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04 juillet 2008

Belle action festive Jeudi noir sur le 1% logement : pour une commission parlementaire et un transfert des fonds collectés au Ministère du logement

Une bien jolie action festive a été organisée hier après midi par Jeudi Noir, avant le grand rassemblement à l'hôtel de Ville de Paris pour Ingrid Betancourt. Comme à leur habitude, cotillons, mousseux, et surtout des propositions audibles et concrètes (voir ci-dessous).

Voici le résumé réalisé par l'AFP :

Une quarantaine de militants du collectif Jeudi Noir, qui dénonce la crise du logement, a brièvement occupé jeudi le siège social parisien d'Aliance, quatrième collecteur du "1% logement", mis en cause dans un document de la Cour des Comptes, aux cris de "rendez-nous notre 1%".

Ils ont fait irruption peu avant 16H00 au 20 rue de l'amiral Hamelin (XVIe), comme à leur habitude de manière festive, avec une sono, débouchant des bouteilles de champagne et lançant des confettis, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont jeté en l'air des billets de Monopoly, en criant : "Bravo au 1% logement qui jette par les fenêtres l'argent des salariés!", sous les yeux de la police et des employés.

Dans un document, le collectif dénonce "une mainmise patronale" sur le 1% logement, "censé être paritaire" entre Medef et syndicats, et "soutient la proposition 296 du rapport Attali prévoyant de +rebudgétiser+" ces 4 milliards d'euros annuels.

Un des animateurs de Jeudi Noir, Manuel Domergue, a précisé qu'il souhaitait le transfert de ces fonds à la mission "Ville et Logement" du ministère du Logement.

Jeudi Noir réclame en outre "une commission d'enquête parlementaire qui tire les conclusions des dérives du 1% logement", a indiqué un autre militant, Julien Bayou, citant un document de la Cour des Comptes rapporté par la presse, qui met en cause la gestion d'Aliance, notamment sur le coût de son siège social, dans un quartier huppé, et le choix de ses prestataires.

De négociations sont en cours entre les partenaires sociaux et la ministre du Logement Christine Boutin sur l'utilisation des fonds du 1% logement.

Les manifestants sont repartis moins d'une heure plus tard sans incident après avoir obtenu que trois d'entre eux soient reçus par la directrice générale d'Aliance, Françoise Pionneau.

"Je leur ai donné de la documentation concernant toutes les aides auxquelles ils avaient droit et dont ils n'étaient pas informés", a déclaré à l'AFP Mme Pionneau, assurant que la discussion avait porté exclusivement sur le logement des jeunes.

Article et vidéo sur le site de ledéclic.net

01 juillet 2008

Jeudi noir s'attaque avec le sourire au 1% logement

Avec leur bonne humeur habituelle, Jeudi Noir nous parle du 1% logement et nous invite à une action jeudi.

Telle quelle, leur communication : "Rendez-vous le 3 juillet 15H M° Grands Boulevards

Le 1% logement, vous connaissez ?

Voici une petite vidéo pour vous familiariser avec ce dispositif qui brasse 4,5 milliards d’euros, mais dont la Cour des comptes dénonce les dérives (dont des 20 à 30% de frais de gestion...)

Depuis sa naissance, Jeudi Noir essaie d’alerter sur les dérives du 1% logement. Ces derniers mois, les frasques de ses dirigeants mettent ce mécanisme douteux sur le gril, à tel point que Christine Boutin promet d’aborder le sujet qui fâche dans sa future loi.

Mais à l’heure où la bulle de l’immobilier éclate enfin, les dirigeants du 1% vivent toujours dans la leur. Jeudi Noir appuie là où ça fait mal et mène l’enquête sur quelques questions qui nous turlupinent :

- Pourquoi est-ce le Medef qui (s’)occupe (de) nos logements ?
- Les chevaliers blancs de l’UIMM sont-ils vraiment les mieux placés pour gérer un budget d’investissement de 4 milliards d’euros par an ?
- Plus de 20 % de frais fonctionnement pour les collecteurs du 1%, ça commence à faire beaucoup, non
- 8 000 euros par mois pour une réunion hebdomadaire, on peut postuler quelque part ?
- Un siège social dans le 16è, et à 100.000 euros mensuel de surcroît, est-ce bien raisonnable ?
- Pourquoi est-ce qu’on subventionne plus les travaux des accédants à la propriété que les logements des mal-logés ?
- Comment ça se fait que la Foncière logement finance des logements sans plafonds de ressources ni de loyers ?
- Ca va durer encore longtemps cette histoire ?

Le 1 % est le symbole de notre ras-le-bol à l’égard d’une politique du logement qui mobilise des milliards qui ne profitent pas réellement aux mal-logés (APL détournées, crédit d’impôt Sarko pour les plus riches des propriétaires, logements sociaux qui ne vont pas en priorité à ceux qui en ont besoin, rénovation urbaine accélératrice de gentrification, financement public des marchands de sommeil…).

Passons à l’action : rdv jeudi 3 juillet à 15h au métro Grands boulevards (devant le Virgin, sortie rue Montmartre). Venez avec vos fiches de paie (pour ceux qui en ont…)"

15 juin 2008

L'opération MODERNISATION = NON CUMUL dans le Nouvel Obs de cette semaine

Nouvel obs.gifRubrique : Chaque semaine une personnalité nous écrit- Nouvel Obs N°2275

 

 

Quitterie-Julien(2).jpg
Pas de modernisation sans non-cumul des mandats


Il y avait des raisons d'y croire. 2007-2008 : les programmes présidentiels, la commission Balladur, tous étaient d'accord, la modernisation de nos institutions impliquait le non-cumul des mandats. Un levier pour guérir notre démocratie malade et renouveler le personnel politique.
Juin 2008, en pleine loi de «modernisation», c'est l'omerta. «La France condamnée à l'immobilisme par ses corporatismes ?», entend-on... Le pire de ces corporatismes serait-il celui de la classe politique, incapable de se réformer elle-même ? Un par un, les chantres du non-cumul des mandats sont tombés, «oui, le système m'a vaincu», a avoué l'un des plus célèbres ex-défenseurs de la cause. Les professionnels de la politique ont confisqué le débat, trahissant leur parole donnée et stigmatisant la France, une nouvelle fois qualifiée d'«exception» parmi les démocraties européennes : 85% de cumulards en France, 16% en Italie, 10% en Allemagne, etc.
Depuis trop longtemps la France se prive de ses nouvelles énergies citoyennes et engagées. Qui s'invitent du coup au débat sur les institutions (www.nonaucumuldesmandats.org) . Au final, la classe politique a deux choix : creuser d'autant plus le fossé entre gouvernants et gouvernés, ou acter le passage des institutions au XXIe siècle en adoptant une fois pour toutes le principe du non-cumul des mandats. Ce n'est qu'au prix de cette nouvelle «nuit du 4Août des privilèges» que notre démocratie pourra réconcilier les Français et leurs institutions.
Quitterie DELMAS et Julien BAYOU
Déléguée nationale du MoDem, signataires de «Non au cumul des mandats», deux engagements, l'un partisan, l'autre citoyen.