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« Crise mondiale, crise de repères : changement de comportement immédiat | Page d'accueil | 1ères déclarations du Nobel d'économie 2008 : Paul Krugman »

13 octobre 2008

Qu'allons-nous laisser au monde comme nouveau système ? Nous devons, nous pouvons le créer.

Ce que je crois est écrit ici, noir sur blanc. Je vous appelle à la méditation et à l'action :

guillemets.jpgNous sommes dans une période, assez rare, où la crise et l’impuissance des puissants laissent une place au libre arbitre de chacun : il existe aujourd’hui un laps de temps pendant lequel nous avons chacun la possibilité d’influencer l’avenir par notre action individuelle. Mais comme cet avenir sera la somme du nombre incalculable de ces actions, il est absolument impossible de prévoir quel modèle s’imposera finalement. Dans dix ans, on y verra peut-être plus clair ; dans trente ou quarante ans, un nouveau système aura émergé. Je crois qu’il est tout aussi possible de voir s’installer un système d’exploitation hélas encore plus violent que le capitalisme, que de voir au contraire se mettre en place un modèle plus égalitaire et redistributif.

Immanuel Wallerstein
Sur Conterinfo
Version originale sur le Monde

Commentaires

Oui, c'est excellent, battons-nous pour le meilleur, il faut créer du solide, du vrai, du définitif.

Écrit par : Hervé Torchet | 13 octobre 2008

Ce qu'il vient le plus sûrement dans l'état des lieux actuels, c'est un retour si puissant de l'Etat que des régimes forts et autoritaires risquent de dominer et c'est l'individu qui sera écrasé, à tel degré qu'il réclamera lui-même le pouvoir total de l'Etat.

Mais bon, demain est un autre jour...

Écrit par : Demy | 13 octobre 2008

...C'est quand même un répit et donc mieux que la guerre peut-être mondiale à laquelle nous venons tous d'échapper probablement, et depuis l'occident jusqu'en orient...

Écrit par : Demy | 13 octobre 2008

Pourquoi écrit-on toujours "c'est écrit noir sur blanc" et jamais "blanc sous noir" ? Pourkwoi ?

Bisous à la Belle Quitt' !

Écrit par : Demy | 13 octobre 2008

C'est pour cela que nous ne devons pas oublier de mettre en avant que nous sommes avant tout des démocrates.
Si nous prenons le pouvoir pour changer quelque chose, nous le ferons dans le cadre de la loi et dans le respect de la démocratie.
Il n'y a pas chez nous d'envie révolutionnaire. Nous sommes des réformateurs.
Si nous oublions de dire cela, avec toutes les idées novatrices que nous proposons, nous passerons vite pour dangereux.

Écrit par : GuiGrou | 13 octobre 2008

on va vivre 1000 ans?
On va se taire pendant 1000 ans?
La loi du silence va jouer 1000 ans?
On va renocer à son destin pendant 1000 ans?
L'homme va-t-il chercher son ombre pendant 1000 ans?

Permettez, avant de répondre à ces multiples questions d'aller lire " A la recherche du temps perdu".

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

@ Guigrou : et ils ne sont pas dangereux les gens si bien pensants qui ont créé ce système qui part en vrille ? Tu crois que c'est parce qu'on est en costume cravate et qu'on dit qu'on est réformiste et conservateur pendant qu'on met à sac la Planète, qu'on est meilleur ?
On peut grader nos costumes cravates, nos bleus de travail, nos claviers et décider que son implication personnelle va changer le monde.
Si nos idées sont novatrices et crédibles, elles n'appelleront pas au grand soir, elles seront le levier du changement de société, chaque jour, dans la diversité et de manière durable.
Amitiés

Écrit par : Quitterie | 13 octobre 2008

@Quitterie, texte et commentaire : j'aurai pu l'ecrire, tout d'accord, bises, virginie

Écrit par : virginie v | 13 octobre 2008

Tout à fait d'accord avec Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 13 octobre 2008

C'est un gros mot révolutionnaire depuis quand ? L'idéal révolutionnaire n'a de sens que dans la défense acharnée sans esprit de recul,de l'individu contre les entreprises sournoises du monde moderne.

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

Pas mal, à nous de nous défoncer pour proposer un modèle redistributif qui vise sérieusement à réduire les inégalités.
C'est marrant, en publiant ce petit texte, on ne se rapprocherait pas de quelques idées du PS Quitterie?

Écrit par : Timothee | 13 octobre 2008

@Timothée : j crois que c'est des reflexions de citoyen qui dépassent certains clivages cher Timothée, Amities, virginie

Écrit par : virginie v | 13 octobre 2008

@ Pierre, tout à fait d'accord avec toi ! et puis, les révolutionnaires on était bien content qu'il y en existe en 1789. On leur est redevable. Idem pour le Conseil national de la Résistance...
@ Thimothée, il y a bel lurette que les alternatives plus justes et plus sociales ne sont pas la propriété, ni la création de l'étiquette PS ;-) !
Allez, je te chambre, mais encore une fois, allons voir au delà des étiquettes, construisons sans à priori de l'autre et de sa place sur l'échiquier politique.
Et j'espère que tu ne pourras jamais me classer dans aucune des cases.

Écrit par : Quitterie | 13 octobre 2008

@Timothée

Du PS ?! Un PS qui tente désespérément, depuis 20 ans, de se muer en une idéologie déjà dépassée !!!

Alors que le PS s'apprête à accepter la sociale démocratie, celle-ci fait déjà preuve d'archaïsme...

Le changement sera radical et inédit.

Écrit par : Benjamin SAUZAY | 13 octobre 2008

L'engagement du citoyen peut être partagé ,alors c'est un allié objectif possible ou un sacré acteur au service ,cher lecteur et lectrice qui ne me lisaient jamais, de ses convictions ou aussi des aspirations morales.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

Je ne veux pas faire du "Quitterisme" je préparai juste un billet pour dire ce que vient de dire Quitterie:

Ohé les gars ,ohé les filles heureusement qu'il y a eu 1789 et le CNR qui m'est trés cher.

Alors bravo Quitterie!
La patience est ta force,non?????

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

J'ai provoqué une levée de bouclier avec le mot : révolutionnaire.

Je confirme que le MoDem n'a pas de vocation révolutionnaire puisque nous sommes démocrates!)

Il y a bien une révolutions des mentalités qui doit se faire (elle est d'ailleurs en train de se faire lentement) mais je ne suis pas dans une logique de révolution institutionnelle.
Je compte sur chacun d'entre vous pour répondre sur ce blog et préciser sa pensée sur ce point!

Écrit par : GuiGrou | 13 octobre 2008

Bonjour,

Vous plaisantez vous pensez que quelque chose va changer ? Non rien de fondamental, on va basculer d'un libéralisme mondial, à un socio libéralisme.
Si vous voulez connaitre ce que sera le monde de demain, lisez Paul Krugman, le prix nobel d'économie ; ex :l'Amérique dérape, il a listé toutes les malfaçons économiques aux Etats Unis ex : privatisation des secteurs énergétiques,le système de santé ...etc. C'est par contre un libéral et un mondialiste.
Le monde va un petit peu évoluer, mais pas fondamentalement changer sur le plan économique.
Il y a bcp plus inquiétant que l'avenir des bourses (vous voyez je vous l'avez dis d'investire ajd'h records à Paris et à Francfort, moi je me suis me gavé).
Que va t-il se passer au Moyen Orient quand les Etats-Unis n'auront plus les moyens de financer le stationnement de leurs troupes en Irak et qu'ils se retireront de ce pays. Surtout si Obama est élu.
La crise de 1929 a crée la montée des nationalismes, ce qui a débouché plus tard sur la 2nde guerre mondiale.

Écrit par : politoblog | 13 octobre 2008

La sociologie revient à la mode. Ça tombe bien :')

L'article d'Immanuel Wallerstein est une vraie bombe.

Je vous recommande également l'ouvrage de Fernand braudel: "La dynamique du Capitalisme" ou "la politique des caisses vides"de Sébastien Guex que je vais bientôt diffuser sur mon blog.

Écrit par : Antonin | 13 octobre 2008

Le monde ancien est aussi bête que Agoravox. Tous les jours Revelli me supprime mon compte et m'interdit l'accès à Agoravox et dix minutes après je reposte ce que je veux et mes textes pour dénoncer la censure.

Et tous les jours le journal s'enfonce dans la contradiction la plus vautrée.

L'intelligence est rare.

Écrit par : Demy | 13 octobre 2008

Je n'attendais pas mieux de Quitterie avec un tel billet...
Et puis dans "révolution" il y a "EVOLUTION"...
Cette période de crise est pour moi synonyme de renouveau, d'"évolution", on ne sait pas vers ou et quoi mais bon ... Je préfère rester positif et croire que ça nous amènera vers plus d'humanisme.
En effet, si on regarde l'humanité de façon "macroscopique" (cf les ouvrages de Joël de Rosnay), on peut comprendre que tout chaos comme celui que nous vivons, est un phénomène naturel qui précède une nouvelle période d'autorégulation, phénomène naturel et vital qui pousse à toujours évoluer. De plus en plus d'être humain comme Quitterie et beaucoup d'autre dont je fais parti, croient en une autre façon de voir le monde bipolaire dans lequel nous vivons.
Bipolaire pas seulement politiquement, mais aussi financièrement, moralement, et tant d'autres paradigmes d'un autre âge qui régissent ce début de siècle et de millénaire...
Mon crédo personnel est de faire évoluer les relations humaines. J'entends par évolution des relations humaines le fait de sortir des jeux psychologiques (cf l'analyse transactionnelle) dans lesquels nous entrons dès qu'on remet nos valeurs et nos croyances intimes en cause, c'est à dire dès qu'on est "bousculé" par des pensées et des actes qui ne nous appartiennent pas, dans les confrontations quotidiennes avec les autres, sa famille, ses collègues de travail, ses supérieurs, toutes personnes avec qui on entre en contact dans la vie. Et surtout, avec SOI MÊME.... Se mentir à soi même, jouer celui que nous ne sommes pas pour paraître, se faire croire à soi même qu'on est moins que ce qu'on voudrait... ( à méditer ;-) )
Je crois que lorsque tous les humains seront clairs avec eux même, alignés consciemment et inconsciemment, le monde sera plus.... humain..
Je crois que lorsqu'on est en phase avec soi, avec ses rêves d'enfants, avec ce pour quoi on est sur cette planète, nul jeux psychologique ne pourra nous permettre de nous sentir supérieur aux autres, d'être dans la comparaison de ce qui est mieux ou pire... Ca nous permettra simplement de croire en nous et de MIEUX ÉCOUTER ce qui nous pousse à agir et ce qui pousse ce qui ne nous ressemble pas à agir ainsi...
Être en phase avec soi permet l'écoute, l'empathie et la bienveillance avec ceux dont les paroles peuvent nous heurter, et ainsi commencer ensemble le Vrai Dialogue, la vrai communication, celle qui permet de faire grandir l'humanité au contraire des batailles d'opinions qui régissent parfois les commentaires de ce blog , et ne nous leurrons pas, notre vie quotidienne.
J'ose croire que ce monde est en train de changer, crise financière ou pas, il change... De quoi avons nous peur ??? De nous perdre ??? De ne pas vivre nos rêves ??? Commençons déjà par les vivre , par tout faire pour les vivre plutôt que de croire que ce sont les autres ou le monde qui nous privent de ce droit...
Vivons nos rêves au lieux de rêver notre vie ... Battons nous pour ce que nous sommes plutôt que de lutter contre ceux que nous CROYONS nous limiter dans nos rêves ...

Aprés ce long hors sujet, je voulais envoyer un spécial TRIBUTE to QUITT qui grâce à des sujets comme celui ci me permet de dire tout haut ce que je pense tout bas...

Un autre TRIBUTE to DEMY dont la liberté de ton et la singularité me renforce dans l'idée que c'est dans la diversité des pensées que nous arriverons un jour à aller plus loin dans l'évolution de l'humanité ....

Un auteur a dit: "l'ennui naquit un jour de l'uniformité" (Mallarmé je crois ? Prière de me confirmer !). Je pense que l'ennui vient de l'uniformité des réactions face à ce qui ne nous ressemble pas .... A nous de croire à notre différence et d'accepter celle des autres pour en tirer la quintessence de l'évolution.
FWEDC

Écrit par : fwedc | 13 octobre 2008

Ce n'est pas Mallarmé qui a dit cette belle phrase:"L'ennui etc...etc...."

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

Ce qu’il ne faut pas lire parfois franchement….

Timothée,
Alors comme ça, on se rapproche des idées du PS ? Laissez moi rire une mn svp…
Contre le « laisser-faire » libéral le projet des socialistes pour nous sortir de la crise est creux pour ne pas dire médiocre ! Face à la baisse des salaires, les craintes d’une déflation mondial (ect…) j’ai pas le souvenir d’avoir vu un élu PS nous proposer une alternative digne de ce nom.
Pour ma part, je ressens autant de mépris pour l’avidité de certains actionnaires et l’incompétence de certains banquiers que pour les soi-disantes « forces de progrès » socialistes qui ont laissé s’installer la précarité que nous impose le néolibéralisme.

Écrit par : Karima Bouache | 13 octobre 2008

@ Pierre :
C'est qui alors ?

Écrit par : fwedc | 13 octobre 2008

@ Confiance et crédit

Retour de la confiance,certes mais je qualifierai en:"La vraie confiance"
Car la confiance c'est une partie de soi même que l'on remet à un autre et lui me retourne en échange dans une réciprocité de l'espoir qui tient aussi bien du religieux du lien religieux de l'homme à Dieu comme du laïc de l'homme à l'homme.
Une historienne Laurence Fontaine vient de nous rappeler comment se construisait la confiance en Europe avant la révolution industrielle de la fin du 18° siécle.
"En ce temps là dit elle l'attribution du crédit ne renvoie pas à un calcul rationnel du risque mais plutôt à un moyen de réactualiser un ensemble de relations sociales ,morales et politiques entre le créancier et le débiteur".

Puissent la confiance et le crédit du 21° siecle retrouver tout ce qu'ils ont perdu en 2 siecles en matière de conjonction et de consolidation.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

@ fwedc

Antoine Houdar de La Motte qui a ecrit quelques fables mais rien à voir avec Jean de La Fontaine.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 13 octobre 2008

@ Pierre :
Merki !

Écrit par : fwedc | 13 octobre 2008

@ Demy

Moi sur Agoravox, dès que j'envoie un article je suis publié. Même si j'écris un torchon, ils le publient. Etrange ???
Enfin il faut dire qu'il y a quand même pas mal de tâches sur Agoravox. Ca m'exaspère et me donne plus envie de publier d'articles.

Écrit par : politoblog | 13 octobre 2008

Nous pouvons et devons le créer. Même mieux : nous allons tout faire pour le créer.

Écrit par : Pierrick | 14 octobre 2008

Sans moi.

Écrit par : Hervé Torchet | 14 octobre 2008

@Pierrick : Entièrement d'accord avec toi!

@Quitterie : tu as tout à fait raison.

Écrit par : virginie v | 14 octobre 2008

@ fwedc

De rien,merki beaukou à toi aussi

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 14 octobre 2008

@ Et pendant ce temps autour d'un café pas loin de l'UMP...

N Sarkozy: "Les Apprentis me sifflent,les gars de Renault me sifflent,on fait quoi Guaino ?
H Guaino: "Visitez le cimetière du Père-Lachaise,vous ne serez pas sifflé Monsieur le Président".

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 14 octobre 2008

Le gouvernement mondial imposé.

Le tout du drame s'est joué en quelques jours qui valent un siècle au moins, et pas des moindres le XXème. Hier, on perdait tout, et ce matin, on se réveille certes dans le cirage, mais les poches pleines et lourdes d'événements historiques. C'est excitant de toutes les façons, de revivre les joies de la glisse des vacances à la neige en 29. On a même gagné un Président très culotté à l'heroïc fantasy, qui se sait sauver le monde de la fiance des finances et bien centrées en Europe, et dans le même temps qu'il a anecdotiquement sauvé une ex terroriste presque extradée vers l'Italie revanchée.

Je ne sais comment mais je le sens tellement, qu'il n'est aucun hasard dans ces événements, puisqu'ils étaient prévus depuis presque un semestre et dans la Presse anglo-saxonne, pour les deux trois extraterrestres qui savent lire la langue de Milton en France. En tous les cas, j'avais bien lu que les grandes banques allaient à se conjoindre en des groupes de plus en plus puissants, plus qu'étatiques des Afriques, et selon la pente naturelle du capitalisme dans le village global qui remue. Et c'est bien ce que nous venons d'entériner tous, et par la forte poussée de nos angoisses stimulées par des menaces de nos risques et pertes, bien balancées par les médias de la fourmi aux yeux rivés sur les courbes brisées en dents de scie du tableau des résultats pour l'hiver.

Les prospectives disaient aussi, que seules les banques dessous les dix milliards de leur force de frappe numismatique risquaient la faillite et la honte des ratés. Et, à la fin de tout le processus du mois passé en guise de thriller très réussi il faut le reconnaître, nous y sommes en plein vaudeville de la politique mondiale.

Moi ça ne me dérange pas que les politiques prévoient tout, car c'est la condition qu'Aristote exigeait pour qualifier tout bon politique : qu'il sache prévoir l'avenir. Mais je ne voudrais pas que tous ces hommes de l'avenir puissent penser trop aisément, que je supposerais moutonnièrement, c'est-à-dire comme vous tous panurgiques, que tout ce théâtre serait le fruit du hasard, soit une suite improvisée d'effets d'une mécanique boursière qui nous aurait échappé même quelques jours de la dégringole surmultipliée pas drôle.

Non ! même les Big Broza Lehman-what'dye-callum ont été probablement sacrifiés pour l'exemple. Il en fallait un ! pour un peu pousser à la roue les politiques récalcitrants au réveil du clairon pour la levée des couleurs du projet global de gouvernement mondial. Le mot est lâché à escient, car c'est bien de cette dernière folie et pourtant salvatrice ou messianique qu'il s'agirait un peu dans cette neuve donne du monde contemporain. L'ancien monde étant certainement évanoui dans les poches de Bush, je veux dire celles qu'il porte sous ses yeux qui n'ont encore rien vu du XXIème siècle, qui lui a totalement échappé d'entre les oreilles. En d'autres termes, ses valoches sont faites et bouclées...

Le temps s'est précipité et c'est la clé du XXIème siècle. Car il faudra bientôt détruire la toute puissance des chevaux pétroliers dont on se demande ce qu'ils fichent encore dans l'écurie puante et jamais aérée. Il faudra tout changer et détrancher dans la boutique à la pompe-moi le noeud gordien. Et seul, un gouvernement mondial, un peu bricolé d'abord comme il l'est d'ores et déjà, pourra imposer une telle révolution des matières fécales symboliques et freudiennes de nos esprits fossiles.

Tout commence par la finance, qui est le sang trèstout nerveux de ce processus qui nous oblige et nous presse. Après ce sera le combustible véritable dont il faudra se goinfrer les problèmes pour le transformer en un modèle présentable propre en ordre, et pour plus de mille ans. Et finalement, ce sera l'espace du petit monde qui est le nôtre, qu'il faudra gérer et si vitement que l'autorité prendra tous les pouvoirs par la force des Césars forcément autorisés en temps de crise, et toujours applaudis par des standing ovations de la classe moyenne qui est la plus forte en trouilles de la glisse vers la grimace de l'after carnage des charniers qui font oups.

Hier, le citoyen, c'est-à-dire vous et pis encore moi-même de ma luxuriante splendeur, nous nous sommes trouvés pris sous le feu d'une menace si furtive, que nous n'avons même pas eu le droit ni le loisir de réagir, encore moins de réagir à notre façon. Non ! les pouvoirs prennent ce qu'ils veulent désormais et pour le long temps. D'autant plus qu'ils nous ont sauvés, si bien qu'on se sent respirer et d'aises, ce qui est nouveau. On en oublie aussitôt les questions chaudes du pouvoir d'achat des bonbons et des perlouses pour les top-modellos du sanctuaire sacré.

Et ce qui est plus encore sublime dans ces phénomènes inouïs que nous vivons, c'est que nous voyons certainement de grandes guerres nous passer sous le nez, et que nous ne les vivrons pas, et c'est bien ! Mais, c'est la guerre quand même qui voile un peu le réel moins clair. Car dans moins de dix ans, les urgences planétaires seront telles quelles, que seules des forces comparables aux dimensions de tous les Etats ralliés d'ensemble pourraient y remédier aux catastrophes qui fondent droit sur nous depuis l'histoire qui n'a pas encore eu lieu.

Donc, ce sera un Etat pour tous et nulle part où se cacher hormis en soi-même.

Le dispositif a marché cette fois-ci, et par la seule raison de la contrainte et de la nécessité apodictiques, diraient les philosophes pour vite balayer le terme totalitaire sous le tapis. Car nous sommes arrivés au point de l'histoire, où le progrès nous impose des propositions que nous ne pouvons plus refuser, à moins de disparaître après les abeilles et les tigres qui se portent de plus en plus mal à l'ensuite d'une psychanalyse gratuite et obligatoire qui aurait mal tourné dans un cirque quelconque et itinérant qu'on l'appelle le tour du XXème siècle. C'est le temps de faire la manche qui est venu et le spectacle était navrant.

Et probablement, chacun d'entre nous sera-t-il soumis à des choix de ce type contraignant, et dans la décennie qui vient. Parce que notre monde n'est pas extensible comme un jean moulant qu'on peut porter juste une matinée ensucrée de frime vite distendue, et que le virtuel est ce mensonge enfiellé qu'on voulait hausser au rang de seconde réalité qui saurait remplacer ou même guérir notre réel largement emprunté à court de remboursement de liquidités.

Il reste que nous avons su garder cette impression du sublime, quand nous prenons du plaisir étrange à contempler la catastrophe de loin, par écran interposé, et que nous jouissons de la terreur qui n'est pas vraiment la nôtre : puisque tout ceci est une fiction, jusqu'au moment où nous tombons sur le dur dessous la tour qui s'effondre comme à la telly.

Demian West

Écrit par : Demy | 14 octobre 2008

@ Demy

Il y a des jours j'ai l'impression que tu ne touches plus le sol comme les Elfes de Tolkien...

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 14 octobre 2008

@ Ben, Quitterie, Karima et Sophie

ce qui m'amuse en fait, c'est que ce genre de réflexion, que nous portions depuis des années, étaient vues comme archaïques et en ce moment elles sont considérées comme avant-gardistes.
Certes, nous avons peu de solutions concrètes et unanimes au PS à cause de notre congrès, j'en conviens.
Mais j'attendais aussi autre chose du Modem que ce discours huilé depuis la création de votre jeune parti qui consiste à dire à chaque fois qu'on vous contredit que "vous sortez des clivages".
On a compris que vous sortiez des clivages, mais on attend plus! on attend un vrai positionnement du Modem!

Écrit par : Timothee | 14 octobre 2008

@ Demy
Je comprends qu'il ne vous publie pas. Le but 1er d'un article ne doit pas faire de l'épate dans le style héroic fantaisie de cour de récréation de collège, mais de donner une information, un point de vue ou même une opinion pertinente... Vous partagez simplement avec nous un style d'écriture, d'un puceau de 15 ans!

Écrit par : politoblog | 14 octobre 2008

Timothée,
ce que je veux te dire, et peut être les autres aussi, c'est que nous n'attendons rien du PS. En revanche, nous attendons beaucoup de toi, beaucoup des gens (du PS y compris), et qu'ils arrêtent de se réfugier derrière leur étiquette ou leur parti pour ne plus rien penser eux même et agir.
Je n'ai pas attendu pour avoir ma carte UDF et Modem pour penser ce qu'il y a dans cet article. Je ne vois pas ce qu'il y a d'archaïque dans cette position d'ailleurs.
Et je vais te dire, je m'y suis même engagée en pensant ça et en pensant que ce serait certainement le meilleur endroit pour vivre en cohérence avec mes idées.
Contrairement à ce que tu penses, les clivages, trop souvent factices et politiciens, ont paralysé la France. C'est ce que nous refusons.
J'ai hâte de te recroiser pour en parler plus longuement...
Quant aux solutions du modem ou plutôt ces propositions, nous avons créé depuis un an les conditions pour qu'elles émergent en travaillant avec des personnes compétentes, de sensibilités de gauche, écolo, centristes, comme de droite. c'est la méthode qui va nous permettre de pouvoir enfin être créatifs, innovants, sans aucun dogmatisme. Ca vient, ça vient.
J'espère que nous y arriverons.
Et je te souhaite aussi d'y arriver ;-)

Amitiés
Quitterie

Écrit par : Quitterie | 14 octobre 2008

@ Politoblog,

Vous au moins vous savez ce que c'est un puceau de 15 ans !

Écrit par : Demy | 14 octobre 2008

En tous les cas mes textes rendent agressifs, et comme dit ma Deila Chérie, ils obligent les gens à danser sous ma flûte.

C'est pas faux !

Écrit par : Demy | 14 octobre 2008

Le problème c'est que lorsque vous pensez dire des infos, vous ne faites que répéter ce que vous avez entendu ou lu et ça ne fait jamais ni un article ni rien, juste de la copie.

Et ça encombre le net de redites qui finissent par brouiller la première info. Et quand quelqu'un vous parle vraiment, vous êtes aussi surpris que si un chien se mettait à vous parler.

D'ailleurs, tous ces journaux citoyens ont la tête d'une bagnole qui serait rentré dans un mur ces jours-ci. Ils dépriment comme jamais, car ils ne comprennent même plus ce qu'il se passe, car ils n'ont plus d'info à rendre ou à répéter.

Juste où est passé le fric, quand ils n'en ont jamais vu.

Il ne reste que le ton agressif à ces journaux et dès que vous y mettez les pieds comme politoblog, vous en êtes contaminé.

Désormais, ceux qui ont quitté ces journaux citoyens dont Agoravox, sont plus nombreux et écoutés que ceux qui y écrivent encore leur déchetterie quotidienne.

Écrit par : Demy | 14 octobre 2008

@ Politoblog,

En tous les cas, j'espère qu'après votre propos, vous n'avez plus guère c'est-à-dire plus aucun espoir d'échanger un jour avec moi ou même de me parler, car vous êtes rayé de mon livre hi hi hi !

N'apprenez pas la politesse, vous en êtes incapable.

Demian

Écrit par : Demy | 14 octobre 2008

@ Quitterie

"Ca vient, ça vient".

Écrit par : Hervé Torchet | 15 octobre 2008

Sur le sujet, il faut lire aussi la réponse de Jean Zin: http://jeanzin.fr/index.php?2008/10/12/151-la-fin-du-capitalisme-vraiment

A part ça, c'est tout de même assez drôle de lire les "démocrates" dire qu'il faut redistribuer et réguler alors que j'ai entendu il y a moins d'un mois un certain "Mr Economie" du MoDem dire tout à fait le contraire! 2 solutions possibles: une fracture (déjà?!) entre la base du MoDem et ses dirigeants ou alors ce parti se tourne dans le sens du vent! Alors ok, en économie, il faut du pragmatisme et être capable de s'adapter (surtout quand on se place dans le paradigme libéral) mais là c'est un peu gros! non?

Écrit par : Cédric | 15 octobre 2008