe en France des banques à risque en ce moment est de la désinformation et de la démagogie !!!
Je trouve assez scandaleuse la communication médiatique globale sur la crise ! Et des études de la sorte qui ne reposent sur rien, y participent !

Écrit par : politoblog | 02 octobre 2008

Ce système est viable si il sait éviter les écueils classiques.
La "Grameen Bank" (banque des pauvres) fonctionne sur ce modéle depuis plus de trente ans, mais son rayon d'action se limite au micro-crédit et à la micro économie, toutes les expériences basées sur le modéle coopératif se sont effondrés ou ont fini par être perverti dés qu'ils ont atteint une taille critique.
Dés que cette taille nécessite le remplacement des fondateurs par des professionnels de la finance, issuent de grandes écoles et converti au modéle capitaliste, c'est le rendement économique et la cupidité qui prime sur la cause initiale. Les adhérents deviennent actionnaire ou client, la coopérative devient entreprise commerciale, les dossiers à risque sont écartés au profit du résultat.
Pour couper court au péssimisme, je pense que ce modèle peut fonctionner, à condition de conserver ses objectifs initiaux, d'anticiper les changements de statut, de taille, de dirigeants et garder à l'esprit la finalité du projet.

http://www.rfi.fr/actufr/articles/098/article_62848.asp

Écrit par : jihemnet | 02 octobre 2008

Pour la petite histoire, la fondation de la Caisse d'épargne (1818), créée par des banquiers philantropes, avait pour objectif de lutter contre la paupérisation.
Il suffit de voir ce qu'elle est devenue aujourd'hui, pour comprendre que l'inspiration du siécle des lumières a succombée à l'obscurantisme des opérations hors-bilan.

Écrit par : jihemnet | 02 octobre 2008

quelques commentaires et réponses des amis de la terre, au fil de l'eau :

pas tout à fait non la Caisse d'Epargne est certainement plus sûre que BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole, puisqu'elle n'a tout simplement pas d'activité de Banque de Financement et d'Investissement et qu'elle n'est pas côtée en bourse! Elle ne pourrait potentiellement être touchée que marginalement par sa filiale à 35% : Natixis.

"vision simpliste"? disons qu'on s'intéresse à des choses dont on ne vous parle pas tous les jours: que fait votre banque de VOTRE argent et quels sont surtout ses impacts environnementaux et sociaux!

pour les "risques", ça a été répondu effectivement. Mais même en risque financier, les trois banques dans le rouge sont les seules en France à avoir massivement développé leur banque de financement et d'investissement et à être côtées en bourse, donc ce sont clairement les plus vulnérables à la folie des marchés qu'on a en ce moment...

Totalement d'accord avec joanny!

Pas vraiment avec Demy et politoblog : c'est un fait comme je viens de le mentionner que les banques en rouge ont les activités de BFI les plus développées, et ce sont ces activités les plus risquées, point final. Le cours de bourse des banques en jaune dans le classement ne risque pas de s'effondrer, elles n'y sont pas! Et dans le concours des pertes aux subprimes, on ne les retrouve pas non plus... car elles n'ont pas d'activités de BFI! Elles peuvent être touchées par la bande via leurs filiales comme Natixis, mais ça ne fera jamais coulé la banque! La seule chose qui peut le faire ce sont les retraits des économies de tous les clients simultanément en cas de perte de confiance totale, comme après un article dans le Canard Enchaîné par exemple...

Et les "risques" présentés dans notre étude sont environnementaux et sociaux. >>> l'étude vise le grand public et indique clairement le risque pour toute personne de voir son argent déposé à sa banque participer d'une façon ou d'une autre à un projet controversé à l'autre bout du monde, bref, à quelque chose avec laquelle il ou elle serait certainement en total désaccord!

Le classement est assez clair et simple à comprendre à ce niveau je crois!

Merci pour vos commentaires!

Écrit par : yann | 02 octobre 2008

@ Grameen Bank,Muhammad Yunus

Moi qui voulais parler de la banque des pauvres,c'est fait.Des pauvres et des couches moyennes qui sont exclus du crédit.Que dire de plus qu'elle est indépendante depuis 25 ans mais qu'elle a effectivement plus de 30 ans.Comme dit jhemnet tout est "micro";micro crédit,micro finance,micro assurance.Les clients: beaucoup de pauvres et surtout beaucoup,beaucoup de femmes.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 02 octobre 2008

@ Yann,

Quand vous jouez au jeu de deviner quelle banque serait la moins risquée, c'est introduire le présupposé qu'il faudrait bientôt y réfugier ses sous. Quand il n'y a aucune de raison sérieuse de craindre une faillite de grande banque française après le vote des crédits du plan Paulson et les manoeuvres dans la politique européenne qui sera tout autant sage que les USA. Tous savent que c'est le système qui doit être sauvé et pour qu'il y ait le moins de victimes dans les citoyens. Les responsables politiques ne sont pas des amateurs et ils ont bien étudié la question. Ce sont de grands spécialistes qui sont aux affaires.

Et en agissant ainsi, en suggérant la faillite, vous poussez vers la pente de la panique qui n'annonce rien autre que l'imprévisible. Et c'est probablement la Caisse d'Epargne qui en ferait les frais, car les épargnants sont plus tournés naturellement à la panique, puisqu'ils ignorent les réflexes d'entrepreneurs qui savent jouer le temps et le "to big to fail". L'inconnue psychologique peut tourner toutes les prévisions vers l'inverse de la prudence que vous nous conseillez. Car les gens qui ont peur n'entendent plus aucun conseil et courent dans tous les sens. Il est même une anecdote répétée par Montaigne qui décrit un homme pris de panique dans un siège de ville, et qu'il s'est mis à courir vers l'ennemi en pensant courir vers l'intérieur de la ville.

Si les 3 grosses banques de tête (Crédit Agricole, BNP et Société Générale) tombaient, c'est tout le bâtiment français qui coulerait et notre argent à tous ne vaudrait plus rien. Et si l'une tombait ce serait les deux autres qui rachèteraient. Elles sont carrément assez solides pour tenir sans l'Etat. Puisque le panique boursière est exclue à cause des verrous mis en place depuis des décennies et pour éviter les krachs.

Il faut avoir confiance dans le monde libéral car tout se qui se produit actuellement a été prévu et fait parti d'un jeu assez théâtral dont toutes les minutes ont été pensées, pour que les richesses circulent. Et ceux qui paniquent dans une partie de poker perdent tout.

Nous sommes à la fin d'un acte, les acteurs sortent et vont entrer en scène pour le prochain... c'est tout. Mais des seconds rôles vont disparaître, pas les premiers rôles.

Le vrai perdant de cette crise c'est le salarié qui va vivre dans la peur de perdre son emploi dans les années qui viennent. Et tout simplement parce que beaucoup d'emplois ont été subventionnés par les prêts des banques aux entreprises. Il ne faut donc pas tout critiquer dans ce rôle que les banques tiennent. Tenons le nôtre en ne jetant pas d'huile sur le feu assez factice et pas si étendu que ça.

D'une certaine façon, il faut admirer comment, cette fois-ci, le monde a évité un krach qui aurait pu être pire qu'en 29. L'histoire ne repasse jamais les mêmes plats.

Écrit par : Demy | 02 octobre 2008

Aux Etats-Unis, les politiques qui ont voté contre le plan de sauvetage du système le regrettent amèrement, car leurs électeurs leur ont reproché les pertes boursières qu'ils ont subies dès le lendemain. La leçon a été retenue et pour longtemps. Vous ne verrez plus un homme politique attaché à sa réélection qui votera contre de telles lois boucliers de sauvegarde, et pour faire chuter la bourse aussitôt et les intérêts de leurs électeurs. Car si la bourse s'effondre et les grandes banques notre argent à tous ne vaudra plus rien et ce n'est pas de saison : le mode libéral est hyper puissant et complexe, aussi habile et surprenant.

Tout est lié. Et ceux qui annoncent le plus la chute du système, c'est qu'ils l'espèrent. Allez sur Agoravox et vous en trouverez des pires qui veulent simplement la fin du monde occidental tel qu'il est. Car ils espèrent une redistribution totale des cartes, c'est leur seule chance d'être quelqu'un dans le monde transformé : mais qu'ils amènent surtout la destruction, la misère, la guerre et le socialisme mondial d'un soir et la dictature pour le siècle. On a déjà donné...

Il y a toute une population qui est en attente du cataclysme comme les Allemands des années 30. Si vous les suivez vous entrez dans une folie collective dont l'issue est certaine et la pire catastrophe qu'on puisse imaginer. Il faut le sentir bien en amont pour éviter d'être pris dans cette tourmente délirante.

Écrit par : Demy | 02 octobre 2008

@ politoblog et autres, encore...
"Faire croire qu'il existe en France des banques à risque en ce moment est de la désinformation et de la démagogie !!!
Je trouve assez scandaleuse la communication médiatique globale sur la crise ! Et des études de la sorte qui ne reposent sur rien, y participent !"
Décidément, vous ne lisez pas les tableaux, ni les commentaires auxquels vous répondez pourtant. C'est pas gagné.
1. L'étude citée par Quitterie ne communique pas sur la crise.
2. Elle ne repose pas sur rien, suivez le lien chez Anne-Sophie.
3. Elle ne prétend pas qu'il y a des banques "à risque" au sens fragiles dans le contexte actuel mais des banques qui par leurs investissements font courir au monde des risques sociaux et environnementaux. [des banques font des investissements dans des trucs vilains et pas propres alors que d'autres, surtout la NEF font très attention à prêter leurs sous à des gentils qui ne polluent pas. Est-ce plus clair ?]
4. L'idée du classement ce n'est donc pas : où mettre ses sous sans risquer de les perdre dans le gouffre de l'économie US, mais si on changeait nos critères de choix ?
La banque qu'on préfère, c'est celle qui nous offre trois avantages et demi et une autorisation de découvert correcte ou celle qui correspond - par ses choix d'investissement et sa gestion transparente - à nos valeurs ?

Perso, j'étrenne aujourd'hui mon compte à la NEF :)

Écrit par : charlie | 02 octobre 2008

Qu'en pense le copain de Bayrou, M. Peyrelevade, vice président du Modem, et dont la banque qu'il a dirigée (LCL) est classée parmi les pires ??

En s'attaquant au système bancaire le Modem va perdre ses derniers soutiens et se retrouvera au niveau de José Bové: 1%.

Quitterie, la bombe altermondialiste chargée de dynamiter le modem de l'intérieur...

Lisons plutôt lHérétique, la bonne branche du modem, UDF-like !

Écrit par : François | 03 octobre 2008

@ Demy

Si tu permets que je réponde sur ton dernier post et surtout le dernier paragraphe qui est à mes yeux trés pertinent.Oui la crise de 29 s'est soldée en Allemagne par la montée du NSDAP qui a fait à peine 2.6% des voix en 28 et 18.3% des voix avec 107 sièges en fin de 1930.Pourquoi, et bien l'économie allemande était dépendante des Etats Unis et la crise a mis 6 millions de chomeurs sur le sable ce qui est énorme avec la population de l'époque.Donc attention danger,oui.

En tout cas on ne peut pas prévoir les conséquences car il y a eu differents scénari;celui de 29 est suivi d'une dépression économique et celui de 1987 a fait repartir à la hausse la croissance économique.

Ce qui m'inquiète c'est que ce n'est plus bipolaire et qu'il ya un troisième larron ,les Pays émergents qui,comme dirait l'autre émergent.Ces Pays avec l'Indonésie aussi ont des gros moteurs de croissance.Il ne faut pas l'oublier.

Merci de me répondre.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 03 octobre 2008

@ Pierre,

Qu'on me comprenne bien. Je trouve que le graphique présenté par Quitterie est parfaitement juste. Puisque plus une banque joue à la bourse plus elle attire les joueurs qui veulent le risque...de perdre...ou de gagner plus encore. Les plus à risque sont donc celles qui proposent le risque. Mais pas pour les dépôts qui n'ont rien à voir et jamais à risque.

Ce que je dénonce c'est plutôt le discours repris sur le net qui pousse à la panique et juste pour instrumentaliser la nouvelle donne et les imprécisions qui accompagnent cette période, et tout pour encore une fois tenter de ruiner le monde et la société réelle surtout occidentale.

Car sur le net il y a des troupes qui tentent par l'effet de suggestion de faire le même coup qu'en 30 quand un petit groupe non majoritaire a su manipuler les médias pour rapter un peuple entier en non des moindre pour le jeter dans la ravine tout entier.

Ces gens-là agissent de manière que même des esprits ouverts et éduqués ou instruits finissent par penser pour voir que les Américains ne seraient pas allés sur la Lune et qu'ils auraient jeté les avions contre leurs propres tours.

Aujourd'hui c'est tout le monde occidental qui est l'Allemagne des années 30.

Il faut juste dire qu'avec nos moyens de communications actuels et le net, la crise ne peut amener la chute du libéralisme occidental. Les esprits et les solutions vont plus vite que les effets mécaniques des flux macro-économiques : il y a anticipation et maîtrise dans la période tumultueuse.

Il y a une logique dans le phénomène. Ceux qui ont emprunté sans avoir le sou retournent à la case départ. Ils auraient pu le prévoir. Et ceux qui ont trop risqué vont perdre. Tout est normal. Et des salariés arrogants des firmes, dont ils savaient qu'elles étaient cruelles, se retrouvent à la porte. On est choqué parce qu'ils sont nombreux d'un coup, mais quand on fichait à la porte le collègue de bureau six mois auparavant, tous s'en fichaient. Il faut recevoir les leçons de la vie pour apprendre. Sans leçon son apprend rien et on reste cruel comme l'enfant gâté qui ignore le partage et la compassion.

Il faut arrêter cette hypocrisie qui nous montre toujours des obèses en illustration des reportages sur la faim et les minima sociaux et chez des familles avec le téléviseur plasma énorme qui règne au milieu du salon.

Écrit par : Demy | 03 octobre 2008

J'ajoute que le Peuple réel, qui n'est pas du net, ne se précipite pas vers ses banques pour retirer le cash. Parce qu'il est sage et qu'il n'a pas peur. C'est le net qui a peur, parce qu'il est victime de sa déflation. La connexion ADSL est si peu chère que les plus défavorisés y expriment plus largement leur opinion, et la misère ne rend pas l'homme meilleur, souvent elle le rend amer. Et son discours s'en ressent. Dans l'Allemagne des années 30, vous pouviez entendre des avocats au chômage promouvoir des théories abjectes et juste par esprit de revanche contre la société que ces paumés accusaient de les avoir rejetés et défavorisés. Le net est parcouru par des discours semblables qui font illusion de masse. Illusion ! Car jamais rien à la rue qui est vide de ces contestaires et pleine des gens qui travaillent et qui achètent et vendent, ou qu'ils se promènent et flirtent.

Écrit par : Demy | 03 octobre 2008

@ Demy


Oui bien sûr la bourse c'est rouge ou noir, c'est impasse et manque et aussi pair et impair.Je m'y suis fotté un petit peu avec du gain et de sacréees pertes mais c'est le jeu,c'est le sport et comme dirait Edith Piaf je ne regrette rien.

Mais comme dit Yann également si tout le monde vient à l'instant "T" chercher son argent déposé à 4% soit sur le livret A,soit sur un LEP soit sur un livret à développement durable ,ex Codévi,je ne sais pas si tout le monde serait servi.

C'est vrai aussi que la microéconomie analyse la réalité economique à partir du comportement des individus et que l'approche macroéconomique avance au contraire que le "tout" n'est pas réductible à la somme des parties.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 03 octobre 2008

La Presse dépressive.

Plus que jamais, il est de saison d'inciter à la panique. En effet, toutes les informations données par des médias en quête d'audience sont servies sur le mode des paniques festives et ludiques. Tout pour accrocher le client pas ses émotions qui le clouent dans son fauteuil devant la telly ou devant le moniteur.

C'est le point commun et de ralliement entre les maîtres des médias et leurs troupes qui ne demandent qu'à être poussées vers là où elles se précipitent d'elles-mêmes. Il n'est que de constater que, sur France 2, Pujadas annonça le non vote du plan Paulson comme une victoire de l'esprit de ruine. On sentit presque des souffles de joie jetés vers les jours à venir, qui assuraient d'être agonisants comme il faut au prime time. Puis en fin d'annonce, il donna en une phrase écourtée, que le plan serait probablement voté dans une reprise au lendemain. Mais sur un ton carrément déçu, que l'affaire s'acheva-là sur un monde apaisé.

Et sur le net se fut la grande foire de la reprise de cette nouvelle déjà dépassée : le plan était refusé. Au vu du nombre des articles qui titraient sur cette non nouvelle, et dès la lecture des premières phrases fanatisées, on comprenait aisément combien les internautes se réjouissaient de la chute du système américain et de la déconfiture de la civilisation occidentale dont ils ne sentent plus. Sinon pour laquelle raison devraient-ils se réjouir d'événements catastrophiques qui toucheraient leurs familles, les gens qu'ils aiment et toute la population qui ne leur a jamais causé aucun préjudice.

Alors, qu'il y a d'autres raisons de se réjouir. Les élites ont su dévier le tir et rétablir une situation propice à faire bientôt des affaires juteuses, comme on dit. Dans l'immobilier, les prix vont baisser et donc les acheteurs sont d'ores et déjà favorisés. Les établissement dont les valeurs s'effondrent en raison de la crise financière vont être rachetés par d'autres puissances et peut-être l'Europe a-t-elle là une carte historique à jouer.

Il reste que les annonces grandiloquentes de la chute du monde occidental sont ridicules, si l'on juge une cartographie apaisée du monde. Car la Chine devenue la première puissance mondiale ne saura jamais faire poids seul contre tout le monde occidental, qui est la plus grand puissance que le monde ait jamais connue. Ainsi, les droits de l'homme règnent encore et pour longtemps.

Enfin, les puissances de l'islam ont trop d'intérêts en jeux en Europe et dans tout le monde occidental. Aussi, quand bientôt l'occident aura su trouver l'alternative au pétrole qui se dessine déjà et heureusement, les pays de l'islam devront négocier avec l'occident et s'enrichir sur d'autres modes : le commerce est civilisateur et pacificateur.

Car au fond, le 11/9 fut probablement l'apogée et la fin du terrorisme et jamais l'annonce de la chute de l'occident. Puisque les terroristes ne pouvaient faire plus fort que d'effondrer les Twin Towers, sinon à user de l'arme atomique : ce que personne ne fera dans un monde où chacun veut que son monde continue de tourner ainsi qu'il l'a toujours connu, que l'on soit Staline ou simple balayeur à Plouc-la-ferme.

Et tous les pseudo journalistes du journalisme citoyen qui prétendent que l'occident est ruiné, comme ils prétendent que les USA auraient eux-mêmes explosé les tours emblématiques de leur puissance, ces faux journalistes sont comme des personnes qui se seraient réjouies en bas des tours de les voir ainsi vaciller et tomber.

D'une certaine façon, ils n'informent pas, mais ils agissent par l'effet de suggestion pour ruiner la confiance en un monde conservé, préservé et prospère. Finalement, on voit bien qu'ils sont atteints de dépression et qu'ils expriment leur malaise par leur Presse dépressive et moins citoyenne.

Demian West

Écrit par : Demy | 03 octobre 2008

Deux commentaires envoyés ?
Censure ?
? Doume

Écrit par : Doume | 03 octobre 2008

@ Doume

Quitterie ne censure pas.

Écrit par : hervé torchet | 03 octobre 2008

Ce que j'en pense? C'est que je suis à la BNP et que d'après ton tableau je suis dans la merde, si j'ai bien saisi...;)
Merci pour le lien, je vais aller étudier tout ça de plus près.
@+

Écrit par : Timothee | 03 octobre 2008

La BNP va racheter la Société Générale. Tu imagines vraiment qu'il faut être tocard pour se payer une banque aussi blindée ? C'est une affaire d'argent qui dépasse de loin tout ce que tu peux même imaginer comme biffetons sur la table.

Au fait, Marielle de Sarnez est devenue l'amie de Demian West sur FaceBook, elle a pris Quitterie de vitesse. Ca fait rien Demy est fidèle.

Écrit par : Demy | 03 octobre 2008

@ Les yeux d'Hélène (Grimaud )

Quand la lumière plus n'est
Qu'une nuit de son obscurité
Une note de musique,mi
Une note de musique,si
Il reste aprés le clair
Comme dans tes yeux ma Chère

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 03 octobre 2008

@ la fille de pub et l...

Il y a une pub sur les chaînes de tv pour une banque qui passe en ce moment.Le gars explique le produit à la fille puis se met à swinguer et la fille le suit du regard et commence à prendre un tout petit peu le rythme puis carrément en sortant de l'agence.

Tout ça pour dire que j'ai oublié le nom de la banque mais pas la fille qui est hyper belle. (lol).

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 03 octobre 2008

La valeur sûre.

C'est quand le sol semble se dérober sous nos semelles bien planes d'atomes glissants qu'on est tout prêt à se rendre compte de ce qui compte vraiment. C'est mieux d'avoir de l'argent, car la misère sait fâcher les meilleurs amants quand ils traînent au lit d'une bohème entretenue comme un luxe qu'on ne saurait plus se payer à deux à table. Vous pouvez toujours essayer la formule, on y trouve vite une sorte d'usure qui amène tous prétextes habiles pour que le plus petit accroc dans la couture entre-deux s'achève en une chicane d'abord indéterminée puis définitive. C'est selon les coups qu'on les donne ou qu'on les reçoit, comme on dit tantôt à la gazette des tribunaux.

Ainsi, à l'issue de la crise financière après l'adoption arrangée du plan Paulson, les problèmes d'argents seraient-ils désormais mis de côtés dans le fauteuil pouilleux de la salle d'attente sous le poster décollé des Tournesols de Van Gogh, comme on nous le conseille à la télé. Des experts nous ont bien affirmé qu'il fallait attendre six mois dans ce sas pour savoir si nous devions soit arracher nos économies aux banques lourdement fermées au petit matin, soit tout transformer en or garanti ou en immobilier difficilement vendable. Mais il y a toujours beaucoup d'espoir en réserve, car six mois c'est plus qu'il en faut pour agir même pour le plus buissonnant paresseux enraciné dans la jungle amazonique.

C'est aussi un bon moment du temps, pour bien réfléchir à ce quoi nous tenons vraiment, hormis la rampe de la ravine ou de l'escalier qui monte, on ne sait pas encore le vrai sens que cette histoire va prendre. Pour ma part, je ne manque jamais de me référer à l'amour à la love quoi ! Car cette énergie ou félicité douce et éjouissante est plus abondante que l'argent puisque plus immatérielle d'aucuns disent irréle, dès lors qu'on n'en connaît jamais la source de ce Nil intérieur, on peut toujours en tirer des piscines replètes jusqu'au green. Vrai, que l'énergie qu'on en reçoit est bien plus féconde en oeuvres de soi-même, en conjouissances aussi, et en surprises jamais attendues ni prévues, même par le plus fou des sages en errance sidérale et que ce promeneur-là des Amériques-Indiques est très rare quand même.

D'un autre côté, quand on a rencontré l'amour, il vaut mieux le manifester et par des dons, le rendre tangible quoi ! En d'autres termes, il faut montrer les valeurs invisibles du tout cash, pour qu'on puisse bien les compter, surtout pour l'avantage de la partie sollicitée qui aime bien voir. Car les mots sont souvent prodigues en effets, mais aussi facilement venteux que les gesticulations d'une langue versatile et changeante du serpent, et donc plus voluptueuse que voluptuaire. Ainsi, pour garder l'amour il faut le montrer comme on le fait paraventure dans les peintures de "La petite marchande d'amours", représentée par le peintre néoclassique Vien pour Louis XVI et sa Marie-Antoinette qui, historiquement, perdit la tête pour son mari tout de même. C'est un fait avéré même pour les complotistes du net en pleine révision de l'histoire des chutes de corps majestueux.

Souvenons-nous que la cour était raffolée de ces tableaux où l'on voyait une marchande sortir des petits angelots ou des amours ailés d'un petit panier, pour les vendre aux dames aisées et pré-romantiques déjà, dans leurs appartements aux marbres et à l'or fin de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Juste avant la révolution qui sut frapper le grand coup, qui engloutit tout le rêve dedans le panier dessous les vacillités exorbitées de la guillotine.

Et nous voilà, par ses détours controuvés des soupirs tranchants de l'amour, à nouveau rendus aux portes du négoce et des coffres à bijoux des vieilles familles, mais toujours en des valeurs sûres puisque dans le même temps elles sont du sentiment. Et donc aller vers les affaires du trésor ce n'est certainement pas aller au rebours de l'amour. D'autant que là où est notre trésor on y trouve également notre coeur, disait la sagesse babylonique. C'est comme la vieille histoire crapuleuse du chauffage par la cheminée ou par la chaudière pétroleuse si liée aux nécessités de la chaleur humaine par le simple et le prime contact charnel : Il y a toujours un combustible qu'il faut aller chercher à la cave coquine, après l'avoir extrait du sous-sol, ou trancher du bois même le scier à la sueur du front d'Adam et de nos actions qui craquent comme le feu des banques qu'elles doivent alimenter par la grande gueule.

Il faut donc compter sur tout ou faire feu de tout bois. Et surtout il faut miser sur le métal malréputé vil pour les philosophes, pour conserver le plus abondant fil d'or qui se sait vêtir les âmes des plus illustres amants de théâtre shakespearien aux robes tachetées de poison fécond, que nous sommes tous dans nos rêves solitaires à deux. C'est que nous sommes pris dans un monde qui se bat encore contre l'opacité du réel, dont ne pourrons jamais faire quelque économie. Et si nous admirions bien le concept même du paradis, il serait une sorte de chambre d'amour bien protégée dans un coffre du luxe éminemment aphrodisiaque dans la soie et l'or entretissés.

On dit que l'argent est aphrodisiaque ! et toute top-modello, qui aime shopper les vitrines en débord sur les boulevards, vous le confirmera en actes immédiatement, ainsi que leurs amants les plus francs et donc les plus chanceux dans cette affaire de love. Pourquoi pas un voyage de noces à Genève plutôt qu'à Venise ? ne serait-ce pas plus franc du collier avec les perles et tout. Le top-modello est une guéparde aux jambes si longues qu'elles la placent bien au dessus des brumes courbées des marais quémandeurs, et qu'elles sont si légères qu'elles s'envolent aussitôt que fouette la molécule schlinguante du médiocre à l'affût. Vrai qu'on aime tous l'argent parce qu'il garantit l'amour plus que la pauvreté qui n'en donne qu'une illusion très brève et toujours décevante. Un amour de vacance paraît plus riche et curatif.

Finalement, la pauvreté fait l'économie des objets destinés à incarner l'amour, comme elle ferait l'économie des corps en somme et quand ils sont indispensables aux frottements et donc à la combustion des sensations que veulent les sentiments. En d'autres termes, la misère entrave le don quand l'amour et la richesse le favorisent. Il en sort encore des valeurs sûres du panier des amours.

Demian West

Écrit par : Demy | 04 octobre 2008

@ Fils de pub...

Aprés la fille de pub sympa comme décrit dans mon dernier billet il y a le fils de pub.

Un footballeur célèbre arpente la lande ,les mains dans les poches de son manteau noir tandis qu'à l'arrière-plan se déchaine l'océan contre les falaises."Qu'est -ce qui se passe aujourd'hui?On voit des hommes jouer avec un avenir qu'ils ne maîtrisent pas toujours.On voit des animaux disparaître en silence",s'inquiéte le footballeur en voix off,tandis qu'à l'image,des usines polluent,des ordures salissent et un ours polaire famélique s'aggrippe à la banquise.
Reste tout de même une lueur d'espoir,puisque apparaît enfin à l'écran le nom d'une compagnie d'assurances,de laquelle le footballeur touche plusieurs centaines de milliers d'euros par an.

Je ne fais pas la morale entre business et bons sentimnents mais comme la cigale je dis de temps en temps....merde à la fourmi.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 04 octobre 2008

@ Petite conversation autour de la machine à café...

G.W Bush: "Et maintenant qu'est-ce qu'on fait,Paulson?"
Paulson: "Un emprunt Russe aux Chinois Mister President!"

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 04 octobre 2008

@ tous : c'est bien ce que j'avais compris !
mais mes commentaires se seront certainement perdus comme j'expliquais à pierre...
j'attends l'humeur pour ré-écrire...
bonne journée Hervé (;))!
hey quitterie !
salut le poête !

Écrit par : Doume | 06 octobre 2008

@ Doume

"Le poète" comme tu dis (Quel bien grand mot! ) te reçoit 5 sur5.Tu as eu un problème technique.
Vive l'Alsace.
Vive l'Aquitaine.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06 octobre 2008

@ Rosa

Merci pour le petit mot mis chez "Doume" pour mes poèmes conservés dan ton ordi.C'est trop d'honneur que tu me fais moi qui ne demande rien à personne.
Seuls derrière le sens des mots il faut mettre des sons et seuls derrière les sons il faut mettre des sens...

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06 octobre 2008

Ukiyo-e ou l'art japonais de restituer la sensation de la femme au Musée Cernuschi.

Hier, on était pris dans le vent qui tournait autour du musée Cernuschi comme des diableries hirsutes dans les pinceaux japonais. Deila et Demy allaient voir l'expo des courtisanes, mais au Japon à Paris. C'est une coutume de notre époque d'évoquer les courtisanes quand on ne peut saisir toute l'esthétique du destin de Carla Bruni-Sarkozy ou des oeuvres de Jeff Koons à Versailles. Aussi, on doit bien expliquer que le public entend des pratiques assez louches par cette terminologie, qui ne sait pas cacher un très fort parfum d'envie. Le public va vers l'art pour vivre ses fantasmes qu'il n'ose jamais dans sa vie. Car il sait qu'il y a danger à laisser sa libido continentale envahir l'espace du réel.

L'exposition est intimement grandiose, et certaines oeuvres sont couchées-là dans une pénombre qui attire le regardeur à des rapprochements pour coller le nez à la vitrine comme les petits enfants les soirs de Noël, quand l'interdit de déballer ses cadeaux culmine à la répression sensuelle. Pour notre part, nous sommes adultes et nous entendons bien en abuser. Aussi, Deila et moi nous avons apprécié tout cet or posé en des effets très savants, qui donnaient autant de valeur au parergon ou cadre entourant ces oeuvres d'une finesse cultivée achevée.

Il est inutile de se perdre en des considérations qui se voudraient un cours magistral sur l'Ukiyo-e historique, disons simplement qu'il s'agit de peinture japonaise qui se sait nous montrer tous les dispositifs picturaux qui mettent en oeuvre les plus fines sensations communiquées au regardeur. On y voit des kimonos qui sont autant de tableaux dans le tableau assez barocco ; aussi des textures si rares qu'en les regardant on éprouve des souvenances de sensations qu'on a peut-être connues, mais dont on se souvient étrangement. C'est le pouvoir de l'art.

Il y a des toisons, des chevelures, des perruques, des plumes électrisées, des soies et des carnations blanches érotisées toutes représentées par des saillies du pinceau si fines qu'elles semblent une trame hasardeuse ou ordonnée du papier lui-même. Des arbres à pinèdes y sont des partitions de génies romantiques adulateurs de la Nature. Et tous les coloris sont nuancés comme les plus exquises formules de nos parfumeurs mondifiés jusqu'en orient. C'est simple, il est des couleurs qu'on ne saurait plus dire parce qu'il faudrait mêler et mélanger les mots eux-mêmes.

Les figures de femmes extrêmement raffinées sont posées dans des cloisonnés aux traits en pleins et déliés qui évoquent ou plutôt qu'ils sont le mouvement dans la composition : un dispositif repris par Gauguin. C'est donc une perfection que l'art japonais sut atteindre, comme les Grecs avaient inventé les dispositifs subtils de l'entasis ou des déformations souplesse qui donnaient la force et la vie qui respire et se gonfle courbement à leurs monuments, pour qu'ils soient semblables à des athlètes bandant leurs muscles au vif. Là, au Japon c'est toute la boutique des sensations infinitésimales et vastes comme la vague, qui sont mises en peinture pour en faire une sorte de bibliothèque ou une barque solaire et mémorative qui sait voyager au-travers du temps, pour nous rejoindre et nous informer de ce que ces hommes ont su sentir au contact de ces femmes, plus oeuvres d'art que l'art lui-même.

La réalité est encore plus puissante. C'est la leçon que j'ai reçue près de Deila, qui paraissait une icône d'actrice des années 20 ou 30, dans son ensemble noir aux moires de lettrines d'architecture parlante, et sa tête hyperblonde sertie par un col d'oiseau emparadisé en automne, et accentuée par un rose de lèvres sur sa soie de la plus nippone distinction picturale. En visitant plus avant la collection permanente Cernuschi, nous avons, au contact vibrant et fécond de tous ces objets de l'histoire des arts japonais et sous un bouddha immense et massif, devisé de l'importance de la composition et des dispositifs picturaux.

Deila sut rappeler le lieu le plus précieux dans l'oeuvre : qui est la place de l'air qui sait tourner autour des objets ou qui sait créer la perspective atmosphérique. Ainsi de cette maîtrise de la profondeur de l'air, que Vinci puis Monet mirent en oeuvre et Chardin dans ses natures mortes. C'est le lieu de l'art de peindre les sensations. Car la peinture est une invention qui se doit de nous communiquer des lopins entiers de la vie qui passe, et pour qu'elle soit conservée à l'intact.

A la vérité, le peinture sait dépeindre le réel dans sa totalité, quand elle exprime nos sensations et leurs truchements par les dendrites mystérieuses de nos cerveaux, qui sont probablement très éloignés de la réalité brutales que nous ne connaîtrons jamais. L'art est un rêve fabuleux, car nous rêvons le monde dans lequel nous passons sans jamais l'atteindre vraiment. C'est que nous sommes ce vent divin que les artistes japonais nous donnent à voir dans ses effets de tourbillons qui tournevirent, tout comme on les voit et comme on en sent le parfum des sensations, dans les dessins scrutateurs de Léonard de Vinci et la pensée contemplative de Héraclite le prime philosophe occidental.

Demian West

Écrit par : Demy | 06 octobre 2008

Selon tout ce qui a été prévu depuis des lustres, les banques fortes comme BNP P tiennent et rachètent même les petites qui s'effondrent.

Et notre chance, c'est que la crise est si vaste (mais pas totale) et qu'elle oblige les politiques à prendre des décisions maintenant et sérieusement groupées mondialement, et d'abord en Europe où le flou creuse le trou.

Le capital sera préservé car il sera le sang qui alimentera la reprise après la tempête, aussi ce sont les petits et les faibles économiques ou les petits salariés qui supporteront le poids de la terre à remeubler le trou.

C'est l'injustice de nos sociétés démocratiques qui protègent chacun mais en exigeant que dans le danger ou la bataille chacun se batte. Pour un riche c'est moins dur et perdant forcément.

Dans l'ancien régime la noblesse devait mourir pour le pays à Azincourt, maintenant c'est le pousseur de caddie du Leroy-Merlin.

Écrit par : Demy | 06 octobre 2008

Ah bon je pensais que les soldes et la braderie c'était en Janvier...Mince alors...(lol)

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 06 octobre 2008