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28 juin 2008

Election Jeunes Nationaux : j'apporte ma voix à la liste "ENGAGES" et à Franck Faveur

Ils incarnent à mes yeux les démocrates, citoyens actifs. J'ai eu le plaisir de travailler avec beaucoup d'entre eux par le passé ou actuellement en Ile de France, je les sais fiables, volontaires, animés par un esprit d'équipe (qualité rare en politique). Je salue la pertinence de leurs propositions. C'est une question de confiance qu'il ne faudra pas décevoir, n'est-ce pas colistiers "d'Engagés" ?

Leur chef d'équipe, Franck Faveur est un nouvel adhérent, dynamique et engagé. Entrepreneur, il représente cette génération de citoyens qui souhaitent prendre leur avenir en main plutôt que de se le laisser dicter par quelques uns.

J'ai particulièrement apprécié dans leur programme les propositions suivantes :

logo_engages_2.jpgChanger la méthode de travail : ils proposent de passer d'un mouvement jeune sclérosé qui était l'apanage d'un clan à une structure ouverte aux militants, collaborative. Structure qui utilise les outils déja développés comme la fabrique d'idées démocrate (demosweb) ou le réseau des étudiants démocrates. Création d'un outil de référendum interne rapide pour consulter les militants et prendre des décisions et communiquer auprès des médias.

Développer des outils nouveaux pour mettre en valeur des talents : concours d'innovation pour déterminer de nouveaux supports de communication, pour avoir un impact médiatique lors d'une opération précise.

Renforcer la formation : proposer un plan de formation et auditer les militants sur ce point pour connaitre leurs attentes.

Créer du lien entre les militants : guide d'accueil, système de parrainage pour les nouveaux adhérents.

Renforcer les structures régionales pour faire emerger des talents et coordonner les actions locales pour les régionales et les européennes.

Création d'une journée nationale de l'engagement (rencontre dans toutes les régions avec les associations pour ancrer les jeunes démocrates dans le tissu local et s'inspirer des propositions des associations...)

Jouer sur l'échelon local en mettant à disposition des territoires des kits spéciaux sur des sujets donnés et créer un délégué spécialement chargé des fédérations pour ne plus abandonner les territoires comme c'était le cas auparavant.

Renforcer la communication interne et utiliser internet : refonte du site internet, mise en place d'outils numérique, d'un journal pdf, vidéos, web tv, podcasts, chat mensuels avec les adhérents en présence d'acteurs de la vie politique ou d'experts...

Refondre la gouvernance : ne pas multiplier les postes et gérer les hommes de façon efficace, proche du terrain pour faire émerger les talents.

Vous savez que je suis particulièrement attachée à l'émergence d'une génération politique nouvelle, mais pas n'importe laquelle.  Je choisis celle qui est en capacité de faire évoluer les pratiques et de permettre l'émergence d'idées neuves. Le combat pour le renouvellement des pratiques politiques se mène à tous les échelons. Européens, nationaux, locaux, mais aussi, et en fait surtout, dans les partis politiques qui présentent et forment les générations. C'est bien sur ces critères que je choisis de voter pour la liste "Engagés".

Je leur demande d'être des élus exemplaires, transparents, créatifs et d'aider les jeunes démocrates à prendre toutes leurs responsabilités au sein d'un Mouvement qui a besoin d'eux pour affronter les immenses enjeux de notre société.

J'attache donc à cette élection chez les Jeunes de l'importance.  Et je compte donc sur chacune et chacun d'entre vous pour aller voter.

27 juin 2008

A la recherche de(s) Gandhi 2008. Qui pourrait l'incarner selon vous ? Soyez créatifs ;-).

Très bel article dans Courrier International lu dans la revue de presse de Fabrice Hauet aujourd'hui.

logo courrier international.gif"Si Gandhi était encore parmi nous...

Hausse du prix du pétrole, crise alimentaire... Un mensuel de New Delhi imagine tout ce que ferait aujourd'hui le Mahatma pour aider les gens à "reprendre le contrôle de leurs vies".
Gandhi à Londres en 1931

C'est une question récurrente au sein de notre rédaction : que ferait Gandhi aujourd'hui, à l'heure où le prix du baril de pétrole frôle les 150 dollars? Son biographe, Louis Fischer, nous fournit de nombreux éléments sur l'attitude qu'il adopterait aujourd'hui. Son génie "consistait à faire ce qui était à la portée de tout le monde mais que personne ne faisait."

Le grand homme aurait fait ce que nous savons tous. Il aurait montré au monde que les Indiens et les nations orientales sont capables de faire ce qui fait blêmir de peur l'Occident consumériste : réduire leur consommation. Il aurait profité de l'occasion pour mobiliser politiquement les millions de personnes souffrant de la hausse des prix du pétrole et de l'alimentation, et se serait élevé contre tous ceux qui aggravent leur misère. Gandhi aurait identifié les véritables causes de la flambée du cours du pétrole et de son impact sur les denrées alimentaires et d'autres produits de première nécessité. Sans relâche, il aurait mené campagne contre les politiques militaristes des Etats-Unis et aurait dénoncé leur responsabilité dans l'émergence d'une crise aussi profonde.

Grâce aux informations disponibles sur Internet et ailleurs, il aurait compris que cette flambée des prix n'était pas due à une baisse de la production ou à une hausse soudaine de la demande mais à la spéculation mondiale autour des contrats à terme et à l'avidité du gouvernement américain et des traders qui stockent de l'or noir pour le revendre plus tard au centuple. Gandhi aurait deviné que les principaux bénéficiaires de cette crise étaient les compagnies pétrolières, et il aurait mis en place une stratégie simple mais imparable pour contrecarrer leurs plans. Si les traders, les compagnies pétrolières et les raffineries font des bénéfices sur le dos des gens ordinaires, alors la société civile n'a qu'à réduire sa consommation de pétrole.

Le Mahatma se serait également aperçu que les gouvernements modernes sont devenus les esclaves des multinationales et qu'ils n'ont pas le courage de faire le ménage. Armé de cette lucidité, il se serait efforcé de rendre le pouvoir à l'homme de la rue, à l'opprimé, conscient de l'occasion historique qui se présentait pour réformer l'ordre économique mondial, la société et les relations entre les hommes. L'apôtre de la non-violence n'aurait pas hésité à choisir les moyens les plus imaginatifs pour galvaniser ses troupes.

Grand communicant, habitué à écrire fréquemment pour son journal Young India, le Gandhi de 2008 aurait créé son propre site Internet ou son blog pour communiquer avec des milliers de militants en Inde et dans le monde entier et leur dire comment reprendre le contrôle de leur vie et combattre la rapacité des marchés. Gandhi aurait adoré Internet et la source d'information que représente ce média pour les individus. Comment aurait-il appelé son site? Peut-être "www.vivredignement.com" ou "www.eprotestation.com". Gandhi aurait utilisé Internet comme une caisse de résonance pour diffuser son message. Econome, il se serait servi de Skype, le logiciel de téléphonie gratuite en ligne, pour parler avec ses disciples aux quatre coins du monde et leur dire de se préparer à descendre dans la rue afin d'obliger les multinationales, les gouvernements et les spéculateurs à revenir à la raison. Il aurait initié de vastes campagnes de diffusion de courriers électroniques pour mobiliser les opinions publiques et organiser des sit-in à Wall Street, à la Bourse de Londres et dans d'autres grandes capitales.

Il aurait exhorté les populations à renoncer à la voiture un jour par semaine et à ne pas remplir leur réservoir au maximum pour contrecarrer les spéculateurs. Journaliste rigoureux, il saurait que les gouvernements et les spéculateurs ne pourraient pas exploiter cette crise si les gens consommaient moins de pétrole. Il demanderait donc à ses partisans d'abandonner leur voiture pour les transports en commun et de prendre le train plutôt que l'avion. Gandhi aurait le soutien de tous les écolos, d'acteurs comme George Clooney, Richard Gere et Aamir Khan, d'écrivains comme Arundhati Roy, et de bien d'autres encore. Mais, avant d'accepter leur soutien, il leur demanderait d'embrasser son mode de vie rustique. Chef de file d'un mouvement mondial, il aurait fait plier les géants pétroliers et les spéculateurs et forcé le monde à changer. Le Mahatma aurait proposé un modèle alternatif, une autre façon de vivre.

Y a-t-il quelqu'un qui pourra incarner ce Gandhi 2008 ?"

Article de Sanjay Kapoor en VO sur Hardnews en anglais.

 

Enfin, je vous encourage à aller lire la note édifiante tant sur le fond de la circulaire que sur la forme du traitement médiatique de l'affaire d'Aurélien sur "l'annonce de France 3 au Soir 3 d'hier d'avoir mis la main sur une circulaire de la Préfecture de Police de Paris ordonnant aux forces de l'ordre de procéder en priorité à des contrôles d'identité sur des ressortissants roumains, bosniaques et par extension des pays de l'Europe de l'Est. En plus des contrôles, il est ordonné de rentrer toutes les informations ainsi recueillies dans un fichier confidentiel."

26 juin 2008

Contre la nomination du Président de France Télévision. Pour être constructive, je fais une proposition innovante, votre avis m'intéresse

Je ne ressens pas le besoin de monter au créneau sur le cas précis de la nomination du Président de FT, d'autres l'ont fait avant moi, et l'ont bien fait.*

J'apporte en revanche une contribution sur le mode de gouvernance de France Télévision. Je propose au Président de la République de revenir immédiatement sur sa déclaration d'hier et de choisir une innovation que j'ose auto-labelliser "tentative d'entrer enfin dans le 21ème siècle" : 

L'idée est simple : "faire choisir le Président de France télévision par les résidants sur le sol français payant la redevance".

Selon ce que vous en pensez, on pourrait y ajouter un autre collège, celui des salariés de ce service public. Vous l'avez compris, c'est une élection.

Je ne vais pas argumenter plus que cela. Voilà une nouvelle gouvernance. Elle implique de fait une réelle séparation des pouvoirs. Voilà une façon de rendre les individus co-décisionnaires et responsables. Les modalités des élections, des financements, du cadre des professions de foi sont à définir sur demande.

(Evidemment, je propose le même système pour Radio France, INA, Arte, etc...)

Qu'en pensez-vous ?

* AFP :Il s'agit d'une "reprise en main" de l'audiovisuel public par le pouvoir, a estimé jeudi la secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, pendant que la vice-présidente du parti centriste MoDem, Marielle de Sarnez, évoquait un retour "des décennies en arrière".[voir aussi la déclaration de François Bayrou]. Même au sein du gouvernement, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, issu de la gauche, a dit ne "pas aimer" cette idée. De son côté, l'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a qualifié le projet d'"inacceptable", jugeant qu'il "redonne au pouvoir exécutif la capacité de contrôler la ligne éditoriale des médias publics". La presse écrite n'était pas en reste jeudi, à l'exception notable du Figaro, principal quotidien national de droite."La France avait mis des décennies à se dégager imparfaitement d'une sujétion archaïque. Elle y revient d'un seul geste (...) Nous vivons une formidable régression", dénonçait le quotidien de gauche Libération.

25 juin 2008

La République des blogs fête ses 2 ans

République des blogs : deux ans !
Recommandé par des Influenceurs
 
A son rôle, à mes yeux, essentiel pour la construction d'une nouvelle ère politique.

24 juin 2008

Campagne de pub du gouvernement : un bon cas pratique sur la communication au 21ème siècle, l'exemple des huiles de tournesol

Drôle d'époque que la nôtre. Drôle de métier que la communication. Je peux en parler un petit peu avec vous. C'est mon métier, ma formation.

A part l'économie substantielle, en pleine "rigueur" que le gouvernement aurait pu faire en évitant cette campagne de pub, je ne conteste pas cette idée, puisque le gouvernement se sert des moyens que notre société a mis à sa disposition. C'est bien là le problème.

Qu'avons nous induit comme effet pervers ? Que ce soit pour le gouvernement, ou pour les entreprises qui font défiler leurs messages sur nos écrans de pub, dans nos journaux, toutes ces personnes pour qui nous travaillons. Un seul son de cloche, un seul message qui voudrait nous apprendre une vérité : un espace acheté. Le consommateur, l'utilisateur lui peut toujours en penser quelque chose, on ne le saura pas. Le produit est nocif pour notre santé, il détruit les énergies fossiles, il fait crever de faim la moitié de la planète, il ne reflète pas la réalité ? Qu'importe, ce n'est pas dit dans le message. Le BVP ? Je préfère me taire et passer à l'aspect positif.

Et là arrive internet. Des millions de blogs, de forums où chaque jour des consommateurs peuvent enfin dire ce qu'ils en pensent. Bien sûr, ce n'est pas sur TF1, mais c'est tant mieux. Le bouche à oreille fonctionne à plein. Des petits produits sont recommandés par les uns, par les autres. C'est la fin de la main mise des communicants, de Thierry Saussez par exemple sur nos espaces de cerveaux disponibles (comme Sarko on en a plusieurs, au moins 2;-). Le gouvernement pourra acheter tous les spots qu'il voudra (comme si les temps de paroles CSA+Elysée ne lui suffisaient pas), il ne nous empêchera pas de nous exprimer, de confronter nos points de vue sur son action. C'est terriblement triste pour eux, tellement, qu'ils ont une trouille bleue d'internet. Verrouillage du web, riposte graduée, ça vous dit quelque chose ?

Allez, tant qu'on y est on va faire un petit exercice pratique. Dans le domaine de la grande distribution et des huiles de tournesol.

Voilà. Moi, je trouve ça chouette internet, en 2008, il y a un réinstauration du rapport de force. De la collusion, il y en a, oui, mais de tous les côtés. Des réseaux. Certains ont de grands moyens financiers, d'autres moins, mais le rapport de visibilité et de détention de la vérité a changé (cf ma note sur Euro RSCG et Wikipédia du 10 juin dernier par exemple). C'est une bonne et grande nouvelle ! Et vous savez grâce à qui ? A vous ! Merci donc aux acteurs de la Toile !

Donc l'exercice pratique de ce soir, voilà de la VRAIE pub web 2.0 ! Ici, un article que j'avais lu dans le Canard, repris par Raffa et plein d'autres blogs. Comme Raffa, je précise que selon la selon la DGCCRF, la santé des consommateurs n'est pas en danger.

"Achetées en Ukraine, 40000 tonnes d'huile de tournesol coupée au lubrifiant pour moteur ont été distribuées en Europe. Et les produits concernés n'ont pas du tous disparu des rayons français.

Depuis le 5 mai, de mayonnaise, des plats cuisinés, de la vinaigrette industrielle, des conserves à l'huile, etc… préparées avec de l'huile de moteur sont en vente dans les grandes surfaces. Et ce avec la bénédiction des pouvoirs publics et de la Commission européenne. Bien sur, le consommateur n'a pas été informé…

Officiellement, tout commence le 21 avril dernier, quand le groupe Saipol, numéro un français de la transformation des oléagineux et accessoirement propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des Fraudes que son usine de Sète, où est raffinée de l'huile de tournesol brute, il y a un sérieux pépin. Une grosse rasade d'huile achetée en Ukraine est farcie à l'"huile de moteur", huile minérale dérivée d'hydrocarbure. Et pas qu'un peu : d'après nos informations, sur 2800 tonnes d'huile apparemment irréprochable, livrées en France, 19 tonnes auraient mieux fait d'aller graisser des rouages et des pistons que des gosiers. Deux jours plus tard, la France informe officiellement ses voisins européens : cette cargaison fait partie d'un énorme lot de 40000 tonnes, qui a atterri non seulement en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Et c'est tout le lot qui a été trafiqué ! De quoi, pour les escrocs, se faire du beurre : sachant que la tonne d'huile de tournesol brute est vendue 1800 euros et que d'après les confidences d'un fonctionnaire de la Commission européenne, ce sont en tout pas moins de 280 tonnes d'huile de moteur qui ont été introduites en douce dans les containers, les margoulins d'Ukraine ont empoché un bénéfice de 504000 dollars (moins ce qu'ils ont déboursé pour l'huile bidon, certes, mais celle ci coûte des clopinettes).

A partir du 26 avril, la Commission européenne et la répression des fraudes rendent publique l'alerte. Officiellement, l'huile de tournesol frelatée mise en bouteilles et les plats préparés à partir de cette mixture ont tous été retirés des rayons et "n'ont pas atteint le consommateur". Fort bien, mais, au fait combien de lots ont été retirés en tout ? Questionnée par "Le Canard", la DGGCRF, autrement dit, la Répression des fraudes, explique que "compte tenu du nombre d'entreprises concernées, il est impossible d'en connaître le nombre exact". Chez Carrefour Promodès, enseigne qui possède la moité des grandes surfaces alimentaires en France, on admet du bout des lèvres avoir retiré pas moins de… 200 produits concernés !

Bref, tout baigne. Sauf qu'il reste un léger problème : Saipol, la maison mère de Lesieur (laquelle marque a fait répondre au Canard par son agence de com' qu'elle n'était "en rien concernée"), a reçu sa cargaison d'huile frelatée fin février. Et n'y a vu que du feu. Jusqu'à ce qu'un mois plus tard un industriel du nord de l'Europe, destinataire du même lot, l'informe après analyse que quelque chose clochait dans l'huile de tournesol ukrainienne . Et ce n'est qu'un mois plus tard que Lesieur a enfin sonné l'alerte auprès de la Répression de fraudes. La question qui se pose est cruciale : combien de produits assaisonnés à l'huile frelatée ont été conditionnés et commercialisés entre-temps ? Saipol reconnait avoir raffiné l'huile en question pour la vendre ensuite à "une trentaine de clients de l'industrie agroalimentaire" Parmi lesquels on trouve Saupiquet, Unilever (propriétaire de Knorr, Magnum, Fruit d'Or, Miko, Planta Fin, Amora…) mais également Carrefour Promodès et Auchan. Ainsi, on peut trouver cette huile de moteur dans des batonnets de Surimi, du cèleri rémoulade, de la soupe de poisson en conserve, du poisson pané, des paupiettes de veau, du thon et des sardines à l'huile, mais aussi dans la pâte à tartiner chocolatée, le blé pour petit déj', les gauffrettes à la confiture, les barres céréalières et sucrées pour les enfants, les cookies et bien sur la mayonnaise, le tarama, la sauce béarnaise et enfin de la sauce vinaigrette">1 , dont il refuse de citer les noms. Mystère et salade verte. […]

Mais il y a plus sérieux : contrairement à ce qu'ont d'abord assuré la Commission européenne et les pouvoirs publiques français, tous les produits additionnés d'huile contaminés n'ont pas été retirés des rayons. En effet, le 2 mai, la Commission européenne s'est fendue en catimini d'une recommandation autorisant la vente de tous les aliments contenant moins de 10% d'huile de tournesol frelatée. […]

Comme l'admet la DGCCRF dans une note adressée au Canard, le 7 mai, "en l'absence de toxicité aiguë", tant pis pour les mayonnaises et autres petits plats déjà vendus. "Aucun rappel" n'a été effectué .[…]"

Des infos chez Raffa. Et chez Tann Skaya qui fait une belle revue de web.

Et parce qu'ici, on aime le pluralisme de l'information, les explications de Lesieur, himself, qui manifestement a bien du mal à ne pas effacer les commentaires déplaisants. Amis du web 2.0, allez-y faire un p'tit tour !

Voilà cet exercice terminé, j'en conclus que, petit à petit, on entre dans la communication du 21ème siècle, le siècle de la recommandation, de la longue traine, des nouveaux rapports de force, des nouveaux métiers, des nouveaux rapports à la consommation. It's time. Et vous savez quoi ? On va le faire et le vivre ensemble.

J'en profite pour rappeler à celles et ceux qui ont oublié de signer la pétition contre la riposte graduée de SVM.

23 juin 2008

Mon soutien à RESF

Insupportable déclaration de Frédéric Lefevre de l'UMP sur RESF au sujet de l'incendie du centre de rétention de Vincennes.

Par ces lignes, je tiens juste à apporter mon soutien à ce réseau qui oeuvre minute après minute pour faire face à la politique inhumaine menée par Brice Hortefeux. Ils font ce que nous n'avons pas le courage de faire, nous battre pour chaque cas, chaque famille. Eux sont sur le terrain, ils n'oublient aucun être humain. Ces êtres humains à qui notre pays fait vivre l'horreur. Je vous invite à vous rapprocher des équipes près de chez vous pour vous rendre compte de ce qu'il se passe là, dans votre rue, dans la classe de votre enfant... Ah ça c'est sûr, pour le copain de votre fils, vous ne voulez pas que ça lui arrive, le petit là, oui, celui qui est venu au goûter d'anniversaire de votre petite tête blonde. Et puis, comment expliquer ça à votre enfant ? Vous ne pouvez pas... Alors si c'est vrai pour lui, c'est vrai pour tous. C'est tout.

RESF est un réseau de citoyens qui réalise chaque jour une course contre la montre face à des mécaniques administratives et institutionnelles globales, chiffrées ignobles. Je veux ici remercier ces citoyens pour leur travaille d'alerte de l'opinion (afin qu'elle se mobilise et fasse que certains agissent par pétition, lors des audiences, dans les avions), et d'accompagnement et de conseil des familles.

21 juin 2008

Opération MODERNISATION = non cuml des mandats : des visuels citoyens et une proposition de saisine de la CN par les adhérents du Mouvement démocrate ! EN AVANT !

nocumul_vestes.jpg

La mobilisation continue !  Au Mouvement démocrate, une proposition de saisine de la Conférence nationale au sujet du mandat unique parlementaire :

En effet, selon le paragraphe 8.1 de nos statuts, les adhérents bénéficient d’un droit de saisine de la Conférence nationale sur tout sujet intéressant la vie politique nationale et européenne. La Conférence nationale st saisie par au moins 1% des adhérents à jour de leurs cotisations.

« Le Mouvement Démocrate applique le mandat unique parlementaire. En conséquence tout(e) candidat(e) membre du Mouvement Démocrate prend par écrit, avant la ratification de sa candidature, l’engagement sur l’honneur de remettre sa démission de ses autres mandats électifs après son élection au parlement national ou européen ».

Signez ici ! 

Merci à Werner d'avoir pris la pétition en main. Je compte sur vous ! Une action similaire est en cours au PS, je ne doute pas qu'elle  s'organisera chez les Verts et à l'UMP.



visuels sous contrat Creative Commons
© 2008 , Fanny Charrier + Fabrice Luraine : merci à eux pour leur talent et leurs cadeaux !

18 juin 2008

A Nicolas Sarkozy "Il n'y a aucune raison qu'internet soit une zone de non-droit", nous répondons : "Déclaration d'indépendance du cyberspace"

DECLARATION D’INDEPENDANCE DU CYBERESPACE

"Gouvernements du monde industriel, géants fatigués de chair et d’acier, je viens du cyberespace, nouvelle demeure de l’esprit. Au nom de l’avenir, je vous demande, à vous qui êtes du passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes pas les bienvenus parmi nous. Vous n’avez aucun droit de souveraineté sur nos lieux de rencontre.

Nous n’avons pas de gouvernement élu et nous ne sommes pas près d’en avoir un, aussi je m’adresse à vous avec la seule autorité que donne la liberté elle-même lorsqu’elle s’exprime. Je déclare que l’espace social global que nous construisons est indépendant, par nature, de la tyrannie que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez pas le droit moral de nous donner des ordres et vous ne disposez d’aucun moyen de contrainte que nous ayons de vraies raisons de craindre.

Les gouvernements tirent leur pouvoir légitime du consentement des gouvernés. Vous ne nous l’avez pas demandé et nous ne vous l’avons pas donné. Vous n’avez pas été conviés. Vous ne nous connaissez pas et vous ignorez tout de notre monde. Le cyberespace n’est pas borné par vos frontières. Ne croyez pas que vous puissiez le construire, comme s’il s’agissait d’un projet de construction publique. Vous ne le pouvez pas. C’est un acte de la nature et il se développe grâce à nos actions collectives.

Vous n’avez pas pris part à notre grande conversation, qui ne cesse de croître, et vous n’avez pas créé la richesse de nos marchés. Vous ne connaissez ni notre culture, ni notre éthique, ni les codes non écrits qui font déjà de notre société un monde plus ordonné que celui que vous pourriez obtenir en imposant toutes vos règles.

Vous prétendez que des problèmes se posent parmi nous et qu’il est nécessaire que vous les régliez. Vous utilisez ce prétexte pour envahir notre territoire. Nombre de ces problèmes n’ont aucune existence. Lorsque de véritables conflits se produiront, lorsque des erreurs seront commises, nous les identifierons et nous les réglerons par nos propres moyens. Nous établissons notre propre contrat social. L’autorité y sera définie selon les conditions de notre monde et non du vôtre. Notre monde est différent.

Le cyberespace est constitué par des échanges, des relations, et par la pensée elle-même, déployée comme une vague qui s’élève dans le réseau de nos communications. Notre monde est à la fois partout et nulle part, mais il n’est pas là où vivent les corps.

Nous créons un monde où tous peuvent entrer, sans privilège ni préjugé dicté par la race, le pouvoir économique, la puissance militaire ou le lieu de naissance.

Nous créons un monde où chacun, où qu’il se trouve, peut exprimer ses idées, aussi singulières qu’elles puissent être, sans craindre d’être réduit au silence ou à une norme.

Vos notions juridiques de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement et de contexte ne s’appliquent pas à nous. Elles se fondent sur la matière. Ici, il n’y a pas de matière.

Nos identités n’ont pas de corps ; ainsi, contrairement à vous, nous ne pouvons obtenir l’ordre par la contrainte physique. Nous croyons que l’autorité naîtra parmi nous de l’éthique, de l’intérêt individuel éclairé et du bien public. Nos identités peuvent être réparties sur un grand nombre de vos juridictions. La seule loi que toutes les cultures qui nous constituent s’accordent à reconnaître de façon générale est la Règle d’Or [de l’Ethique]. Nous espérons que nous serons capables d’élaborer nos solutions particulières sur cette base. Mais nous ne pouvons pas accepter les solutions que vous tentez de nous imposer.

Aux États-Unis, vous avez aujourd’hui créé une loi, la loi sur la réforme des télécommunications, qui viole votre propre Constitution et représente une insulte aux rêves de Jefferson, Washington, Mill, Madison, Tocqueville et Brandeis. Ces rêves doivent désormais renaître en nous.

Vous êtes terrifiés par vos propres enfants, parce qu’ils sont les habitants d’un monde où vous ne serez jamais que des étrangers. Parce que vous les craignez, vous confiez la responsabilité parentale, que vous êtes trop lâches pour prendre en charge vous-mêmes, à vos bureaucraties. Dans notre monde, tous les sentiments, toutes les expressions de l’humanité, des plus vils aux plus angéliques, font partie d’un ensemble homogène, la conversation globale informatique. Nous ne pouvons pas séparer l’air qui suffoque de l’air dans lequel battent les ailes.

En Chine, en Allemagne, en France, en Russie, à Singapour, en Italie et aux États-Unis, vous vous efforcez de repousser le virus de la liberté en érigeant des postes de garde aux frontières du cyberespace. Ils peuvent vous préserver de la contagion pendant quelque temps, mais ils n’auront aucune efficacité dans un monde qui sera bientôt couvert de médias informatiques.

Vos industries de l’information toujours plus obsolètes voudraient se perpétuer en proposant des lois, en Amérique et ailleurs, qui prétendent définir des droits de propriété sur la parole elle-même dans le monde entier. Ces lois voudraient faire des idées un produit industriel quelconque, sans plus de noblesse qu’un morceau de fonte. Dans notre monde, tout ce que l’esprit humain est capable de créer peut être reproduit et diffusé à l’infini sans que cela ne coûte rien. La transmission globale de la pensée n’a plus besoin de vos usines pour s’accomplir.

Ces mesures toujours plus hostiles et colonialistes nous mettent dans une situation identique à celle qu’ont connue autrefois les amis de la liberté et de l’autodétermination, qui ont eu à rejeter l’autorité de pouvoirs distants et mal informés. Nous devons déclarer nos subjectivités virtuelles étrangères à votre souveraineté, même si nous continuons à consentir à ce que vous ayez le pouvoir sur nos corps. Nous nous répandrons sur la planète, si bien que personne ne pourra arrêter nos pensées.

Nous allons créer une civilisation de l’esprit dans le cyberespace. Puisse-t-elle être plus humaine et plus juste que le monde que vos gouvernements ont créé."

Davos (Suisse), le 8 février 1996.


John Perry Barlow
Electronic Frontier Foundation


Seule l’erreur a besoin d’un soutien gouvernemental. La vérité sait se défendre elle-même. Thomas Jefferson, Notes sur la Virginie.
Traduction de Jean-Marc Mandosio.

Pétition sur SVM : plus que 5 500 signatures pour atteindre les 30 000 signatures !

Plus d'infos : la Quadrature du net 

Article 8 mai 2007 de Carlo Revelli sur cette déclaration 

Sur Yahoo, la dépêche AFP relatant le Conseil des ministres et la source de cette magnifique déclaration de NS 

Article de Guillaume Champeau (Numérama) sur le PS et la loi Hadopi où il revient sur la loi DADVSI. J'ai été étonnée hier de voir que seulement quelques députés socialistes lançaient un appel dans Libé contre ce projet de loi. Je salue tout de même et évidemment les signataires !

 

15 juin 2008

L'opération MODERNISATION = NON CUMUL dans le Nouvel Obs de cette semaine

Nouvel obs.gifRubrique : Chaque semaine une personnalité nous écrit- Nouvel Obs N°2275

 

 

Quitterie-Julien(2).jpg
Pas de modernisation sans non-cumul des mandats


Il y avait des raisons d'y croire. 2007-2008 : les programmes présidentiels, la commission Balladur, tous étaient d'accord, la modernisation de nos institutions impliquait le non-cumul des mandats. Un levier pour guérir notre démocratie malade et renouveler le personnel politique.
Juin 2008, en pleine loi de «modernisation», c'est l'omerta. «La France condamnée à l'immobilisme par ses corporatismes ?», entend-on... Le pire de ces corporatismes serait-il celui de la classe politique, incapable de se réformer elle-même ? Un par un, les chantres du non-cumul des mandats sont tombés, «oui, le système m'a vaincu», a avoué l'un des plus célèbres ex-défenseurs de la cause. Les professionnels de la politique ont confisqué le débat, trahissant leur parole donnée et stigmatisant la France, une nouvelle fois qualifiée d'«exception» parmi les démocraties européennes : 85% de cumulards en France, 16% en Italie, 10% en Allemagne, etc.
Depuis trop longtemps la France se prive de ses nouvelles énergies citoyennes et engagées. Qui s'invitent du coup au débat sur les institutions (www.nonaucumuldesmandats.org) . Au final, la classe politique a deux choix : creuser d'autant plus le fossé entre gouvernants et gouvernés, ou acter le passage des institutions au XXIe siècle en adoptant une fois pour toutes le principe du non-cumul des mandats. Ce n'est qu'au prix de cette nouvelle «nuit du 4Août des privilèges» que notre démocratie pourra réconcilier les Français et leurs institutions.
Quitterie DELMAS et Julien BAYOU
Déléguée nationale du MoDem, signataires de «Non au cumul des mandats», deux engagements, l'un partisan, l'autre citoyen.

14 juin 2008

A notre frère d'engagement Ali

Ali.jpgAli,

je pleure ton départ. Tu me manques. Tu nous manques. Tout de toi me manque. Ton répondeur dont le message était "y'a personne", ta gentillesse, ton écoute, nos discussions sur la bibliothèque de Villers le Bel, sur le conseil municipal auquel tu étais si heureux de participer, sur les difficultés de l'engagement militant, ta grandeur, ta force, ta droiture, ta tolérance, ta foi dans la vie, le don de ton temps, de ta vie à ton quartier, à ta ville, à tes voisins, à nous aussi. Dans la tourmente, tu appaisais, tu ne dormais pas, et tu étais la passerelle entre des mondes qui ne se comprennent plus.

Quand je t'ai rencontré en pleine crise à Villers le Bel, grâce à Jean Michel et Didier, je n'en revenais pas. C'était toi et toi seul qui incarnait ce dont je rêve de plus grand pour notre pays. Le symbole le plus parfait.

Je voudrai te dire merci pour cette rencontre si intense. Nous nous soutenions quand nous avions peur, quand nous doutions. Peur de prendre la parole, toi au Congrès de Villepinte, moi chez Arlette. Peur dans les tourmentes de ta ville et de notre société. Mais ensemble, avec nos amis, quand nous nous retrouvions, nous n'avions plus peur. Parce que nous savions que par delà les murs qu'on a voulu mettre entre nos villes, entre nos cultures, nous étions frères et soeurs d'engagement. Et qu'ensemble, nous trouvions la force nécessaire à nous dépasser.

Tu travaillais avec les gens, pas avec leurs étiquettes. J'ai tellement d'exemples en tête. Tu avais décidé d'agir. De donner de ton intelligence, de ton énergie, de ta créativité à la collectivité. Tu disais qu'il fallait s'engager. Qu'il était temps. Qu'il était urgent. Que nos villes ne se remettraient pas de nos absences. Tu rêvais d'un nouveau destin pour Villiers le Bel. Tu étais fier des talents dont cette ville regorge, tu voulais qu'ils s'expriment, qu'ils prennent en main ce destin.

Ali, donne nous de ta force. Je sais que tu n'es pas loin. Nous avons, quelque soit notre mode d'action au sein de la société, besoin de toi. Toi tu reposes en paix. Nous, nous continuerons, sous plein de formes différentes, à promouvoir l'engagement sincère. Si tu veux bien, je te dérangerai quand je ne trouverai pas de solution.

Aujourd'hui, nous nous mettons au service plein et entier de tes amis s'ils souhaitent que nous les aidions à mettre en oeuvre les projets qui te tenaient tant à coeur pour ta ville. Je t'en donne ma parole.

Je remercie la vie de m'avoir permis de te connaître. Je suis, et nous sommes, si fiers et admiratifs de toi. Ali, je pleure pour ta famille, ta femme, tes enfants, tes parents et frères et soeurs, pour tes amis et aussi pour nous, tes amis d'engagements. C'est dur de perdre un frère. Un frère de la République. Un frère de citoyenneté, un frère du monde.