Adieu 2006 : fin de l'initiation et début des combats

2006 représente pour moi la fin de mon initiation à l'intérieur de la tribu UDF. Et le début de mon émancipation avec vous pour mener nos premiers combats à l'extérieur sous les couleurs du Parti Libre.

Rapide retour en arrière :

1. Initiation au combat politique  
Cette initiation a duré 3 ans : apprentissage, animation, communication, évènementiel, débats, campagnes internes, gestions de fichiers, procédure de votes, commissions de contrôle, fédérer des équipes, planifier une campagne, couteaux dans le dos ;-), compréhension des jeux d’appareils, de réseaux, débats contradictoires, apprendre à rédiger des recours, ;-)...

De l’avis de tous ceux que j’ai rencontrés, tous partis confondus, s’il ne fait pas bon être volontaire pour agir dans son propre parti, il suffit de se dire chaque matin que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Et de regarder le ratio de ce qui avance et le plaisir qu’on a à le faire sur le lot d’emmerdes. Si celui-ci reste positif alors il faut foncer !

2. Initiation à l’indépendance et à l’autonomie sous toutes ses formes

S’il y a une personnalité qui a accéléré ma prise de conscience que le système était irrémédiablement sclérosé, c’est bien François Bayrou. Il s'est levé devant : l’assourdissant silence du Gouvernement suite au Non Français au Traité Constitutionnel, le budget, la motion de censure, la gestion du CPE, Clearstream, l’utilisation du 49 3, l’obstruction parlementaire, loi DADVSI, fusion GDF Suez, les connivences des pouvoirs politiques et médiatiques.

Autant d’actions politiques fortes menées à ces sujets qui remettent en cause profondément le fonctionnement de notre système.

Une phrase de François Bayrou m’a particulièrement marquée. C’était il y a un an à Lyon, le 21 janvier dernier : « Etre libre ! Etre juste ! Etre rebelle quand il le faut !». J’en ai encore des frissons. Je savais déjà que je voulais me battre de toutes mes forces pour le changement des pratiques politiques et l’émergence des forces vives de notre génération.

3. Le début des combats :

- Lancement d’un groupe de travail pluripartisan et engagés associatifs suite à la crise des banlieues pour trouver des solutions communes à la crise de représentativité et au changement des pratiques politiques.

- La crise du CPE : le signe que notre génération se réveille, et qu’elle peut avoir un impact sur la vie politique. Accompagner ce mouvement, aller au plus près des revendications, refuser cette manière de faire de la politique et refuser de stigmatiser un peu plus notre génération. Transformer cette colère en engagement, en bulletin de vote, seule et unique arme valable dans une démocratie.  - Mener une campagne interne chez les Jeunes nationaux pour apoporter un vent de dynamisme, de renouvellement et de liberté. - Enfin, le début du combat pour le renouvellement des élus de l’Assemblée nationale avec une dream team soudée et super compétente !

4. La multiplication des connexions, nous ne sommes pas quelques uns mais des milliers !! La nouveauté de 2006 : une armée se lève en dehors de tout contrôle de quelque organisation que ce soit.
Elle n’a pas de leader, elle se développe de jour en jour, elle est inattaquable : si l’on en élimine un, un autre réparait plus loin, elle est composée de multiples talents, citoyens, entrepreneurs, étudiants, journalistes, artistes, politiques !
C’est la liberté de penser, de s’exprimer et de le faire savoir : bienvenue dans la blogosphère.

La blogosphère : Où comment se forger sa propre opinion, refaire marcher son cerveau, débattre avec des personnes d’avis opposés hors de son petit milieu, faire tomber les frontières géographiques, sociologiques.

La blogosphère : Où comment se coucher le soir en étant moins con ? Séance de rattrapage pour ceux qui n’ont pas eu la chance de faire des études, ceux qui ont été des cancres, ceux qui veulent continuer de se former. En fait pour tout le monde, quelque soit notre niveau de départ, internet est une fabuleuse source d’information et de formation GRATUITE (wikipédia, les nouveaux médias, etc…).

Le web, c’est un miracle, pour chacun d’entre nous.

J’ai adoré cette année 2006, autant de rencontres incroyables, autant de combats exaltants, autant de coups qui permettent d’être toujours meilleurs, autant de messages d’encouragements, autant de passerelles, autant de passion partagée, autant de forces qui s’unissent, autant de mondes parallèles qui se rejoignent, autant d’équipes qui se forment…