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25 février 2009

"Alors on danse sur le monde en morceaux"

A ce soir à la République des blogs ;-) !

Sur un ton léger et en musique, "La crise", les crises, par l'Homme parle.

Il manque juste quelques pistes et solutions dans cette chanson, hors de question de se définir comme des victimes. Non, nous avons toutes les cartes en main. Arrêtons de déléguer. Tous responsables, tous acteurs.

L'Homme parle - La Crise


Chanson à mettre en perspective avec l'analyse de Frédéric Lordon dans le Monde diplo.(J'aime le contraste des styles). Il resitue dans le contexte les déclarations de nos brillants analystes, tant sur le fond que dan le temps.

"Elie Cohen, Nicolas Baverez, Jacques Attali

Les disqualifiés

Après le krach boursier, la faillite intellectuelle : au nombre des victimes collatérales du naufrage financier figurent la poignée d’économistes qui dispensent la bonne parole dans les médias. Libéralisation, déréglementation, privatisation : leur credo tenait en trois mots. Quand bien même une pendule arrêtée donne l’heure juste deux fois par jour, ces « spécialistes » ont étalé leur constance dans l’erreur. En détailler le menu évite que leur ardoise se trouve subitement effacée, à l’instar de celle des banquiers.

Par Frédéric Lordon


Si c’était une attraction de la Fête à Neu-Neu, pour y faire venir des intellectuels, on l’appellerait « le trombinoscope giratoire » — et pour les plus petits « le manège aux cornichons ». A la télévision, à la radio, dans la presse écrite, qui pour commenter l’effondrement du capitalisme financier ? Les mêmes, bien sûr ! Tous, experts, éditorialistes, politiques, qui nous ont bassinés pendant deux décennies à chanter les louanges du système qui est en train de s’écrouler : ils sont là, fidèles au poste, et leur joyeuse farandole ne donne aucun signe d’essoufflement. Tout juste se partagent-ils entre ceux-ci qui, sans le moindre scrupule, ont retourné leur veste et ceux-là qui, un peu assommés par le choc, tentent néanmoins de poursuivre comme ils le peuvent leur route à défendre l’indéfendable au milieu des ruines.

Parmi eux, Nicolas Baverez est visiblement sonné et cherche son chemin parmi les gravats. L’effet de souffle a dû être violent car le propos est un peu à l’état de compote : « La mondialisation conserve des aspects positifs (1) », maintient-il contre vents et marée, non sans faire penser à Georges Marchais. Pourtant, lâche-t-il dans un souffle, c’est bien le « capitalisme mondialisé qui est entré en crise (2) », et « l’autorégulation des marchés est un mythe (3) ». Il n’empêche : « Le libéralisme est le remède à la crise (4) . » Or qu’est-ce que le libéralisme, sinon la forme d’organisation économique déduite du postulat de l’autorégulation des marchés ? Peut-être, mais Baverez décide qu’il ne reculera plus d’un pouce là-dessus et qu’il faudra faire avec les complexités de sa pensée : « Le libéralisme n’est donc pas la cause de la crise », quoique par autorégulation interposée il soit le problème... dont il est cependant « la solution (5) » — comprenne qui pourra.

D’autres sont moins désarçonnés et font connaître avec plus d’aisance que, si les temps ont changé, eux aussi sont prêts à en faire autant. « Cette bulle idéologique, la religion du marché tout-puissant, a de grandes ressemblances avec ce que fut l’idéologie du communisme (...). Le rouleau compresseur idéologique libéral a tout balayé sur son passage. Un grand nombre de chefs d’entreprise, d’universitaires, d’éditorialistes, de responsables politiques ne juraient plus que par le souverain marché (6). »

Celui qui, telle la Belle au bois dormant, se serait endormi avant l’été pour se réveiller et lire ces lignes aujourd’hui croirait sans doute avoir affaire une fois de plus à ces habituels fâcheux d’Attac ou bien de L’Humanité. C’est pourtant Favilla, l’éditorialiste masqué des Echos, qui libère enfin toute cette colère contenue depuis tant d’années. Car on ne le sait pas assez, Les Echos sont en lutte : trop d’injustices, trop de censures, trop d’impostures intellectuelles. N’a-t-on pas étouffé la « vérité » même : « Toute voix dissonante, fût-elle timidement sociale-démocrate, en rappelant les vertus d’un minimum de régulation publique, passait pour rescapée de Jurassic Park. Et voici que tout à coup la vérité apparaît. L’autorégulation du marché est un mythe idéologique. » Prolongeant les tendances présentes, on peut donc d’ores et déjà anticiper qu’un sonnant « Il faut que ça pète ! » donnera bientôt son titre à un prochain éditorial d’un Favilla déchaîné.

Prophètes diplômés

Décidément Blanche-Neige aurait du mal à reconnaître ses nains. Laurent Joffrin, qui il y a quelques mois encore aidait Bertrand Delanoë à pousser son cri d’amour pour le libéralisme et fustigeait la « gauche Bécassine (7) », celle qui n’a pas compris les bienfaits du marché, a visiblement mangé de la mauvaise pomme — en fait la même que Favilla : « Depuis plus d’une décennie, les talibans du divin marché financier ont rejeté tous les avertissements, méprisé tous les contradicteurs et récusé toute tentative de régulation (8). » On en était resté au moment où les talibans faisaient cause commune avec les critiques de la mondialisation. Se peut-il que les enturbannés aient si brutalement changé de camp, en fait depuis si longtemps, et sans même qu’on s’en soit aperçu ?

A leur décharge, ces pauvres éditorialistes ne faisaient qu’ânonner ce que leur avaient seriné pendant tant d’années leurs répétiteurs experts. Or, de ce côté, l’hécatombe est impressionnante également. Elie Cohen, qui a beaucoup donné de sa personne pour avertir de l’effrayante aberration en quoi consiste l’intervention publique, et soutenu la privatisation de tout ce qu’il y avait à privatiser, est maintenant d’avis qu’il faut nationaliser — on imagine sa tête si on lui en avait soumis l’idée il y a deux mois. Comme elle semble loin l’époque où il enjoignait encore les socialistes de rompre avec le « discours d’ultragauche fondé sur le déni de la réalité (9) » et regrettait beaucoup qu’ils soient « devenus altermondialistes par peur d’une mondialisation qu’ils ne comprenaient pas et dans laquelle ils ne voyaient que les manifestations de multinationales assoiffées de profits, les dérives d’une finance débridée et les inéquités d’une régulation au service des puissants ».

Il n’est pas un mot de cette adresse qui n’impressionne par sa lucidité puisque, comme chacun sait, non seulement le Parti socialiste est un repaire d’altermondialistes, mais il faut en effet ne rien comprendre à la mondialisation pour en donner pareil portrait que la réalité infirme chaque jour davantage. Il est vrai qu’en matière de « réalité » Cohen est un expert : « Dans quelques semaines, le marché se reformera et les affaires reprendront comme auparavant », écrit-il le 17 août 2007  (10), avant de livrer sa philosophie (presque) définitive des crises financières : « Il faut s’habituer à l’idée qu’elles ne constituent pas des cataclysmes mais des méthodes de régulation d’une économie mondiale qu’on n’arrive pas vraiment à encadrer par des lois ou des politiques (11). »

Des gens malintentionnés iront sans doute suggérer que Cohen n’est pas le type même de l’économiste académique et que, avec le temps qu’il passe sur les plateaux, on se demande s’il a jamais pu faire effectuer le moindre progrès à une science autre que celle de sa propre notoriété. Sans même trancher sur le fond cette épineuse question, disons tout de suite qu’il y a quelque chose de très injuste dans cette insinuation : les économistes les mieux certifiés font tout aussi bonne figure que lui sous le rapport qui nous intéresse. David Thesmar et Augustin Landier étaient formels dès l’été 2007 : sous le titre prophétique « Le mégakrach n’aura pas lieu (12) », le meilleur jeune économiste de France (Prix 2007 du Cercle des économistes, qui sait reconnaître les siens) et son acolyte sont formels : « Disons-le tout net : [la correction] sera limitée et surtout sans effet sur l’économie réelle. » Le fait est que c’est dit assez « net » et, d’ailleurs, conclu de même : « Le danger d’une explosion financière, et donc le besoin de régulation, n’est peut-être pas si grand qu’on le pense. »

Il y a pourtant mieux que les clairvoyants ; il y a les prophètes. « Dans son rapport commandé par l’Elysée, l’économiste prévenait déjà des dangers de la spéculation financière. » C’est sur cet hommage aux capacités extralucides de Jacques Attali et de son fameux rapport que s’ouvre la double page signée Renaud Dély et offerte (par mégarde ?) par Marianne à l’un des produits multimédias les plus célèbres de France. Mais Dély, qui recueille les oracles d’Attali, a-t-il seulement lu une ligne du rapport qu’il encense ? La question se pose car, faut-il le dire, non seulement le rapport Attali ne compte pas la moindre remarque sérieuse quant aux dangers de la déréglementation financière, mais il n’est qu’une longue ode aux prodiges des marchés de capitaux — et une exhortation à s’y rallier plus complètement encore.

Dès la page 7, le modèle qui réussit est indiqué à l’imitation de la France : c’est le Royaume-Uni, qui « s’est engagé durablement dans la valorisation de son industrie financière » — n’est-ce pas là une idée que son excellence range évidemment dans la catégorie du prophétique ? Il y a ainsi « des révolutions à ne pas manquer », celle des « secteurs porteurs » (p. 54) ; parmi eux, « la finance » (id.). C’est pourquoi « faire de Paris une place financière majeure » est l’« objectif » qui préside à la dégelée des propositions 96 à 104.

Décision 97 : « Harmoniser les réglementations financières et boursières avec celles applicables au Royaume-Uni pour ne pas handicaper les acteurs européens par rapport à leurs concurrents internationaux. » Décision 101 : « Multiplier les initiatives communes entre les enseignements supérieurs et les institutions financières dans le financement de chaires dédiées aux recherches sur la modélisation financière », car si l’université doit être condamnée par l’attrition des budgets publics, rien n’est trop beau pour les formations des futures élites de la classe parasitaire. Pour la fin, la meilleure, la décision 103 : « Modifier la composition des commissions et des collèges de régulateurs, pour que les champions de la finance puissent s’exprimer et influencer la position du haut comité de place. »

A ce stade, on rêve d’interviewer l’intervieweur : « Au 10 octobre 2008, quel effet vous fait l’expression “champions de la finance” et plus encore l’idée de leur confier la régulation des marchés ? Pensez-vous que l’auteur de ce genre de propositions, pourtant formulées après plus de six mois de crise financière ouverte (13), entre plutôt dans la catégorie des prophètes ou dans celle des cuistres ? Pensez-vous persister dans le journalisme ou envisagez vous une reconversion dans le microcrédit ? »

Il faudra sans doute laisser à Dély un peu de temps pour mûrir sa réponse et aussi pour déguster la fin du rapport, qui n’est pas moins goûteuse que le commencement puisque la décision 305 lâche enfin le morceau en suggérant de « réorienter massivement le régime fiscal de l’assurance-vie et du plan d’épargne en actions vers l’épargne longue investie en actions (à coupler avec les fonds de pension) ».

Nous y voilà. On ne sait trop si Attali a tout prévu de la crise autrement que sur le mode de l’hallucination rétrospective, mais, en janvier 2008 en tout cas, il est d’avis de propulser toute l’épargne des Français sur les marchés financiers — se peut-il que ce soient les mêmes marchés à propos desquels il dit si bien « tsunami » à la télévision ?

Le rapport Attali plaide donc ouvertement pour le passage à la capitalisation — « la montée en puissance de l’épargne- retraite individuelle ou collective est donc nécessaire » (p. 213) — au moment précis où les ménages américains, du fait de la crise, voient leurs pensions partir en fumée et quand l’extrême détresse où ils se trouvent ne les a pas déjà forcés à puiser dans leurs comptes-retraite. Quel heureux sens de l’histoire de pousser à la capitalisation en une période où l’on ne tardera pas à voir apparaître les premiers vieux miséreux sur les trottoirs des villes américaines !

Et, puisque le message de ce rapport est de soumettre toute la société française à la logique de la finance, qui démontre si spectaculairement ses vertus, on n’oubliera pas de mentionner la décision 22, qui vise à faire monter en puissance le rôle des fondations privées dans le financement des universités avec, on s’en doute, retrait équivalent des financements publics. Mais comment fonctionnent au juste ces fondations ? Elles placent leurs capitaux sur les marchés et vivent à l’année avec « les petits » (les intérêts). Dans les conditions d’effondrement de tous les secteurs de la finance que le prophète a anticipées de longue date, il se pourrait donc que les universités américaines se préparent quelques années au pain sec et à l’eau. N’est-ce pas le modèle qu’il nous faut absolument imiter ?

De tout cela finalement, qui se soucie ? Les girouettes tournent folles mais empêchées par rien. A de rarissimes exceptions près, tous ces gens que Favilla, dans son éditorial bizarrement éclairé, nomme « chefs d’entreprise, universitaires, éditorialistes, responsables politiques » ont organisé leurs débats entre eux et sans que la moindre contradiction sérieuse ne s’y immisce. Il faudrait bien de la naïveté, dans ces conditions, pour s’étonner qu’il n’y ait nulle part dans le système la moindre force de rappel, pas même un commencement de régulation de la décence, la plus petite possibilité de sanction pour de si formidables contradictions, ni de ridicule pour de si gigantesques bouffonneries, dès lors que tous en sont convaincus et choisissent logiquement de s’en absoudre collectivement.

Et contradictoirement pourtant, ayant dit cela que la lucidité impose de toute manière, il faut bien de la tempérance pour ne pas s’ahurir de l’état de cette chose si dégradée qu’ils persistent, par une ironie sans doute involontaire, à appeler « la démocratie », et pour résister à la violente impulsion de leur demander ce que la dignité leur commanderait, s’ils en avaient deux sous : prendre des vacances. Et peut-être même disparaître.

Frédéric Lordon"

Commentaires

À ce soir, Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 25 février 2009

Lordon, très bon, très efficace en "live" aussi, d'ailleurs c'est pour ça qu'il ne faut pas l'inviter...

à ce soir à la RDB alors

Écrit par : Martin P. | 25 février 2009

Facile de cracher dans la soupe surtout lorsque le premier caractère des institutions ,democratiques bien sûr,est d'être des institutions élues.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 25 février 2009

merci Quitterie (pour cette excellente vidéo! le texte ... je l'attaque après le commentaire !!)
et à bientôt ... sur Toulouse (ou à Paris, si ça me prends !)

Écrit par : Franck Laborderie-Cavada | 25 février 2009

le clip, excellente trouvaille. Dansons, dansons...

Écrit par : Orange Sanguine | 25 février 2009

Qu'une chose à dire le clip les paroles excellent !

Là nous avons devant nous le TUBE des luttes avenir !

Écrit par : patrice 31 | 25 février 2009

Je viens de donner un compte-rendu de la république des blogs de ce soir où Quitterie s'est exprimée.

Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2009

Lordon est trop modeste. Il est sociologue et économiste même s'il est qu'économiste de formation. En sociologie économique on étudie pas mal Lordon.

Écrit par : Antonin | 26 février 2009

Au fait, c'est le monde en morceaux, ou bien "Le Monde" (le journal) en morceaux ?

Écrit par : Hervé Torchet | 26 février 2009

"Si tu es pauvre ça va être dur pour toi
Si tu es malade ça va etre dur pour toi
Si tu es noir ça va être dur pour toi
Si tu es pauvre,malade,et noir ça va être trés,trés dur pour toi".

Coluche -1976-

Je salue tous mes amis et amies d'Outre Mer,je suis solidaire avec vous et ne vous laissez pas impressionner par ceux qui viennet défliler chez vous comme on défile au salon de l'agriculture...

Pierre ( natif et fier de l'Outre Mer)

Écrit par : ulm pierre | 26 février 2009

@ Demian West plein pot...

Je me suis baladé sur facebook ce matin et j'ai relevé quelques florilèges,mais le meilleur est celui de Demian West:

"90 000 chômeurs de plus depuis le début 2009,c'est le premier bouchon sur l'autoroute du chômage"

Demian West -le 25.02.2009 à 21h06-

Sacré Demy ,t'es au top et j'ai pas mieux!

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 26 février 2009

@ Kate et le Rugby

Je suis trés heureux pour deux raisons ce jour;demain je monte à Paris assister à France -Galles de rugby avec mon fils et aussi pour Kate Winslet qui enfin gagne l'Oscar convoité.
Kate Winslet magnifique,même magique, dans "Les noces rebelles" a été récompensée pour un autre film.

Alors quelques vers pour Kate...

Le sourire pour dire
A mille joies
Les rimes de mille douces choses
A demi-fleur,à demi-rose
Le sourire pour dire
A mis la joie

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 26 février 2009

Faut les baillonner "nos" bienpenseurs Attali, BHL and co.
Ils sont tout simplement...gonflant

Écrit par : Mirko | 26 février 2009

Il me semble que le problème ne réside pas dans le système financier, mais plutôt dans le modèle de développement basé sur la croissance de la consommation.

Ce système ne peut plus fonction car à l'avenir les "consommateurs/travailleurs" n'auront plus les moyens de consommer autant.

La crise pétrolière a fait passer le taux de chômage à 10 / 20% dans les pays développé. La crise actuelle pourrait le faire passer à 20 / 40% voir plus. Si tel est le cas c’est toute une autre organisation de la société qu’il va falloir envisager.

J’ai développé des systèmes informatiques pour différents société pendant une vingtaine d’année. Ces systèmes permettaient de faire des gains phénoménaux de productivité et cela n’a cessé de s’accélérer au fil des années.

2 exemples :
- Aujourd’hui, on peut faire tourner un journal avec 35 personnes alors qu’il fallait 200 personnes hier.
- Aujourd’hui les petits e-marchands travaillent seuls à 63 % alors que quelques années plus tôt, cela nécessitait encore plusieurs personnes : un commercial, une secrétaire, un responsable informatique, etc …

On trouvera des milliers d’exemples ou la “destruction d’emplois” est évidente. Internet et la généralisation des technologies à tous les domaines de l’économie accélère les mutations. Les entreprises pour survivre devront apprendre à travailler avec beaucoup mois de personnes.

Il n’y aura plus de travail pour tout le monde et je pense que cela fait pas mal d’année que c’est le cas. Comme la croissance ne pouvait plus s’appuyer sur la création d’emploi on a été obligé de la “bidouiller” avec des incitations comme la facilité de crédit qui ont mené là ou nous en sommes.

Dans les pays dit développés :
- l’emploi agricole a été remplacé par l’emploi industriel,
- l’emploi industriel a été remplacé par l’emploi dans les services,
- l’emploi dans les services sera remplacé par … ?

PS je ne fais que reprendre la thèse de Rifkin :
http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/rifkin.html

Écrit par : Laurent Bervas | 26 février 2009

@ Laurent Bervas

Tout à fait daccord avec toi mais tu es un peu haut dans les fourchettes de poucentage du chômage,j'espére que l'on atteindra pas de tels chiffres ,en tout cas le plein emploi à 5 % c'est terminé ; rideau.

C'est tout à fait vrai que le tertiaire est passé de 15 à 70 % en disons deux siecles avec diminution et de l'industrie et de l'agriculture.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 26 février 2009

La crise se sent et se ressent. C'est par exemple devenu déprimant de regarder le Zapping e Canal+, mais c'est la réalité en 2009, et le tout ne s'annonce pas plus rose!!!
Vive la France!

Écrit par : diane | 26 février 2009

Ah ! Frédéric Lordon : un sociologue qui rêve que la France reprenne le flambeau de la défunte RDA. En voilà des solutions, Quitterie ! "Ultralibéralisme", dérégulation : est-on bien sûr que ce soit là les origines de la crise actuelle ? N'est-ce pas une "régulation" bien intentionnée — le Community Investment Act — et sa réactivation sous la présidence Clinton qui a conduit à des prêts en cascades et à leur "titrisation"par l'ingénierie financière ? Peut-on sérieusement prétendre que c'est une doxa "ultralibérale" qui domine en France alors même que le taux de prélèvement obligatoire dépasse allègrement les 50 % (pour mémoire VGE, du temps où il était président, considérait qu'au-delà de 40 %, on basculait dans une économie socialiste).

Écrit par : broke | 26 février 2009

Le monde en morceaux, c'est la chance de le recoller autrement et mieux, genre dessus-dessous. Il y a dequoi faire, pour les jeunes générations.

Écrit par : Demy | 26 février 2009

Il n'y a rien de pire que des jeunes qui sont déjà vieux, et des vieux qui sont déjà morts.

Écrit par : Demy | 26 février 2009

@ Demy

Si le monde est un peu fêlé ,c'est pas grave ,la lumière passera un peu...Bon, allez j'ai mon TGV qui m'attend à 12h01 pour le rugby à Paname....

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 27 février 2009

Très beau clip : surtout le beauf adipeux qui se la joue "wigger". Et puis la mise en musique des poncifs genre "ah vous l'avez bien dit, madame Michu, avec la crise on peut plus !" est absolument irrésistible (la dite "crise" n'a absolument rien changé à la condition de l'immense majorité de la population — en ce sens, Alain Minc, vilipendé par ce sot de Lordon dans le Monde diplo, avait parfaitement raison de dire qu'elle était "grossièrement psychologique").

Écrit par : broke | 28 février 2009

Dans tout le délire actuel, la crise a au moins une qualité, elle existe la créativité.

Chére Amie, j'aurais une pensée pour vous quand je danserai ce soir.

Écrit par : Frédéric | 28 février 2009

Actuellement le CAC 40 perd plus de 3% et l'or est à plus de 980 $. C'est tout à fait emblématique de ce qu'il se passe depuis plus d'un an sur ces deux marchés. Pour monter une petite entreprise, si vous possédez un peu d'Or sous quelque forme que ce soit, bijoux, déchets, pièces ou lingots, n'attendez pas, c'est le moment de vendre, vous serez étonné du montant récolté !

achat or

Écrit par : Achat d'Or | 08 mars 2009

Très intéressant.

Écrit par : Immo | 23 août 2009

Très intéressant.

Écrit par : Credipar | 23 août 2009

Je doute que Quitterie trouve tous ces investissements intéressants.

Écrit par : Hervé Torchet | 25 août 2009

Belle trouvaille. Merci.

Écrit par : Comparabourse | 09 février 2010

merci pour cet article

Écrit par : achat or | 16 avril 2010

Article intéressant.La créativité reste essentielle.
Cécile

Écrit par : taux crédit | 24 octobre 2010

Bon site, grand merci à vous pour ce partage, et notez dans un premier temps que je "plussoie" entièrement cette positon. Euh voilà, oui votre billet est vraiment bien bon, je viens d'ailleurs de twitter ce article (en espérant que ça vous aide). NB : Par hasard, auriez-vous d'autres blogs ou forums à me recommander ?

Écrit par : Seotons | 03 novembre 2010

Vous n'avez pas remarqué qu'après la crise, tout le monde disait qu'il fallait révolutionner le système, virer tous les traders etc etc???

Résultat: Ce sont tous les mêmes au pouvoir.

J'dis ca, j'dis rien...

Écrit par : BE2 bastien | 19 novembre 2010

c est toujours le même problème philosophique, la différence entre la liberté des anciens et des modernes sur la possibilité de l'action politique :)

Écrit par : carte invitation | 24 novembre 2010

Excellente vidéo, malheureusement toujours d'actualité, vous ne trouvez pas ?
La crise semble intemporelle...

Écrit par : Julie | 22 mai 2011

Bonjour, Bonne vidéo qui en dit long... La crise est un phénomène voulu afin de stopper la croissance galopante de certaines industrie ou secteur particuliers. La politique mondial monétaire est maitrisé depuis bien longtemps ( l'argent ne disparait pas dans les airs, donc la crise... ). Quand une crise se profile, c'est que des décisions monétaires ont été prises en amont pour enrayer quelque chose que n'aime pas les financier de haute sphère. L'argent, on peut en fabriquer autant que l'on en veut ( vive les presses ^^ ) mais on peut rarement vouloir qu'il disparaissent, donc un manque d'argent veut dire qu'il est parti ailleurs mais reste toujours présent, donc comment peut on définir une crise ???

Écrit par : Audrey | 23 mai 2011

Comme le dit si bien Julie, on dirait que cette crise semble intemporelle. Et le pire, c'est que l'on a aucune idée de la date à partir de laquelle on pourra enfin dire que cette crise économique et financière est terminée...

Écrit par : Daniel Roch | 30 mai 2011

Non, nous avons toutes les cartes en main. Arrêtons de déléguer. Tous responsables, tous acteurs.

Écrit par : mighty students | 22 septembre 2011

Cette vidéo est excellente ! Le texte très intéressant mais un peu dense pour quelqu’un qui sa première langue n’est pas le français. En tout cas merci d’avoir trouvé cette chanson, elle est incroyable !=0)

Écrit par : Rachat d'Or | 22 septembre 2011

Sympa comme morceaux. C'est vrai que c'est un peu chargé mais la musique vaut vraiment le coup. On peut le trouver sur amazon ?

Écrit par : Rencontre Creameet | 01 novembre 2011

Merci pour l'article, j'adore le morceau...

Écrit par : grossiste en bijoux fantaisie | 04 novembre 2011

Vous n'avez pas remarqué qu'après la crise, tout le monde disait qu'il fallait révolutionner le système, virer tous les traders etc ?!!

Écrit par : ustensiles de cuisine | 18 mars 2012

Un très bon article, on est vraiment tous responsable. ON doit absolument se reponsabilisé nous comme les politiques ainsi que les acteurs sociaux.

Écrit par : Last Video | 12 avril 2012

Non, nous avons toutes les cartes en main. Arrêtons de déléguer. Tous responsables, tous acteurs.

Écrit par : cloud | 18 septembre 2012

Même si le morceau date de 2009, les paroles sont toujours adaptées à la situation actuelle. J'adore !

Écrit par : buzz | 31 juillet 2013